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 It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake

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MessageSujet: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Ven 9 Sep - 19:28


It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Tumblr_ln0haq64Cq1qci7ofo1_500
« - Tu crois aux coups de foudres ? - Oui. - Naïve ! »
• Jeux d'enfants


Il me déposa aussi délicatement qu'il m'avait pris dans ses bras, me posant doucement au sol. Je posais un pied par terre, essayant de ne pas trop m'appuyer sur mon genou blessé. Je gardais mon bras autour de son cou, me soutenant et m'appuyant à lui, boitant malgré moi. Mon genou me lançait affreusement, ne me permettant même plus de le plier sans souffrir le martyre. J'essayais de marcher correctement, fixant sans cesse ma jambe pour verifier son état lorsque je la bougeais. La peau arrachée et maintenant morte s’étirait en craquant, donnant un vision affreuse sur tout ce qui ce trouvait en dessous. Je grimaçais et jetais un cou d'oeil à Jake, avant de lui faire un signe pour lui montrer que j'étais prête à avancer. M'appuyant correctement contre lui, je commençais à marcher - ou plutôt à boiter - vers le village, m'obligeant a gardait un rythme à peu près normal. Le village était tout proche, mais on mis un petit bout de temps à y arriver. Lorsque la première roche assez imposante se présenta près de moi, je suppliais Jake du regard et lui demandais silencieusement de s'arrêter un peu. J'essayais de faire quelques pas seules, seulement mon genou se déroba sous mon poids et je m’effondrais tout près de la roche, lâchant malgré moi un cri de douleur. Je me hissais sur celui-ci et m'affalais dessus, essuyant d'un revers de main mon front goutant de sueur. Je mordais dans la phalange de mon index, réflexe qui pourrait selon moi me faire oublier la douleur. Marcher avait du aggraver considérablement l'état de la blessure, étant donné que je ne pouvais à présent presque plus me déplacer sans aide. Je le regardais et tenter de lui sourire, « J'aurais peut-être du t'écouter plus tôt, ouais... Mais, je te remercie, de m'avoir porté. Je pense que je peux atteindre le village, si on va lentement. Je vais pas te demander de me porter, tu en as déjà beaucoup fait et puis l'auberge est à l'entrée du village. Je vais y arriver.. » Je savais qu'habituellement il ne m'aurait pas laissé comme sa, il m'aurait aidé jusqu'a ce qu'il n'en peuvent plus, il aurait partagé ma douleur si il avait pu, mais les circonstances étaient différentes. Je passais la main dans mes cheveux, les nouant en une natte irrégulière, esquissant un demi-sourire. Inspirant à fond, je prenais sa main et me levais prudemment, prenant Jake dans mes bras. Je me blottissais dans ses bras et fermais les yeux, me détendant au maximum avant de reprendre appuie sur lui pour me remettre en route. Le village était tout proche de la forêt, mais nous allions lentement et on mis un certain temps à atteindre l'auberge.

