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 ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]

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MessageSujet: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Dim 21 Aoû - 21:16

Soyons fous, soyons nous-même

♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] 1128626665
Il vole, il vole, le papillon. Il vole vers de nouveaux horizons, il vole vers… « Hein ? » Je regarde en bas et constate que ça défile comme dans un film. Je regarde à gauche et à droite puis, devant et voit la petite bête s'éloigner tout doucement. Je suis à sa hauteur et, malgré moi, je brasse comme à la piscine sauf que, là, je vole. Oui, je vole comme le papillon ou, du moins, j’essaye. Faut avouer que j’ai beaucoup moins de classe et, ma « nage » disgracieuse n’est pas vraiment belle à voir. M’fin bon, du moment que ça me permet de voler et m’évite de tomber de 20 mètres de haut, c’est le principal. Cheveux au vent et, moustique entre les dents, je vole vers ce qui me semble être… ma maison d’enfance ? Mais, elle est au Caire ! J’accélère le mouvement de mes bras et jambes pour voler un peu plus vite. De là où je suis, je peux voir mon père jouer avec une petite d’environ huit ans. Ils jouent au baseball dans le jardin et, la petite rit aux éclats… comme moi. Sous le choc, j’arrête de « brasser ». Cette fillette, c’est moi ! Je tombe, je tombe à pic. Je ne vole plus, je me rapproche du sol à une vitesse folle. Cette fillette, c’était moi ! C’était moi il y a onze ans ! Ce petit short beige, je l’ai porté pendant deux ans, c’était mon préféré de l’époque. La belle époque…

Lorsque je me réveille, il fait tout noir et, dans ce noir, j’ai froid. Je tâte mes vêtements et constate que je ne porte qu’une nuisette de nuit. Tiens donc, ça ne m’étonne plus tellement que je tremble comme une feuille. Dans ce noir, j’ouvre mes yeux en grand et essaye de regarder au loin mais, rien. Je ne vois absolument rien. C’est fou ça ! Je suis où ?! Je me mets à genoux et essaye de marcher à quatre pattes, histoire d’explorer l’endroit mais, autant vous dire que dans le noir, ce n’est pas vraiment simple. Je finis par me cogner une épaule. « Aoutch ! » Une lumière douche m’éclaire soudain et, tout à coup, je reconnais la table basse de Jade. Je me lève du mieux que je peux mais, avant que je n’aie pu attendre ma taille normale, j’entends un bruit. « Jade ? » Personne ne répond. « Jade, t'es levée ? » Toujours pas de réponse. Je commence à sentir mon sang se glacer dans mes veines. J’ai de plus en plus froid et, cette fichue lumière me fait peur. Pourquoi me suit-elle comme ça, hein ? J’avance d’un pas et, du bruit se fait entendre à nouveau. « Hey ? » J’avance d’un autre pas. « Qui est là ? » Le bruit se rapproche et, malgré moi, je fais un saut en arrière. Il est là, tout proche. « Allo ? » Une silhouette se devine enfin dans le noir et, dans un élan de folie, je la reconnais et me mets à courir. La lumière douche a du mal à me suivre et, je me retrouve à nouveau dans le noir avant qu’elle ne rattrape mes pas. « Non, non, non ! Éloignez-vous de moi ! » Un homme, en blouse blanche, une seringue à la main, me suit avec un sourire narquois aux lèvres. Mon cœur bat à tout rompre. Ce type, je le connais ! Je ne me rappel pas vraiment d’où mais, je sais qu’il me veut du mal. « Partez, laissez-moi ! » Quelque chose m’empêche de reculer et, lorsque je me retourne, je constate que je suis arrivée près de la véranda. J’essaye de tirer la poignée pour ouvrir la baie vitrée mais, je n’y arrive pas. L’homme approche, j’entends ses pas de plus en plus près. Je tire à nouveau mais, rien. Il est là, tout proche. Je commence à paniquer d’avantage, tire sur la poignée comme une dingue et, lorsque je tourne la tête pour voir où en est le malade mental avec sa seringue, je ne vois que son visage souriant, tout proche du mien qui me dit « Game Over. »

Recroquevillée par terre, je me réveille avec une douleur atroce au front. Ma main vient s’y frotter instinctivement et, je constate qu’une petite bosse a fait son apparition sur le côté. J’ai encore du me cogner quelque part cette nuit, c’est tout. Les yeux encore fermés, je me retourne et essaye de trouver ma petit place dans lit mais, quelque chose cloche. C’est froid et humide, ce n’est pas mon lit. J’ouvre un œil et regarde ce que je tiens à la main : une feuille morte. « Hein ? » J’ouvre l’autre œil pour découvrir l'endroit et, à côté de moi, une théière semble se moquer de moi. C’est elle qui m’a fait ce truc au front ? Peu importe. J’essaye de me relever mais, j’ai mal partout. Mes hanches sont endolories et, une de mes chevilles semble n’en faire qu’à sa tête. Je décide de rester couchée encore un peu. Tout ça, c’est étrange mais, de toute façon, ça doit être encore un de mes rêves. Je referme les yeux et attends, attends que ce rêve se finisse pour passer à un autre mais, bizarrement, je m’arrive plus à m’endormir. Lorsque j’ouvre les yeux, quelqu’un me fixe et prise de panique, je me relève aussi vite que je peux, quitte à donner un coup de tête à l’inconnu qui me guette…

