Nathaël Rury Edverson

« une petite citation. »

RACONTEZ NOUS VOTRE MORT : Les lumières chaque jour grillaient. Les chuchotements à mes oreilles se faisaient innombrables. On me touchait en espérant que je ne m’en aperçoive. On riait derrière mon dos, bougeait même des objets durant mon sommeil, une silhouette anonyme arrivait à me bousculer dans la rue, ainsi donc, la folie m’avait enveloppée. Du moins, c’était ce que l’on disait de moi. Au sein de Londres, on évitait de m’approcher. Mon cercle d’amis était très restreint… Voir même, inexistant.
Avez-vous compris ? Certes, je l’espère, car il serait mal convenu de tout expliquer en quelques mots brefs. Les mots sont semblables à une partition. Ainsi la musique devient une succession de paroles.
Tout se passa lors d’un soir. Qui aurait pût paraître aux yeux du monde, comme les autres. Voir même banal. Mais qui s’avéra pour moi, la pire des catastrophes. Je pensais depuis bien longtemps, des années durant, à quitter ce monde qui semblait de plus en plus m’anéantir. J’avais essayé à plusieurs reprises les cachets. Mais on réussit toujours à me sortir du lot. J’enviais les morts. Les larmes ne m’atteignaient point. « Pourquoi ? » était une question bien veine. Tellement, que je renonçais à répondre. J’étais « cruel ». Il y a des jours, où l’on n’a pas envie de savoir ce qu’il adviendra de nous. Et pourtant, il y a encore des personnes qui vous demandent le pourquoi de vos actes. Entendre, sentir et voir devenait pour moi un vrai supplice. Toutes ces silhouettes qui se mélangeaient, criant à l’aide, déchirant mes affaires, me battant même parfois, me poussaient au bord du gouffre. Le sixième sens n’était pas un don. C’était tout simplement un parasite dont je voulais me débarrasser. J’évitais d’en parler. J’étais d’un naturel silencieux et retiré. Je préférais bien au contraire m’en aller.
Les cours venaient de se terminer. Je sortais à sept heures du soir, empruntant comme à mon habitude, le grand pont qui traversait la Tamise. L’immense horloge sonnait d’un ton tapant, et à plusieurs reprises. Qui me donnaient un sentiment d’oppression inimaginable. Ses sons résonnaient dans mon esprit, atteignant mes tempes, partageant une soudaine douleur. Une. Deux. Trois. Des pas se rajoutèrent à ces cloches, provocant en moi une terrible migraine. « Dong, Dong. » On me tira soudainement le bras. Je ne voyais plus rien. Je n’arrivais même plus à crier. Je sentais mes jambes se perdre dans le vide. « SPLASH » … Puis soudain, tout s’arrêta. Net. Plus de voix, seul un bruit sourd et quelques bulles. Je n’arrivais plus à bouger. Ni a respirer. J’ouvrais péniblement les yeux, pour observer une dernière fois le reflet de la lune s’éloigner. Encore et encore… c’était enfin l’heure. Enfin… la mort.

« Mesdames et messieurs. En cette nuit glaciale de décembre. Un cadavre a été retrouvé au fond de la tamise. A minuit pile, une disparition avait été signalée à la police, par la famille Edverson. Un certain Nathaël avait été porté disparu. Après une matinée complète de recherches, le corps froid et blanc a été retrouvé. » Le journaliste marqua une pause. « Nathaël était son nom. Nous avons nous-même fait des recherches sur lui. Il avait beau avoir une apparence comme les autres, mais on le nommait « fou ». Sa famille nous a elle-même partagée qu’il se levait parfois la nuit pour déplacer des meubles, et le lendemain, partait dans des crises d’angoisse terrible en se plaignant que « la commode n’était pas ici ». Il revenait les habits en lambeaux. Affirmant qu’il n’était « pas seul ». Qu’on le suivait…. Mais. Ce n’est que folie n’est-ce pas ? Sinon, on aurait imaginé que cet homicide aurait été commis par « un esprit ». Mais par ses multiples tentatives de suicide, on déclarera cette trouvaille comme un suicide.
Ce fût Michael Rendson sur ABC news ! »

QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? :
Je suis… perdu. La mort n’était donc pas comme je l’avais espéré ? N’est pas un monde rose mais bel et bien noir ? Quel est ce parapluie que l’on me tend ? N’est-il pas fait pour que je m’envole loin de cette terre ? C’est encore pire que la réalité. Qui suis-je maintenant ? Quel sorte d’être suis-je devenu ? Je suis entre la vie et la mort, un monde parallèle qui n’a rien d’être anodin. Je ne comprends pas. Pourquoi suis-je tombé dans un trou après être tombé dans l’eau… ? Tout est incompréhensible. Il me faut trouver une sortie… et vite !

QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? : en quelques lignes votre endroit préféré, parce que ce pays a beau être un cauchemar ambulant, on a tous un endroit pour se reposer et qu'on aime inconsciemment.

Racontez ici l'histoire de votre personnage : sous formes d'anecdotes, de RP, de lettres, de biographie ... Parlez-nous de son passé, de sa vie avant le pays des Merveilles, ainsi que de son caractère, de ses goûts ... Le tout doit faire minimum 1000 mots.