C'était un gros champignons, le plus gros de tous, tout rose avec des pois bleus fluorescent sur le chapeau. Ce n'était pas la première fois que je venais ici, mais c'est la première fois que je me rendais compte que la plupart des bâtiments étaient lumineux dans le noir. Je ne sais pas vraiment comment les habitants de ce monde faisaient pour construire ce genre de bâtiments, mais c'était plutôt originale et l'idée me fascinait à chaque fois. Toute les portes et fenêtres semblaient en bois,, seulement le touché était beaucoup plus doux et mous, ce qui donné un effet très agréable sous les doigts. Je poussais la grosse porte d'entrée et me glissais à l’intérieur avec l'aide de Jake, avançant vers un joli comptoir tout rose. Un petit lutin qui ne faisait surement même pas la moitié du meuble était posté sur une chaise recouverte de champignons, nous faisant gentiment face. Il semblait à moitié fou, nous fixant comme si nous avions trois yeux, ne se rendant surement pas compte qu'il avait lui même un strabisme très prononcé. Une fois devant le comptoir, je chuchotais à mon amant de me laisser faire et que je maitrisais totalement la situation. La monnaie n'existant pas au pays des Merveilles, seul le troque pouvais nous permettre d'obtenir une chambre ou à manger ici. Je savais exactement ce que les lutins adoraient et commandais donc la chambre la plus spacieuse. Un rictus trônant sur le visage informe de lutin traduisait son excitation « Et qu'es ce que vous avez à me proposer en échange ? Elle coûte cher, je doute que nous trouvions un arrangement si facilement » Je lui souriais en jetant un coup d'oeil à Jake, avant de soulever doucement ma robe bien haut sur ma cuisse. Je faisais glisser la jarretière fixée sur ma jambe et l'enlevait entièrement, la posant ensuite sur le comptoir. Le lutin s'était visiblement penché pour pouvoir observer toute la scène, bavant presque à la vue du dessous. Une fois posé, il l'attrapa d'un geste sec pour me tendre presque immédiatement les clés de la chambre, suivis d'un « Ravis d'avoir fait affaire avec vous madame ! » Je prenais les clés entre mes doigts en souriant et me dirigeais vers la chambre, toujours appuyée contre mon mari. J'avais l'habitude d'avoir toujours ce genre de choses sur moi, c'était facilement dissimulable sous les vêtements et les lutins adoraient ça. Je m'efforçais à chaque fois de ne pas m'imaginer ce à quoi elle servait ensuite, ne voulant pas penser aux fantasmes répugnant de ce genre d'êtres. Ils raffolaient des dessous féminins - encore plus si il venaient d'êtres portés - et cela avait une grosse valeur commerciale pour eux.

Ouvrant la porte puis la refermant derrière notre passage, je prenais un instant pour observer la pièce. Effectivement, elle était plutôt grande et bien décorée (enfin comme pouvait l'être une chambre au pays des merveilles), un grand lit deux places séjournant en son centre, ainsi qu'une porte menant sur une salle de bain lumineuse. Les lieux étaient bien entretenus et s'en était presque irréel quand on réfléchissais à l'endroit où nous étions. Avec un sourire, je me tournais vers Jake et son air ahuris avant de dire en rigolant « Quoi qu'es ce qu'il y a ? Tu aurais préféré enlevé la jarretière toi-même ? » Je lui adressais un sourire éclatant avant de le lâcher et de me diriger à cloche pied vers le lit. M'asseyant sur ce dernier, je soupirais et dégrafais ma robe, l'enlevant doucement. Je la faisais glisser sur ma peau avec lenteur, l'étirant pour qu'elle ne touche pas mon genou. Ce n'est qu'une fois celle-ci lâchée sur le sol que je me souvins que Jake ne se souvenait surement pas de moi nu, et que ça le mettrait surement très mal à l'aise. Je le regardais, perplexe, avant de lui demander avec un demi-sourire « Euh... Tu veux peut-être que j'aille dans la salle de bain ?! Je peux hein, si ça te gêne, c'est juste que j'ai pas l'habitude, on n'aurait pas fait comme sa habituellement... » Me penchant en avant, je reprenais la robe du bout des doigts et la serrait contre moi de façon à cacher mes sous-vêtements. C'était surement trop tard, il avait surement déjà tout vu, mais c'était une espèce de forme de politesse, car il ne me connaissait plus.


Dernière édition par Elisabeth S. McNeil le Dim 18 Sep - 13:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Dim 11 Sep - 15:10

