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 VELVET — “ the bitch is back „

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MessageSujet: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Ven 16 Déc - 20:02

VELVET — “ the bitch is back „ Tumblr_lvt53veg9d1qdpcv4o1_500
Velvet Grace Lancaster

« Don’t be fooled because she may seem like your typical selfish,
back-stabbing slut... In reality, she’s so much worst than that... »

ÂGE: 23 ans. DATE DE NAISSANCE: le jour le plus froid du monde, au cœur des bourrasques glacées et sales de la fin Février LIEU DE NAISSANCE: Greenwich, UK. STATUT SOCIAL: Seule, toujours seule, ça vaut mieux surement. ARME CHOISIE: Les cartes rasoirs MÉTIER: Gouvernante. C'est un joli mot pour dire femme de chambre, bonne à tout faire, soubrette, fille de rien, boniche... TRAITS DE CARACTÈRE PRINCIPAUX: Fausse - Maligne - Manipulatrice - Opiniâtre - Vénale - Pleine de ressources - Cynique - Secrète - Cruelle - Douée - Menteuse - Observatrice - Changeante - Forte - Solitaire - Soigneuse - Odieuse - Discrète. CÉLÉBRITÉ: Alexandra Breckenridge ♥️ .


RACONTEZ NOUS VOTRE MORT :

Le plus ironique dans la mort de Velvet est surement qu’elle soit décédée à cause d’un cœur dont elle ne voulait pas et ne savait pas se servir. Bien entendu, le fait qu’elle soit morte alors qu’elle fuyait et assez ridicule également, surtout quand on connait l’adversaire qu’elle cherchait à semer, un homme avide et bas qu’elle haïssait plus que tout mais vraiment… vraiment c’est le sursaut final qui donne toute sa théâtralité à la scène. Comment est-elle morte ? Quel objet a précipité sa fin ? Un tuteur. Un tuteur en acier, le genre de barres récupérées sur les chantiers, celles qu’on trouve pour fabriquer du béton armé. Plantée au milieu d’un rosier, là pour le tenir bien droit et décorer le jardin trop luxueux de la maison où elle travaillait depuis bientôt six ans, c’est une simple barre de fer qui l’aura eu. C’est sur un coup de panique, de surprise, une chute en arrière, choquée, qu’elle s’est retrouvée avec ce machin dans le cœur. Propre, ou presque, comme dernière danse.

Que fuyait-elle ? Un homme voulant abuser d’elle, un bourreau présent dans sa vie depuis trop longtemps, mais ce n’est pas lui qui lui a fait peur, pas du tout. Velvet n’est pas du genre à être effrayée par ce genre d’imbécile non. C’est une vision toute autre, celle d’un cadavre, d’un squelette du moins, qu’une tempête venait de mettre à nu. Le corps d’un voleur enterré là, avec une demeure de haut standing construit sur sa tombe de fortune, oublié là depuis longtemps. Quelqu’un d’avant qui en ressurgissant de la sorte a scellé le destin de la rousse.

De cette chute fatale, elle porte encore une fascination étrange pour les roses et une deux cicatrices. Dans son dos et sous son sein gauche, là où le tuteur est entré et sorti, perçant ce palpitant bien inutile à la jeune garce froide et manipulatrice qu’elle se targue toujours d’être.



QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? :

