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 Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]

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MessageSujet: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Lun 22 Aoû - 20:42

Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] 338837SpencerHastingsspencerhastings23060095500281

ABBYGAELLE & INAYA _.
Ma vue se troublait, s'emplissant passablement de larmes. Toutes plus acides les unes que les autres, toutes plus importantes. J'en chassais bientôt une d'un revers de la main; la suivant du regard, tandis qu'elle terminait sa course. Tandis qu'elle se mêlait au flot de liquide lacrymale déjà existant. A ce flot qui ne m'appartenait pas. A ce flot qui me valait d'être là. Comment m'étais-je retrouvée ici ? La question était vraisemblablement trop évasive pour que j'y réponde de manière concise. Tout dépendait en fait s'il s'agissait de comprendre pourquoi j'étais à cet endroit précis, à ce moment précis de la journée, ou bien par quel concours de circonstances morbides, j'avais échappé à la mort ? J'avais beau chercher, je ne voyais pas pourquoi j'étais là, à déambuler dans ce pays ridiculement risible, à me battre pour survivre, encore une fois. Chaque jour un peu plus, inlassablement, se battre pour survivre. Se battre pour ne pas mourir, une seconde fois. A quel point cela était-il risible, dites-moi ? Surtout venant de moi, qui n'avait de cesse de penser à quitter cet endroit ? Qui, à défaut de pouvoir accéder au paradis, envisageais même de répondre au doux chant de l'enfer, tant sa mélodie semblait douce en comparaison aux symphonies morbides et putrides de cet endroit. Car peu importait réellement l'image que l'on se faisait du diable, peu importait réellement le feu et les flammes, rien - pas même l'enfer - ne pouvait être pire que ça. Pire que le Pays des Merveilles ou la Vallée des Larmes. Comment je m'étais retrouvée face à cette rivière ? Je ne le savais pas. A bien y réfléchir, je supposais que je m'étais laissé guider par mes pas, que mon cœur m'avait conduit là. Pensive, je contemplai alors d'un regard furtif ce qu'on appelait communément par ici "La Vallée des Larmes", unique endroit relativement calme. Seul endroit où je puisse m'isoler, réfléchir et penser. Seul et unique endroit où je puisse encore me laisser aller à pleurer. Ma destination finale. Lieu momentanément vénéré ou s'écouleraient toutes mes larmes; place plus ou moins chérie, capable d'exorciser mon mal. Car au fond et, quoi que je fasse, j'en revenais toujours à mon point de départ. Ici. Là. Au bord de cette rivière. Vraisemblablement nulle part.

« Tu ne m'attraperas pas, Inaya ». Une voix me revint subitement en tête. Accompagnée d'un rire franc et amusé, elle me replongeait subitement dans mon passé. Sans savoir me l'expliquer, je me retrouvais emportée dans l'un de mes souvenirs passé. Dans un moment privilégié, un moment que j'avais toujours voulu conserver. Un moment qui me rappelait une sensation calme, douce et chaude. La sensation d'être aimée, simplement et innocemment aimée. Plus encore, celle d'aimer. D'un amour sincère et profond, d'un amour entier. Celui-là même qui vous permettait de vous abandonner, pleinement et de ne plus penser. Je me revoyais alors petite, jouant au loup avec ma sœur jumelle Selene. Je me revoyais la poursuivre par cette belle journée d'été, je nous voyais courir joyeusement, nous amuser. Je ressentais chaque sensation, chaque émotion, plus intensément que jamais. Comme si j'y étais. L'herbe se mit alors à me chatouiller les pieds, le soleil à me brûler les yeux et, un vent discret vint alors me souffler sur la nuque, comme pour me soulager de cette chaleur étouffante, gênante, mais quand bien même appréciée. Plus que tout, je voyais le visage de ma sœur, je la voyais, comme j'aurai pu voir n'importe laquelle des immondes créatures qui peuplaient ces lieux, je la voyais si distinctement que s'en était troublant. Du haut de ses huit ans, elle transpirait la joie de vivre, la beauté, la pureté et la bienfaisance de l'innocence. C'est alors que je me mis à pleurer. Encore une fois et sans me l'expliquer, je craquai. Plus que pour n'importe lequel de mes proches, plus que pour Liam ou ma propre fille; le souvenir de ma soeur disparue m'anéantissait, me brisait le coeur. Elle me manquait. Terriblement, elle me manquait. Et, elle me manquerait toujours. Je n'en guérirai jamais. Désespérée à cette idée, j'attrapai alors une roche biscornue qui traînait là et je la faisais ricocher sur le flot de larmes salées, sur les larmes qu'Alice avait - pour une raison qui nous restait à tous, inconnue- , déversé. Puis, je tâchais de me rappeler le visage de ma fille, Soraya. Mon adorable bébé. J'essayai de me rappeler son visage, sa voix, son odeur. Difficilement. Comme aveuglée par les traits de ma soeur, je n'y arrivai pas. Pas plus qu'avec Liam. Je ne m'en souvenais pas. Son image était floue, brouillée par celle de Selene. Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Je ne chercherai plus à comprendre, désormais. Aujourd'hui était un jour comme les autres c'est vrai, à la différence près que j'étais triste, triste et épuisée, fatiguée de penser.

« Bonjour Abbygaëlle » lâchais-je finalement « je te dirai bien que je suis contente de te voir, mais ce serait mentir. Ta présence en elle-même ne me dérange pas, c'est simplement l'idée de la compagnie qui m'importune. Car mon amertume présente s'apparente à ces larmes » poursuivis-je en montrant le flot ininterrompu du bout des doigts « Salée. Elle est si salée, que je n'arrive plus à penser, à sourire, ou à éprouver quoi que ce soit de plus. Tu m'en vois désolée. Quelle que soit la raison de ta venue ici, quels que soient tes tourments, cette fois, je ne pourrai pas t'aider ». Comment l'avais-je reconnu ? A son parfum. Me montrais-je insensée ? Comprenait-elle mes pensées ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je m'en moquais. Comme je le lui avais dit quelques secondes plus tôt, je ne voulais plus penser, ressentir, me demander. Je ne voulais plus. J'étais fatiguée.



Dernière édition par Inaya T. Adams le Mer 24 Aoû - 16:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Mar 23 Aoû - 14:22



    Je balançai machinalement mes pieds dans le vide. Cela devait faire une heure que je me trouvais ici. Ou peut-être une minute, qui sait. Dorénavant, je comprends pourquoi le lapin blanc ne cesse de transporter une montre à gousset avec lui. L'écoulement du temps, ici, dans l'imagination de la pauvre Alice, me fascinait. Je me penchai, juste assez pour ne pas tombez cul par-dessus tête, vers le vide sous mes pieds. Je distinguai à peine ce qui se trouvait en contrebas, ce qui devait sûrement être une bonne chose. Je ne devais pas être la première à me pencher inconsciemment au-dessus du vide et je ne désirais aucunement savoir si ceux m'ayant précédés s'étaient un peu trop penchés. Je me repositionnai droite, cessant de regarder le gouffre à l'aspect sans fond. J'avais honte de la réaction que j'ai eue. La pauvre fille avait dû me prendre pour une folle à comparer ma vie et surtout ma mort à un conte de fées. Un conte de fées qui aurait eu un défaut de fabrication à la fin. Mais en y réfléchissant, j'ai toujours été comme ça. Une rêveuse de jour, incapable de se souvenir des rêves de la nuit précédente. Peut-être n'était-ce qu'un mal pour un bien. Après tout, le seul rêve dont je me souviens est-ce que l'ont appelle un cauchemar. Le premier de mon existence. Du moins, le seul dont je me souviens. Un cauchemar qui se répète beaucoup trop souvent dans ma tête. Où je ne cesse d'apercevoir des mains, n'ayant aucun bras rattaché à leurs poignets, me poursuivre sur ce qui ressemble davantage à un échiquier parmi les nuages. Et inlassablement, une main finit toujours par me rattraper, coincer mon cou entre son index et son pouce et me lâche dans le vide. Complètement fou, mais plus rien ne m'étonne dorénavant. Non, ce qui est le plus dérangeant, c'est qu'il ne paraît pas si effrayant que ça à première vue, mais ces mains me fichent toujours la trouille, toujours.