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

La scène qui se découvrait devant leurs yeux à la sortie du bois était merveilleuse et les faisait également se questionner sérieusement sur leur lucidité d’esprit, s’ils en avaient une. Une légère vallée se penchait sous leurs pieds jusqu'à s’éteindre dans un petit cercle plat où avaient été plantés, gigantesques, plusieurs champignons aux couleurs des plus flamboyantes; il en avait pour tous les goûts : des roses, des rouges, des bruns, des jaunes – couleur que Jake trouvait un peu trop criarde – des bleus, des verts et même des mauves. Quelques uns de ses végétaux formaient un contraste étonnant avec les autres; ils s’arrêtaient environ à la hauteur de leurs genoux. Chaque champignon géant était orné d’une porte et d’une fenêtre, parfois plus. Certains avaient même des cheminées – des maisons. Jake pensa qu’ils se trouvaient désormais dans le village des Shtrouphms et, cette idée le rendit légèrement inconfortable. Il n’aimait pas trop l’idée de devoir dormir dans un champignon; cela faisait trop immature, enfantin et, quelqu’un pourrait manger leur maison, ajouta-t-il pour lui-même, son côté de jeune insouciant rêveur refaisant surface. Jake se demanda quel goût avait ces champignons. Ses papilles gustatives n’appréciaient pas vraiment le champignon cru, mais n’étaient pas contre quelques uns une fois cuits. Avec leurs couleurs vives et joyeuses, Jake s’imaginait plutôt croquer dans un goût sucré, comme celui d’un crémage croustillant de gâteau d’anniversaire pour les murs et donnait un goût peu plus légumineux, salé, pour les fenêtres, par exemple. Peut-être avaient-elles le goût d’une croustille, ou d’un carotte, de champignon ou encore, de céleri ? Lui qui craignait de se faire voler une partie de sa maison par une personne à l’estomac en manque de nourriture, se voyait à présent à table, dégustant une part de sa maison aux teintes mauves et rouges. Cette pensée le fit rire et cela se transporta jusqu’à son visage : il souriait.

Élisabeth l’avait supplié de s’arrêter – enfin, s’était-il dit – et, ce fut comme si son genou, trop faible, avait attendu ce signaler pour lâcher; Jake entendit un bruit de choc à sa droite et se tourna aussi tôt : sa prétendue femme venait de s’effondrer au sol, choquée contre une grande pierre. La blessure de son genou n’était plus une simple égratignure, elle était ouverte – par la marche sans doute, pensa Jake, coupable de lui avoir laissé tant de chemin à faire seule. La plaie saignait abondamment et elle allait certainement nécessiter des soins particuliers, soit un grand bandage et une désinfection précise. Élisabeth semblait elle aussi avoir capté la culpabilité et le malaise qui rodait autour de ce court incident. « J'aurais peut-être du t'écouter plus tôt, ouais... Mais, je te remercie, de m'avoir porté. Je pense que je peux atteindre le village, si on va lentement. Je vais pas te demander de me porter, tu en as déjà beaucoup fait et puis l'auberge est à l'entrée du village. Je vais y arriver… » Jake ouvrit la bouche pour répliquer, ses paroles tendus entre ses lèvres mais, il dût se taire aussitôt : la femme fonceuse était déjà en route, ses cheveux adroitement noués en une longue natte, clopinant aux côtés de Jake qui n’avait aucun autre choix que celui de la suivre, sans quoi elle allait de nouveau tomber et aggraver sa blessure, ce qu’il ne souhaitait pas le moins du monde. Ils marchèrent côte à côte, Christopher perdu dans ses pensées, ruminant ce qu’il aurait pu faire – et donc ce qu’il n’avait pas fait – pour éviter qu’elle se blesse.