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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Lun 22 Aoû - 16:29

♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] 85279463
Il fait frais dans le terrier du lapin blanc. Rowan se promet d’y revenir un jour de canicule pour trouver un peu de fraîcheur, tout en sachant qu’il ne le fera pas. L’obscurité ne lui plaît pas plus que la terre meuble des lieux dans laquelle on s’enfonce légèrement, et quelque chose lui indique qu’au vu du nombre de macchabées qui passent par là, il y a de l’engrais à base de corps humain. Ce n’est pas que cela le dérange. Pas d’un point de vue éthique : tant qu’il ne s’agit pas de sa propre dépouille, ce n’est pas important. Mais avouons que c’est tout simplement dégoûtant. Très salissant. Comme il n’y a pas le moindre pressing, pas même d’endroit où trouver des vêtements, autant rester « propre » le plus longtemps possible. Pour tout dire, le détective tient aux vêtements qu’il porte. Un costume gris, assez élégant si l’on excepte que sa chemise s’est tachée de sang au col, après que son crâne se soit fracassé sur un trottoir.

N’allons pas mentir plus que de raison, l’endroit est tout de même intéressant. Malgré les cadavres qu’il faut enjamber, ainsi que les parasites qu’ils attirent, il y a là quantité d’objets improbables et potentiellement utiles. L’ancien détective n’espère rien dénicher qui fasse office d’arme. Sa merveilleuse théière lui suffit. Encore qu’elle ne fasse qu’un thé au goût exécrable, croisement entre le tord-boyaux et l’eau croupie. Pas étonnant que cela parvienne à dissoudre des monstres, il a bien cru que son estomac y passerait aussi. A défaut d’autre arme, donc, il serait de bon ton d’aller chercher deux ou trois objets qui ne feront pas défaut à leurs porteurs morts. Quand on mange les pissenlits par la racine, on n’a plus la tête à s’occuper d’une montre ou d’une paire de chaussures. Du moins le suppose-t-il. Il s’assure que le « porteur » est bien mort avant de voir, vautour élégant, ce qui peut être utile.

Maigre pêche aujourd’hui. Alors qu’il avise une paire de bretelles qui pourraient lui servir de hanse pour porter sa théière canon comme une besace, Rowan s’aperçoit bien vite que l’objet est déchiré, inutilisable. Le mort, à l’époque de ses derniers instants, a du s’accrocher quelque part. Pas fichu de réussir sa sortie convenablement. Le londonien s’avance un peu plus dans une autre galerie, mal éclairée elle aussi. Il n’a jamais eu des yeux de chat, et la progression n’est pas aisée. Il marche sur beaucoup trop de choses, pas forcément manufacturées. Et pas le moindre qui meure avec des allumettes ou un briquet dans la poche ! Dans de telles conditions, il devient difficile d’être charognard. Il ne les féliciterait pas, tous ces morts, s’il en avait l’occasion. Sauf qu’ils ne risquent rien d’entendre, la chute a parfois fait des trous dans leurs jolies petites têtes. Jolies petites têtes, c’est tout simplement un euphémisme : il a vu plus de dents cassées et de nez distords qu’en toute une vie. En s’étant rendu régulièrement à la morgue.

Nouveau cadavre enjambé. Quelle bedaine ! Par chance, celle qui semblait être une ménagère moyenne n’a pas perdu ses vêtements dans sa chute vertigineuse. C’est le genre de corps qu’on n’a pas envie de reluquer. Pas plus que le type au visage mangé par l’acné, petit et trapu, tombé non loin. Peut-être est-ce une cuvée de morts particulièrement moches. Et pas un seul qui soit encore un peu en vie. Ou qui ait quelque chose de précieux sur lui. Pas une bonne cuvée. Théière à la main, clopin-clopant sur le sol inégal, Rowan s’avance presque tranquillement vers un nouveau cadavre, féminin semble-t-il. Pas très grande, la demoiselle. Mais présentable, assurément. Une main dans la poche, l’autre tenant fermement la théière capable d’ébouillanter pas mal de monde, le jeune homme examine attentivement cette trombine. Elle lui dit quelque chose, mais si elle vient d’arriver, il n’aura pas eu le temps de lui faire un petit coucou à la morgue avant d’empocher le pognon mis sur ce front orné d’une bosse. Il ne l’a pas vue longtemps. Prise en filature, ça c’est sûr. L’affaire lui revient, les aimables voisins voulant savoir si elle était folle et qu’on pouvait l’envoyer à l’asile pour qu’ils puissent dormir tranquilles. Quand il s’est révélé qu’ils n’avaient pas encore réuni la deuxième partie de la récompense, de peur d’avoir affaire à de mauvais payeurs, Rowan leur a dit qu’il reprendrait tout cela quand il verrait des billets propres sur eux. Une filature d’une journée, pour s’apercevoir que cette fille était un peu toquée. Pas eu le temps d’aller au contact de l’intéressée, il s’était contenté de la suivre sans piper mot, un gobelet de thé à la main.

