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 ; Au fin fond du fond du trou. [Ezechiel]

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AuteurMessage
Phileas S. Orwell
Phileas S. Orwell

nous sommes tous fous

→ AGE IRL : 28
→ MESSAGES : 362
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 16/06/2012
→ AVATAR : Rick Genest
→ CREDITS : Marleen & PEPPERLAND
→ LOCALISATION : Un peu partout, un peu nul part ; errance
« A quoi bon
des chaussures de course haut de gamme
et une boussole fiable
si je ne sais même pas
tenir la carte dans le bon sens ? »
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FEUILLE DE ROUTE
Caractère: Solitaire - Charismatique - Déterminé - Manipulateur - Violent - Introverti - Blessé - Hypocrite - Blasé - Louche - Réaliste - Sûr de lui - Traître - Égoïste - Amoureux - Rusé - Débrouillard - Impulsif - Sanguin - A tendance à regretter - Prudent - Méfiant - Cynique - Fourbe - Froid - Distant - Dépressif - Émotionnellement fragile - Plus faible qu'il n'y paraît
Inventaire: Parapluie et Cartes Rasoirs

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MessageSujet: ; Au fin fond du fond du trou. [Ezechiel]   ; Au fin fond du fond du trou. [Ezechiel] Icon_minitime1Mar 17 Juil - 20:43

Au fin fond du fond du trou.
Ft. Ezechiel & Phileas

Y'avait rien à foutre, ici, c'était un vrai dépotoir. Une poubelle géante, une benne à ordure, une déchetterie. Bon, je dis pas, parfois, c'était bien pratique de venir jusqu'ici. On trouvait pas mal de petits objets qui pouvaient servir à plein de choses dès qu'on savait où on mettait les pieds, mais dans l'ensemble, ça ressemblait quand même vachement à un vieux dépôt. Et puis, comme ce pays était sérieusement en train de partir en cacahuète, on peut dire que ça n'arrangeait rien du tout. J'aimais pas la manière dont les choses se dégradaient, mais remarque, si ce monde finissait par exploser une bonne fois pour toute, peut-être que j'allais mourir pour de bon. Vraiment mort, sans être parachuté dans une dimension parallèle. Enfin. Cet endroit avait beau être, en un mot, assez dégueulasse, je ne jugeais pas inutile d'aller y faire un tour de temps en temps, rien que dans l'espoir de trouver quelque chose d'utile, même si j'étais un peu pessimiste sur la question. Et puis, c'était assez tranquille. Visiblement, les gens n'aimaient pas franchement fréquenter ce coin, car en plus de ne pas être ce que l'on pourrait qualifier d'endroit de plaisance, il avait tendance à rappeler de mauvais souvenirs, comme, entres autres, le moment de votre mort et tout ce qui la précédait. Il m'en rappelait aussi, des souvenirs désagréables, mais je m'étais fait une raison. C'était sûrement une raison pour laquelle les gens avaient tendance à éviter cet endroit, car à mon sens, il y avait de quoi replonger dans la vie post-mortem, et c'était pas super agréable que de se morfondre dans des souvenirs. Enfin, c'était que mon avis, mais avec un peu de bol, les gens ne venaient pas ici parce que quelque chose de dangereux rôdait dans les parages dont je n'avais pas connaissance. Je n'avais connaissance de rien, de toute façon. C'était simplement des suppositions. Mais le fait était que les quelques fois où j'étais venu ici, il n'y avait eu personne. Enfin...

Pas exactement. Il y avait toujours deux-trois personnes, mais comme moi quelques mois auparavant, elles venaient de chuter dans le trou. Autrement dit, c'était simplement des gens qui venaient de mourir. Très joyeux, n'est-ce pas ? Alors, comme j'étais le premier visage humain qu'ils voyaient depuis leur mort, je m'efforçais de ne pas me montrer trop désagréable. Et j'en avais vu, des façons de réagir. Des gens complètement effrayés qui se mettaient à courir loin de moi, y'en avait même certains qui me demandaient des explications comme si j'étais coupable de leur venue ici, et d'autres, très surpris, qui mettaient un certain temps avant de se relever et sans un mot, qui se mettaient à explorer tranquillement les environs comme s'ils venaient juste d'entrer dans la maison d'un ami qu'ils n'avaient jamais vue. J'essayais de ne pas trop me mêler à eux, et j'essayais de tout mon possible de les éviter pour ne pas que l'on me pose des questions auxquelles je n'avais pas la réponse. Tout ce que je pouvais leur dire, c'était de se méfier, et d'essayer de survivre du mieux qu'ils pouvaient. Rien de plus. Moi-même, j'avais clairement paniqué en arrivant ici. Et je m'étais demandé plein de choses, comme si j'étais au paradis ou en enfer (même si je n'étais pas croyant, savait-on jamais), et puis... Ben j'avais commencé à explorer. Faire quoi d'autre, de toute façon ? J'arrivais bien à encaisser les coups, donc, au vue de la réaction de certains nouveaux arrivants, j'en arrivais presque à me dire que j'avais dû pas mal me démerder et que l'intégration avait dû être autrement plus difficile pour certains que pour moi.

Mais une chose me surprenait toujours, c'était la moyenne d'âge des gens qui arrivaient. Très jeunes, comme moi, pour la plupart. Et c'était pas logique, pas logique du tout. C'était les vieux qui étaient censés rejoindre ce pays, pas les jeunes. Enfin, des vieux y'en avait aussi, mais c'était très loin d'être la majorité. Y'avait quelque chose que je ne saisissait clairement pas. C'était les vieux qui mouraient, pas les jeunes. Et je tenais pas franchement à demander aux "nouveaux" la manière dont ils étaient morts, j'estimais que ça ne faisait pas partie de leurs priorités que de raconter au premier venu comment ils venaient de nous rejoindre ici. J'aurais pas vraiment apprécié que quelqu'un me saute dessus en me suppliant de lui expliquer mon suicide. Je l'aurais pas fait, de toute manière. Alors bon. Je scrutais les environs, comme si j'avais encore dans le crâne une once d'espoir, et basta. Je me posais toujours trop de questions. Et faute de réponses, je survivais comme je pouvais.
Assis entre deux tas de... trucs... dans un endroit à peu près dégagé, j'avais décidé de faire une pause. Oui, le fait d'avoir atterri dans un autre monde ne me dispensait pas de ressentir la faim, la soif, la fatigue, la douleur, et tout le reste, vous avez saisi. Et j'en profitais pour goûter ce qui ressemblait à un papillon, de loin plus que de près. Je m'étais arraché les cheveux (façon de parler, c'était techniquement impossible) pour essayer d'en chopper un, et, à force de ténacité, j'étais parvenu à l'avoir. Il s'était fatigué plus vite que moi, le bougre, et c'était donc une occasion fort agréable (encore une fois, façon de parler, c'était aussi techniquement impossible de trouver quoi que ce soit d'agréable dans ce pays) pour... Ben le manger, tout bêtement. Et même si je vous vois venir avec vos idées toutes faites sur le fait de manger un papillon, comme quoi c'est dégueulasse, je vous répondrais qu'en cas de faim, on fait ce qu'on peut.
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