Ils s’approchèrent d’un des champignons, champignon dont la femme paraissait connaître l’utilité première. Jake poussa la porte qui s’ouvrit sur un grand hall d’entrée : un grand comptoir occupait la majorité du mur en face de la porte, dissimulé avec peine sous l’escalier. À gauche et à droite étaient placées au moins une dizaine de tables rondes en bois – Jake pensa en premier lieu à un restaurant. Derrière le comptoir trônait une sorte d’elfe, qui, semblait étrangement être croisé avec une sorte de troll : la beauté n’était pas la bienvenue chez lui, ni sur son visage, semblait-t-il. Il était minuscule, à peine de la hauteur de trois pommes et les abordaient comme s’ils étaient des extraterrestres et que lui, hautain, appartenait indubitablement à la plus forte, à la plus intelligente des deux races. Il ne bougea pas d’un poil lorsque la cloche sonna pour indiquer que des nouveaux clients venaient d’entrer et se contenta de croiser ses petites jambes à l’approche du « couple ». Élisabeth s’avança encore un peu, sûrement pour demander quelque chose à se mettre sous la dent; ils n’avaient pas mangé depuis plus d’une journée. Le lutin, ayant flairé une belle affaire de son nez d’homme d’affaires – ce que Christopher aurait, lui aussi senti si il avait eu mémoire de son métier passé – eut un léger sourire en coin, un rictus, qui fit penser à un loup affamé devant sa pauvre proie herbivore. Il ne discuta pas, aucun mot ne s’entendit à l’intérieur du champignon mais tout semblait clair, sauf pour Jake qui observait la scène, ébahi. Tout se passa rapidement, si vite que Jake dut se questionner sur la crédibilité de ce que ses yeux venaient de capter. Élisabeth, plus maitresse d’elle-même qu’il ne le serait jamais, lui envoya un sourire charmeur – elle avait une idée derrière la tête; Jake pouvait presque la lire dans la couleur noisette de ses iris – avant de poser un pied sur un des petits sièges de bois et de, sous le regard outré de Jake, soulever sa robe jusqu’à ses hanches, dévoilant une cuisse et une jambe qui avait de quoi faire saliver les hommes les plus rigides. Utiliser ses charmes pour obtenir une chambre, pensa Jake, peu convaincu que c’était nécessaire; ils auraient pu trouver une autre solution que celle de se dévêtir devant un parfait inconnu. Décidemment, elle et lui n’avaient pas le même caractère ni la même vision des choses. Christopher se demanda comment ils avaient fait pour être un couple uni. Le gouffre de leur deux vies, de leur deux mort semblait si grand, si large… Jake hésitait; il doutait fort qu’ils parviennent un jour à redevenir unis. Lentement, il saisit le bras d’Élisabeth et tous deux laissèrent le lutin à ses fantasmes – qu’il n’assouvirait jamais – pour se diriger vers leur chambre. Jake regretta de ne pas avoir à son tour demandé une chambre; il allait devoir passer la nuit avec une inconnue… Cette idée ne lui plaisait guère, il se sentait intrus dans son propre parcours de décédé.

Un seul lit, un seul lit double pour deux personnes qui ne se connaissait à peine depuis un jour. La grande chambre aurait été parfaite pour un couple de jeunes mariés mais dans les circonstances présentes, celle ne pouvait être moins adéquate, pour Christopher qui avait l’impression de moins en moins connaître sa dite femme à mesure que le temps avançait. Il y avait une salle de bain au luxe non discutable – Jake pourrait peut-être y dormir ? – mais, à travers la décoration de bon goût, aucune trace d’un second lit. Christopher vit, une fois encore, deux yeux rieurs posés sur lui. Élisabeth s’amusait bien de ce petit spectacle qu’elle venait d’offrir. Elle sourit puis annonça, fière de son coup réussi : « Quoi qu'est-cce qu'il y a ? Tu aurais préféré enlever la jarretière toi-même ? » C’était comme s’ils n’étaient pas nés dans le même monde. C’était comme si, au lieu d’être mariés, ils avaient été ennemis. C’est la désagréable sensation qui poignait le cœur de Jake alors qu’il alla s’asseoir sur « leur » lit, les idées éparpillées un peu partout dans sa tête. Qui était-il vraiment pour elle ? Il l’ignorait et ce qu’elle devenait à ses yeux lui faisait peur. Il ne voulait pas détruire le lien passé qui les avait gardé amoureux, il voulait le gagner, la redécouvrir. Christopher observait Élisabeth se mouvoir non loin de lui, trop concentré sur ses réflexions pour réaliser qu’elle était en fait entrain de se dévêtir en entier – elle ne faisait pas qu’enlever ses chaussettes ou son foulard, non, elle se mettait à nue, sa robe se déposant sur le sol de tapis lilas, aussi légère et agile qu’un papillon en atterrissage. Il avait l’impression de rêver, l’impression que, s’il tendait le bras, la femme qui avait partagé sa vie dans un passé lointain allait s’évaporer pour laisser place à une solitude envahissante. « Élisabeth… est-ce tu pourrais… » Jake s’arrêta dans son élan; Élisabeth avait remarqué qu’il n’était pas très à l’aise devant cette soudaine nudité. « Euh... Tu veux peut-être que j'aille dans la salle de bain ? Je peux hein, si ça te gêne, c'est juste que j'ai pas l'habitude, on n'aurait pas fait comme sa habituellement... » Elle aussi quelque peu intimidée, elle saisit ses vêtements, dissimulant son corps derrière l’étoffe mauve de sa robe. À demi-endormi, Jake garda ses yeux posés sur le visage d’Élisabeth. « Oui, si cela ne te dérange pas trop, je préférais… Et, pour cette nuit, tu veux que je dorme dans la salle de bain ? » demanda Jake, craintif qu’elle décline son offre. Jake vint se poser tout près du meuble au miroir, laissant à Élisabeth la possibilité d’utiliser le lit. « Je vais aller me chercher quelque chose à boire, tu veux m’accompagner ? » continua Jake, soucieux de ne pas ruiner la journée qui, il réalisa, venait de débuter. Il avait bien envie d’un jus de fruit et n’était pas contre l’idée de déguster un croissant.


