Evana Isis Whitedarc

« Ne regardes pas que la surface, jettes aussi un coup d'oeil au fond»

RACONTEZ NOUS VOTRE MORT : J’étais dans la salle d’accouchement dans une clinique de Londres, je mis ma main sur mon ventre comme pour le protéger. Ou étais Del ? Comment avait-il pu me laisser seule sans défense dans ce monde hostile ? Le docteur était prés de moi, il me dit que nous devions pratiquer une césarienne. Je ne sais plus pourquoi mais je refusais. Je voulais que mon enfant naisse par voie naturelle, il m’expliquait que mon bébé était dans une position délicate, je finis par accepter. Pourquoi ai-je accepter ? J’étais seule … Je jetais un regard sur les instruments posés sur la table, j’avais peur. Peur de mourir. Finalement, j’étais morte. J’attendais … Le docteur commençait son opération, je vis mon ventre ouvert. Je tournais de l’œil, je ne pouvais pas supporter la vue de mon sang. J’avais une envie de vomir. Ou étais Del ? J’entendis le cri de mon enfant, ma vison devient floue. Je ne voyais plus rien … J’entendais seulement le docteur dire à son équipe d’aller chercher des instruments pour me réveiller. Je voulais hurler, crier, bouger. Mais, je ne pouvais pas. J’étais une statue … L’homme touchais mon corps, il était chaud. Je voulais tendre ma main vers cet inconnu ou avoir une chaleur pour me réchauffer de froid. J’étais dans un linceul … Ou étais mon enfant ? Je n’avais pas pu la voir, lui dire je t’aime. J’essayais d’ouvrir les yeux. Je m’obstinais. Essayant encore et encore. Je réussis, je vis mon bébé, il était dans les bras de Del. Il embrassait notre fille sur le front. Le docteur échangeait des paroles avec mon époux, je n’arrivais pas à écouter la conversation. J’étais trop épuisée pour ouvrir mes oreilles. J’étais si faible dans ce lit, seule mais pas tout à fait. Del s’approchait de moi, il me prit la main. Pourquoi ne voyait-il pas que j’étais vivante ? Del ! Je suis là ! Regardes moi ! Je le regardais, je levais ma main sur son visage, mais celle-ci au lieu de caresser son visage, elle le passait … J’étais morte ! Tuée par ces bandits de docteur ! Étais-je vraiment morte ? Je regardais la machine qui permettait de voir si le cœur battait, et effectivement … Celui-ci avait une droite. J’étais morte… Pourquoi ? Je n’avais pas mérité de mourir, qu’avais-je fait pour retourner là-haut ? Je décidais à quitter mon corps. Mon âme était partie. Une nouvelle vie s’annonçait …



QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? : Que dire sur le monde d’Alice ? Autrefois, je me souviens de ce conte de fée que racontait ma mère adoptive. Je me rappelle d’un monde coloré, amusant. Semée d’embuche, mais les gentils gagnaient toujours n’est-ce pas ? C’était dans l’ordre des choses. Pourquoi finirons-nous un conte de fée par une mort tragique ? Ce n’est plus une histoire pour enfant si la fin est noir mais une tragédie. Mais, maintenant … Le monde d’Alice était différent. Je croyais voir un monde magnifique mais il était remplacé par un monde froid, cruel, mourant. Pourquoi ce monde était aussi sinistre ? Ou étais la belle Alice et ces acolytes ? On disait que la jeune Alice était victime d’un accident et qu’elle était dans un coma. Pauvre enfant … J’espérai qu’on pouvait la sauver et je ferai tout pour ne pas lui faire trop mal. Alice, je te promets de te sauver. Pardonnes-moi d’avoir atterris dans ton univers. Je ne voulais pas …

QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? :Je ne sais pas combien de temps, je suis ici mais je sais qu’un seul lieu me met dans tous mes états. Lequel ? Le château de la Reine Blanche. Il est magique, merveilleux. Il me rappelle le palais de la belle au bois dormant à Walt Disney. Que dire sur ce palais ? Hormis sa beauté légendaire ? Rappelez-vous de vos contes quand vos parents vous lisez quand vous étais enfants. Je ne pourrais pas vous le décrire tellement il est magnifique, splendide. Tant d’adjectif pour un seul lieu. Pourquoi lui et pas un autre ? Tout simplement, je me sens en sécurité et je retrouve mon âme d’enfant. Ici, c’est mon Neverland. Je revis petit à petit dans ce lieu.