Ecartant la théière qui l’empêche de voir un peu mieux ce visage, Rowan cherche à déterminer si elle est déjà morte. C’est qu’elle n’a pas l’air très fraîche, la petite. A première vue, pas encore de mouches, pourtant les premières à venir visiter un corps laissé dans la nature. Le voilà qui se penche, par curiosité puisque cette pseudo-folle ne lui apportera rien. Vit, ne vit pas ? Vit. Quand elle se redresse d’un coup, Rowan recule précipitamment. Hors de question qu’elle lui donne un coup de tête, il tient à son nez. Presque charitable, il lui propose gentiment de l’aider à se relever en lui tendant la main. S’il sort au moins quelqu’un d’ici, qui ne sera pas un obstacle supplémentaire quand il reviendra, il n’aura pas tout perdu.

« Un peu de calme, mademoiselle la loufoque. Je m’appelle Rowan, mais je pense que nous serions mieux à l’extérieur pour un brin de conversation. De conservation pour vous. Si vous pouvez marcher, je vous invite à me suivre. Si vous ne pouvez pas, ce n’est tout de même pas mon problème. »
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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Lun 22 Aoû - 21:00

Soyons fous, soyons nous-même

♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] 1128626665
Le jeune homme, accueillant dans son genre, se propose de m’aider mais, je refuse son offre en rampant deux pas en arrière. Je peux très bien me lever toute seule ! Quoi que. Ma cheville me fait mal et je finis par trébucher devant lui. « Un peu de calme, mademoiselle la loufoque. » Je lève ma tête et le fusille du regard. Non mais, où il se croit celui-là ? Je prends sur moi et me lève en mettant tout mon poids sur l’autre pied, celui qui ne me fait pas souffrir. « Je m’appelle Rowan, mais je pense que nous serions mieux à l’extérieur pour un brin de conversation. » Un quoi ? Je penche ma tête comme un choit qui cherche à comprendre ce qu’on lui dit. C’est moi où il parle bizarrement ce type ? Je recule à nouveau et prend la première chose qui me vient : une ombrelle. Le temps que je comprenne ce que c’est et l’ouvre pour me protéger de Rowan, ce qui nous entoure me frappe aux yeux, me frappe comme un coup de poing dans le ventre. « De conservation pour vous. Si vous pouvez marcher, je vous invite à me suivre. » Toujours surprise par le tableau qui nous entoure, je ne l’écoute qu’à moitié. C’est quoi ce bordel ? Mais… « Si vous ne pouvez pas, ce n’est tout de même pas mon problème. » « Hein ? Quoi ? » Je referme mon ombrelle et enjambe un enfant de dix qui semble endormi. Je me rapproche ainsi du jeune homme, tout en restant assez distante pour ne pas qu’il me touche. Enthousiaste, je m’accroupie pour vérifier si les corps sont vrais ou des maquettes que l’on a posé là. « Wouah ! Vous m’avez donné quoi cette fois ? » Oui parce qu’avec tous les cachets que j’ai l’habitude de prendre pour calmer mes crises, j’en ai vu les trucs délirants mais, là, ils ont mis le paquet. Il ne manquerait plus qu’un nain et blanche neige fassent leur apparition et je serais aux anges. Pour une fois que les cachets ne me font pas déprimer…

