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 il faut suivre le lapin blanc. - abygail

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S. Timaël Angellier
S. Timaël Angellier

la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien accepter

→ AGE IRL : 28
→ MESSAGES : 713
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 29/08/2011
→ AVATAR : g. ULLIEL
→ CREDITS : lovely kitty.
→ LOCALISATION : la tour de l'horloge.
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DOLLHOUSE
Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon.


FEUILLE DE ROUTE
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Inventaire: cartes rasoirs.

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MessageSujet: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Sam 10 Sep - 18:33



Le lapin blanc. Un conte, un mythe, une histoire raconte qu'un jour un lapin blanc a emmené une jolie petite fille dans un terrier sinistre et glauque. Que ce dit lapin, travaillait pour une reine sanguinaire, avide de sang et de têtes coupées. Mais, ce ne sont que des histoires pas vrai ? La plupart des gens, diraient ça. Ce ne sont que des histoires, ça n'existe pas. Pourtant, pourtant, il faut être mort pour remarquer que tout peut exister, que tout nos pires cauchemars peuvent prendre forme: ici. Ici, le pays des merveilles, le pays des horreurs, il a tellement de noms, qu'ils sont impossibles à dire. Le monde d'Alice, pauvre fille, qui sait seulement dans quel état tu es ? Qui sait seulement ce que tu nous fais subir, à part toi ? Personne. Nous sommes censés tous, être morts, tous six pieds sous terre. Pourtant, nous sommes là, dans ton esprit détraqué, dans ton âme dérangée, dans ta tête Alice. Oui, tout ça, tout ce que tu vois, tout ce que nous combattons: c'est dans ta tête. Certains parlent d'illusions, d'autres de folie tout simplement. Moi ? Dans tout ça, je ne sais pas vraiment où me placer. Tout est irréel, pourtant que ce qui l'est et qui ne l'est pas ? Notre monde n'existe peut-être pas tel qu'il est. Ce monde m'intrigue, ce monde va surement finir par me ronger par mes questions sans réponses. Après tout, qui peut vraiment y répondre ? Personne, mis à part, moi et peut-être elle. Celle qui nous surveille là-haut, celle qui fait notre malheur à temps complet. Alice, pourquoi un si doux prénom, répond à " terreur " ici ? Qu'en sais-je ? Un rire nerveux sort de mes lèvres. Je me balade, je m'avance par-ci, par-là, sans but précis dans le monde des merveilles. Sans problèmes pour le moment, sans grand soucis. Aucune bestiole ne vient m'importuner, aucune bestiole n'ose m'affronter. A croire que nous sommes ici, surhumain. Pourtant, nous sommes tout ce qu'il y a de plus simples. Nous sommes morts, une fois. Il ne faut pas mourir une deuxième, c'est simple. Le jeu, est très simple.

Le terrier du lapin blanc, a toujours posé une certaine intrigue en moi. Quand on regarde en haut, on ne voit qu'un trou noir. Un simple trou, comme une poubelle. Là où toutes les âmes tombent, petit à petit, pas à pas. Des déchets ici ? Allez savoir. Si nous sommes là, ce n'est pas pour rien, ce n'est pas pour nous amuser. A mon humble avis, une mission nous a été donné. Mais, laquelle ? Encore une question qui me trotte dans la tête, une question qui ne veut pas partir et qui ne partira surement jamais. Après tout, ici, nous avons tous le temps de réfléchir à plein de choses. Parce que au fond, tout le monde le sait: il n'y a rien ici. Aucun métier, aucun métro, aucun stresse permanent - en oubliant les monstres, évidemment. Certains appellent ça le paradis, d'autres l'enfer. Moi je ne l'appelle pas. J'ai cessé de me dire que c'est un enfer, et cessé de me mettre l'illusion dans la tête que c'est un paradis. Le pays des merveilles est ce qu'il est, point à la ligne. Je roule des yeux à cette pensée, tout en passant une main sur mon front. Le temps est mitigé, comme à son habitude à vrai dire. Je me dirige toujours vers le même endroit, ce terrier. Par là où nous rentrons tous, mais ce n'est pas la porte de sortie. Il n'y a aucune porte de sortie ici. Comme une prison, un puits sans fond. Le terrier du lapin blanc peut signifier la peur, pour cause des cadavres de ceux qui n'ont pas survécus à la chute. Des corps en décomposition, ou bien des squelettes, ce terrier est un tombeau. Par chance, il y en a qui se sont rattrapés sur ce fameux lit d'atterrissage, un lit qui a sauvé la vie à tout ceux qui sont ici. C'est simple, dans le terrier il y a ce petit trou, l'endroit où nous atterrissons puis un long et interminable tunnel. Sombre, glauque et humide. A croire que j'apprécie les endroits très étranges. Comme à mon habitude, je me balade dans le tunnel, pourtant, j'entends des bruits de pas. Des murmures aussi. A moins que j'hallucine, c'est la voix d'une femme. Je presse le pas, curieux de voir qui est arrivé ou qui est déjà là. De loin, je vois une tignasse rousse, une sublime chevelure orangée. La jeune femme est accroupie au sol, visiblement à la recherche de quelque chose, mais quoi ? « Vous recherchez le lapin blanc ? » Ironie, sarcasme, parce que: le lapin n'existe pas. Qui existe vraiment ? Allez savoir.


Dernière édition par Hadès S. O'Ceallaigh le Lun 12 Sep - 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Sam 10 Sep - 19:06


il faut suivre le lapin blanc. - abygail Divers1
Le lapin Blanc mit ses lunettes. - « S'il plait à votre majesté, demanda-t-il, par où dois-je commencer? »

Suit le lapin blanc. Cherche-le, trouve-le. Sait-on jamais, il pourrait t'indiquer la sortie. Il pourrait te permettre de t'évader de cet endroit. Ou bien, t'indiquer l'heure, la notion du temps perdant tous son sens ici-bas. Ou encore, te présenter à la reine rouge, enfermée dans ses appartements. Mais sans doute me couperait-elle la tête, ne serait-ce que par habitude. Même si ma tête, je n'étais déjà plus certaine de l'avoir. Au fond, la seule chose que je souhaitais, c'était rencontrer le lapin blanc. Pour avoir quelque chose à laquelle me raccrocher, quelque chose de plus sensé que le reste de ce pays, quelque chose de stable dans ce monde si bancal. Après tout, si le lapin blanc continuait de faire parti de toutes ces histoires, c'est qu'il se devait d'exister. En tout cas, j'étais certaine qu'il était là. Quelque part dans ces tunnels sinueux. Il devait l'être. Alice ne l'aurait pas rayer de la carte. Car pour elle aussi, il devait être un point de repère dans son monde qui ne cessait de s'écrouler devant ses yeux, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Pauvre Alice. Tu n'es qu'une enfant. Une pauvre enfant complètement déboussolée. Mais, qu'as-tu fait Alice, pour te mettre dans un tel état ? Certains disent de toi que tu es folle, d'autres que tu fais cela simplement pour t'amuser, que tu détruit ton monde imaginaire de plein gré et joue avec nous comme l'on jouerait avec des pions sur un échiquier semé d'embuches. Je ne crois pas à ces bêtises. Tu ne détruirais pas tout cela, tout ton travail, par amusement. Et je ne pense pas que tu sois folle, pas autant que d'autre fous tombés par ce trou dont la chute paraît éternelle. Son atterrissage en est d'autant plus brutale. Que se soit pour ceux dont le crane explose en mille morceaux sur le sol ou ceux qui rebondissent sur ce matelas à ressort pour se trouver dans un monde tout aussi merveilleux que cauchemardesque. Au fait Alice... Est-ce toi qui décide si nous toucherons le sol ? Est-ce toi qui décide de notre mort à notre arrivé ? Dans ce cas, dois-je m'estimer chanceuse d'avoir eu ton autorisation pour atterrir au pays des Merveilles, ton monde ?