Cette scène se déroule neuf mois avant la venue d’Evana. Elle se passe dans la belle ville de Paris en 1985. Un jeune couple admirait la vue de la tour Effel, soudain, la femme regarda son époux puis lui dit d’une voix enjouée « chéri, j’aimerai avoir cet enfant que tu souhaite depuis des années et qu’on ne peut avoir à cause de ma maladie. Faisons le, qu’importe si je survive, je veux cet enfant pour toi, faisons le ! Donne-moi cet être qu’il faut aimer et choyer dans mon ventre froid et stérile. Essayons … S’il te plait ! » L’homme était étonné d’entendre ses paroles. Il avait toujours rêvé d’avoir son enfant. Il prit la main de sa femme puis il la ramenait à l’hôtel. Les deux époux passaient une nuit torride, ils essayaient à plusieurs reprises.
Trois mois plus tard, la jeune femme eue des nausées depuis quelques semaines, elle savait qu’elle était enceinte, elle se précipita pour aller chercher un test de grossesses, elle le fit puis elle découvrit que le test était positif. Elle était si heureuse, elle pleurait de joie. Ensuite, elle attendait le retour de son mari. Pendant des heures, elle restait seule dans son salon. Il était environ minuit quand un homme se présenta à sa porte, elle l’ouvrit puis celui-ci lui demandait si elle était bien Mademoiselle Hovernigth, elle hochait la tête, ce dernier lui apprit la terrible nouvelle, son époux Monsieur Whitedrac était mort lors d’un accident. La jeune femme pleurait. Comment, elle allait élever son enfant sans son époux ? Elle devra faire appel à sa famille mais aussi trouver du travail.
Les mois passaient vite, la veuve de Monsieur Whitedrac donc la mère de notre héroïne était fatiguée et lasse de porter cet enfant, elle voulait en finir avec la vie pour retrouver son adorable époux. Mais, une voix muette l’interdisait de se donner la mort. Pourquoi ? C’était l’instinct maternel qui l’interdisait.
Enfin, le moment tant attendu arrivait, Madame Whitedrac se rendait dans la clinique de Newcastle pendant la nuit de noël. Des heures plus tard, elle donnait naissance à une petite fille, elle la prénommait Evana Isis. Mais, elle mourrait peu de temps après avoir mise au monde sa fille. Ensuite, l’enfant devient orpheline de père et de mère. Une infirmière vit cet enfant seule au monde, elle avait eu vent qu’une de ses patientes avaient perdue l’enfant, elle décidait alors de changer les enfants. Elle donnait la petite Evana à la patiente, celle-ci posait des nombreuses questions au sujet de l’enfant. Lesquelles ? Elles sont très basiques, comme ou étais son véritable enfant ? Qui était ce nourrisson ? L’infermière avouait à la mère que son enfant était mort et qu’elle avait donné cet enfant qui était né à la même heure que son bébé. La mère acceptait de garder Evana et de conserver l’identité de la petite fille. Compliquée ? Alors, Evana est la fille de Monsieur et Madame Whitedrac comme ces parents sont morts, elle sera la fille d’une femme qui a perdu son enfant, celui-ci est né en même temps qu’Evana.

Spoiler:

La seconde partie va concerner l’enfance de notre héroïne jusqu’à sa mort. Celle-ci sera sous forme d’une interview entre Evana et une journaliste, cette scène aura donc lieu quelques heures avant la mort de notre héroïne.