Dernière édition par Jake C. McNeil le Ven 16 Sep - 17:07, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Dim 11 Sep - 20:17

ALORS OUI JE SUIS C*NNE, J'AI SUPPRIME SANS FAIRE EXPRÈS MA RÉPONSE !!!!!!!


Dernière édition par Elisabeth S. McNeil le Mar 13 Sep - 11:43, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Lun 12 Sep - 22:02

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

Une souffrance claire, translucide passa dans ses yeux. Ses iris bruns qui le fascinaient tant devinrent brillants alors qu’elle collait ses vêtements enlevés contre elle, aux prises avec une timidité qui ne semblait pas du tout coller avec son comportement habituel. Elle qui était d’ordinaire si enjouée, fonceuse, qui n’avait pas froid aux yeux, qui faisait tout ce qui lui traversait l’esprit, que ce soit des idées de tendresse ou de folie, cette femme-là venait de quitter la pièce pour aller se réfugier on-ne-sait-où. Élisabeth tenait à présent sa robe comme si elle lui était soudainement apparue, protection contre les blessures du passé et surtout, contre celles du présent. Ses doigts se crispèrent contre l’étoffe fragile, sa peau aspirant cette caractéristique de cristal. Jake aurait pu voir, si elle n’avait pas eu le visage tourner pour l’épargner de son regard d’ancien époux aimant – que lui-même regrettait profondément – qu’avec cette tristesse soudaine et violente, se trouvait une colère, un besoin intense, immense de réveiller chez lui l’homme qu’il avait pour elle autrefois été. Toujours intimidée, Élisabeth leva les yeux vers lui, le suppliant du regard. Loin d’être insensible, Christopher était sur le point de craquer à son tour devant les émotions négatives qu’épousait le cœur de cette femme inconnue. Elle était si douce, si tendre à cet instant que Jake comprit pourquoi il – ou son ancien lui – était tombé sous son charme. Profiteur de sa faiblesse, peut-être, mais c’était dans des moments de vulnérabilité que le caractère de la jeune femme semblait refaire surface. Jake voyait-il enfin ce qui se cachait derrière les apparences ? En tout cas, il eut à cet instant l’envie folle de la consoler, de la prendre dans ses bras, de lui offrir une épaule pour éponger les larmes qui allaient sans doute – et malheureusement – bientôt tomber. Les paroles qu’Élisabeth lui offrit en guise de réponse freinèrent cette soudaine idée de proximité; il ne serait peut-être jamais celui qu’elle avait aimé. « Non, dors dans le lit avec moi, s’il-te-plaît… C’est important pour moi. » Un sourire se dessina avec hésitation sur son visage féminin, sa voix trébuchant sur chacun des mots. Jake comprenait qu’à défaut de pouvoir réchauffer son cœur glacé par l’amour qu’il n’arrivait pas à lui donner, Élisabeth désirait, blessée, retrouver un peu de cette chaleur dans celle de leurs corps, ne serait-ce uniquement dans celle de leurs draps partagés mais, Christopher, lui, appréhendait cette situation. Il ne voulait pas dormir dans les bras d’une étrangère qui pleurerait un homme qu’il ne semblait plus être. Il ne voulait pas, même avec toute sa générosité, entendre son nom murmuré comme si on