Depuis quand me trouvais-je ici ? Une minute, une heure, un jour ? Peu importe, il me fallait trouver cette boule de poil blanche, surmonté d'un gilet et d'une montre à gousset. J'étais certaine qu'il serait aussi mignon que ces illustrations de lui dans les histoires enfantines. Mais, arriverais-je à le trouver dans ce tunnel qui n'en finissait jamais ? L'endroit n'était d'ailleurs pas très accueillant et chaleureux. Une odeur putride et nauséabonde s'échappait de la fosse aux cadavres, ceux dont l'entrée au pays des Merveilles avait été refusé par Alice. Les murs étaient rêches et glacés et on ne distinguait pas grand chose, la lumière peinant à se faire un chemin jusqu'ici. Mais je continuerai de chercher, jusqu'à ce que je le trouve, ce fameux lapin blanc. Il faut bien une part de rêve dans ce cauchemar. Mes genoux me font mal, à croire que je suis resté accroupie depuis une éternité. Ou que le sol est vraiment dur. Essayant d'ignorer la douleur que me criait mes os, je continuai de chercher, de guetter, ne serait-ce qu'un bruit de pas, un éclair blanc au fond du tunnel, un bruitage d'une montre. Mais rien ne vient troubler le silence environnant. Quoique. Un infime, presque inaudible, bruit lourd se fait entendre. Quelqu'un marche dans ma direction, mais cette personne -chose- est bien plus grande qu'un simple lapin. Bravo Abby, tu as attiré un monstre jusqu'ici, un lieu dont tu ne connais pas les recoins, donc les cachettes. Et bien entendu, tu as oublié ton moulin à poivre dans ton champignon. Quelle imbécile ! Ignorant la petite voix dans ma tête, je sortis mon ombrelle d'une main tremblotante. Le bruit se rapprochait, mais je ne fis pas un geste, n'osant même pas ouvrir ma faible protection, de peur de me faire remarquer, bien que ma chevelure écarlate n'était pas des plus discrètes. Ma main était crispée à la poignée de l'ombrelle et mes ongles me rentraient dans la peau. Peureuse. Sans doute, oui. Mais je n'ai jamais eu la vanité de me dire courageuse. « Vous recherchez le lapin blanc ? » Je sursautai, lâchant mon ombrelle qui rebondit sur le sol en produisant un bruit sec. Je me retournai vivement, pour faire face à un humain et non une bestiole infâme. Je ne l'avais jamais vu auparavant celui-là. Il devait être nouveau parmi nous. Il ne paraissait pas agressif, alors je ramassai mon ombrelle mais la rangea. Je ne voulais tout de même pas la perdre, ce serait stupide et cela donnerait une autre raison à la petite voix dans ma tête de me sermonner. Je reposai à nouveau mes yeux sur l'inconnu. Sa question m'avait stupéfaite. Ma quête semblait-elle si évidente ? « Comment avez-vous deviné ? » demandai-je d'une voix étonnée, telle une enfant posant une grande question sur la vie. Je regardai aux alentours, mais nous étions parfaitement seule, et mes recherches n'avaient pas vraiment avancé. J'en conclus que de l'aide ne serait pas de refus. « Par ailleurs, sauriez-vous dans quelle direction le trouvé ? » L'inconnu garda le silence. Je devais l'avoir effrayé ou intimider ? De qui te moque-tu, tu n'intimidera jamais personne ! Je fis un geste de la main en fronçant le nez, comme pour chasser un insecte. Je repris la parole, d'un ton que je voulais chaleureux et avec un grand sourire : « Ou bien, nous pourrions le chercher ensemble, si vous le voulez bien ? »



Dernière édition par Abbygaëlle C. Roseburry le Sam 8 Oct - 15:55, édité 1 fois
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S. Timaël Angellier
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Ven 16 Sep - 19:02

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A peine ais-je le temps de dire ouf, que voilà une ombrelle face à moi. Elle tremble, visiblement la jeune femme cachée derrière, a peur, vraiment peur. Je me demande si j'ai l'air d'un monstre ? Un haussement de sourcils, je n'ajoute rien et laisse faire la rouquine que je n'ai pu voir, que de dos simplement. Puis tout à coup, l'ombrelle rebondie au sol dans un petit bruit aigu et elle me regarde avec ses deux grands yeux verts. Elle a l'air déjà rassuré, mais pourtant pas totalement confiance. Au fond, faut-il avoir confiance en tout le monde ici ? Surement pas. Qui sait quel monstre, se cache derrière chaque personne. Personne ne sait si tout est réel ici, si la personne que nous voyons, n'est qu'une simple illusion ou belle et bien la réalité. Même à moi, parfois il m'arrive de douter ici. Tout est flou, tout est bancale ici, rien n'est totalement sûr à cent pour cent, rien n'est totalement fait pour mettre en confiance. Je n'ai pas confiance en elle, cette jolie rouquine qui recherche quelque chose, dans ce terrier sombre, putride et malodorant. Ici, tout est inquiétant, ici tout est différent du " vrai " pays des merveilles, de celui qui est censé être beau, pleins de couleurs, ici tout est inversé. Comme un miroir, on voit son reflet inversé, le pays des merveilles, c'est comme un miroir. Un miroir qui se brise petit à petit, un miroir qui reflète les mauvaises choses. Le pays des merveilles est mort, depuis le jour où elle est tombée en beauté, depuis ce jour-ci, plus rien ne va. « Comment avez-vous deviné ? » Est-elle vraiment sérieuse ? Une blague venant de sa part peut-être ? Ou bien, une pauvre fille qui a perdue la raison, et qui cherche quelque chose à se raccrocher. Le lapin est mort, le lapin n'existe plus, cette boule de poile aussi rapide que l'éclair: a disparue. On ne sait où, personne n'a vu ce lapin depuis le jour fatidique, pourtant dieu seul sait à quel point je me suis renseigné à ce sujet. Oui, nous avons tous un jour ou l'autre, fait ça. Rechercher le lapin blanc, celui qui a emmené Alice ici, et celui qui peut nous sortir d'ici ... Peut-être allez savoir. « Par ailleurs, sauriez-vous dans quelle direction le trouvé ? » Alors c'est qu'elle est vraiment sérieuse en plus de ça. Un vague rire sec en coin sort de mes lèvres avant que je ne me mette à croupis devant la jeune rouquine, je la regarde droit dans les yeux, à quelques mètres d'elle. Ne pas y aller brusquement, je pourrais me prendre une ombrelle en plein visage ! « Allez savoir, peut-être, peut-être pas. Peut-être est-il sorti de ce trou sordide, ou bien il se cache ici, il n'apparaît pas. Comme un fantôme, si on veut. » Hadès, tu ne devrais pas te prendre au jeu.