Je prends soin d’explorer l’endroit malgré tout. Malgré une odeur dérangeante, tout me semble en ordre. Mêmes les corps éparpiés semblent avoir été posés là pour faire partie d’un décor de cinéma. Je suis sure que c’est un test. Nous sommes à l’hôpital, j’en suis sure et, ce type, c’est encore un de ces infirmiers qui se fait passer pour quelqu’un de tout à fait banal. Je ne tomberais pas dans le piège. Non, monsieur ! Pas cette fois ! Je le regarde et haut en bas d’un air fier de moi. « Allez… Elle est part où la sortie ? » Je me mets à chercher parmi les bibelots du terrier un bouton ou mécanisme qui fasse apparaitre une porte mais, tout ce que je réussis à faire, c’est tout mettre à terre. Chaque objet que je prends dans mes mains tombe à terre ou se brise en mille morceaux. Prise d’un ras le bol, je prends un glaive vorpalin et me retourne à nouveau vers Rowan, couteau devant moi. « Je vous suis mais, me touchez pas ! » Plus calme, presque comme une confidence, je finis par murmurer « …je déteste ça. » Sans regarder où je mets les pieds, j’essaye de m’approcher du jeune homme tout en gardant une certaine distance. J’ai appris à me méfier des gens lorsque mes propres parents m’ont laissé tomber comme une chaussette. Qui enverrait sa fille au loin juste pour avoir la paix ? Les médecins et ma tante Mona ont beau essayer de me convaincre que c’est surtout pour mon bien qu’ils m’ont envoyé en Angleterre, je continuerais à dire que j’étais mieux au Caire, près de mes vrais amis, de mes vrais repères. Jetant un autre coup d’œil autour de nous, je me mets à rire, un vrai fou-rire. « Vous avez presque réussi n’empêche. » J’essaye de me reprendre mais, ce n’est pas gagné. « C’est vrai quoi ! Vous avez essayé de me plonger dans mon propre monde, celui qui est dans ma tête, c’est bien ça ? » Comme Rowan ne semble pas vraiment comprendre ce que je dis ou, du moins, comme il ne dit rien, je me tais et lui fais une moue boudeuse. « Vous n’êtes pas très drôle comme infirmier vous. »

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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Lun 22 Aoû - 22:45

Cette fille est éclopée. Il est vrai qu’une chute pareille vous amoche un peu. Dans l’idéal, il faudrait prendre une position arquée pour ralentir sa course avant de chercher à se poser sur le flanc, pour que l’impact touche diverses parties du corps et soit mieux encaissé. Sauf que personne n’y pense. On ne peut pas lui en vouloir pour ça. Aussi sympathique que possible, c’est qu’il fait quand même un effort, Rowan essaie de passer outre. Elle est blessée, elle n’y peut rien. Par contre, elle a l’air un peu toquée, et c’est de sa faute. Avoir essayé de se protéger de lui ? Elle n’imagine quand même pas qu’il va se salir les mains et frapper une femme ? Du moins sans raison valable. La légitime défense en est une, mais la jeune femme à terre semble aussi combattive que le bébé taupe sous le ciel de midi quelque part à Singapour. Voilà qu’elle le soupçonne de l’avoir droguée ! Il lui mettrait bien une gifle pour lui remettre les idées en place. Mais elle le prévient presque aussitôt qu’elle ne supporte pas le contact. Allons bon. Il aurait peut-être du la laisser pourrir. Pour ne pas voir ce sourire plein de contentement. Où se croit-elle ? Dans un jeu vidéo ? Comment expliquer autrement qu’elle brandisse un couteau ? Il se souvient brusquement qu’il se ballade avec une théière en fonte à la main, et Rowan passe l’éponge pour le glaive. Et juste pour le glaive.

Le privé lève les yeux au ciel au fur et à mesure des explications de la jeune femme. Ciel, qu’a-t-il ramassé ? Elle est complètement folle, hystérique. Bercée trop près du mur, ou elle a pris un sacré coup sur la cafetière. D’où la bosse. Mal à l’aise, il s’avance un peu dans le tunnel. La giffle, ou au moins la prendre par le bras aurait été salvateur. Un peu d’air frais, et il l’aurait abandonnée en lui disant de garder son glaive. Au revoir, à la prochaine, on s’appelle et on se fait une bouffe. Tout aurait été plus simple.

« Je ne suis pas infirmier. Je ne l’ai jamais été. M’occuper des autres, quand ils ne m’apportent rien, me dégoûte. »

Ca valait aussi pour sa famille. Ils avaient bien ri lorsqu’il était gosse, du moins un petit peu, et on pouvait s’arrêter là. L’esprit de famille n’était qu’une mascarade pour ancrer la fête de Noël en tant que fête de la consommation et de la bouffe trop lourde. Comment expliquer la situation à cette fille ? Chose rare, Rowan hésite. C’est sans doute dû au fait qu’elle tienne le moyen de l’égorger, avec cette fichue arme. Il aurait du lui reprendre dès le début, mais elle aurait le temps de l’empaler s’il commençait à le faire. Plus qu’à attendre qu’un cadavre ne lui tombe sur la tête et l’achève ? Il s’en irait en piquant le glaive. Chouette option. Restait à attendre une chute providentielle de cadavre. Autant commencer à sortir d’ici.