Il y a quelque chose de beau, selon Velvet, dans le chaos qui règne en ce moment à Wonderland. Pour sa personnalité acerbe et brimée, pour sa haine contre le monde et les gens plus haut placés qu’elle, c’est une aubaine incroyable. Dans un univers comme celui-ci, dans la pagaille et les ténèbres, le mérite, le courage, l’audace et la détermination sont récompensés, pas le statut de naissance, pas les origines et les privilèges. Quand le monde court à sa perte, il n’est pas de rêve trop fou, on peut être qui on veut, victorieux et fin stratège, cruel et incroyablement puissant. Tant qu’on s’en donne les moyens, tout est possible. C’est surement pour cela qu’au fond, cela ne la dérange pas de voir le pays des merveilles s’écrouler un peu, parce qu’elle y voit sa chance. Bien entendu, quelque part, au tréfonds de son âme, une bulle d’inquiétude à fait son apparition mais c’est ténu. La question revient cependant, par moment : que fera-t-on si la situation empire, si les choses s’aggravent ? Même si elle se satisfait pleinement de l’état actuel des lieux oniriques de Wonderland, elle n’est pas stupide et à conscience des soucis à long terme. Le mieux serait que cela reste un simple créneau pour qu’une nouvelle puissance, un nouvel ordre, se mette en place.

QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? :

La réponse pourrait paraître aisée et surtout, évidente, mais ce n’est pas le cas. Même si Velvet sait apprécier la complexité du labyrinthe rouge, ce dédale précédent l’entrée du château de la Reine Rouge et qu’elle aime flâner dans les jardins alentours en feignant une innocence dont elle n’a au final jamais été dotée, l’ancienne femme de ménage trouve aussi son bonheur, aussi étrange que cela puisse sembler, dans les marécages du Bois de Tulgey. Ce n’est pas une place pour une lady, seulement, Velvet n’est en rien une dame alors qu’importe. Elle aime s’y rendre seule et y passer de longue heure, songeant au monde l’ayant ruiné et à ce qu’elle aurait dû faire pour se venger de cette injustice. C’est dans cet endroit qu’elle est la plus fidèle à son caractère originel. En effet, lorsque vous la croiser ailleurs, vous avez de forte chance de vous retrouver face à un des masques qu’elle manipule avec aisance pour tromper la foule. A vrai dire, lorsqu’elle se balade dans les couloirs sombres et austères du château, il lui arrive même de se prendre pour la maîtresse des lieux, une souveraine qu’elle n’a jamais été mais dont la gloire et l’orgueil sont intacts.


HORS-JEU

PSEUDO: Whore Crux AGE: 21 years young. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM ? ♥️ ; original, tordu, attrayant mais pas trop complexe ; juste comme il faut, en fait :pacman: COMMENT L'AS-TU DÉCOUVERT ? en cherchant sur le net, de lien en lien... ACTIVITE: geekesque CODE DU REGLEMENT: Alice's Madness. UN MOT POUR LA FIN ? the bitch is back.



Dernière édition par Velvet G. Lancaster le Mer 21 Déc - 19:57, édité 23 fois
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Ven 16 Déc - 20:07



raconte moi une histoire


— Mille et une amertumes, ce n’est rien du tout. A peine quelques souffles, quelques coups, des maux et des bassesses entassés comme ça dans la corbeille à passions... Sachez cependant que c’est assez pour construire un monstre, pour tordre une âme et détruire un cœur. Mille et une amertumes, une pincée de regret encore frais, quelques temps pour mariner, pourrir, macérer et c’est assez pour glacer un corps, rendre un regard dur, froisser une personne jusqu’au point de non-retour. Mille et une amertumes, c’est là le lot quotidien des bourreaux solitaires, des gens brisés et abjectes, de ceux que la vie n’a pas satisfaits.



On dit qu'je suis née, le jour le plus froid du monde, on dit qu'je suis née, avec le cœur gelé — Elle jeta un regard par-dessus son épaule, lançant un sourire narquois à l’intention du bâtiment derrière elle.