Le lapin est mort. Voilà ce que je devrais dire, sauf que je ne dis rien. Je me prend au jeu stupide de prendre le partie d'une ... enfant ? Oui, on peut dire ça. Pauvre fille qui se donne un espoir, pauvre fille qui s'illusionne avec cette idée que cette boule de poile existe encore. Mais, un jour quelqu'un devra la sonner, la réveiller pour de bon. Lui dire que sortir d’ici, c'est impossible. Peut-être bien, est-ce mon rôle de la réveiller ? Mais, pour le moment je n'en ai pas l'envie. Pour le moment, j'ai envie de m'amuser, pour le moment, pendant l'espace de quelques secondes: je veux être crédule, curieux et insouciant, pendant quelques instants je veux redevenir un candide enfant. « Ou bien, nous pourrions le chercher ensemble, si vous le voulez bien ? » Un sourire se glisse sur mon visage, mais quelle bonne idée que voilà. Chercher un être qui n'existe pas, un lapin surement mangé par les monstres. Un haussement d'épaules et je décide de me redresser tout en passant mes deux mains dans les poches de mon pantalon. Je regarde un peu partout, de gauche à droite, et inversement. Puis mon regard s'arrête sur les cadavres en décomposition, à la longue, cette odeur ne se sent même plus. Le pays des merveilles en lui-même, est le royaume des morts. « Mais quelle bonne idée. » Toujours ce foutu sourire au visage, je tends ma main vers elle. Attrape ma main jolie rouquine, donne moi ta confiance que je puisse jouer avec. Laisse moi connaitre les coins et recoins de ta petite tête, laisse moi te connaitre mieux que tu ne te connais. « Puis-je savoir quel prénom se cache derrière cette tignasse rousse ?» Ma main se serre dans la sienne et je la redresse avant de regarder les lieux tout en m'avançant un peu n'importe comment, je tourne en rond, j'avance, je recule, je fais tout et n'importe quoi. Je regarde le plafond remplis de terre, un terrier de lapin étrange dans toute sa splendeur en somme. Cette idée me fait rire, chercher un fantôme, une illusion, un être mort à l'heure qu'il est. Mais il parait que ça amuse, que ça tue le temps, et le temps ici: personne ne sait comment le tuer définitivement. « Avez vous une idée ? Je veux dire ... Où chercher ce pauvre lapin ? »
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Ven 16 Sep - 19:24


il faut suivre le lapin blanc. - abygail Divers1
« Une société se meurt quand les hommes y oublient de se méfier de leurs frères. »

Il me rendit mon sourire, dévoilant de longues et blanches dents, éclatantes dans l'obscurité nous entourant dans ce tunnel. Un sourire charmant, mettant en confiance. Ma main crispée près de l'endroit où j'avais rangé mon ombrelle se détendit et revint se poser à terre. Ses yeux me fixait sans ciller, comme s'il souhaitait voir au-delà de mes prunelles, plus loin, plus profond à l'intérieur. Bien qu'il ne m'inspirait aucune crainte, je ne souhaitais qu'une chose ; rompre ce lien. Mais, je ne pouvais pas, mes yeux refusaient de quitter les siens, ils s'y accrochaient désespérément, comme fascinés. Finalement, il se leva, me dominant de sa grande taille. Je restai là, accroupie à terre. Cherchait-il une quelconque trace de pas, bruit, mouvement, indiquant que le lapin était ou passait par là ? Son regard s'arrêta vers les cadavres de l'autre côté du tunnel. Le lapin blanc ne se trouvait certainement pas par là-bas, personne n'irait se rapprocher de ces visions horrifiques et cette odeur nauséabonde. Mais, sait-on jamais, plus rien n'avait de sens ici après tout. Je penchai la tête silencieusement, l'inconnu m'obstruant la vue. « Pourquoi est-ce que tu nous as fais ça ?! » Des cris, une douleur insupportable, des pleurs, du sang. « Pourquoi ?! » De la détresse, de l'incompréhension, du sang, de la peur, du sang, une fine bague d'argent surmonté d'un diamant sur un doigt solitaire , encore du sang. « Tu es comme toutes les autres ! Viles et faciles ! » C'était au-delà du cauchemar, au-delà de l'horreur, au-delà de l'abject. C'était pire encore. Un hoquet d'horreur s'échappa de ma bouche. Il ne l'avait sans doute pas entendu car il ne réagit pas. Je détourna ma têtes des cadavres mutilés avachis au sol et tentai d'effacer cette image de ma tête et les souvenirs qu'elles avaient fait remonter. « Crève, espèce de putain ! » De la douleur à en crever, mais justement, la mort ne voulait pas encore venir. « Qu'est ce qu'il faut que je t'enlève d'autre pour que tu meure ?! Ta langue, pour que tu arrêtes de hurler ?! » Des supplications, des pleurs refoulés, du désespoir. Personne n'allait-il finir par venir ? C'était trop tard, de toute manière, j'étais beaucoup trop scarifiée pour vivre une minute de plus. Pitié, que tout cela cesse enfin. Je m'accroche aux parois pour éviter de perdre l'équilibre. Tais-toi, je t'en prie, tais-toi. Je ne veux pas me souvenir de tout ça.