    M'étant lassée de la falaise blanche, je me levai doucement et avec la plus grande attention, afin de ne pas faire un mouvement trop brusque et finir en mille morceaux par terre, un peu plus bas. Je pris le chemin le long de la rivière des Larmes, frôlant les arbres en quête de fraicheur. « Et re-voilà la rouquine sans âme ! Ohé, poil de carotte ! Retourne-toi asperge ! ». Je me disais bien que c'était beaucoup trop tranquille. J'accèlerai le pas, m'éloignant le plus vite possible du lutin continuant de vociférer des insultes de plus en plus grossières, notamment à propos de ma couleur de cheveux. J'adorais cet endroit, mais Dieu -ou plutôt Alice- sait, ce que je déteste ces petits lutins ignobles. Lorsque je n'entendis plus qu'un vague bruit lointain, je ralentis le pas et observa les alentours. À peine un peu plus loin, une jeune fille brune était assise au bord de la rivière. Je m'approchai, le plus silencieusement possible, pour une raison que j'ignorais, de la demoiselle en train de contempler le cours argenté de l'eau. Ce fus arrivée à quelques mètres d'elle que je me rendis compte qu'elle était en pleurs. Je me rapprochai à nouveau, prise d'un élan d'affection non justifié. « Bonjour Abbygaëlle » Je sursautai, mais mon interlocutrice ne s'en rendit pas compte, me tournant le dos. Je reconnus immédiatement le ton et la sonorité de la voix. C'était Inaya. Mais que faisait-elle ici seule ? Et pourquoi pleurait-elle ? Et comment m'avait-elle reconnue ? « Je te dirai bien que je suis contente de te voir, mais ce serait mentir. Ta présence en elle-même ne me dérange pas, c'est simplement l'idée de la compagnie qui m'importune. Car mon amertume présente s'apparente à ces larmes » continua-t-elle, en me montrant la rivière du bout du doigt. « Salée. Elle est si salée, que je n'arrive plus à penser, à sourire, ou à éprouver quoi que ce soit de plus. Tu m'en vois désolée. Quelle que soit la raison de ta venue ici, quels que soient tes tourments, cette fois, je ne pourrai pas t'aider » Pour toute réaction, je m’avançai jusqu'à elle, m'assis à ses côtés et posa ma tête sur son épaule. Une réaction purement enfantine, dans le seul but de la réconforter un minimum. La position n'était guère confortable, mais je m'en fichais. Inaya m'avait toujours aidé en cas de problèmes et soutenu lorsque je n'allais pas bien. Elle m'avait toujours parue si forte, parfois même dénué de sentiments tellement elle paraissait calme, neutre et sûre-de-soi. Mais aujourd'hui, elle n'allait pas bien. Désormais, c'était à moi d'inverser les rôles. « Je ne suis pas venue quémander ton aide ou tes conseils. Je t'ai vue seule ici, alors je me suis approchée. » dis-je d'une voix calme, mais peinée. « Qu'est-ce qui te rend si triste ? » lui demandai-je d'une voix enfantine, en levant ma tête de son épaule pour la regarder droit dans les yeux.


Dernière édition par Abbygaëlle C. Roseburry le Sam 27 Aoû - 9:35, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Mer 24 Aoû - 14:04

Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] 949749inaya


Une fois mon monologue terminé, Abbygaëlle me rejoignit près de la rivière, où elle s'assit timidement à mes côtés. Elle n'y fit probablement pas attention sur le moment - jugeant ce détail insignifiant, ou l'éludant même complètement -, mais je l'entendis soupirer longuement tandis qu'elle déposait sa tête sur mon épaule, en guise de réconfort. J'en déduisis alors qu'elle était probablement surprise de me trouver dans un tel état, perdue, peut-être même indécise; ignorant surtout de quelle manière réagir. Contrairement à elle, je n'avais pas un caractère facile et il était difficile de prévoir de quelle façon je pourrai bien l'accueillir. Mais, même en ignorant tout cela, même en ignorant mon état d'esprit actuel et les raisons qui m'avaient poussé à me rendre dans cet endroit; les raisons pour lesquelles mes joues étaient rougies par les larmes, elle s'était approchée quand bien même et avait entrepris de me remonter le moral, de me consoler en me montrant qu'elle était là. Je ne pouvais pas lui en vouloir, moi-même pour elle, j'aurai choisi de faire quelque chose comme ça. Il fallait dire qu'Abbygaëlle était particulièrement gentille. Extrêmement, à vrai dire. Bien que parfois agaçante, c'était une qualité que j'appréciai malgré tout chez elle, plus encore aujourd'hui. Parce que même triste, même dépassée par les évènements, je savais pertinemment qu'elle chercherait toujours à se rendre utile, à consoler les gens, à trouver des solutions à leurs problèmes; à se montrer présente, tout simplement. Comme elle le faisait présentement avec moi, pour ainsi dire. Le fait est qu'Abbygaëlle était une jeune femme impressionnante, époustouflante et adorable au possible. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne donnait pas l'impression de se forcer à faire quoi que ce soit du genre, c'était là, présent en elle; dans sa nature profonde. Bien belle personne que cette demoiselle-là et, pour être tout à fait honnête, je l'admirai autant que je la jalousai pour ça. « Qu'est-ce qui te rend si triste ? » demanda-t-elle finalement, après s'être - inutilement - justifiée sur la raison de sa présence ici. Je pensais inutilement, car au fond, je m'en fichai pas mal moi qu'elle soit ici ou à des milliers de kilomètres, comme j'avais pu lui affirmer plus tôt, ce n'était pas tant sa présence qui me contrariait, mais plutôt le manque de la solitude. Parce qu'au fond, c'était tout ce dont j'avais besoin pour le moment : être seule. Ou bien était-ce de me confier qui me soulagerait ? Encore une fois, je n'en savais rien. J'étais trop lassée pour y penser. Trop épuisée pour parler, qui plus est. Il fallait croire que je n'aurai pourtant pas le choix. Ayant été à cette place à de maintes reprises, j'avais conscience que, si je refusais de lui confier quoi que ce soit, elle n'insisterait pas, par respect et par affection pour moi. A contrario et pour avoir campé le rôle de "confidente" plusieurs fois déjà, je comprenais aussi qu'elle cherchait simplement à me venir en aide, à me soulager, plus encore qu'en parler ne constituait pas un pêché et qu'elle n'irait pas le raconter. Encore moins à tous ces dégénérés. De toute manière, à quoi bon ? Ce n'était pas comme si mon histoire les intéressait, pas vrai ?