L’institution Saint Jude était là, solidement ancrée, galère sans issue, couloirs fait d’espoirs brisés et chambres tapissées de peurs enfantines. Elle frissonna, remontant son mauvais sac et le tenant fermement contre elle, comme un réflexe, habitude acquise entre les murs d’un orphelinat où la propriété semblait toute relative. L’espace d’un instant, elle eut l’impression que l’enseigne branlante en fer forgé, salie par le temps et l’absence de soin, était entrain de lui faire signe, une sorte d’adieu, un pied-de-nez, quelque part. Au-dessus d’elle, comme un nuage, comme une épée de Damoclès, la présence semblait rappeler que où qu’elle puisse aller, rien ne changerait : elle était née dans la rue, elle y retournerait si elle ne courberait pas l’échine comme on lui avait appris à le faire. Perchée sur le trottoir, elle se sentie soudain bien petite, ce qui pourtant n’arrivait jamais. D’un léger mouvement de tête, elle chassa cette gêne ténue et porta son regard glacial sur le vieil intendant, celui qui devait l’accompagner jusqu’à la station de métro et la poser dans la bonne direction afin qu’elle ne se perde pas en route, non pas qu’elle eut été précieuse mais il fallait tout de même la surveiller. Son placement paierait pour le gin de la directrice et clairement, cette dernière n’était pas assez folle pour cracher dessus. Devoir supporter la marmaille déshéritée et puante ramassée au quatre coin d’une Londres décadente n’était pas possible sans quelques spiritueux.

« C’est une chance, gamine… tu vas aller dans une bonne famille. C’est pas épouser un Windsor mais ça vaut mieux que de bosser à l’usine, tu sais… » . Elle le toisa du haut de ses dix-sept ans, faisant comprendre sans un mot que parler ne serait pas nécessaire, qu’elle n’était ni effrayée ni triste de quitter ses lieux, qu’elle n’était pas non plus enthousiaste quant à sa nouvelle vie, cette chance, comme il disait. Elle ne voyait pas vraiment en quoi elle pouvait être qualifiée de veinarde, vraiment, mais elle préférait se taire, avec son minois froid et son regard dur. Elle passerait sa vie à travailler pour compenser l’inaptitude d’une mère n’ayant pas jugé bon de la garder, pour rattraper les erreurs des autres à son sujet. C’était injuste, révoltant et totalement immérité mais Velvet avait depuis longtemps cessé de se plaindre, ayant très vite remarqué que cela était inutile quand fondé. Certes, les minauderies marchaient parfois sur les plus faibles, les plus doux et gentils, les garçons ayant besoin de se sentir forts et héroïque mais à vrai dire, vu l’intérêt qu’elle portait à ce genre de personne, cela n’en valait pas la peine. Elle releva la tête, affichant un port gracile n’allant pas du tout avec sa condition et regarda avec insistance dans la direction de la station de métro.

Croire que notre époque et sa modernité se serait débarrassée des vieilles habitudes était une erreur. L’aristocratie était toujours aussi présente, quoi que clairement vieillissante et dans les demeures pleines de courants d’air que ces gens très biens occupaient, comme un arapède s’accroche à son rocher, on trouvait encore de nos jours des servants. Majordomes, jardiniers, cuisinières, bonnes, nourrices… les postes ne manquaient pas pour faire tourner ces hôtels particuliers et autres manoirs, pour occuper une jeunesse bien peu dorée, aussi. Comme des dizaines d’autres avant elle, Velvet venait d’être tirée de l’orphelinat sans moyen où elle avait passé la plus grande partie de sa vie pour se retrouver dans un uniforme de soubrette, à faire la poussière chez une petite bigote à moitié sénile comptant chaque jour ses bagues et colliers, fouillant minutieusement argenterie et boite à bijoux pour vérifier que rien ne manquait, des fois qu’un Arsène Lupin anachronique n’ai décidé de s’inviter à l’heure des scones et du thé venu directement d’Harrods. Bordel, elle ne connaissait pas encore ce monde qu’elle le détestait déjà plus que le précédent. Avant même de mettre ne serait-ce qu’un pied dans cette maison, elle avait la certitude d’en détester chaque recoin, ces mêmes angles oubliés et inaccessibles qu’elle allait devoir nettoyer afin de ne pas terminer dehors, sans rien, trop vieille pour l’aide sociale et trop chiante pour les foyers d’adultes.