« Mais quelle bonne idée. » Je tournai ma tête, surprise, dans sa direction. J'en avais presque oublié sa présence. Il avait toujours ce sourire aux lèvres, ce sourire si charmant, si envoutant. Il me tendit sa main. Je souhaitais de tout mon cœur qu'il n'ai pas aperçu mon divaguement quelques instants plus tôt. Je ne voulais pas qu'il me demande ce que j'avais eu et pourquoi. Car après il faudrait tout lui raconter, toutes ses horreurs, toutes ses abominations, me revenant à la mémoire dès que je voyais une coupure un tant soi peut profonde ou ces cadavres à l'odeur putride. Je ne l'ai jamais dit entièrement à personne et je ne le ferais pas. Je lui rendis son sourire, en tentant de retrouver mes esprits. « Puis-je savoir quel prénom se cache derrière cette tignasse rousse ? » J'attrape sa main et il me remet debout avec douceur. « Abygail. Je m’appelle Abygail.» Il ne dit rien, mais s'avança dans le tunnel, tournant, levant les yeux puis les baissant à nouveaux. Il me donnait l'impression de chercher, pour de vrai. Alors, il ne s'était pas fichu de moi ? Sa présence n'était pas de refus, elle me rassurait dans ce silence étouffant et ce terrier, que je devenais si beau, si plaisant auparavant, devenu une fosse commune pour ceux sans invitations. Pourquoi n'y mets pas-tu un terme Alice ? Sans doute, que cela t'aiderait à aller mieux, si tu voyais ton monde remonter de l'obscurité. Mais non, tu laisse toute ton ouvre se décomposer, se détruire, brûler à petit feu. Tu n'y es pas pour grand chose, mais si tu faisais un effort, ne serait-ce que minime, cela ferait du bien à tout le monde, tu ne crois pas ? Penses-tu vraiment qu'elle t'entend, petite sotte ? Encore cette voix oppressante, gagnant en intensité depuis mon arrivée ici. Devenais-je folle ? certainement. Est-ce grave ici-bas ? Je ne pense pas. « Avez vous une idée ? Je veux dire ... Où chercher ce pauvre lapin ? » Une idée, pas vraiment. A vrai dire, je n'en avais aucune idée. Je ne m'étais lancer dans cette quête, qu'après un caprice ; celui de retrouver ce lapin blanc qu'Alice chérissait tant pour trouver un élément stable dans ce monde incongru. Une bouée de sauvetage, en d'autre mots. Oui, on peut le dire comme ça. Et puis, une envie enfantine aussi, il faut le dire. Après tout, qui ne souhaiterait pas rencontrer le fameux Lapin blanc, en chair et en os ? « Pour tout vous dire, je ne sais pas vraiment. J'y allais un peu à l'aveuglette. » lui répondis-je avec un petit rire gêné. « Nous n'avons qu'à allez dans cette direction et nous verrons bien où ça nous mène. » J'en avais presque oublié mes souvenirs. Cet homme me faisait sentir en sécurité et me faisait oublié tout mes problèmes, rien que par sa présence. Je ne sais pas vraiment comment expliquer mon ressenti, mais il inspirait confiance ; je lui faisais confiance. « Pensez-vous, qu'il faut nous attendre à un Lapin blanc avec un gilet et une montre à gousset dans sa poche intérieur marmonnant qu'il est en retard, comme dans les illustrations des contines ou d'un simple lapin blanc ? » Je ne pus m'empêcher de rire sobrement, amusé par l'image que je me répétait d'une boule de poil n'arrêtant pas de se dire « Oh, par mes moustaches ! Je suis en retard, en retard, en retard ! » Je ne peux qu'affirmer que je serais très déçue d'apprendre qu'en réalité le Lapin ne portait aucun vêtement, ne s’inquiétait pas de l'heure ou n'avait même pas le don de la parole. Mais, toutes ces histoires se doivent d'être vraie, non ? Nous avions dorénavant bien avancé dans le tunnel, les corps entremêlés n'étant plus visibles et leur odeur désagréable ne parvenant plus à notre nez. Je n'étais pas prise d'un fou rire, mais j'avais beaucoup de mal à m'empêcher de rire, les paroles de la chanson de ce Lapin blanc, issu du film d'animation basé sur cette histoire que je pensais fictive, ne cessait de me revenir en tête. Je parvins à m'arrêter, lorsque je réalisais que je connaissais toujours pas l'identité de mon compagnon. « Mais, je ne vous ai pas demandé ; comment vous appelez-vous ? »



Dernière édition par Abygail C. Roseburry le Sam 5 Nov - 10:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Ven 28 Oct - 10:32

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« Abygail. Je m’appelle Abygail.» Abygail, un prénom certes long pourtant doux à l'oreille. Mine de rien, ce prénom va bien au visage de la rousse face à moi. Un prénom très peu complexe, pour une personnalité surement très simple. Très simple, pourquoi très simple ? Et bien, parce que je la vois entrain de chercher un être inexistant, il n'en reste surement que des os en ce moment même, pauvre lapin. Peut-être mort allez savoir ? J'avoue en rire intérieurement, l'être humain m'intrigue au plus haut point. Surtout ceux qui s'illusionnent de pleins de choses, comme cette jeune fille qui croit qu'il existe encore, cet éclair blanc. Sauf que tout le monde ici le sait, sauf elle, il n'existe plus, comme disparu, comme mort. La réalité, elle ne la connait pas, elle préfère se cacher dans une bulle et se bercer de douces illusions enfantines, pourtant, un jour quelqu'un devra lui balancer la vérité dure qui fait bien mal en pleine figure, et cette personne: ça sera moi. Dans tout les cas, elle verra que ce monde n'est pas rose, que la vie ici ne l'est en aucun cas et que l'espoir est tout bonnement: mort. « Pour tout vous dire, je ne sais pas vraiment. J'y allais un peu à l'aveuglette. Nous n'avons qu'à allez dans cette direction et nous verrons bien où ça nous mène. » Elle me fait confiance visiblement, s'en est tellement drôle, tellement comique. La confiance, je peux prendre celle de n'importe qui au fond, facile est la tâche lorsque la personne est crédule, naïve, sans défense. « Nous verrons bien, dans tout les cas. » Ce sourire faussement heureux, oh Hadès tu es ignoble, oh Hadès tu n'es pas humain, tu es un monstre. A ce qu'on raconte, dans chaque être humain, un monstre demeure, il sort dans un moment important de la vie, mais quand le monstre est sorti depuis bien longtemps, comment faites-vous ? Et bien, vous laissez le monstre prendre possession de votre corps, vous le laissez se nourrir de vos peurs, de vos hantises jusqu'à ce qu'il vous ronge les choses bonnes que vous avez dans votre corps. C'est tellement drôle, toute cette innocence, ce côté candide qui fait partie à part entière de cette jeune fille à la chevelure de feu, s'en est presque fascinant. Comment, se raccrocher à un espoir aussi idiot ? Comment faire ? J'avoue, j'aimerais savoir, pourtant je ne suis pas dans sa tête et me mettre à sa place, m'est tout bonnement impossible de toute façon. Abygail est un genre de mystère en somme.

« Pensez-vous, qu'il faut nous attendre à un Lapin blanc avec un gilet et une montre à gousset dans sa poche intérieur marmonnant qu'il est en retard, comme dans les illustrations des contines ou d'un simple lapin blanc ? » Le pire c'est que je ne pense pas qu'elel se rende compte de ses niaiseries, un lapin avec un gilet ?! Avec une montre, je ne dis pas, mais un gilet, c'est tiré par les cheveux ... Mais bon, allez savoir, peut-être que sa vie avant sa mort, se résumait à regarder des dessins-animés, matin, midi et soir. Pour avoir une telle imagination ? Je pense bien que oui. On dirait une petite enfant, enfermée dans une cage dorée qui ne veut pas grandir, ou plutôt qui ne peut pas grandir. « Je n'en sais rien, peut-être est-ce un lapin aussi simple soit-il, ou un monstre ignoble et avide de sang ? Tout est possible ici oui. Je ne croyais pas à revivre après ma mort et pourtant, alors maintenant je peux me dire, que tout est possible. » La vie, la mort, des foutaises à mes yeux. Si, je suis à nouveau en vie, ce n'est pas pour rien. Je dois continuer ma " mission " mais dans ce pays putride et malodorant, ce pays remplis de malades mentaux et d'âmes perdues. Oui, parce que allez savoir pourquoi, mais ce pays attire comme des aimants, les gens malades - à croire que ce ne sont qu'eux qui meurt chaque jours, s'en est presque drôle. Enfin dehors, l'air claquant contre ma peau, je continue de marcher, les mains dans les poches de mon pantalon, tout en zieutant de gauche à droite et inversement. Qui sait, peut-être est-ce le moment de briser son innocence ? Possible. « Mais, je ne vous ai pas demandé ; comment vous appelez-vous ? » Nous y arrivons enfin, maintenant que j'y pense, je ne lui ai toujours pas donné. Allons dans la sincérité ou dans le mensonge ? Après tout, que ce que j'ai à perdre si je lui révèle mon prénom ? « Hadès, je me nomme Hadès chère Abygail. » Puis toujours ce sourire à la limiet de l'idiotie, mon oreille me signale que quelque chose bouge. Ma main se glissant sur mon arme coincée par ma ceinture, je regarde de gauche à droite et inversement. Curiosité quand tu nous tiens n'est-ce pas ? Je laisse la jeune femme derrière moi, avant de m'avancer tranquillement vers ce dit buisson, mais rien, la bestiole a dû partir. Dommage, abattre des monstres est un bon moyen de se défouler vous savez ? Je roule des yeux avant de retourner mon regard vers Abygail, tout en continuant ma marche. « Je vais paraître indiscret et excusez-moi d'avance, si ça vous blesse mais ... Comment êtes-vous morte ? » Une chose en entrainant une autre, j'aime m’immiscer dans la vie des personnes qui m'entourent et surtout, une certaine curiosité. Les raisons de la mort ... Sont assez farfelues quand on y pense. Je ne pensais pas me faire manger par un doberman et pourtant, chose faite. Heureusement qu'ici, il n'y a aucune cicatrice, mon visage ne serait plus qu'un tas de lambeau de chair.
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Sam 5 Nov - 12:29