« Nous ne sommes pas dans ta tête … Machine. »
L’ancien londonien ajoute quelques mots, plus bredouillés pour lui-même « C’est quoi ton nom, déjà ? Naphtaline ou quelque chose comme ça. »

Naphtaline, aphte, nef … Un truc qui attire les railleries dans une cour de récréation aussi sûrement qu’une tarte au sucre déposée près d’un point d’eau attirerait des guêpes. La fille n’a pas l’air saine non plus, c’est un nom qui lui va bien. Quel qu’il soit. Empruntant le chemin par lequel il est venu, Rowan enjambe un cadavre dûment pillé. Quelques pièces de monnaie, très peu. A peine de quoi commencer une collection. Il devrait balancer aux nouveaux arrivants qu’ils doivent payer un droit de passage. A l’occasion, il y pensera.

« Par contre, nous sommes bien dans la tête de quelqu’un. Toute folle que tu aies l’air, le nom de Lewis Caroll te dit-il quelque chose ? Le type pas net avec des enfants qui a écrit un roman pour enfants. Alice au Pays des Merveilles. C’est moins mignon que dans le dessin animé qu’on en a tiré. »

Il ajouterait bien quelques précisions sur les saloperies qu’il a déjà croisées ici, mais ce n’est pas le moment. Pas d’effet assez dramatique. Encore qu’avec la lumière au loin, son visage serait dans un clair-obscur propice aux grandes révélations. Il faisait toujours attention à la lumière de son bureau avant d’accepter une enquête ou de dévoiler le fruit de ses recherches. Ca avait l’air de bien marcher pour obtenir plus de fric.

« Tu devrais garder ton couteau, il te sera utile. » Par habitude, Rowan serre la hanse de sa théière canon. Précieuse théière.


Dernière édition par Rowan E. Osborne le Mar 23 Aoû - 14:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Mar 23 Aoû - 14:45

Soyons fous, soyons nous-même

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« Nous ne sommes pas dans ta tête … Machine. » Ah bon ? Vraiment dommage parce que ça aurait été surement plus drôle ou, du moins, je ne me serais pas fait réveiller aussi brutalement. Généralement, mes crises sont violentes certes mais, je connais les personnes que je croise dans mes délires. Il y a toujours un visage familier, une odeur rassurante, un son qui me rappelle un souvenir. En ouvrant mes yeux tout à l’heure, rien de tout ça. Tout était si étrange, si étranger à mes habitudes, aussi folles soient-elles. Je n’oublie jamais un visage et, celui de Rowan ne me dit absolument rien. J’ai beau chercher, je ne trouve pas un seul souvenir qui pourrait me lier à lui. L’homme s’éloigne un peu, je le suis comme un chat maladroit. Si, si, ça existe. « C’est quoi ton nom, déjà ? Naphtaline ou quelque chose comme ça. » « Hey ?! C’est pas parce que j’vous connais pas que vous avez l’droit d’vous moquer d’moi. » J’accélère le pas pour le rattraper. Cet endroit me fiche finalement un peu la trouille. Tous ces corps, tous ces objets en miettes donnent l’impression que quelque chose va tomber d’une seconde à l’autre. Je lève la tête pour vérifier que rien n’est près à me tomber dessus et accélère à nouveau le pas. « Je m’appelle Nephtys, d’abord ! » Rowan enjambe un corps, je fais de même. Je le vois prendre quelque chose mais, n’ai pas le temps de voir ce que c’est qu’il est déjà reparti. Si nous sommes ni à l’hôpital, ni dans ma tête, nous sommes où alors ? « Par contre, nous bien dans la tête de quelqu’un. » Je sursaute. Comment a-t-il pu lire dans mes pensées ? Je le regarde d’un air méfiant et incrédule mais, tout à fait intéressé. Dans la tête de quelqu’un d’autre ? Chouette, ça change ! « Toute folle que tu aies l’air, le nom de Lewis Caroll te dit-il quelque chose ? » Je penche ma tête à nouveau, à la recherche d’un autre souvenir. Caroll… Carole… Caroline ? « Oui, je connais très bien. » J’affiche un sourire triomphant. En effet, je connais très bien Caroline, une des filles qui suit le cursus de cinéma avec moi. A la base, c’est Jade qui ma l’a présenté mais, je la considère comme mon amie maintenant. Enfin bon, elle n’est pas là donc, je ne vois pas pourquoi on serait dans sa tête. « Le type pas net avec des enfants qui a écrit un roman pour enfants. Alice au Pays des Merveilles. C’est moins mignon que dans le dessin animé qu’on en a tiré. » Je fais mine de comprendre ce qu’il me dit mais, en réalité, je nage complètement. Depuis quand Caroline est un homme ? Puis, elle ne m’a jamais dit qu’elle écrivait des histoires. Elle a toujours détesté les enfants, ce qui explique peut-être l’état de ce monde. Je me contente de suivre Rowan sans poser de questions. Maman m’a toujours dit que poser des questions nous rendait, aux yeux des autres, encore plus ignorants que ce qu’on ne l’est déjà. Papa n’était pas de cet avis mais, pour une fois, je pense que suivre les idées de ma mère ne me fera pas de mal. De toute façon, je ne suis pas là pour longtemps et, si c’est le cas, je finirais bien par croiser Caroline quelque part. Je lui poserais la question à ce moment là. « Tu devrais garder ton couteau, il te sera utile. » « Si vous le dites… » Je vais pour le ranger avant de me rendre compte que je n’ai rien où le cacher, ni lui, ni mon ombrelle. Mince alors ! Je regarde autour de moi et cherche une sacoche des yeux. Après tout, tous ces corps n’ont plus besoin de leurs accessoires de mode -vu leur état- donc, je peux faire mon choix sans scrupules. Non loin, j’emprunte une sacoche en cuir brun à une jeune femme décomposée avant de repartir pour rejoindre Rowan. « Où on va maintenant ? » J’essaye de ranger mon ombrelle dans la sacoche mais, je dois reconnaitre que le sac est trop petit. Tant pis, je l’attacherais avec un ruban lorsque j’en aurais l’occasion. « Oh, un ruban ! » Pointant une peluche du doigt, je fais signe au jeune homme de m’attendre. Oui, je suis un boulet, une bombe à retardement, et alors ? Je cours chercher le nounours en forme de chiot et lui pique son ruban rouge. En revenant sur mes pas, je prends le soin de faire des nœuds pour attacher mon ombrelle à sa sacoche. Je n’aurais pas envie de la perdre…