EIW : Mon enfance se passait bien, je me souviens que ma mère était une femme toujours là pour moi, mon père, j’ai très peu de souvenirs de lui, je dois vous avouer qu’il était un homme silencieux et allait souvent boire avec ces amis. Mais, un événement allait tout changeait …
Journaliste : Lequel ?
EIW : A l’âge de huit ans, ma mère me passait une lettre, celle-ci provenait d’une dame qui me connaissait. Que disait cette missive ? Il me semble qu’elle me disait qu’elle était ma tutrice car elle était ma plus proche parente. Je regardai ma mère et je lui demandais des explications, elle me racontait l’histoire que vous savez déjà. Mon père entrait puis il tapait sa femme, je ne l’avais jamais vu agir ainsi. Il la traitait de tous les noms et il proférait des menaces. Ma mère me regardait, elle le laissait faire en ne disant rien. Je me promis mentalement qu’un jour, je la vengerais. Comment ? Je n’en savais rien. Après cet accident, mon père quittait ma mère, il disait qu’il allait revenir très bientôt. Ma mère après qu’il soit partie me demanda de faire mes valises pour quitter la maison, on habitait à cette époque à Berlin. Je ne saurais comment vous expliquer la raison pour laquelle on est partie de Newcastle, j’étais trop petite. Ensuite, je terminais de faire mes valises, ma mère ne prit aucun baguage sur elle sauf deux passeports qui n’étaient pas à nos noms. Nous quittons Berlin pour nous installer autre part, je me rappelais que ma mère était anxieuse pendant le trajet, elle ne disait rien. Enfin, nous arrivons à notre lieu de destination. C’était Paris, la capitale de la liberté. Ma mère n’était plus Madame Cassandra White et je n’étais plus Evana Isis. Nous étions Sophia Lewish et Naomi. C’était les plus belles années de ma vie... Enfin presque, ma mère tombait malade, elle avait une maladie qui était la leucémie. Je la voyais la voir tout les jours. Ensemble, nous étions très proches. Elle m’aidait à faire mes devoirs. Vous allez me demander, si je l’en voulait de m’avoir caché mon secret sur ma naissance ? Je dois vous avouer que ce n’est pas si grave … Bref, elle mourrait trois ans plus tard. J’avais onze ans. Je perdais donc ma deuxième mère. Qu’allais-je devenir maintenant ? Je n’avais pas encore la réponse à cette question. Je me rappelais soudainement de cette lettre que j’avais reçue lorsque j’avais huit ans. Je la ressortais, je vis qu’il avait les coordonnées de la dame. Je me demandais si elle était encore en vie. Je devais essayer ! J’appelais grâce au portable de ma mère défunte. Je tombais sur la voix d’une dame …
Journaliste : Racontez-nous, la conversation avec cette dame ?
EIW : La dame me demandait si j’étais bien Evana Isis, je lui répondais que oui. Ensuite, je lui posais plusieurs questions, quand je me tournais, je vis la dame. Et, je savais que c’était elle, ma grand-mère. Pourquoi ? Je ne le savais pas … Cela montre que je suis d’une naïveté et d’une innocence d’une enfance … Bref, ma grand-mère qui se nommait Alice me prise dans mes bras. Elle devenait ma tutrice.
Journaliste : Est-ce tout pour cette période ? Parlez-nous de votre adolescence ?
EIW : Que dire sur mon adolescence ? Elle est comme toutes celle des jeunes ados de notre époque … Je ne vais pas répéter ce qu’ils font … Ni faire un catalogue de ma vie. Si ? Bon d’accord, j’étais une élève sérieuse, calme. Jamais en train de faire des bêtises … Je le rencontrais.. LUI ! Celui qui allait partager ma vie. Del … Mon amour enfin bref. Je me rappelle aussi que c’est aussi à cette époque qu’avec mes amies, nous décidons de créer une entreprise sur le mariage, l’une ferait les photographie, l’autre habillerait les époux, une autre s’occuperait de la cuisine, encore une s’occuperait des décors et moi, je m’occuperais de la gestion. Nous étions le club de 5. Après nos études, nous fondons enfin notre entreprise. Mais, nous avions décidé de l’installer à Londres.
Journaliste : Quelle histoire !
EIW : En effet, après avoir installer notre agence de mariage à Londres. Nous essayons d’obtenir des contrats, nous les avions eus grâce à divers moyens de communications comme la publicité, les réseaux sociaux. Notre première année se passait bien, comme la seconde et les autres aussi.
Journaliste : Avez-vous revu Del ?
EIW : Oui, nous sommes revus lors d’une fête. Nous sommes dragués naturellement puis nous avions couché ensemble. Notre relation était basée sur l’amour, la passion mais aussi la confiance et l’amitié. Des années après qu’on soit retrouvé, nous décidons de nous marier …
Journaliste : Je me rappellerais toujours de votre mariage ! Mais, rappelez à vos fans, la demande en mariage ?
EIW : C’était un soir de la saint valentin, nous étions tout les deux assis à un table quand Del m’a pris ma main, il m’a déposé un baiser sur celle-ci, puis il m’a demandé de danser avec lui. J’étais heureuse, nous faisons un tango. Il me murmurait à l’oreille, si je voulais être sa femme. J’acceptais ravie. Après, nous marions à l’église de Londres et vous connaissez la suite.
Journaliste : Pas tout à fait … Vous êtes enceinte de huit mois.
EIW : Oui … Comme chaque couple, nous voulons fonder notre propre famille … Enfin, tout dépend de la situation et de plusieurs facteurs. Pour notre part, nous avions décidé de fonder une famille.
Journaliste : Je vois. Mais votre histoire n’est pas noire ? Ni horrible ? Vous avez sans doute des secrets à cacher.
EIW : Sans doute … Mais croyez-vous que c’est juste qu’une petite fille voit sa mère mourir d’une leucémie ? Ou qu’elle n’a pas connu ces véritables parents ? Préférez-vous que je sois victime d’un viol, d’inceste ou je ne sais quoi d’autre ? Mon passé est noir pour certains points.
Nous quittons notre héroïne, celle-ci sentira sa délivrance arriver.

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