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« Une société se meurt quand les hommes y oublient de se méfier de leurs frères. »

Encore prise dans mon rire silencieux, en m'imaginant ce lapin blanc courant aussi vite que ces minuscules pattes le lui permettaient. Je l'imaginais, telles des hallucinations, vagabondant, tel un éclair blanc, dans ces tunnels lugubres à l'odeur putride. L'odeur devint plus forte, plus nauséabonde et oppressante au fur et à mesure que je remarquais sa présence, présence qu'il était obligé de remarquer de par ce parfum vomitif. Un cercle des plus vicieux et maladif, qui fit évanouir de ma pensé ce doux éclair blanc dans ce monde si brut. « Je n'en sais rien, peut-être est-ce un lapin aussi simple soit-il, ou un monstre ignoble et avide de sang ? Tout est possible ici oui. Je ne croyais pas à revivre après ma mort et pourtant, alors maintenant je peux me dire, que tout est possible. » L'odeur s'évapora de mon esprit d'un claquement de doigt. Le lapin blanc, cette fameuse boule de poil, serait en réalité un monstre avide de sang ? Impossible, Alice ne l'aurait pas permis. Il se doit d'être là, aussi adorable et anxieux que décrit dans ces contines. Pour elle, pour nous, pour moi. Je voulais trouver quelque chose dans ce bas-monde ne sentant pas la mort ou n'étant pas macabre, ne serait-ce qu'une seule fois. J'en avais besoin, de ce point d'ancrage, aussi futile soit-il. Alice, je t'en prie, as-tu veillé sur lui ? Ou l'as-tu laissé dépérir avec ton esprit, comme tous les autres ? J'ai été trop déçue, trop effarée par tant de choses abominables en si peu de temps. Voir quelque chose encore digne d'un conte de fées était une nécessité, tout comme respirer. Sinon, je ne pourrais dire ce que deviendra mon esprit déjà si amoché par tous ses coups. Mais, il était possible que mon interlocuteur avait dit cela simplement par humour, non ? Un humour décalé et inhabituel, certes. Ou peut-être pas. Après tout, c'est peut-être moi la plus dérangée de nous deux. C'est à cet instant, que je lui demandais quel était son nom à lui. La réponse fut brève, simple et précise. « Hadès, je me nomme Hadès chère Abygail. » Mais après tout, pourquoi s'épancher davantage, n'est-ce pas ?

Hadès. Je n'aurais su dire pourquoi, mais ce prénom lui allait parfaitement. C'est comme si on l'avait greffé à son visage et qu'il épousait la moindre de ses formes. Ce prénom était fait pour lui. Pourtant, Hadès, n'était-ce pas le nom du dieu grec des morts ? Le Hadès se tenant devant moi ne me semblait pas si mauvais que ça, mais ça lui allait tout de même très bien. Mais comme je l'ai dis, je ne saurais dire pourquoi. Son sourire, d'un blanc aussi éclatant que mon image du pelage du lapin que nous étions censés chercher avidement était franc et grand. On pouvait apercevoir toutes ses dents parfaitement et impeccablement alignées. Il passa devant moi, me laissant seule à l'arrière et se pencha derrière un buisson épineux. Il me fallut quelques secondes pour me rappelé ce que nous faisions ici. Ce que nous cherchions. Ce que je cherchais, avant d'entraîner Hadès avec moi. Son enthousiasme pour cette quête, me redonna le sourire. Je n'étais peut-être pas seule à vouloir trouver ce Lapin Blanc. Alors, sans presque aucune déception quand il releva la tête du buisson sans dire un mot, signifiant que le lapin n'était pas là, je me mis à chercher à mon tour, tout en laissant le soin à Hadès de prendre les devants dans l'obscurité étouffante. Au moindre bruit, je me retourne avec l'espoir de l'apercevoir enfin, cet animal que je souhaite tant apercevoir, pour en réalité ne voir qu'un tunnel sombre, sans trace de vie apparente. Puis, Hadès me regarda tout en continuant de marcher droit devant lui. « Je vais paraître indiscret et excusez-moi d'avance, si ça vous blesse mais ... Comment êtes-vous morte ? » Il l'avait prononcé sur un ton parfaitement poli, et de toute évidence il ne voulait aucun mal. Mais cette question me déstabilisa fortement. Mon sourire s'effaça sans que je m'en rende vraiment compte.Mon enthousiasme s'était complétement évanoui dans l'humidité environnante. « J'ai été assassiné. » Je fus moi-même étonnée de ma phrase étant sortie sans encombre et avec un mal. Je fixai les yeux noisettes de mon interlocuteur, tout en continuant de marcher et de chercher ce lapin. Devais-je en dire plus ou cela suffirait-il ? Mais d'un côté, Hadès me paraissait une personne honnête, à qui l'ont pouvait faire confiance et les simples mots s'étant échappés de ma bouche quelques instants auparavant m'avait procuré un bien fou. « C'est mon ancien fiancé qui m'a tuée, le jour où l'on devait se marier. » continuais-je avec un sourire gêné, qui était apparut de nulle part. Son regard m’encourageait à me confier et cela me faisait tellement du bien, que je lui dis la vérité complète. « Il m'a étranglé et coupé mes membres un par un, entre autres. La deuxième partie est un peu flou, mais je m'en souviens tout de même très bien. » Une nouvelle fois, le sourire disparut et les souvenirs refoulés lorsque je me trouvais près des cadavres me revinrent à l'esprit. Puis je me tus, et continua d'avancer dans l’absence de la lumière. Je n'osais pas lui demander qu'elle était sa mort à lui et après tout je ne voulais pas le savoir. Je me contente du minimum qui m'est jeté au visage chaque jour, je ne cherche pas à voir davantage d'horreurs de mon plein gré.