Sans un bruit, elle suivit l’intendant alors qu’il se mettait en route, résigné face à l’attitude légendaire de la jeune femme. Il était aussi vieux que les pierres de Saint Jude et il l’avait vu grandir, cette teigne sans pitié, sans peur et sans faiblesse apparente, cette gosse capable de mentir sans ciller, sans craindre l’ombre de celui accroché au crucifix dans chaque salle de cours, dans chaque lieu commun. Tout le monde connaissait Velvet et son caractère, tout le monde savait à quoi s’en tenir et pourtant, nombreux étaient ceux qui se faisaient avoir plusieurs fois. Manipulatrice, mesquine et froide, elle n’hésitait pas à martyriser les plus faibles pour avoir ce qu’elle désirait. Combien avaient pris une douche glacée parce que mademoiselle avait décidé de passer devant tout le monde, combien s’étaient retrouvés sans draps propres parce que sur un coup de tête, elle avait voulu changer les siens pourtant encore frais ? Il était bête de penser qu’à grandir dans la misère, on ne développait ni égoïsme ni coquetterie. Velvet possédait pratiquement tous les péchés capitaux et ça, tout le monde le savait, tout comme il était de notoriété publique que lorsqu’elle avait décidé de garder le silence, il était impossible de lui arracher autre chose que des insultes. Abandonnée dans un centre social de Greenwhich alors qu’elle n’avait que quelques mois, elle était arrivée à Saint Jude à ses trois ans et avait fait chier son monde depuis ce temps-là, devenant de plus en plus imbuvable à mesure que le temps passait. Tous étaient persuadés qu’elle serait du genre à se barrer le jour de sa majorité mais à la place, elle avait accepté qu’on l’envoie dans une maison. Étrangement, personne n’avait tiqué, quand bien même la vindicative rousse ne semblait en rien prédisposée à bosser pour quelqu’un d’autre, surtout pas pour faire le ménage. Au final, personne n’avait cherché, on était trop content de se débarrasser d’elle, des scandales, des bagarres qu’elle aimait déclencher à manipuler les garçons comme des marionnettes, à les monter les un contre les autres, à victimiser toutes les filles qu’elle jugeait comme de la concurrence ou simplement bonnes à se faire frapper… Velvet était un poison, l’initiale n’était pas là pour rien, V comme venin.

Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver à la station de métro la plus proche et rapidement, le vieil intendant lui passa sa valise, quelques livres sterling et un ticket de métro, lui jetant un regard presque… paternaliste. Velvet était une peste mais elle ne lui avait jamais fait de mal et quelque part, il était surement l’adulte le plus réglo dans toute l’école, il aimait bien la gamine, son caractère. Il n’en disait rien, bien entendu, pas fou, mais il se disait qu’avec sa hargne, si elle ne se perdait pas dans les mauvais endroits, si elle ne se fanait pas trop vite, elle irait loin, elle sortirait de la misère qui avait composé sa vie jusqu’alors. Il lui adressa un petit sourire, lançant un « fais attention à toi, il y a beaucoup de cons dehors… » qui arracha une léger sursaut de rire cristallin à la rousse. Penchant la tête sur le côté, comme touchée, elle le regarda et se fendit d’un sourire, lui soufflant « tu sais très bien ce que je leur fais, aux cons… » faisant ensuite volte-face sans plus de cérémonie et laissant derrière elle la trace de manipulation vengeresses et humiliantes passées, le souvenir de salops ridiculisés ouvertement dans le réfectoire, l’expression jubilatoire qu’elle portait si souvent alors qu’elle ruinait quelqu’un, qu’un masque de honte venait se placer sur le visage de celui ayant osé lui faire mal, laisser des traces sur sa peau d’albâtre, la traiter comme la fille banale qu’elle n’était pas. Quel dommage, que ce potentiel ai atterrit au mauvais endroit. Elle s’engouffra dans la bouche de métro et prit la première rame, quelqu’un l’attendant à l’autre bout, une vie soit disant nouvelle qui a final serait identique ou pire. Elle souffla et on lui céda une place assise, à croire qu’elle valait mieux. Il était impossible de deviner d’où elle venait, c’était surement ça, sa force : être assez fausse et menteuse pour paraître plus normale qu’elle ne l’était en réalité.