« Ca fait longtemps que vous êtes ici ? Qui vous a montré le chemin ? Vous croyez que nous sommes les seuls à être ici ? Vous avez déjà rencontré Caroline ? Elle est sympa, hein ? Il vous est déjà arrivé de vous perdre ? C’est grand ? Grand comment ? Je suis sure que vou… » Me rendant compte que je parle trop et trop vite, je me tais et fais une moue gênée. J’ai toujours un petit accent léger quand je parle et, d’après mon entourage, c’est plutôt mignon. Mouais, pas tant que ça lorsqu’on n’arrive même pas à se faire comprendre, à moins qu’il fasse semblant. Peut-être qu’en parlant baleine il me comprendrait mieux. Vous savez ? Comme Dori dans Nemo. « Caaaaa fouaaaait looooongteeeeemps quueee vouuuuus …. »

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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Mar 23 Aoû - 22:46

Nephtys. Rowan hoche la tête : c’est un détail. Au moins n’aura-t-il plu à utiliser la folle, l’allumée, la toquée, l’étrange, l’hystérique ou un qualificatif du genre pour appeler la jeune femme. C’est un peu dommage, il aurait eu bien plus de choix. Bon. Ce n’est pas grave, n’allons pas râler.

« Rowan. »
murmure-t-il à contre-cœur.

Porter un prénom mixte, c’est moche. L’une de ses plus grandes hontes. Il aimerait dire qu’il s’agit de son plus gros défaut, mais sa mauvaise foi est assez proverbiale comme cela. Nepthys a l’air de bien encaisser les révélations, tiens. A sa façon d’acquiescer en silence, le détective suppose qu’il lui faut le temps d’apprécier une telle nouvelle. Apprendre qu’on est dans l’univers du personnage fictif d’un type qui n’était pas net, ça vous fait une drôle d’impression. Il n’a accepté la vérité qu’en bouffant un papillon au goût de viennoiserie. Impossible qu’il fasse une overdose : il ne touchait jamais à la drogue. Faut voir où ça mène les gens. Droit dans son bureau ou six pieds sous terre. Comme maintenant, à vrai dire. En attendant, Nepthys-Napthaline lui parle avec un respect qui n’est pas pour lui déplaire. Il était bien, dans son bureau. Les gens venaient le voir comme s’il s’était agi de quelque grand manitou. L’aspect visqueux en moins, Rowan aurait été être la chenille de ce foutu pays. Professer un truc fumeux et avoir l’air intelligent.

« Mais qu’est-ce que … »

Son ouïe ne le trompait pas, les bruits de pas de Nepthys devenaient bien suspect. La voilà qui fouille des cadavres ! Où donc a-t-elle appris ces mauvaises manières ? Réalisant que c’est de sa faute, Rowan décide de la trouver tout de même … Disons bien dissipée. Diluée, même. Il devrait lui balancer que cet endroit va s’effondrer. Il faut admirer le sens de l’initiative. Il viendra vérifier si d’autres peluches débarquent, encore qu’il faudrait bien des rubans pour attacher la théière. Le parapluie trop encombrant l’attend dans sa maison champignon. Ce qui est vraiment insensé, maintenant qu’il y songe. La jeune femme lui parle d’une bien étrange façon et Rowan reste muet quelques secondes. Les fous, il commence à avoir l’habitude. Mais elle parle beaucoup, tout de même.