Ce fut là, que je vis un petit endroit aménagé dans la roche, qui n'avait certainement pas été creusé par la roche au fil du temps mais par des mains humaines ou des pattes animales. Mon excitation et enthousiasme remontèrent rapidement, tandis que je gesticulais devant Hadès. « Regardez ! Il est peut-être là, qu'en pensez vous ? »



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S. Timaël Angellier
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Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon.


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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Dim 27 Nov - 10:17

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Tout est facile, beaucoup trop facile. Confiance niaise, confiance aveugle, j'en rirais presque si je pourrais. Mais je dois me tenir, je dois rester l'homme le plus normal du monde, un homme comme les autres. Monsieur tout le monde en somme. Tout en continuant de marcher, je m'arrête d'un coup sec. Le soleil disparait petit à petit. Pourtant, c'est impossible qu'une journée soit déjà passée, non. Alice, que ce que tu as encore fait pour te mettre dans un état pareil ? Nuit, il fait nuit. Seule la lune nous éclaire et un rire se voulant sincère sort de mes lèvres. Dingue, c'est à devenir magnifiquement dingue ici. Non seulement par son côté bancal, mais aussi les gens qui sont ici. Oh oui, Abygail est la preuve de l'innocence niaise humaine. Pour le moment je n'ai pas pu voir de grands cas malades, ce qui est fort dommage. Ce n'est plus drôle, c'est à se dire que s'amuser, ne fait plus parti de mon vocabulaire. Tout en haussant mes sourcils, je reconcentre mon attention sur Abygail, le sourire aux lèvres, pour ne pas changer. « J'ai été assassiné. » Je tire une grimace à cette parole tout en prenant un vague air penaud. Assassiné, c'est très moche. Enfin, on ne peut pas en dire mieux de moi. Dévoré par un chien, sincèrement je ne m'attendais pas à mourir de cette façon. De vieillesse plutôt et pourtant, ce sale cabot m'a dévoré le visage. J'y pense, des frissons me parcourent le corps d'une façon presque violente. Peut-être que je l'ai mérité au fond ? Vous voulez rire. « C'est mon ancien fiancé qui m'a tuée, le jour où l'on devait se marier. Il m'a étranglé et coupé mes membres un par un, entre autres. La deuxième partie est un peu flou, mais je m'en souviens tout de même très bien. » Tout en passant une main sur son épaule que je caresse vaguement, je pousse un soupir tout en la regardant dans les yeux. « Je suis vraiment désolé. C'est loin d'être joyeux de se faire assassiner par l'un de ses proches. Personnellement, j'ai été dévoré par un chien, un doberman je crois. Sûrement la faute à pas de chance, je n'en sais trop rien. » Haussant les épaules, j'arbore à nouveau un sourire qui se fait rassurant tout en continuant ma marche dans le noir avec cette jeune fille.

« Regardez ! Il est peut-être là, qu'en pensez vous ? » Enthousiaste, oh oui elle l'est, à la limite de la grosse excitation générale. Un trou, un simple trou comme pour designer un autre terrier, mais beaucoup plus petit. Intéressant, nous verrons bien. Tout en sortant mon glaive, je m'y approche, faisant signe à Abygail de simplement rester à l'arrière. Je m'accroupis devant le terrier, glissant ma main à l'intérieur. Je touche quelque chose, je sens quelque chose de doux et de pelucheux. Une patte de lapin ? Je tire une grimace, elle ne bouge pas. Oh, ça devient intéressant du coup. Tout en tirant sur la patte, je sens quelque chose de plus lourd, surement le corps. Mon corps à croupis cache la chose que j'ai en main, cache la vue ignoble que j'ai, à Abygail. Un lapin oui, blanc en plus de ça. Mais complètement éventré. Les tripes à l'air, une sale odeur s'en dégage. Plus aucune goutte de sang dans son corps. Pauvre bête. Un monstre a dû lui courir après et le blesser, enfin le tuer sur le coup. Je n'en sais trop rien mais un sourire mauvais se glisse sur mon visage. C'est une bonne opportunité pour briser ses rêves et ses espoirs en ce monde. « J'ai trouvé notre fameux petit lapin blanc. » Je me redresse, toujours de dos à la rousse. Je tiens la bestiole par les oreilles puis je me retourne. Glissant mon arme entre mon pantalon et ma ceinture je regarde le lapin puis Abygail. Drôle, oh oui, à l'intérieur j'en rigole, à la limite de la prise de fou-rire. « Magnifique n'est-ce pas ? Regardez comme il a l'air guilleret. » Son intestin ne tien alors plus et tombe au sol, en un bruit absolument dégoutant. Comme quelque chose de mou qui s'écrase sur un sol dur et rocailleux. Plus je la regarde et plus je vois ses espoirs disparaitre, cette petite flamme s'éteindre. Oh joie.
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Dim 27 Nov - 16:40

dream is collapsing

Hadès sortit son glaive qui nous sortit un instant de la pénombre, me laissant apercevoir son éclat éblouissant et ses fines crevasses entortillés gravés tels des symboles dans la lame d'argent, avant d'être replongé dans une quasi obscurité. L'absence de lumière et l'espace étroit dans lequel nous nous tenions me fit sentir claustrophobe pour la première fois de ma vie. Trop peu d'espace, trop peu de clarté. Mais savoir que j'avais peut-être enfin trouvé ce lapin, si cher à mon cœur mais encore moins qu'à celui d'Alice dispersa ses idées pour prendre place toute entière dans mon cerveau. Cette petite boule de poil, qui n'avait sûrement rien du comprendre à ce qui lui arrivait quand tout ces drames sont tombés sur le Pays des Merveilles. Il devait se terrer dans son trou dorénavant, ne voulant pas sortir pour voir son monde mourir à petit feu, voir tout ce qu'il avait chéri disparaitre. Et pourtant, sa confiance et son admiration envers Alice devait rester entière, j'en suis persuadé. Ce n'est pas de la faute de l'enfant si elle a dû apprendre à grandir. Elle ne peut plus rien pour lui, pour nous, où qu'elle soit et qu'importe ce qu'elle ai eue. Elle l'aurait déjà fait si elle en avait la possibilité. Alors, j’aiderais ce lapin du mieux que je peux à s'en sortir, en espérant du fond du cœur le rétablissement de son Pays des Merveilles. C'est ce que j'ai de mieux à faire ici-bas de toute manière. Hadès s'accroupit devant le terrier, me bouchant la vue sur ce trou creusé dans la roche. Je vis son bras gesticuler un moment, puis s'arrêter. Comme s'il avait trouvé quelque chose. Je ne saurais décrire l'espoir qui m'emplit le cœur à ce moment-ci, cet espoir si infime, rattaché à un simple animal. L'espoir que l'on pouvait encore trouver des choses délicates, amusantes, belles à la vie. Quelque chose qui mériterait qu'on la vive. Quelque chose pouvant me sauver de ce trou béant de désespoir dont je me sentais si proche du bord. « J'ai trouvé notre fameux petit lapin blanc. » Le gouffre à mes pieds s'éloigna quelque peu. Le Lapin Blanc. Il l'avait trouvé. Il était vivant. J'aurais pu sauter sur place de joie, en pleurer, tellement cette simple phrase m'emplissait de bonheur. Il allait aller mieux. J'allais aller mieux. Tout ira bien, tout ira mieux. J'avais trouvé quelque auquel me raccrocher pour ne pas tomber dans cet état que je ne pourrais nommer. J'avais évité le pire. Hadès se releva doucement, cachant l'animal dans ses bras, sans doute pour ne pas l'effrayer par la vivacité de ses mouvements. Une larme coula sur ma joue, unique et solitaire. Vous pouvez pensez que c'est stupide, de verser une larme pour la trouvaille d'un simple animal à quatre pattes. Mais c'était beaucoup plus que ça. Hadès fit un mouvement des bras, comme pour changer le lapin de position puis se retourna.