Elle sut à l’instant où elle sortie des entrailles de Londres qui était celui qui l’attendait. Grand, brun, avec cet air de se foutre de tout simplement parce que quoi qu’il fasse, papa allait payer pour rattraper ses conneries et lui ouvrir toutes les portes, il dégageait une aura de suffisance qu’elle eut, avant même de lui avoir adressé un mot, envie de lui faire bouffer. Elle s’approcha et sans un bonjour, sans un geste, elle lui tendit sa valise pour qu’il s’en charge. Bonniche, oui, mais ça ne changeait rien. Il porterait ses affaires, ce qu’il avait entre les jambes signifiait qu’elle avait le pouvoir, simplement. Il se lança dans une explication qu’elle n’écouta pas, croisant les bras et lui jetant un regard encore plus sale que les rues de la ville. Qu’en avait-elle à faire, qu’il soit le petit fils de celle pour qui il allait travailler, qu’il visitait souvent sa grand-mère, cette petite dame très respectable perdant un peu la tête et aimant qu’il vienne la lecture… Une phrase attrapa son attention cependant, un ton qu’elle connaissait bien, la voix poisseuse de stupre qu’ils avaient tous lorsqu’ils réalisaient qu’elle était un peu plus jolie que la moyenne, un peu plus tentante, avec ses cheveux de feux et sa peau laiteuse. « J’imagine qu’on va donc se voir souvent… quel plaisir, vraiment… » . Elle leva les yeux au ciel, remontant son sac sur son épaule et prenant sur elle pour afficher un sourire.

Un regard lubrique plus tard, alors qu’il s’attardait sur son décolleté et affichait un petit rictus d’envie, Velvet su qu’elle allait le haïr profondément et qu’il lui causerait du tort un jour ou l’autre. Il semblait plus jeune qu’elle et pourtant diablement coriace, de la même façon que ces chiens ridicules mais mordant avec force, ces raclures insupportables pouvant faire mal et ne lâchant pas. Elle fronça le nez, il tendit le bras et fit un petit signe en direction de la rue adjacente, la laissant passer devant. Alors qu’elle sentait ses doigts effleurer le creux de ses reins et qu’elle était pratiquement sûre que ses yeux étaient rivés au même endroit, elle se jura d’avoir sa peau, de lui faire les poches, de le bousiller à petit feu.

« Abjecte » murmura-t-elle en balançant son sac sur son épaule afin qu’il frappe le poignet de l’importun d’une façon douloureuse, calculée. Elle le haïrait, c’était évident, définitif, inévitable.

Pourris en paix, toi que personne n’a su aimer.« Lâche moi » . Le ton était froid, cassant, sec et clairement, il s’agissait là d’un ordre. Un éclair frappa au-dessus de la maison, illuminant le visage de la jeune femme et montrant son regard mauvais, menaçant. En temps normal, c’était assez pour le faire fuir, cette agressivité latente dont elle savait si bien faire preuve, cette persuasion brutale et assez forte pour glacer l’échine de celui qui en était victime. Clairement, la soirée n’avait rien de normal, rien d’ordinaire.