« Merci. Tu te montres réellement gentille Abby, saches que j'apprécie. Qu'importe ce que j'ai pu en dire » ajoutais-je faussement amusée en saisissant sa main en guise de remerciement, liant ainsi le geste à la parole.
« Quant à savoir ce qui me tourmente, je crains malheureusement que mon histoire soit bien trop sombre et compliquée pour que je ne décide de te la conter ». Parce qu'aussi loin que je m'en souvienne, jamais encore je ne la lui avais révélé. Bien sûr, nous avions beaucoup partagé, je l'appréciais énormément et ce n'est pas que je ne lui faisais pas confiance, mais, je n'en sais rien, c'était juste que... je ne pouvais pas. Je n'y arrivai pas. Il y avait comme un blocage. Les mots voulaient sortir, mais au final, ils restaient coincés là, au fond de ma gorge. Jusqu'à présent j'avais parfaitement réussi à éluder le sujet, le détournent habilement en la faisant parler d'elle, mais j'avais compris depuis bien longtemps qu'un jour viendrait où je devrais m'y faire, le faire. Banale pour certains, libératrice même; à mes yeux la confession ne constituait cependant pas une mince affaire. Je n'en étais pas coutumière, ce n'était pas dans mon caractère et, j'étais bien plus douée pour écouter et conseiller que pour me confier moi-même. Pourtant, quelque chose me disait que cet acte serait tout aussi bénéfique que libérateur. Ce pourquoi, je m'y essayerai. « Mais si tu veux vraiment l'entendre, je te la conterai. En attendant, disons seulement que l'horrible femme que je suis possède contre toute attente un cœur et qu'il souffre des plaies béantes, ré-ouvertes malencontreusement par un lots de souvenirs, plus ou moins heureux, mais surtout beaucoup trop cuisants ». Je m'y essayerai oui. Mais pas maintenant. Pas comme ça. Pas sans son accord. Je ne voulais en rien l'ennuyer avec mes problèmes, ce pourquoi je m'étais mis en tête que je ne lui parlerai, que si elle me le demandait. Me plaindre et ennuyer les autres avec mes soucis personnels n'étant pas des choses, que j'avais l'habitude de faire.

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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Mer 24 Aoû - 20:36



    Je reposai ma tête doucement sur son épaule. Je savais pertinemment qu'Inaya désirait être seule. Mais je ne voulais pas partir et là laisser là aussi désemparée. Inaya avait déjà fait tellement pour moi que je me refusais à ne pas lui rendre la faveur. Se serait de la lâcheté, pure et dure. J'avais toujours détesté voir mes proches dans cet état mais cela me touchait d'autant plus que je ne pensais pas Inaya capable de se laisser aller et de se mettre à pleurer. Elle me donnait toujours cette impression de refoulé ses sentiments. Elle n'en parlait jamais, tout comme elle ne parle jamais d'elle. C'est assise là, à ses côtés au bord de cette rivière pleine de larmes que je me rendis compte que je ne savais rien d'elle. En réalité, je ne la connaissais même pas, ne savait pas ce qu'avait été sa vie, les souffrances qu'elle avait dû surmonter et les joies qu'elle avait eues. Je ne connaissais que son nom et sa mort. Lorsque nous nous voyions, nous ne parlions toujours que de moi. Jamais d'elle. Sans doute, ce ne l'avait jamais dérangée, peut-être même bien au contraire, mais je me sentais mal d'avoir accaparé toute l'attention sur moi. Non, je ne la laisserais pas seule, pas ici, pas aujourd'hui. Je serais là pour elle, qu'elle le veuille ou non. « Merci. Tu te montres réellement gentille Abby, saches que j'apprécie. Qu'importe ce que j'ai pu en dire » dit-elle, tout en prenant ma main dans la sienne. Elle avait dit cela sur un ton amusé qui sonnait faux, mais sa remarque n'aurait pas pu me faire plus plaisir. Savoir que je n'étais pas une épine dans son pied, me rassura quelque peu, mes pensées m'ayant amené à penser que je l'embêtais. Elle aurait très bien pu mentir, mais je n'y porta aucune importance. À partir du moment qu'elle l'avait dit, c'était vrai. C'est comme cela que ça marche pour moi. « Quant à savoir ce qui me tourmente, je crains malheureusement que mon histoire soit bien trop sombre et compliquée pour que je ne décide de te la conter » Pensait-elle que je ne pourrai pas l'encaisser ou que je ne la comprendrais pas ? Ou peut-être ne me faisait-elle pas confiance. Cette remarque m'avait tout de suite refroidie. Certes, je ne lui ai pas raconté ma vie en détail, mais si elle me le demandait, je le ferai. Mais sûrement devait-elle croire que je parlais trop et à n'importe qui. « Mais si tu veux vraiment l'entendre, je te la conterai. En attendant, disons seulement que l'horrible femme que je suis possède contre toute attente un cœur et qu'il souffre des plaies béantes, ré-ouvertes malencontreusement par un lots de souvenirs, plus ou moins heureux, mais surtout beaucoup trop cuisants ». Je fus stupéfaite par ce brusque changement d'avis. Et par la dureté des mots employés par Inaya à son propre sujet. Et quels étaient ces souvenirs cuisants ? Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête, mais je les mis de côté pour répondre à Inaya. « Ce n'est pas parce que je croie encore aux histoires auxquelles tu as cessé d’adhérer depuis bien longtemps que je ne pourrais pas écouter ton histoire, aussi cuisante et difficile soit-elle ». Mes mots sortirent beaucoup plus secs que voulus de ma bouche. Je m’empressai alors de rajouter, d'une voix plus doucereuse : « Et je ne t'ai jamais considérée comme une horrible femme, mais comme une femme forte. Ton calme et ton autorité m'ont toujours impressionnée. Je te prenais un peu comme un modèle, d'ailleurs tu l'es toujours. Tu inspires le respect. Mais tu n'es pas horrible loin de là. Sinon tu ne m'aurais jamais écouté geindre à propos de mes soucis futiles ». Ma tête était toujours appuyée sur son épaule, je ne pouvais donc pas apercevoir son visage, seulement la rivière suivant son cours et les arbres de l'autre côté de la rive. « Mais si tu es prête à la raconter, je suis prête à écouter ton histoire, à mon tour. »


Dernière édition par Abbygaëlle C. Roseburry le Sam 27 Aoû - 9:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Jeu 25 Aoû - 18:08

Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] 949749inaya


« Ce n'est pas parce que je croie encore aux histoires auxquelles tu as cessé d’adhérer depuis bien longtemps que je ne pourrais pas écouter ton histoire, aussi cuisante et difficile soit-elle ». Abbygaëlle ? Vexée ? J'en avais bien l'impression, oui. Pourtant, mon intention première n'était pas de me montrer blessante et, je n'avais alors vu dans mes propos, rien de particulièrement outrant. De toute évidence, il y avait eu méprise et la jolie demoiselle qu'elle était avait mal interprété mes paroles, s'en formalisant complètement. J'en tombais dénue; moi qui espérais m'être montrer la plus délicate possible, ce n'était pas très réussi. A coup sûr, elle devait penser que je ne lui faisais pas confiance; du moins pas suffisamment. Ce que je trouvais quelques peu regrettable; voir même décevant. Je voulais bien admettre que je n'étais pas toujours très affectueuse et loquace, mais je pensais pourtant être parvenu à lui démontrer mon attachement. Aussi et tandis qu'elle étouffait ses derniers mots - se rendant probablement compte qu'elle employait désormais un ton peu plaisant - j'arborai quant à moi, un léger désappointement. Ce qu'elle notifia surement, puisqu'elle s'empressa de se rattraper, gentiment. « Et je ne t'ai jamais considérée comme une horrible femme, mais comme une femme forte. Ton calme et ton autorité m'ont toujours impressionnée. Je te prenais un peu comme un modèle, d'ailleurs tu l'es toujours. Tu inspires le respect. Mais tu n'es pas horrible loin de là. Sinon tu ne m'aurais jamais écouté geindre à propos de mes soucis futiles ». D'ailleurs, quoi de mieux que la flatterie pour rattraper un mauvais comportement ? Chez quelqu'un d'autre, j'aurai pensé que me complimenter était une manière comme une autre de faire oublier le ton employé précédemment, mais avec Abbygaëlle, je savais que c'était différent. C'était toujours différent. Pour la bonne raison que, contrairement à beaucoup de gens, la rouquine se montrait toujours sincère et charmante. Nul besoin pour elle de mentir, elle se contentait de dire ce qui lui passait par la tête sur le moment. Ce n'était pas au goût de tout le monde et, certains jugeaient sans doute ce trait de caractère dérangeant, mais ce n'était pas mon cas puisque je le trouvai au contraire, très plaisant. Bien que pour le coup, je ne su plus où me mettre tant le rouge m'était monté aux joues; tant ses compliments m'avaient mis mal à l'aise. Non pas que je ne sache pas les accepter, mais je n'avais pas l'habitude d'en recevoir, voilà tout. D'autant plus que, pour être tout à fait franche, Abby était probablement la seule et l'unique personne dans ce bas-monde - ou bien plus haut - à m'avoir jamais prise comme modèle. Alors forcément, je ne savais plus quoi lui dire moi à la belle. Exposons les choses clairement; mademoiselle Roseburry m'avait cloué le bec. Et pourtant Dieu sait qu'avec elle, je caquetais ! « Mais si tu es prête à la raconter, je suis prête à écouter ton histoire, à mon tour. ». Voilà qui ne m'arrangeait que moyennement, en fait. Finalement, nous disputer aurait peut-être été la meilleure chose à faire ? Comment ça je cherchai les problèmes ? Oui bon d'accord, je le concédais tout à fait, Abbygaëlle ne m'avait rien fait et nous n'avions aucune raison valable de nous faire la guerre, mais... à ce moment précis j'aurai tout donné pour qu'un évènement quelconque ne vienne nous interrompre. Peu importait réellement qu'il nous faille nous battre, peu m'importait réellement de perdre un bras, pourvu que l'on change de sujet. Quand je pensai que j'avais moi-même consentis à tout lui dire, je me serai bien frappé le boîte crânienne contre une pierre. Enfin bref. Que cela me coûte ou non, je devrai bien m'y faire, ce n'est pas comme si je pouvais revenir en arrière pensais-je.

« Prête à le raconter, je n'en suis pas certaine, mais étant donné que je t'en ai pour ainsi dire fait la promesse, je vais bien devoir m'y soumettre. Avant de me mettre à nu, laisse-moi seulement te remercier pour toutes les choses adorables que tu as pu dire à mon sujet. Je ne voulais jusqu'alors t'interrompre, mais je me devais de te remercier; de te dire à quel point tes paroles m'ont touché. Bien que je ne vois pas réellement en quoi je puisse être un modèle » poursuivis-je un sourire amusé au bord des lèvres « je suis flattée que tu me considères comme tel ! Même si à mon avis, tu te suffis à toi-même ! ». Et je le pensais réellement ! A quoi bon vouloir me ressembler, s'inspirer de mes actes et pensées, avec un cœur aussi pure que celui d'Abbygaëlle ? Certes, s'endurcir et se méfier un peu de temps à autres ne lui ferait pas de mal - bien au contraire -, mais tout de même, ce n'était pas donné à tout le monde d'être comme elle. Et, je pensais sincèrement qu'elle devait en être fière ! « Quoi qu'il en soit et, pour en revenir à notre sujet, je... Je ne sais pas par où commencer, tant c'est compliqué. Je te jure, un vrai bordel. Pour faire court, ma sœur jumelle s'est suicidée - à cause de ma mère - alors que je n'étais qu'une adolescente, mon père s'est lui-même donné la mort quelques temps après; j'ai fait arrêter ma mère - cause réelle et principale de ces deux décès - et tout ce que j'espère c'est qu'elle croupira en taule; tant je la déteste. Tu dois me trouver horrible, pas vrai ? Ne tires pas de conclusions hâtives cependant, tu n'as encore rien vu; en l'occurrence, rien entendu ! [...] D'ailleurs, es-tu certaine de vouloir que je continue, parce que ? ». Elle acquiesça d'un signe de la tête, silencieuse comme jamais. « Bien. Comme tu voudras... » soupirai-je avant de poursuivre mon triste récit « Les années suivants l'enfermement de ma mère et le suicide de mon père, j'ai été de familles d'accueils, en familles d'accueils, sans grand succès. En effet ces bonnes gens, désespérés par mon comportement, finissaient toujours par me renvoyer en centre, tant je me montrais désespérante et désespérée, refusant ainsi que l'on m'aime. J'ai fini dans la rue, à me droguer, à boire et à fumer, à toute heure de la journée, sans me soucier des conséquences sur ma santé. De toute manière si ce n'était pas le mélange de ces cocktails qui m'anéantissaient, le sida s'en chargerait. Car tu dois savoir que j'étais particulièrement avenante et facile à l'époque. Bien plus qu'aujourd'hui, si je puis me permettre. Puis il y a eu Liam. Le seul, l'unique, l'amour de ma vie. Il m'a aidé à remonter la pente, on a fait un enfant, on s'est marié. La suite tu la connais ». Bouleversée, je tournai légèrement la tête, guettant la moindre de ses réactions. Mais rien, Abbygaëlle resta muette. « Son jumeau m'a buté et je me retrouve désormais dans ce foutu bordel ! Le pire dans tout ça ? C'est que j'ai l'impression d'avoir tout foiré. Non, mais sérieusement dis-moi quel type de personne je suis, alors qu'au lieu de me rappeler le visage magnifique de ma petite fille, au lieu de ressentir un manque quant à l'éloignement de mon mari et de celle-ci; je préfère penser à ma sœur, à mon père, voir même à ma mère; peut-être même à ce malade mental qui m'a tout pris ? Quelle personne puis-je être tandis que je favorise ces lâches à ma propre famille, à la chair de mon sang, à ma vie ? Tu sais... » articulais-je haletante, les larmes aux yeux « j'oublie Liam et Soraya de jour en jour et ça m'effraie. D'autant plus que les visages de ma sœur, de mon père et plus encore de Nolan (son assassin) me hantent sans arrêt. Je ne sais plus quoi faire Abby, je ne sais plus et pour être tout à fait franche, ça me pèse ». C'est ainsi que je fondis en larmes. Libérateur peut-être, mais je me sentais bien bête.