Il serre fort deux oreilles blanches dans sa main, lesquelles rattachés à une tête avec des yeux vitreux et immobiles, elle-même rattaché à un corps parsemé d'une fourrure blanche. Et rouge. Horriblement rouge autour de cette ouverture béante dans le ventre de l'animal laissant apercevoir ses entrailles déchiquetés. Le gouffre s'était dangereusement rapproché à mes pieds, laissant pendre mes orteils dans le vide. « Magnifique n'est-ce pas ? Regardez comme il a l'air guilleret. » Je ne pouvais détacher mes yeux du cadavre qu'il tenait entre ses mains. Ne tenant plus dans cet espace ravagé par des crocs acérés, les intestins glissèrent et tombèrent au sol dans un bruit lourd et écœurant. Mes yeux passèrent de cet animal sans vie à son organe étalé par terre, parsemant la terre de tâches rouges. La vue s'offrant à moi était insoutenable, horrible, macabre mais je ne pouvais détacher mon regard de cette scène. Je ne ressentais plus rien à part un sentiment d'étouffement. J'avais l'horrible impression que les parois se rapprochaient dangereusement de moi et que l'obscurité se faisait de plus en plus menaçante. Un profond malaise remonta au cœur des mes entrailles tandis que je regardais celles à mes pieds. Le Lapin Blanc était mort. Il n'existait plus. Mon infime espoir n'existait plus. J'oscillais dangereusement, prête à tomber dans ce gouffre sans fond, ces abîmes qui me tendaient les bras, prête à m’accueillir et me pervertir. Des larmes de désespoir me montèrent aux yeux, suivant la trajectoire de celles de joie qui m'étaient venues quelques instants plus tôt. A quoi allais-je me raccrocher dorénavant ? Je n'avais plus rien pour me persuader que la vie n'était pas qu'un vide dénué d'amour. Plus rien. Et c'est là que je croisa son regard, à lui. Il jubilait de son acte et de mon état. Il se délectait de mon malheur. Quel horreur. Ça me donnait envie de vomir. Je ne peux plus en supporter davantage. Je le fixais avec des yeux suppliants, je ne savais trop pour quelles raisons. Peut-être parce que je voulais qu'il me donne un réponse. A quoi allais-je me raccrocher dorénavant ? « Pourquoi ? » fut la seule réponse qui sortit de ma bouche. Digne d'un idiot d'enfant.

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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Lun 28 Nov - 20:12

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En décomposition. Son regard se décompose devant moi, ses espoirs tombent doucement mais surement, comme un château de carte, j'ai soufflé dessus et il c'est écroulé. Mon coeur claque contre ma poitrine, heureux. Seul un monstre pourrait se sentir bien de faire cette chose ignoble. Alors oui, si je dois le dire: je suis un monstre. Sentir ses espoirs, ses rêves s'écrouler autour de moi, petit à petit, s'en est drôle, tellement drôle. Un sourire taquin, vicieux, gagnant s'affiche sur mon visage. Abygail, tu es tombé dans un monde différent, un monde totalement différent que celui que tu connais. Ici, ici ma chère il n'y a aucun échappatoire, il n'y a aucun espoir. Mais oui, dois-je te le rappeler ? Tu es morte, morte. MORTE. Serrant les oreilles du lapin entre mes mains, je regarde le cadavre puant, dégoutant. Pauvre lapin, il a dû souffrir jusqu'à son dernier souffle, mais même lui a succombé à ce monde. Je balance alors le cadavre éventré du lapin contre un arbre, juste un bruit sourd puis visqueux, démontrant bien que le lapin est tombé au sol, flasque et grouillant de sales bêtes qui vont le dévorer jusqu'à la moelle. Abygail, ne me regarde pas avec ces yeux là, ne laisse pas tes larmes couler parce que de toute façon: tu auras beau pleurer, tu ne pourras rien y changer. Tu es, ce que tu es maintenant. La vérité, tu dois la connaitre et arrêter de rester dans ta cage dorée. La vérité, l'illusion, ici on ne sait pas tellement ce que c'est. Nous vivons, nous mourrons, le cycle crétin de la vie en somme. Tout en m'approchant de la jeune rousse, je regarde ses larmes couler à flots. Petit à petit, je sens son âme se briser, son innocence s'envoler et tout ce en quoi elle a pu croire jusqu'ici, disparaitre comme un fantôme. « Pourquoi ? » Une question tant attendue. Un vague rire sincère sort de mes lèvres à sa question. Ma main passe sur sa joue pour enlever les vilaines larmes qui coulent sur sa joue, elles brillent, affreusement. A croire que c'est toute son âme qui se vide dans de l'eau, à croire que tout se meurt dans ses gouttes d'eaux. Je prends un simple air réfléchis et regarde le ciel sombre l'espace de quelques secondes, comme si j'avais besoin de réfléchir. Haussant simplement les épaules, je ne fais qu'ajouter. « Tu vis dans une cage dorée Abygail. Un monde qui n'existe pas, une utopie qui t'illusionne à un tel point que tu crois que tout est beau dans ce pays. » Rien n'est beau, tout est laid, tout se meurt ici. Après tout, nous sommes dans la tête d'une fille complètement attardée, pauvre de moi.

« Tu es morte. Décédé. Le pire c'est que tu crois encore qu'il y a un échappatoire, mais non. Aucun, rien du tout. Nous sommes enfermés ici, et ce n'est pas un lapin imaginaire de dessin animé qui va te sortir d'ici. Tu crois sincèrement que les gens ici, sont tout à fait blancs ? Oh non. Qui sait ce qui traine ici, des fous ? Des psychopathes ? Peut-être même ton fiancé. » Bizarrement, plus je l'enfonce, et plus je sens une chaleur prendre possession de mon coeur. Une chaleur que j'ai plus ressentie depuis ma mort. Que dois-je dire ? Merci de ta niaiserie ma belle. Tu m'as rendue mon piédestal, tu m'as rendu toute ma confiance, tout ce que je suis. Un retour violent, j'en conçois, mais le monde n'est pas comme tu le crois. Loin de là. « Tu n'es plus dans ton monde rose, tu es dans la réalité Abygail. Quoi que, la réalité est surement moins morbide, moins sanglante, mais tu es dans un monde où tout espoir tombe, petit à petit. Regarde toi seulement, comique, la façon que tu as de croire en rien. Croire, ne fait plus parti du vocabulaire de ce monde: marche ou crève ma chère. » Survivre, c'est le mot d'ordre ici. Survivre encore et toujours, et pourquoi ? Allez savoir. Parfois il m'arrive de me poser la question: je suis mort une fois, pourquoi pas deux ? D'un sens, la réponse est toute faite: je dois continuer de faire mon ménage ici, quoi qu'il en coûte, pourtant, parfois oui je me demande ce que je peux bien foutre ici. Parmi les dingues, parmi les innocents effarouchés et les psychopathes en culottes courtes. Alice, nom de dieu pourquoi ? Tout en glissant mes mains dans les poches de mon pantalon je recule d'un pas, un long moment de silence s'en suit jusqu'à ce que j'ouvre à nouveau ma bouche. « Tu n'es qu'un pion sur l'échiquier. Un divertissement pour quiconque, pour Alice même. Pauvre gamine, elle doit être complètement folle pour imaginer des choses pareilles. Enfin, dieu pardonnera son âme le jour où elle passera l'arme à gauche, n'est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: il faut suivre le lapin blanc. - abygail   il faut suivre le lapin blanc. - abygail Icon_minitime1Ven 2 Déc - 19:46