« Que … »

Reprendre ses esprits. Et lui faire le coup de la douche froide pour qu’elle retrouve les siens. Rien que du thé à disposition, Rowan décide donc d’avoir une initiative. Oubliant l’injonction de ne pas la toucher, sa main vient se poser contre la joue de Nepthys dans un petit bruit sec. Oui oui, une gifle. Elle pourra le traiter de goujat, peu importe.

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? »

Ce délire avec Caroline, surtout. Est-ce qu’elle est bouchée ? Est-ce que cette gifle lui a permis de retrouver ses idées ou d’enlever les saloperies qu’elle doit avoir dans les oreilles pour entendre si mal ? Autant commencer à répondre du même ton. Aussi vite que possible, comme pour s’en débarrasser. Parce qu’il y a quelque chose d’effrayant aussi.

« Je ne sais pas. Des jours. Des semaines ? Pas beaucoup. J’ai pas tout vu, on est plein et … Putain, c’est qui cette foutue Caroline ? »
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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Mer 24 Aoû - 16:19

Soyons fous, soyons nous-même

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Toute fière, je viens mon nouveau sac entre les mains, porté tout le même en bandoulière. Trop petit pour moi, je cherche à l’agrandir un peu mais je n’y arrive pas. Tant pis. Je vais pour révéler la tête lorsque Rowan me gifle d’un coup aussi sec que rapide. « Hey ?! » Je m’agite et gesticule mes bras dans tous les sens, un peu comme si j’avait des abeilles tout autour de moi. J’essaye de me nettoyer le visage mais, la rougeur naissance ne s’en va pas pour autant. « Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? » « Non mais, t’es complètement fou ?! » Je passe du vouvoiement au tutoiement sans même m’en rendre compte. Une main sur ma joue, je me retourne et boude un moment. Jusque là, personne ne m’avait encore jamais giflé parce que, faut avouer que mes parents n’ont jamais osé me mettre la main dessus. Je vous l’ai dit ! Trop protecteurs ! S’ils m’auraient fait rougir les fesses de temps en temps, peut-être que j’aurais été plus calme comme enfant, qui sait…

Le picotement sous la peau n’est pas si désagréable, il me fait même sourire et pleurer à la fois. « Je ne sais pas. Des jours. Des semaines ? Pas beaucoup. J’ai pas tout vu, on est plein et … Putain, c’est qui cette foutue Caroline ? » Toujours le dos tourné, j’essaye d’éviter de montrer à Rowan que je commence à rigoler mais, un ricanement s’échappe et là, c’est le drame. Je n’arrive plus à me contenir et je par dans un fou-rire. A partir de là, il n’y a pas trente six mille solutions. Depuis que je suis enfant, il n’y a qu’une chose qui me calme lorsque je suis partie comme je suis partie. Me retournant à nouveau vers Rowan, je m’assois par terre en tailleur -sans tenir compte des corps et de la terre qui salit ma nuisette blanche bleuté- et me bouche le nez avec la main droite. « Ben… » Je suis moi-même surprise par le son de moi voix et par dans un autre fou-rire avant de me calmer un peu. « …c’est toi qui m’a dit qu’on était chez Caro. » Oh, un verre de terre ! Je lâche enfin mon nez et me couche à terre, de façon à pouvoir voir le petit verre de plus près. Je le touche d’un doigt puis, levant la tête vers Rowan, je lui souris tout en lui montrant le verre de terre dans ma main. « T’as vu ? C’est surement Phillibert. » Mais siiii ! L’ancien petit ami de Caro. Elle l’avait surnommé comme ça pour l’ennuyer et, en cachette, elle disait toujours qu’il avait l’air d’un verre de terre mais, bon, je dois avouer que je n’ai jamais compris pourquoi. M’fin bon, passons. Je fais un bisou au verre de terre, le caresse doucement et le mets dans mon nouveau sac en cuir. « J’ai toujours apprécié Phillibert. Je ne sais pas pourquoi il est parti… » Fronçant les sourcils, je prends appuie sur un des pieds de Rowan pour me relever. Enfin, presque. A quatre pates, je fais quelques pas et emprunte une montre à un monsieur. Est-ce vraiment un homme au moins ? Bref, on s’en fou. Faut dire qu’il a un drôle de ventre, avec un trou au milieu alors, peut-être que c’est un kangourou déguisé en humain...

