Elisabeth Selena McNeil

« Suis-je devenue fou ?
Oui je crois bien Chapelier, mais je vais vous dire un secret : La plupart des gens bien le sont ! »

RACONTEZ NOUS VOTRE MORT : Je ne me souviens plus vraiment comme je suis morte. Enfaîte si ! Ou peut-être bien que non... Il faisait gris ce jour-là, enfin... Je crois ! J'avais surement un peu bu, ou alors quelqu'un m'a fait boire. C'était un homme, grand et noir, oui, habillé tout de noir. Il aurait fait peur à un Jabberwokie... Non non sérieux je vous assure ! Il faisait au moins TROIS MÈTRES DE HAUT !!! Ou peut être un peu plus... Je sais plus... Fin bref, il est arrivé dans ma petite boutique de marionnette et PAF, il m'a planté un couteau dans le pied !!!! Enfin dans le cou je veux dire... Ou dans la poitrine je me souviens plus trop... N'empêche, je suis sûr que c'est le Gouvernement qui a voulu m'éliminer parce que j'étais dangereuse pour la société ! Non mais c'était sur ! Mes marionnettes elles font peur à tout le monde de toute façon..

Non mais n'écoutez pas cette folle, ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Mademoiselle (oui Mlle, parce qu'elle est trop déjantée pour intéresser qui que ce soit) et complètement parano' et s'imagine que sa mort est un complot du Gouvernement. Mais pas du tout.. Elle est morte bêtement, très bêtement même ! La jeune (enfin plus si jeune que ça maintenant) femme étant très bordélique, le fait qu'elle crée des marionnettes n'a jamais arrangé les choses. C'était un soir d'automne, alors qu'elle nettoyait et "rangeait" ses petites poupées articulées. Se prenant les pieds dans les fils de l'une, de rattrapant à une autre, ça ne l'empêcha pas de perdre l'équilibre et de faire une chute mortelle dans les escaliers de pierres. C'est alors qu'elle se retrouva, toute ensanglantée, dans l'étroit terrier du lapin blanc !

QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? : Oh Alice, ma si belle Alice ! Qu'as-tu fait de ce monde qui nous était si cher ? Où es-tu à présent ? Alors que le pays des Merveilles à plus que besoin de toi. Où est le lunatique Chapelier Fou ? La dangereuse Reine Rouge ? Le déjanté lièvre de mars ? Ainsi que la douce Reine blanche ? Ils ont disparu comme ton sourire, ici, in Wonderland ! Il est si triste, si morbide. Pourquoi Alice a disparu ? Je n'aime pas me retrouver seule dans la grande et sombre forêt de Tugley, je voudrais apercevoir le Chat du Cheschire au détour d'un sentier, sur une branche ou près d'un ruisseau. Ce nouveau "Pays des Merveilles" n'est plus aussi rose qu'avant, il est plus dangereux, moins amusant, je n'aime plus ce nouveau monde, il ne ressemble en rien au Paradis auquel je me préparais. Pourtant, je m'y amuse, mais pas autant que si Tweedledee et Tweedledum étaient avec moi !!!

QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? : Assurement, mon endroit préféré in Wonderland est le domaine du Chapelier Fou. J'ai toujours voulu prendre le thé avec lui, malheureusement, je ne l'ai jamais rencontré. C'est le seul endroit ou je ne me sens pas constamment observée, et j'aime marcher sur cette table négligemment dressée (mattez la rime ! *sors*). Je sais que le magnifique Chapelier fou n'a pas totalement disparu, je sens sa présence parfois, c'est alors que l'imagine près de moi avec le lièvre de mars et Mallymkun le loir.