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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Sam 27 Aoû - 12:15



    Le silence qui suivit ma remarque se fit de plus en plus pesant. Je ne savais pas de quel manière réagir alors je restai immobile, tout en fixant les bois au loin. Elle ne s'était pas dégager de ma vague étreinte, cela ne devait donc pas l'importuner. J'hésitai un moment à passer mon bras sur son autre épaule pour l'enlacer dans une tentative de lui remonter le moral, mais je me résignai. Inaya n'était pas vraiment du genre affectueuse, du moins pas ici, dans ce monde bancal, pas avec moi. Alors nous restâmes là, silencieuses, elle assise, ses genoux ramenés sur sa poitrine, moi à ses côtés, ma tête pesant sur sa frêle épaule. De toute évidence, elle n'était pas prête. Mais je ne lui en voulais pas, de se rétracter bien qu'elle m’ait dit qu'elle me la conterait. Sa blessure n'avait peut-être pas commencé à cicatriser et c'était donc bien trop dur de la raconter tant qu'elle était grande ouverte. N'avais-je pas moi même craquer il y a de cela quelques jours, en face d'une parfaite inconnue ? Je ne lui avais dit que le strict minimum, les faits. Je lui avais fait part seulement d'une infime partie de mes sentiments à ce sujet, le reste étant tellement flou. Alors, je comprenais totalement qu'Inaya ne puisse pas me le dire. Car ce n'était pas qu'elle ne voulait pas, mais simplement qu'elle ne pouvait pas. « Prête à le raconter, je n'en suis pas certaine, mais étant donné que je t'en ai pour ainsi dire fait la promesse, je vais bien devoir m'y soumettre. Avant de me mettre à nu, laisse-moi seulement te remercier pour toutes les choses adorables que tu as pu dire à mon sujet. Je ne voulais jusqu'alors t'interrompre, mais je me devais de te remercier; de te dire à quel point tes paroles m'ont touché. Bien que je ne vois pas réellement en quoi je puisse être un modèle? Je suis flattée que tu me considères comme tel ! Même si à mon avis, tu te suffis à toi-même ! » dit-elle, un léger sourire aux lèvres, avant que je n’eus le temps de lui dire que ce n'en était pas la peine. J'étais bien heureuse qu'elle ne pouvait pas voir mon visage, car je savais pertinemment que mes joues étaient devenues aussi roses que les plus belles fleurs du jardin fleuri. Ce n'était que la vérité, le mental d'Inaya m'avait forcé l'admiration. Une si jeune femme, à l'apparence si fragile, si forte psychologiquement ne mérite que du respect. Mais je me sentie peinée qu'elle se croit obligé de me raconter son histoire, sa vie, juste à cause d'une malheureuse parole prononcé tant tôt, alors qu'elle n'était pas prête à le faire. Je me sentais terriblement mal-à-l'aise, ayant l'impression d'avoir forcé mon interlocutrice à se livrer. Ne savant pas quoi dire pour améliorer la situation, je me tus, de peur de dire une bêtise. « Quoi qu'il en soit et, pour en revenir à notre sujet, je... Je ne sais pas par où commencer, tant c'est compliqué. Je te jure, un vrai bordel. Pour faire court, ma sœur jumelle s'est suicidée - à cause de ma mère - alors que je n'étais qu'une adolescente, mon père s'est lui-même donné la mort quelques temps après; j'ai fait arrêter ma mère - cause réelle et principale de ces deux décès - et tout ce que j'espère c'est qu'elle croupira en taule; tant je la déteste. Tu dois me trouver horrible, pas vrai ? Ne tires pas de conclusions hâtives cependant, tu n'as encore rien vu; en l'occurrence, rien entendu ! » dit-elle, marquant une courte pause pendant que je relevai ma tête de son épaule. « D'ailleurs, es-tu certaine de vouloir que je continue, parce que ? » me demanda-t-elle. Aucun mot ne sortit de ma bouche. J'étais comme dans un état second, encore abasourdie par ces révélations tragiques. Mais Inaya semblait bien partie pour tout me dire et j'avais la vague impression que ça lui faisait du bien. Peut-être était-ce faux, mais je hochai la tête timidement en guise de réponse. « Bien. Comme tu voudras... » soupira-t-elle. Ma pensée que j'avais eu un instant plus tôt s'évapora dans les airs. Bien sûr que non, cela ne lui faisait pas du bien. Ça ne faisait que rouvrir d'anciennes blessures et de les endommager plus qu'elles ne l'étaient déjà. Je voulais tout arrêter, lui dire de se taire, qu'elle n'avait pas besoin de me raconter tout cela, que nous pourrions faire comme si cet instant n'avait pas eu lieu, tout en la réconfortant de mon mieux mais silencieusement. Sauf qu'elle continua, et mon sentiment de malaise s’amplifia à chacun de ces mots. « Les années suivants l'enfermement de ma mère et le suicide de mon père, j'ai été de familles d'accueils, en familles d'accueils, sans grand succès. En effet ces bonnes gens, désespérés par mon comportement, finissaient toujours par me renvoyer en centre, tant je me montrais désespérante et désespérée, refusant ainsi que l'on m'aime. J'ai fini dans la rue, à me droguer, à boire et à fumer, à toute heure de la journée, sans me soucier des conséquences sur ma santé. De toute manière si ce n'était pas le mélange de ces cocktails qui m'anéantissaient, le sida s'en chargerait. Car tu dois savoir que j'étais particulièrement avenante et facile à l'époque. Bien plus qu'aujourd'hui, si je puis me permettre. Puis il y a eu Liam. Le seul, l'unique, l'amour de ma vie. Il m'a aidé à remonter la pente, on a fait un enfant, on s'est marié. La suite tu la connais » J'aurais voulu me noyer dans la rivière des larmes d'Alice pour avoir fait sortir toutes ses peines refoulées à Inaya. J'avais agis avec maladresse, impulsivement et naïvement, comme une bête enfant que j'étais sans doute. Je repassai ses mots dans ma tête. Pourquoi donc refusait-elle qu'on l'aime ? Ça lui aurait fait pourtant tant de bien. J'avais écouté silencieusement sa descente aux enfers et comprenait beaucoup mieux l'endurcissement de la jeune fille. A cet instant, je ne souhaitais que prendre Inaya dans mes bras, lui caresser les cheveux comme l'ont ferait à une petite fille et lui assurer que tout irait bien dorénavant. Mais je restai totalement immobile. Mais son histoire était digne d'un conte de fées. Conte de fées beaucoup plus dur et poussé que les originaux mais qui n'en restait néanmoins un. Une histoire qui aurait pu être résumée ainsi : « Il était une fois une très jolie princesse devenue orpheline, changeant sans cesse de château et de beaux-parents. Elle fut finalement renvoyé à l'auberge malfamée du pays, dont elle s'échappa. Elle rencontra bien des animaux aux pensées malveillantes qui la traînèrent plus bas encore qu'elle ne l'était déjà. Mais un jour, un chevalier en armure scintillante s'approcha d'elle et lui tendit sa main pour l'aider à monter sur son cheval blanc pour l'emmener dans son château où ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants. » Certes, la fin n'était pas exacte mais il faut garder une part de rêve, d'espoir. Je me sentais ridicule de toujours tout ramener à des contes et histoire merveilleuses mais c'était ma part ma façon d'être folle et de me sentir mieux. Trop occupée dans mon imagination, je n'avais même pas remarqué qu'Inaya avait tournée la tête vers moi et c'était sans doute mieux ainsi car son expression n'aurait fait qu’amplifier mon malaise déjà bien trop lourd. « Son jumeau m'a buté et je me retrouve désormais dans ce foutu bordel ! Le pire dans tout ça ? C'est que j'ai l'impression d'avoir tout foiré. Non, mais sérieusement dis-moi quel type de personne je suis, alors qu'au lieu de me rappeler le visage magnifique de ma petite fille, au lieu de ressentir un manque quant à l'éloignement de mon mari et de celle-ci; je préfère penser à ma sœur, à mon père, voir même à ma mère; peut-être même à ce malade mental qui m'a tout pris ? Quelle personne puis-je être tandis que je favorise ces lâches à ma propre famille, à la chair de mon sang, à ma vie ? Tu sais j'oublie Liam et Soraya de jour en jour et ça m'effraie. D'autant plus que les visages de ma sœur, de mon père et plus encore de Nolan me hantent sans arrêt. Je ne sais plus quoi faire Abby, je ne sais plus et pour être tout à fait franche, ça me pèse. » finit-elle, avec une voix saccadée et ses yeux embuées de larmes. Elle m'avait si désemparée, triste et souffrait d'une telle peine que les larmes me montèrent aux yeux à moi aussi, inutilement. Mon mal-être avait atteint un tel niveau que je me donnais envie de vomir. Je l'avais totalement chamboulée avec ma demande stupide. Je m'en voulais à moi-même. Je me refusai de pleurer, sinon Inaya me consolerait moi alors que c'était elle qui avait besoin de toute la consolation et le soutien du monde. Lorsque je fus sûre que ma vue n'était plus obstrué par le flou de liquide lacrymal, je me tournai vers elle tout en ravalant ma salive pour dessécher ma gorge. « Je suis profondément et sincèrement désolée de t'avoir forcé à dire tout ça Inaya. Je n'avais pas réfléchi à la dureté de la tâche et à quel point cela pourrait te toucher. Je m'excuse du fond de mon cœur et j'espère que tu sauras me pardonner pour t'avoir fait couler autant de larmes en ranimant des souvenirs si douloureux. » dis-je presque en murmurant. « Pour ce qui en est de quel type de personne tu es, je te l'ai déjà dit mais je vais te le répéter autant de fois qu'il faudra pour t'en convaincre. Tu es la femme la plus forte que je n'ai jamais rencontrée. Tu as réussi à endurer tant de choses et pourtant tu arrive à garder le sourire et m'écouter quand je plains d'un lutin. D'un lutin, Inaya, un lutin ! Alors que tu as tellement plus de problèmes que moi, tu m'écoutes sagement et insulte ce lutin avec moi. Bien que tu ne t'en rendes pas compte, tu es la personne la plus gentille et attentionnée de ce monde farfelu. ». J'avais parlé vite, bien trop vite et je n'étais pas certaine qu'Inaya ai compris un traître de mot de ce que j'avais dit. « Et pour ces visages que tu voies, il ne faut pas t'en faire Inaya. Tu vois plus les visages des morts car tu fais maintenant partie de leur monde, aussi difficile que ça puisse paraître. Tu te répète sans cesse le visage de Nolan, pour la simple raison que c'est le dernier que tu ai vue et le dernier que ta rétine a imprimé de ton vivant. Et je peux t'assurer Inaya, que bien que leurs images se fanent, tu n'oublieras jamais Solan et Liam, ils feront toujours parties de toi, tout comme tu feras toujours partie d'eux. » dis-je bien plus calmement avant de me plonger dans le silence.