dream is collapsing

Pour toute réponse, je ne reçus qu'un rire cinglant en pleine face. Cet être abominable, dénué de toute empathie, porta sa main à mon visage et d'un geste doux, mais pourtant si révulsant de sa part, essuya les quelques larmes coulant sur ma joue. Cette main qui faisait pourtant un geste réconfortant, ne fit que remuer davantage mes entrailles et me donner un haut le cœur. Pourquoi me semblait effectivement une bonne question. Pourquoi essuies-tu les larmes que tu t'amuses à faire couler ? Complexité étrange qu'est cet homme. Serait-ce un acte compatissant ? Etait-il même capable de compassion ? Je le connaissais pas, mais je m'étais aventuré seule avec lui dans les profondeurs de ce trou sans fin. Une pure idiote. Peu importe ce geste, je voulais une réponse à ma question. Alors, je fixais ses yeux, cherchant vainement dans ses prunelles une once d'humanité. Il prit son temps pour trouver une réponse adéquate, en fixant le ciel comme s'il espérait y trouver ses mots. Finalement, il haussa les épaules et dit, comme s'il discutait du beau temps, sur un ton placide et quelconque : « Tu vis dans une cage dorée Abygail. Un monde qui n'existe pas, une utopie qui t'illusionne à un tel point que tu crois que tout est beau dans ce pays. » Une douleur, semblable à celle qu'il m'avait infligé ce jour-là, m'emplit le cœur. Ces mots, si simple mais si durs, me faisaient mal, littéralement. Sans doute parce qu'après tout, ce n'était que la réalité. Je ne suis qu'une illusionniste, à mon propre compte et m'ayant pour seul cliente. Je me voile la face avec la beauté des choses, alors qu'en réalité elles sont laides et sales. Mais la vie est si dure, alors l'embellir un peu n'est pas un crime n'est-ce pas ? « Tu es morte. Décédé. Le pire c'est que tu crois encore qu'il y a un échappatoire, mais non. Aucun, rien du tout. Nous sommes enfermés ici, et ce n'est pas un lapin imaginaire de dessin animé qui va te sortir d'ici. Tu crois sincèrement que les gens ici, sont tout à fait blancs ? Oh non. Qui sait ce qui traine ici, des fous ? Des psychopathes ? Peut-être même ton fiancé. » Tout ce qu'il venait de me dire s'entremêlaient dans ma tête, créant une épaisse couche de brume sur mes réflexions déjà mises à mal. Non. Samaël ne peut pas être ici, la vie compte bien trop à ses yeux, je le connais. Morte. Je suis morte. Quel horrible mot. La vie m'a-t-elle abandonné ? Du moins, je pensais le connaitre. Et de toute manière, s'il était ici, il... il m'aurait déjà trouvé. Mais que m'aurait-il fait ? M'égorger, me lacérer, me noyer ? J'étais déjà morte de toute manière, comme Hadès l'avait si bien dit. Mais si je crevais encore une fois, je tomberais où ? Plus bas encore, si cela est même possible ? J'ai déjà touché le fond, sans issue, sans échappatoire comme il me l'avait si bien dit. Piégé dans un trou à rats, six pieds sous terre, pas même dans un tombe, juste telle une âme errante cherchant quelque chose à se rattacher, ne serait-ce qu'un "lapin imaginaire de dessin animé". Stupide, pathétique, gamine. Que ces mots me conviennent bien, ils sont tels une deuxième peau pour moi. Pourquoi chercher à voir le bon côté des choses, les plus jolies, les plus pures, lorsqu'on peut voir le monde tel qu'il est ; une ordure pleine de malheurs. Je suis né dans l'absence d'un père, j'ai vécu dans la misère et suis morte par les mains de la personne la plus chère à mes yeux. Et j'ose comparer ma vie à un conte de fée ? Blanche-Neige doit se retourner dans sa tombe. Ça me donne envie de vomir. Je me donne envie de vomir.

Je ne le regarde même plus. Il me dégoûte avec son sourire perfide et son regard qui se nourrit de ma peine. Même si il n'a fait que me dire la vérité, je le détestais pour m'avoir sorti de ma rêverie, qui durait depuis maintenant vingt-deux ans. « Tu n'es plus dans ton monde rose, tu es dans la réalité Abygail. Quoi que, la réalité est surement moins morbide, moins sanglante, mais tu es dans un monde où tout espoir tombe, petit à petit. Regarde toi seulement, comique, la façon que tu as de croire en rien. Croire, ne fait plus parti du vocabulaire de ce monde: marche ou crève ma chère. » Le trou virtuel sous mes pieds me tendaient les bras, son obscurité aveuglante me faisant de l'oeil, sa noirceur me serrant le cœur. J'étais en équilibre précaire sur mes pieds pour ne pas y tomber. Que deviendrais-je si je sombrais en son sein ? Une personne aussi détestable et manquant cruellement de pitié et d'égard qu'Hadès ? Il semblait s'enivrer de mon désarroi, de mes questionnements, de ma remise en question. Il était horrible. Horriblement fascinant. Et ses mots me poussaient gentiment dans le dos, me faisant basculer petit à petit vers ce vide inconnu. Tomberas, tomberas pas. Allait-il aller jusque là ? Je relevas alors mes yeux, désormais secs mais emplis de tous les sentiments se mêlant et s'entremêlant dans ma tête, formant un fouillis dénoué de toute logique, pour le regarder, lui. Il avait reculer, me laissant un peu plus d'espace et se tenait là, droit, les mains négligemment dans les poches. Le lapin était là, au pied de l'arbre dans une position improbable, une flaque de sang l'entourant. Ses tripes étaient un peu plus loin, là où elles étaient tombés au sol avec ce son si écœurant. Vision irréaliste et macabre qui s'offrait à mes yeux. Si je ne vomissais pas avant d'être sorti d'ici, c'est un exploit. « Tu n'es qu'un pion sur l'échiquier. Un divertissement pour quiconque, pour Alice même. Pauvre gamine, elle doit être complètement folle pour imaginer des choses pareilles. Enfin, dieu pardonnera son âme le jour où elle passera l'arme à gauche, n'est-ce pas ? » Non, Alice ne nous utilise pas comme des pions, j'en suis persuadée. Elle est trop dépassé par les événements.

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