Les années avait passés et contrairement aux attentes, Velvet n’avait pas fuis avec l’intégralité de l’argenterie dans son baluchon, pas plus qu’elle ne s’était arrangée pour pousser la petite vieille qui toussait de plus en plus dans les escaliers. Elles se détestaient cordialement mais la rousse connaissait les lieux et faisait son boulot, la propriétaire de la demeure en question lui fichait donc cordialement la paix, s’occupant de ses œuvres caritatives et des potins mondains. A vrai dire, la jeune femme appréciait le caractère de celle qu’elle surnommait sans honte ‘l’ancêtre’. Cela avait été une femme du monde, tout feu tout flamme, avec un caractère fort. Son plus grand malheur avait sans doute été son mariage et même si ce n’était pas pour les mêmes raisons, Velvet était bien d’accord. Cette union l’avait cloué en Angleterre, la rendant religieuse et ennuyante et de tout ça avait découlé, indirectement mais là malgré tout, Gavin. Tirant très vivement sur la prise qu’il maintenant, Velvet chercha à se soustraire à sa poigne, prête à le gifler tout ce qu’elle savait. Elle réussit à glisser hors de son étau et à tourner les talons, filant à vive allure. Six ans plus tard, il la faisait toujours autant suer, il était toujours aussi abjecte, répugnant et insupportable. Il n’était pas marié et il ne fallait pas s’étonner, personne n’aurait voulu de lui. Il n’était pas laid mais quelque chose en lui le rendait repoussant, immonde, elle n’arrivait pas à saisir quoi cependant. De la même façon, elle n’arrivait même plus à comprendre ce qu’il lui trouvait. Etait-ce le fait qu’elle se sauve constamment, l’uniforme, le rapport de force ? Etait-ce le fantasme de la rousse, celui de l’orpheline, de la demoiselle en détresse, de la petite chose à sauver de sa misère. Elle lui aurait bien craché en visage qu’elle n’était pas une foutue cendrillon mais elle préféra sortir, se fichant bien de la tempête qui depuis la matinée s’abattait sur la ville.

Velvet n’aimait pas la pluie, mais elle haïssait Gavin, alors mieux valait combattre les éléments que de le supporter. Bien sûr, il allait la suivre, la rattraper, lui faire mal, tenter de la posséder encore une fois, de faire d’elle une chose, un objet assurant son pouvoir… il était pitoyable. Mais elle ne s’était pas trompée et dans l’allée menant jusqu’au jardin de la propriété, il saisit à nouveau son poignet et tira, encore plus fort que dans les escaliers, la forçant à se tourner. Il laisserait des bleus sur elle et ça, elle ne le supportait pas. Un râle passa les lèvres de la rousse et elle utilisa sa main libre pour lui coller une gifle retentissante, déjà trempée à cause de la pluie battante. Ignorant l’inutilité de son geste, elle se rapprocha même pour lui cracher au visage, exprimant ainsi sa hargne. Elle n’avait jamais connu personne avec aussi peu de respect et d’intégrité. Il était vile, faible, pathétique, elle le haïssait tellement mais elle était prisonnière de lui, sans même avoir l’humilité pour pouvoir l’accepter. Elle n’était que la bonniche, celle faisant le ménage, petite fille haïssant sa vie, avec ses grands airs et ses vingt-trois ans, persuadée que les choses iraient mieux un jour. Comment auraient-elles pu changer lorsqu’elle était si étroitement coincée derrière les barrières de fer forgé de la propriété située au cœur de Mayfair, avec un géôlier comme lui.