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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Sam 3 Sep - 20:22

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« Je suis profondément et sincèrement désolée de t'avoir forcé à dire tout ça Inaya. Je n'avais pas réfléchi à la dureté de la tâche et à quel point cela pourrait te toucher. Je m'excuse du fond de mon cœur et j'espère que tu sauras me pardonner pour t'avoir fait couler autant de larmes en ranimant des souvenirs si douloureux. » bafouilla finalement Abbygaëlle, bien plus touchée par mon discours que je n'aurai pu l'imaginer. Dans un certain sens, je comprenais son désarroi, sa gêne. Dans un certain sens, je ne les comprenais pas. Pour être tout à fait franche, je ne comprenais plus grand-chose. C'était comme si, ces révélations m'avaient ôté quelque chose. Comme si elles s'étaient emparées de mon essence vitale. Comme si toute force avait été extirpée hors de moi. Peut-être était-ce une conséquence directe du nombre de larmes que j'avais pu verser ? Peut-être étais-ce provoqué par mon état d'esprit chamboulé ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais il paraît que la tristesse fatiguait; j'avais donc songé que, peut-être... C'était l'explication la plus raisonnable, pas vrai ? En même temps, tant de choses se passaient dans ce monde sans que l'on sache réellement se l'expliquer, que je ne m'avancerait pas. Silencieuse, j'écoutai donc la suite. Les phrases successives et le débit incroyable duquel Abbygaëlle semblait s'être accommodée. Je ne parvins pas à identifier la moindre de ses paroles, tout comme je ne compris pas tout, mais je crois que l'idée principale y était. Elle était désolée. Désolée, d'avoir ouvert des blessures endormies, vraisemblablement et jusqu'alors refoulées. Désolée de m'avoir fait pleurer. Désolée de me voir dans cet état. Peut-être était-ce un tantinet trop tard pour regretter, ma belle ? Peut-être aurais-tu préféré me stopper avant que je n'en vienne à me lamenter sur ma triste destinée ? OUI ! et bien ça, il aurait fallu y penser ! Plus tôt, j'entends ! Sale petite écervelée ! Ces mots, cruels, méchants, inappropriés, constituaient la manière dont j'aurai dû lui répondre; la manière que j'aurai aimé arborer pour lui faire fermer son claquet. Mais je n'ai pas pu. Pour la simple et bonne raison que j'appréciai sincèrement cette jeune femme et qu'elle représentait à mes yeux, beaucoup plus que la quasi-totalité des êtres peuplant cette étrange contrée. Bien que je ne sache pas toujours comment lui montrer, j'affectionnai tout particulièrement la rouquine et, elle constituait l'une de mes rares amies. Plus encore, une alliée de confiance. L'une des seules que j'avais à mes côtés, à dire vrai. Et Dieu sait qu'on avait besoin d'amis, dans un pays si torturé. Pour cette raison, je ne lui lancerai pas ma rage au visage. Pour cette raison, je me contenterai d'ignorer sa maladresse et de passer outre. Après tout et dans une certaine mesure, me confier m'avait libéré. Douloureusement, certes, mais c'était un début. « Et pour ces visages que tu voies, il ne faut pas t'en faire Inaya. Tu vois plus les visages des morts car tu fais maintenant partie de leur monde, aussi difficile que ça puisse paraître. Tu te répète sans cesse le visage de Nolan, pour la simple raison que c'est le dernier que tu ai vue et le dernier que ta rétine a imprimé de ton vivant. Et je peux t'assurer Inaya, que bien que leurs images se fanent, tu n'oublieras jamais Soraya et Liam, ils feront toujours parties de toi, tout comme tu feras toujours partie d'eux. ». Finalement, je retirai les choses horribles que j'avais pu penser à son sujet. Ce manque de compassion et de sentiments, qui semblait tout aussi nouveau qu'ancrée. Je regrettais sincèrement de ne pas être plus sensible et passionnée. Parce qu'elle était adorable, incroyablement gentille et réconfortante, aussi. Un chouilla naïve cela allait s'en dire, mais j'appréciais l'intention, sa présence aussi. Je n'y avais jamais prêté attention jusqu'alors, mais Abbygaëlle était une amie magnifique, attentionnée et généreuse au possible et, au final, bien que l'on tende à être proche aujourd'hui, j'aurai aimé la connaître ailleurs qu'ici. Dans une autre vie. Lorsque NOUS étions en vie, si je puis dire.