appelait au secours un homme dont il ignorait l’existence. Pourtant, cet homme, c’est toi pensa-t-il, désorienté. Cela n’allait qu’agrandir le malaise qu’ils tentaient tous deux d’étouffer avec de nombreux efforts. Il ne voulait pas la blesser mais le sourire désolé d’Élisabeth et cette idée d’un bon repas eurent un effet plutôt positif sur le duo de défunts; c’est en tout cas ce qu’espérait Jake. Il n’eut donc pas à répondre à ce désir amoureux de chaleur, de réconfort et fut soulagé de voir la conversation reportée à plus tard. Mais, n’oublie pas, tu ne pourras pas y échapper éternellement dit-il à lui-même, les battements de son cœur s’accélérant sous sa cage thoracique. J’affronterai en temps venu, faisons connaissance avant se répondit-il, pressé de sortir de cette pièce où l’air se faisait de plus en plus rare. Jake soupira d’un souffle à peine perceptible lorsqu’Élisabeth lui répondit à l’affirmative. Elle allait s’habiller et ensuite, ils iraient manger à l’étage d’en bas. « Je te rejoins. Enfin, si j’arrive à marcher jusque-là… » Jake lui répondit aussitôt, la réponse étant apparue, spontanée. « Je t’attendrai en bas des escaliers, n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de moi. » La supporter dans sa descente des marches ne lui serait sans doute pas d’une grande aide mais, il pouvait toujours lui proposer de se rendre en bas assis – il voyait bien Élisabeth accepter, le sourire aux lèvres. Elle est si belle lorsqu’elle sourit pensa Christopher, ses joues se teintant légèrement d’une couleur voguant entre le rose et le rouge. Le défunt époux tourna les talons et sortit de la pièce, craintif de laisser Élisabeth seule après ce qui venait de se passer. Il descendit les marches à contre cœur, une partie de lui encore retenue par cette âme égarée qu’il n’entendait pas souffrir. Souhaitant lui éviter le plus de déplacements possibles, Jake s’installa sur le second siège, lui laissant le premier à gauche de l’escalier.

Élisabeth arriva quelques minutes plus tard, les yeux rouges de larmes; une tache humide sur le col de sa robe trahissait les pleurs qu’elle avait libérés de leur emprise. La femme de Jake commanda un jus de fruits et il fit de même. Elle vint s’asseoir à ses côtés comme s’il ne s’était rien passer, comme si elle était en cet instant précis la femme la plus heureuse du monde mais, bien qu’elle soit bonne comédienne, son sourire sonna très faux, très hors de nature – Jake l’avait vu sourire assez souvent pour déjà être en mesure de faire la différence. Il se dit que son passé y était peut-être pour quelque chose. Un sourire comme celui qu’elle portait en temps de véritable bonheur ne s’oubliait pas. « Tu dois avoir des questions, pose-les moi, vas s’y, tout ce qui te passe par la tête dis-le-moi, j’y répondrai. » Cette proposition prit Jake par surprise. Là, tout de suite, seul une page planche vidée de toute encre lui venait en tête. Que pouvait-il lui poser comme question ? Son métier. Leur métier. « Qu’est-ce que je faisais comme travail et toi ? Tu avais des passions ? » demanda-t-il, retrouvant pas à pas son assurance et sa maturité.