« Lache moi ! » hurla-t-elle cette fois, se prenant en retour un rire sardonique. « Lache moi, bordel… » et alors qu’elle se débattait, la tempête sembla redoubler. Elle lui asséna une autre gifle, tirant plus fort pour qu’il lâche, tirant à s’en faire mal. D’une voix rauque, presque amusée par la situation, il souffla « Nope, tu es à moi, toute à moi… ». Elle n’avait pas peur de lui, non, elle savait qu’elle finirait toujours par avoir le dessus mais le simple fait qu’il se pense capable de la maîtriser la rendait malade. Elle avait été sur le point de lui hurler tout un chapelet d’injures ordurières mais un bruit monstrueux la coupa et elle fit immédiatement volte-face alors que l’arbre gigantesque au fond du jardin semblait s’effondrer. Combien de fois avait-elle entendu Earl, le vieux jardinier, ce plaindre de cette terre trop meuble, des racines partant trop bas ? La tempête semblait décidée à lui donner raison et Velvet profita de l’opportunité pour se libérer, courant aussi vite qu’elle le pouvait. Elle n’était en rien sportive et en comparaison avec le joueur de polo bien sous tous rapport qui en voulait à sa peau, elle ne tiendrait pas longtemps mais sa colère lui donnait de la vitesse, de la puissance et elle s’élança sur la pelouse, bille en tête, ses cheveux rouges trempés collant à son visage.

A plusieurs reprises, elle jeta des regards par-dessus son épaule, s’assurant d’être à bonne distance. Il suivait, bien sûr qu’il suivait. Chat et souris, lui trouvait ça drôle de lui courir après. Elle n’avait cédé qu’une fois, se décidant momentanément à lui donner une chance, à se laisser faire par cette attitude atroce et dédaigneuse, irrespectueuse. Définitivement, si elle aimait les mauvais garçons, elle préférait ceux qui savaient rester humain avec elle. Gavin lui avait fait mal. Pas assez pour lui arracher des plaintes, des larmes, mais suffisamment pour lui donner envie de fuir, de frapper… à cet instant précis, elle fuyait parce que c’était plus simple, fonçant à vive allure vers le tronc à présent couché du chêne qui venait de plier sous les assauts.

Un trou béant se trouvait derrière et dans la pénombre, elle ne remarqua pas immédiatement le spectacle, la profondeur, l’horreur de excavation. La contournant le plus vite possible, elle chercha simplement à mettre autant de distant que possible entre elle et la menace qu’il était. Mais il s’arrêta soudain alors qu’un éclair illuminait les lieux. A bout de souffle, portant un masque d’horreur, ce n’était pas elle qu’il regardait. L’envie, le désir, l’avidité, tout cela avait quitté son visage et intriguée, elle baissa les yeux pour chercher ce qu’il fixait. Dans un nouveau flash blanc, elle comprit et immédiatement, lorsqu’elle reconnue la forme, un cri immonde passa ses lèvres. Il y avait un corps, un cadavre ou du moins un squelette, une vision d’horreur pour elle, dans le glissement de terrain que la pluie trop forte des semaines dernières et le vent puissant de la journée avait provoqué. Là, dans le dévers de la pelouse, un trou comme une bouche offrait à la vue de tous, Velvet en premier, un corps ou du moins ce qu’il en restait. Paniquée et prise de corps, elle recula en ignorant soudain la menace que pouvait encore être Gavin.

Au final, la plus grosse surprise fut la chute, quelques instants plus tard, dans les plates-bandes et buisson fleurit…





Dernière édition par Velvet G. Lancaster le Mer 21 Déc - 0:06, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Ven 16 Déc - 23:42

Bienvenue What a Face
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Ven 16 Déc - 23:43

Oh dear, votre avatar :bave:
Merci :5:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 0:43

Bienvenue I love you
Bonne chance pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 1:19

Merci bien ! :18:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 3:14

J'adore les traits de caractère, et puis l'avatar :bave:
J'ai hâte d'en lire plus, bonne chance pour la suite ! Et bienvenue ici :3:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 8:09

Les traits de caractère sont géniaux. :bave:
Bienvenue à toi! :bril: :5:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 9:23

Owh, EvannaLynch *-* ; le combo ava + signature est sublime. Merci ♥️ :red:

...