« Tout ce que je peux te dire Abby » répondis-je contre toute attente en me levant « c'est que tu n'as pas à t'en vouloir. Certes, tu m'as poussé à... me confier et cela m'a remémoré nombres de souvenirs douloureux, c'est un fait, mais d'un autre côté rien ne m'obligeait à le faire. Tu ne m'as en rien forcée. Tenons nous en au fait, ce n'est pas comme si tu m'avais brandi un couteau sous la gorge, une arme sous la tente; ce n'est pas comme si tu m'avais menacée. Quoi que, à bien y réfléchir, le fait que tu menaces de me tuer, m'aurait fortement intéressée ! ». A ces mots, elle me fusilla d'un regard des plus réprobateurs, ce qui me poussa à me rattraper « D'accord c'était déplacé. Je retire ce que j'ai dit. Tout ça pour en venir au fait que, dans un sens, je l'ai fait de mon plein gré. Maintenant, à moi de payer les pots cassés ! Mais, je t'assure, ça va aller. Tout va parfaitement bien aller. Je pense que ça m'a libérée et... que même si les visages de Liam et Soraya venaient à s'effacer, je ne les oublierai jamais. Comme tu l'as si bien dit, ils font partie de moi et, temps que j'en serais convaincue, ça ira ». J'avais coupé cours à mes lamentations. J'en avais asse de geindre, j'en avais asse de parler. De moi, j'entends. Ce n'était pas dans mes habitudes et je n'avais nullement envie d'y remédier. A n'en pas douter, cette discussion était exceptionnelle et jamais elle ne se reproduirait. D'ailleurs je ne voulais plus y penser. Tout était déjà oublié, de mon côté. Ce pourquoi, je changeai plus ou moins habilement de sujet. « Euh... à part ça ? On en sait un peu plus sur l'état d'esprit d'Alice, aujourd'hui ? J'ai passé pas mal de temps ici, alors je n'ai aucune idée de la manière dont ça se passe dans le reste du pays ? Les créatures font-elles encore des leurs ? Tu t'es faite importuner par des lutins sur le chemin ou, tout c'est relativement bien passé ? ». Minable ! Cette diversion était minable et elle ne tromperait personne. Encore moins mon interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Dim 4 Sep - 12:37

Brusquement, Inaya se leva, dégageant son épaule du poids de ma tête. Avais-je dis quelque chose de mal ? « Tout ce que je peux te dire Abby, c'est que tu n'as pas à t'en vouloir. Certes, tu m'as poussé à... me confier et cela m'a remémoré nombres de souvenirs douloureux, c'est un fait, mais d'un autre côté rien ne m'obligeait à le faire. Tu ne m'as en rien forcée. Tenons nous en au fait, ce n'est pas comme si tu m'avais brandi un couteau sous la gorge, une arme sous la tente; ce n'est pas comme si tu m'avais menacée. Quoi que, à bien y réfléchir, le fait que tu menaces de me tuer, m'aurait fortement intéressée ! » Ces paroles me rassurèrent. Elle ne m'en voulait pas pour lui avoir fais cracher ses horreurs qu'elle aurait voulu enterrer au fond d'elle même. Mais je n'avais pas encore réaliser, ces derniers mots dont l'atrocité et la folie s'échappaient, me surprit de la part d'Inaya. Et ils me déplurent tout autant. Souhaitait-elle vraiment mourir ? Une seconde fois ? Et pour de bon ? J'en doute. Certes, ce monde instable n'est pas des plus accueillants, mais lorsqu'Alice n'est pas en pleine crise, il peut être magnifique et beaucoup moins dangereux qu'il peut l'être. Et souhaiter que je participe à sa mort m'avait profondément choquée. Je ne sais pas si elle me pensait véritablement capable d'une telle chose, du moins j’espérais que non. Et puis, Inaya m'avait toujours parut si courageuse, si forte, alors apprendre qu'elle voudrait mourir me donnait d'elle une impression de lâcheté qui ne lui ressemblait pas. Je lui jeta un regard désapprobateur, mais ne répondis pas, ne savant pas trop quoi répondre à genre de remarque. « D'accord c'était déplacé. Je retire ce que j'ai dit. Tout ça pour en venir au fait que, dans un sens, je l'ai fait de mon plein gré. Maintenant, à moi de payer les pots cassés ! Mais, je t'assure, ça va aller. Tout va parfaitement bien aller. Je pense que ça m'a libérée et... que même si les visages de Liam et Soraya venaient à s'effacer, je ne les oublierai jamais. Comme tu l'as si bien dit, ils font partie de moi et, temps que j'en serais convaincue, ça ira ». Son monologue ne m'étonna pas. Mais si elle pensait que je la croyais, elle se fourvoyait. Bien sûr que non, ça n'allait pas aller. Ce n'est pas en le disant que le monde va aller mieux, comme par magie. Même moi, je n'y croyais pas. Mais je ne dis rien, car je devinais qu'elle m'avait dit ça pour stopper net la conversation. Je ne sais pas si c'était car elle n'aimait pas parler de soi ou si c'était de se voir dans un tel état de faiblesse, chose rare pour Inaya, qui la dérangeait le plus. Mais c'était la première fois qu'Inaya se confiait à moi, ou même à quelqu'un tout court, comme elle l'avait dit auparavant. Et vu l'état dans lequel elle s'était mise, il semblait bien que ce soit la dernière fois. Mais je gardai le silence, et restai immobile, toujours assise par terre tandis qu'Inaya était debout. Était-ce la fin de notre conversation ? Allait-elle partir ? Bien qu'elle disait le contraire, m'en voudrait-elle pour l'avoir fait repenser à son passé ? « Euh... à part ça ? On en sait un peu plus sur l'état d'esprit d'Alice, aujourd'hui ? J'ai passé pas mal de temps ici, alors je n'ai aucune idée de la manière dont ça se passe dans le reste du pays ? Les créatures font-elles encore des leurs ? Tu t'es faite importuner par des lutins sur le chemin ou, tout c'est relativement bien passé ? » Sa remarque manquait de subtilité, et son malaise se ressentait dans tout ses mots. Mais je ne lui en voulais. Je comprenais parfaitement qu'elle veuille changer de sujet bien que j'aurais préféré plus d'honnêté de sa part. « Je vais tâcher de répondre à tes questions dans l'ordre. », dis-je d'une voix sereine, « Je suppose que l'état d'Alice est plutôt stable en ce moment, son monde ne s'étant pas dégradé davantage, donc le reste du pays n'a pas changé. Je n'ai croisé aucune créature, hormis un lutin, qui m'a -en effet- importuné, mais rien de bien grave. », je marquai une courte pause, avant de reprendre d'une voix insouciante mais néanmoins posé : « Et, si tu ne veux plus en parler, à l'avenir -bien que je doute que cette conversation se reproduise-, n'hésite pas à me le dire, au lieu d'inventer des prétexte stupides, que moi-même je saurais reconnaître comme faux. Tu n'auras qu'à me le dire, je ne le prendrai pas mal. Si tu veux, je peux m'en aller ou rester ici avec toi mais en ne disant pas un mot. Tu n'as qu'à me le dire, tu sais. » finis-je par dire en soupirant, tout en affichant le sourire ne me quittant presque jamais.
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Ven 7 Oct - 23:10