La voix outrée d’Élisabeth le coupa, résonnant partout à travers l’auberge et, bien qu’elle n’ait pas non plus hurlé à la pleine lune, tout le monde – soit Jake et les lutins puisque, mis à part eux, la salle était déserte, les chaises vernies à la perfection tant elles n’avaient pas été utilisé. Malgré le manque flagrant de clients, les miniatures propriétaires ne paraissaient pas engloutis dans la misère. Peut-être les apparences étaient-elle dans ce cas aussi trompeuses ou peut-être leur orgueil de race non-humaine leur empêchaient-ils de montrer cette faiblesse, dissimulée adroitement par le comptoir et leurs breuvages de haute qualité. Christopher fut chanceux que son verre ne soit pas encore décollé du bois, sans quoi il l’aurait certainement laissé tomber à ses pieds ou l’aurait cassé, le verre lui lacérant les doigts. Stupéfait, il regarda Élisabeth vider sa colère. Elle changeait si souvent de caractère que les questionnements de Jake revinrent s’appuyer contre lui une fois de plus; ils l’aimaient bien, au final, cet homme perdu. Christopher observa avec une attention anormale un lutin s’éclipser, effrayé par cette scène de ménage. Jake, de son côté, ne savait que faire. Il avait perdu la mémoire suite à un choc au cerveau; ce n’était pas le genre de choses qui pouvait se réparer avec un fil et une aiguille. Malheureusement pour lui, ni le bar ni le jus ne lui rappelèrent de souvenirs. Il n’y avait que son sourire, peut-être un peu ses yeux mais, pour ce qui était de ses cheveux, ils ne faisaient aucune distinction dans son esprit. « Élisabeth, je n’ai aucun pouvoir sur ma mémoire. Tu es revenue dans ma vie hier seulement, laisse-moi un peu de temps. Les souvenirs reviendront, j’en suis sûr. Si tu m’aimes » continua-t-il, peu confiant de ce qu’il avançait; il ne voulait pas s’attirer une fois de plus les foudres de cette femme amoureuse « Si tu m’aimes, attends-moi. Laisse le temps à ma mémoire de s’adapter. Ce n’est pas un humain, elle a été complètement effacée… » Ce n’est pas en me criant dessus que je me rappellerai que j’ai un jour été amoureux de toi, se dit-il, attristé. Il ne lui en voulait pas, il savait que demander de la patience pour une telle chose n’avait rien de facile mais, il ne pouvait rien y faire et seul le temps, indétectable dans ce monde, était en mesure de leur porter main forte et de rallumer la flamme éteinte du couple qu’ils avaient formé. « C’est peut-être en discutant que les images reviendront, qui sait » termina Jake en parlant plus pour lui-même, laissant quand même même savoir que, si elle consentait à répondre aux rares questions qu’il avait, peut-être, ces réponses le rameraient-elles à leur vie passée.


Dernière édition par Jake C. McNeil le Mar 13 Sep - 22:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Mar 13 Sep - 11:43


It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Tumblr_lcv9vzsO1i1qctknyo1_500
« His lips, I could kiss them all day if he'd let me»
• Bruno Mars - Just the way you are