raconte moi une histoire

Chapitre I ♠ Above all its, I had a life

Oui parce qu'avant de me retrouver in Wonderland, j'avais une vie plutôt normale. Je travaillais dans un petit magasin de marionnettes, seule, comme depuis un certain temps. Oui parce que je n'est pas toujours été folle et célibataire, on aurait même pu me trouver normale à une époque. J'étais mariée depuis plusieurs années à un homme adorable, c'était mon âme soeur, l'homme de ma vie vous voyez ? Il était charmant et fou de moi, j'étais dingue de lui. On vivait depuis un moment ensemble, seulement nous n'avions pas d'enfant, on se contentait de notre petite vie tranquille, loin de ce que pouvez penser les gens. Simplement fiancés, même pas une bague à l'annulaire gauche ou un "Oui", nous n'avions pas besoin de ça. Seulement un jour notre jolie routine s'arrêta net, comme les battements du coeur de mon amant. Un accident de voiture sur la nationale, 4 morts, il en faisait partie. Je me suis effondrée, je n'avais même plus envie de vivre. J'aurais voulu mourir à sa place, mais infliger un tel calvaire, une telle souffrance à quelqu'un d'autre, aurait été inhumain. Il avait été tout pour moi et maintenant je n'étais plus rien. La si belle phrase "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" prenait tout son sens. J'essayais de trouver réconfort dans mes marionnettes, les membres de sa famille essayant de me convaincre en vain de suivre une thérapie. Ce qu'ils ne comprenaient pas, c'est que c'était LUI, ma thérapie contre la vie. Un voile s'était levé quand il était entré dans ma vie, et maintenant je me retrouvais à nouveau dans le noir le plus complet. J'avais à présent sombré dans la pire des folies. Lunatique, paranoïaque et à moitié schizophrène, j'avais l'impression de tomber dans un gouffre sans fond. Rien n'aurais pu me faire sortir de là, sauf peut-être mon âme-soeur... J'avais un manque constant de lui, de sa présence, je n'en pouvais plus. J'avais parfois essayé de mettre fin à mes jours mais à chaque fois on m'en empêchait. Certains me disaient que ce ne serait pas ce qu'il aurait voulu, que s'il m'aimait réellement il n'aurait pas voulu que je meurs, il aurait voulu que j'ai la plus belle des vies dans le plus beau des mondes. Mais une vie sans lui, est-ce que ça en valait réellement la peine ? Je n'avais et n'ai toujours pas honte de dire que ma mort fût une bénédiction. Je n'étais plus un calvaire pour les gens qui essayaient à tout prix de me protéger du suicide, et moi je pourrais enfin être éternellement à ses côtés. Le pays des Merveilles changea radicalement mes plans et je n'avais pas du tout dans l'optique de me retrouver la tête la première dans un trou à lapin. Depuis qu'on m'a dit que seul les gens mourant de morts violentes atterrissaient ici, j'ai l'espoir de le retrouver un jour dans ce monde. Même quand je ne pense pas à lui, quand j'ai la tête ailleurs, je le cherche inconsciemment. Je n'ai pas encore exploré tout le territoire du Pays des Merveilles, c'est pour sa qu'un jour j'espère le croisé au détour d'un chemin.

Chapitre II ♠ Once Upon A Time

Quand je suis tombée dans le trou, je ne savais pas comment j'étais arrivé ici. je ne me souvenais pas vraiment de ma vie d'avant. Tout sa était très flou, je me souvenez juste d'une poupée de chiffon, pendu à de long fils de pêche, qui lançait pour moi un regard mesquin. Il y faisait froid je crois, du moins c'est l'impression que j'avais. Je me souvenais peu à peu, de jour en jour, ce qui s'était vraiment passé. De la pierre, j'étais tombée sur de la pierre oui, froide et humide. Dévalant les escaliers en rouler bouler, il ne me fallut qu'une marche pour que cette chute me sois fatale. Ma tête frappa violemment la pierre et je mourus quasiment sur le coup, le sang s'étalant nonchalamment sur la matière. J'avais descendus toutes les marches en quelques secondes, mon corps s'était affalait sur le sol, alors que j'étais déjà au pays des morts. Je m'attendais à voir un long tunnel avec de la lumière au bout. Au lieu de sa, je passais la tête la première dans un trou de lapin. Une grande maison avec plein d porte, un gâteau, une boisson, j'étais au Pays Des Merveilles ! Malheureusement celui-ci ne fût pas comme dans le conte, et tous ses personnages, incluant la belle Alice, avaient disparus. Absolem, Le Chapelier fou, Les Reines Rouges et Blanches, Tweedledee et Tweedledum, le lièvre de Mars, et j'en passe, n'étaient plus présents. Mon expérience ici ne se passa pas tout à fait comme prévus. Cependant, je me fais bien à ce monde, il est tout en couleurs ! Enfin il était... Aujourd'hui le temps est encore plus sombre, les animaux plus agressifs et les plantes sont souvent malades. Malgré tout ça je m'y habitue et j'espère qu'Alice va rétablir l'ordre ici, et qu'on pourra retrouver tous les habitants de ce monde. Avec les crises fréquentes de notre pauvre petite blonde, tout est détraqué et c'est un monde dangereux. En arrivant il y avait une ombrelle et un petit glaive posé sur une table. Une notice attachée au manche de chacun m'indiquait que ce serait mes seules armes que je pourrais trouver ici. << Glaive Vorpalin : Qui a dit qu'un couteau n'était pas pratique ? Il est pratique pour le corps à corps, il perce, il tranche, découpe. Comme un bon couteau se le doit, il est pratique pour ceux qui ont le courage d'affronter leurs ennemis à combat rapproché. >> Ah, très intéressant... J'aurais préféré une bonne batte de baseball ou un flingue mais bon, on va se contenter de ça. J'étais donc partis comme ça, avec mon ombrelle sur l'épaule et mon couteau à la ceinture, prête à affronter les dangers du Pays des Merveilles.