Allez hop, assez parler. Me relevant doucement, je cherche Rowan des yeux. Mon dieu ! J’ai cru qu’il était parti sans moi. « Donc… » Courant dans sa direction. « Par où on va maintenant ? » Je m’essuie les mains sur ma nuisette et trouve même les taches plutôt jolies. Bon, ça pue un peu mais, dans ce trou à rats, on ne peut pas faire mieux. Ayant complètement oublié la gifle de tout à l’heure, j’affiche toujours un large sourire. Je commence à bien l’aimer ce type là, même si je ne sais toujours rien sur lui. D’où il est sorti d’abord ? « T’habites où ? » Ben quoi, faut bien commencer quelque par, non ? Comme une enfant qui attends son cadeau de noël, je croise les mains derrière le dos et attends impatiemment qu’il me réponde, pressée de pouvoir lui poser une autre question.

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MessageSujet: Re: ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS]   ♬ Soyons fous, soyons nous-mêmes ! [ROWAN♪NEPHTYS] Icon_minitime1Mer 31 Aoû - 19:46

Rowan devrait demander du fric dès que Nepthys commence à faire quelque chose d’inutile ou d’insensé. Au moins deux penny si elle fait quelque chose d’inutile et d’insensé. Combien empocherait-il si elle s’assoit et se met à rire ? Déboussolé, le rivé ne sait plus vraiment quoi faire. Peut-être qu’elle est masochiste. Que la souffrance l’excite, d’où cette réaction incongrue. Ce serait bien sa veine. Il a toujours attiré les folles, même lorsqu’il se contentait d’aller chercher un café. Toujours une dingue dans sa journée. Elle se pince le nez … Non, décidément, ça aussi c’est incompréhensible. Qu’es-t-il sensé faire si une claque ne la ramène pas à ses esprits, à un peu de bon sens qu’elle doit bien posséder dans un coffre hermétiquement fermé et jeté dans l’espèce de fleuve répugnant qui charrie ses pensées stupides de sa tête à ses lèvres, n’est-ce pas ?

« Mais … »


Elle part dans un délire. Avec un ver de terre. Y a-t-il un nom pour ce genre de perversions ?

« Hé … »


Pas le temps de réagir, elle lui marche sur le pied pour se relever. C’est tout proprement dégoûtant. Des chaussures de ville très élégantes qui maintenaient ses pieds au chaud et auraient du lui éviter de glisser dans de la neige ou du verglas. On n’abîme pas les chaussures des autres, c’est une règle de politesse. Tout le monde le sait, non ? Et puis zut. Elle l’emmerde, cette nana. Dans le genre emmerdeuse, emmerdante, emmerderesse même, elle bat des records. Pas fichue d’être cohérente cinq minutes. Qu’elle aille au diable ou qu’un cadavre lui tombe sur le coin de la gueule : il s’en décharge. Basta, pronto, ce n’est plus son problème. En la voyant piquer une montre, Rowan lève les yeux au ciel et pousse un soupir que même les macchabées à une dizaine de mètres auraient pu entendre sans vers pour leur grignoter les tympans.

« Complètement fêlée … Et ça ne date pas de la chute … Non mais quelle espèce de … »
bougonne-t-il avant d’entendre un bruit de pas.

Ah non. Bordel. Pas encore elle ! Elle ne pourrait pas aller ennuyer deux ou trois anthropophages, pour changer ? Il lui jette un regard désapprobateur lorsqu’elle évoque le projet de le suivre. Depuis quand sont-ils amis ? Elle se fiche de lui ? Hors de question qu’il fasse le trajet avec elle et un ver de terre. Manquant de galanterie, le privé saisit un bout de la nuisette de Nephtys comme on aurait soulevé un chiffon. Ce n’est pas ce que ce tissu cache qui l’intéresse : cette fille est assez folle pour parvenir à faire oublier son joli minois. Ce bout de chiffon maculé de terre – qui n’est donc plus à ça près – lui évitera d’entrer en contact avec l’immondice qu’elle a mis dans un sac. Sans plus attendre, Rowan rouvre d’un geste rapide le sac de la jeune femme, saisit le ver de terre grâce au tissu –il n’allait pas toucher à ça – et l’envoie. Au loin. Disons au milieu des trucs en décomposition. L’animal devrait même le remercier, pour un ver de terre c’est une croisière ou peu s’en faut.

« On ne va nulle part. Je rentre au village et j’ai pas envie de t’avoir sur les bras. »


Les corps se font un peu moins nombreux dans cette zone-ci, tant mieux. Il glisse une main dans une poche, l’autre étant fortement aggrippée à sa théière. Peut-être devra-t-il ébouillanter cette fille pour la faire partir ? Sauf si elle est masochiste, elle ne le lâcherait plus d’une semelle et c’est très effrayant comme possibilité. Mais pourquoi le suit-elle, au juste ?

« Hé, t’as quand même pas oubliée la gifle ? »

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