La tête ailleurs, j'écoutai à peine ses dires, refusant d'y prêter une oreille attentive. Après tout ce n'était pas comme si sa réponse m'intéressait, j'avais avant tout cherché à faire diversion. Diversion qui n'avait d'ailleurs trompé personne, force était de l'avouer. « Et, si tu ne veux plus en parler, à l'avenir -bien que je doute que cette conversation se reproduise-, n'hésite pas à me le dire, au lieu d'inventer des prétexte stupides, que moi-même je saurais reconnaître comme faux. Tu n'auras qu'à me le dire, je ne le prendrai pas mal. Si tu veux, je peux m'en aller ou rester ici avec toi mais en ne disant pas un mot. Tu n'as qu'à me le dire, tu sais. » enchaîna-t-elle d'emblée. Touchée ! Comme quoi la jolie rouquine pouvait se montrer, à l'occasion, bien plus futée que je ne l'aurai pensé. Surprise, je lui avais subitement fait volte face, écarquillant les yeux plus que de coutume, ne sachant pas trop quoi penser. Mes propos l'avaient-ils blessé, tout de moins agacé ? Elle réagissait plutôt violemment, non ? Son sourire automatique à son tour, ne trompait personne. Mais je ne lui en voulais pas pour autant. Non seulement s'affirmer un peu lui serait bénéfique, mais en plus de cela c'était de bonne guerre; sans être grossière je n'avais pas été particulière tendre dans le choix de mes mots quelques minutes auparavant. Tout ça pour dire qu'elle marquait un point et qu'en plus de ça elle avait raison. Je n'avais présentement plus aucune envie de me confier et pour être tout à fait honnête, après coup, j'aurai préféré ne jamais l'avoir fait. Pour la simple et bonne raison qu'en me livrant je m'étais montrer comme jamais je ne m'étais laissé transparaître auparavant; j'avais été faible. Plus que je ne l'aurais souhaité, plus que nécessaire et je m'en voulais. Moi l'intouchable, moi l'insensée, moi la sans-cœur, j'avais une faiblesse et voilà que quelqu'un d'autre le savait ! Quoi de pire pour mon égaux ? Quoi de pire pour ma réputation ? On ne me craindrait plus désormais. Bien sûr j'avais confiance en Abbygaëlle et je savais pertinemment qu'elle n'irait pas le crier sur touts les toits, mais tout de même comment me regarderait-elle désormais ? Avec pitié ? Mon Dieu, non ! Je ne saurai le supporter.

« Je ne te savais pas si perspicace ! Mais il est vrai que je préfèrerai que nous évitions le sujet à l'avenir, particulièrement devant les autres.... habitants de ce lieu étrange. Je suis crainte ici, voir même détestée. Ma faiblesse n'est pas mon amie, elle ne ferait que m'humaniser, au pire des cas elle me rendrait sympathique aux yeux de beaucoup et ça je n'en veux pas. J'ai atterri ici malgré moi et je ne vais pas te le cacher, je préférerai être n'importe où ailleurs que là, je voudrais juste reposer en paix. Mais peu importe là n'est pas question ! Je suis coincée, soit ! Le hic c'est que dans ce monde étrange on ne peut compter sur personne ou presque. J'ai quelques rares amis, le fait de m'être confiée à toi ce soir, te classe dans cette catégorie. Ça me suffit. Mais tu l'as toujours su je crois, je n'aime pas parler de moi; alors pardonnes-moi cette dureté de caractère, cette carapace, mais après tout ce que je t'ai dit je pense que tu comprends pourquoi ».
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MessageSujet: Re: Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby]   Mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée. [PV Abby] Icon_minitime1Dim 9 Oct - 13:51

mon amertume présente, s'apparente à ces larmes. Salée. Elle est salée.

« Je ne te savais pas si perspicace ! Mais il est vrai que je préfèrerai que nous évitions le sujet à l'avenir, particulièrement devant les autres.... habitants de ce lieu étrange. Je suis crainte ici, voir même détestée. Ma faiblesse n'est pas mon amie, elle ne ferait que m'humaniser, au pire des cas elle me rendrait sympathique aux yeux de beaucoup et ça je n'en veux pas. J'ai atterri ici malgré moi et je ne vais pas te le cacher, je préférerai être n'importe où ailleurs que là, je voudrais juste reposer en paix. Mais peu importe là n'est pas question ! Je suis coincée, soit ! Le hic c'est que dans ce monde étrange on ne peut compter sur personne ou presque. J'ai quelques rares amis, le fait de m'être confiée à toi ce soir, te classe dans cette catégorie. Ça me suffit. Mais tu l'as toujours su je crois, je n'aime pas parler de moi; alors pardonnes-moi cette dureté de caractère, cette carapace, mais après tout ce que je t'ai dit je pense que tu comprends pourquoi » Je ne dis rien, me repassant ses paroles lentement dans ma tête, pour bien comprendre le sens de chaque phrase et ne pas oublié un détail de cette tirade que peu ont déjà du entendre. Pourquoi les gens me faisait-il si souvent cette remarque ? Je ne suis peut-être pas des plus réalistes, mais je comprends tout de même rapidement les choses. Du moins, ce qui est dans le domaine du compréhensible et de l'acceptable. Alors comme ça, Inaya ne souhaitait pas être vue de telle manière qui la ferait appréciée ? Je ne comprenais pas ce sentiment voulu de solitude et d’asociabilité. Mais j'ouvris les yeux sur un point. Tout le monde ne voulait pas être entouré d'amis, être bien vu, admiré et apprécié. Il y en avait aussi qui souhaitait seulement être en paix. Chose à laquelle Inaya ne pouvait toujours pas accéder, à cause d'Alice. Bien sûr, ce n'est pas sa faute, à cette pauvre enfant. Ce monde est le sien, il lui appartient et voilà que des inconnus, des étrangers, viennent le peupler, certains l'aidant même à se décomposer et se détériorer. Mais peut-être qu'il faisait ça justement car il ne supportait pas l'idée d'être bloqué ici, comme Inaya l'avait sous-entendu. Bien sûr, elle ne contribuait pas à l’endommagement de ce pays, mais elle ne l'appréciait pas. Ça se voit, ça s'entend, ça se sent. Elle ne veut pas se trouver ici. Mais que veut-elle dire par « dans ce monde étrange on ne peut compter sur personne ou presque » ? Peut-on réellement trouver des gens comme elle le dit, ici , alors que nous devrions nous entre-aider, pour justement trouver un moyen de nous en sortir ? C'est... illogique. Et bien que je tente de faire des efforts, pour comprendre pourquoi des gens serait si peu fiables, et tenter de comprendre pleinement la phrase d'Inaya, je n'y arrive pas. Je ne comprends pas ce genre de mentalité. Et puis, elle n'a pas tout à fait raison. Il y a des personnes que j'ai rencontré ici, toutes aussi perdues qu'elle, que moi, que nous, mais qui sont des âmes charitables. À vrai dire, je n'ai rencontré personne me faisant penser à sa description. Sûrement ais-je réussi à les éviter, pour le moment. Ce sujet dans lequel je venais de m'embarquer était trop vaste pour m'y attarder en ce moment. Alors, je passa à la suite de ces paroles, ces paroles qui me touchèrent comme le récit qu'elle avait conté quelques instants plus tôt. Alors comme ça, elle me considérait comme une amie ? Rien que cette aveu, me fit profondément plaisir, savoir que j'avais réussi à percer -ne serait-ce qu'un peu- cette carapace, comme elle le disait elle-même me paraissait comme un grand exploit. Et maintenant mon devoir était de l'ouvrir de plus en plus, pour lui faire reprendre goût à la vie heureuse, au plaisir et aux joies, choses qu'elle m'avait l'air avoir abandonné depuis déjà quelques temps. « Je comprends, ne t'en fais pas. C'est pour cela que je vais te laisser, je suppose que tu désires maintenant être seule. Je ne dirais rien de ce que tu m'as dis. Cela va de soi, bien sûr mais je le dis quand même, au cas-où. Et tout fini par s'arranger Inaya, je te le promets. » Sur ce, elle se leva et s'éloigna vers le village champignon. Lorsqu'elle passa aux côtés d'Inaya, elle ralentit, et le coin droit de ses lèvres se leva pour esquisser un petit sourire qui ne fis que répéter ce qu'elle venait de dire, puis elle continua sa route vers les filets de fumée qui s'élevait dans le ciel.


Sujet terminé.


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