OMG. Gaaaaaah. JOSH BEEEEECH... *fantasme ambulant numéro 12 ;* :bave: :26: :ronde:
Je peux d'ores et déjà exiger un lien ? :cute:


Dernière édition par Velvet G. Lancaster le Sam 17 Déc - 20:41, édité 1 fois
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S. Timaël Angellier
S. Timaël Angellier

la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien accepter

→ AGE IRL : 28
→ MESSAGES : 713
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 29/08/2011
→ AVATAR : g. ULLIEL
→ CREDITS : lovely kitty.
→ LOCALISATION : la tour de l'horloge.
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DOLLHOUSE
Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon.


FEUILLE DE ROUTE
Caractère:
Inventaire: cartes rasoirs.

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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 10:36

Wouahou quel avatar. :bave: :love:
Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche ! I love you
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 10:37

JGL :6:

Merci ! :10:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 11:50

AVEC GRAND PLAISIR! :bed:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 11:50

:26: :douche: :angel:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 17:19

Bonjour :DDDDDDD
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 19:03

OMFG Alexandra Breckenridge !!!!!!!!!!!!! :26: :bed:

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche :huhu: :love:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Sam 17 Déc - 19:04

Merciii ! :6: :5:

Contente qu'elle plaise, cette choupette :22:
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Appoline Baudelaire
Appoline Baudelaire

la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien accepter

→ AGE IRL : 27
→ MESSAGES : 861
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 02/10/2011
→ AVATAR : emily browning
→ CREDITS : ginger's spleen
→ LOCALISATION : bonne question
WHERE IS MY MIND ?
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FEUILLE DE ROUTE
Caractère: timide, intelligente, discrète, fragile, peu bavarde, triste, tenace, appliquée, douce-amère, délicate, dévouée, minutieuse, juste, acerbe, sensible, vigilante, ignorante, docile, introvertie, candide
Inventaire: l'ombrelle et l'éventail métallique

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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Dim 18 Déc - 15:48

Je dois l'avouer, je ne connaissais pas Alexandra. Arrow Mais j'ai fais quelques recherches et maintenant je ne peux qu'approuver ton choix, elle est sublime ! :bril:
Bienvenue parmi nous Velvet, je te remercie de ton inscription et te souhaite bonne chance pour la suite de ta fiche. I love you
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Dim 18 Déc - 15:50

Merci beaucoup, Berlioz *et moi, je dois avouer avoir un coup de coeur sur ce prénom :D*
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Mar 20 Déc - 22:50




YOU ARE MINE




* :angel: *
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Mar 20 Déc - 22:52

:youpii: :10:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Mer 21 Déc - 0:22

Yopslà, désolée du DP mais ma fiche est terminée :19: :omg:
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MessageSujet: Re: VELVET — “ the bitch is back „   VELVET — “ the bitch is back „ Icon_minitime1Mer 21 Déc - 19:43

Le chat aurait très bien pu convenir, mais ce côté assez haineux envers les gens, correspond bien mieux à la reine rouge. :hunhun: Je te valide. I love you


VELVET — “ the bitch is back „ N4ctud
Félicitations
Tu ne peux être personne d'autre que l'un de mes sous-fifres. Veux-tu que je te dise ? Ton caractère est tellement mauvais, que tu ne peux faire parti que de mon groupe. C'est un honneur que de faire parti des sous-fifres de la reine. Un immense honneur, surtout depuis que le monde d'Alice se dégrade, tu pourras continuer à faire régner mon nom. Quoi qu'il en soit, pour le bon fonctionnement de la suite, je te conseille vivement de signaler ton avatar pris, mais d'aussi remplir ta feuille de personnage. Par la suite, tu pourras faire tes liens et tes topics. Si jamais il y a un soucis, les absences sont là.

Quoi qu'il en soit, j'admire ton courage d'être venu ici, le monde distordu de la pauvre Alice. Monstres et bêtes sans noms te suivront partout. Mais si tu as choisi de faire parti de l'aventure, ce n'est pas pour rien. Je te souhaite bonne chance, Velvet G. Lancaster et surtout, ne meurs pas ... A nouveau.
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