« Je t’attendrai en bas des escaliers, n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de moi. » Je lui souriais gentiment avec un petit signe de tête, me blottissant contre ma robe, comme pour me réchauffer et me protéger du froid. Il avait gardé son caractère, il était seulement perdu, voilà tout. Il a toujours été très attentionné avec moi et même maintenant, je ne pouvais pas lui enlever sa. Ses joues virèrent lentement au rouges sans que je comprenne pourquoi, mais cela m'étais tellement familier que je ne pus m'empêcher de lui sourire encore plus.
J'avais mis un bout de temps à descendre les escaliers, me mordant la lèvre inférieure à m'en faire saigner, refusant de demander une quelconque aide. J'étais arrivée en bas essoufflée mais heureuse d'avoir pu descendre seule, un sourire faux qui me trahit bien vite. Je m'étais assise en douceur sur le premier petit tabouret vernis - qu'il m'avait gentiment laissé - et avais posé mes avants bras sur le comptoir, tournant rapidement le visage vers Jake, souriante. J'essayais de faire comme si rien ne s'était passé à l'étage, comme si il n'y avait pas eu ce malaise entre nous et cet air irrespirable. J'avais rapidement renfilé ma robe à présent légèrement froissée et m'étais essuyé les yeux en vitesse, remettant mes chaussures par la même occasion. Je passais maintenant frénétiquement la langue sur ma lèvre, essuyant le sang qui s'y écoulait sans cesse. Je voulais un peu oublier ce qui s'était passé dans la chambre, je voulais seulement être un peu avec lui, même si il ne se souvenait de rien. J'avais du mal a faire abstraction de ça, et cela m'énervait au plus haut point, mais je ne pouvais rien y faire. Je lui proposais de poser toute les questions qu'il voulait, je le connaissais tellement bien que je serais capable de répondre - même aux plus intimes. Il sembla surpris, réfléchissant à toute vitesse pour savoir laquelle était la plus importante à ce moment même. Son choix se posa sur nos métier, ce que nous faisions de nos vies. Cela ne m'étonna pas trop, je lui répondis donc naturellement « Tu étais un homme d'affaire, tu travaillais pour une grande entreprise, mais je ne sais pas beaucoup de choses la dessus, tu n'avais pas l'habitude de m'en parler, ça te plaisait, mais tu été très fatigué le soir. Moi je vendais des marionnettes pour des professionnels, enfaite c'était plutôt un loisir histoire de m'occuper la journée. Des passions ? Eh bien j'aime le dessin et le cinéma, je peux très bien passer une journée entière à me regarder des films, au cinéma ou à la maison, ça me manque ici... » Je réfléchissais à ce qu'il me disait en rentrant le soir, essayant de savoir si il me confiait parfois des informations sur son travail, si il avait beaucoup de boulot ou si ses collègues étaient agréables. Si je me souvenais bien il ne m'en parlait presque jamais, mais je voyais bien qu'il été épuisé en rentrant. Il se levait très tôt le matin, mais finissait parfois en début d'après-midi. De mon côté j'avais un emploi du temps plutôt léger, je faisais en sorte d'être là quand Jake arrivait et d'avoir le temps de faire deux ou trois trucs à la maison, histoire d'avoir quelque chose à manger au diné. Il avait toujours le même rituel à la fin de son travail, il rentrait à l'heure, quittait ses chaussures dans l'entrée, me prenant dans ses bras pour m'embrasser et partir prendre une douche juste après. Parfois il me prenait par la taille et m'attirer dans la salle de bain pour que je me douche avec lui, cela m'arracha un sourire très distrait. Je revint à la réalité dans un battement de cil, tournant de nouveau le visage vers lui pour lui faire face. Je voyais ce regard perdu posé sur moi et je me dis qu'il ne se souviendra peut être jamais des petits moments comme sa, où il me prenait à la manière d'un sac de pomme-de-terres pour que je le suive à travers la maison.

A ce moment même j'avais envie de hurler, j'étais en colère contre le monde entier, comme si chaque être vivant était responsable de son amnésie, comme si lui même le faisait exprès. Mes membres tout entier se tendaient sous la colère qui montait en moi. Ce n'était pas la première fois que ça m'arrivais, je faisais fréquemment des crises de colères comme sa. Une accumulation de tout qui donné un vraie tsunami à l'explosion. J'étais lunatique, un de mes plus gros défauts. Jake avait l'habitude de me répéter qu'il fallait que je sois plus calme, que je parle moins et que je contrôle mes émotions, seulement je n'ai jamais vraiment réussis à suivre ses conseils. C'est pour cette raison que quand je pétais un câble, il me laissait tranquille le temps que je me calme, ne m'adressant pas la parole et évitant d'entrer dans mon champ de vision pour ne pas se faire incendier sur place. Cela pouvait durer une petite heure, comme seulement quelques minutes. Il avait appris à vivre avec mes défauts et moi avec les siens, même si mes excès d'émotions nous a parfois valu de grosses disputes. Je n'avais pas l'habitude de réfléchir avant de parler je le blessais parfois sans le vouloir. Lui restait d'un calme olympien, ce qui évidemment m'énervais encore plus. Lorsque j'étais énervée je devenais méchante avec lui, parfois trop. J'avais ce jeu malsain qui me poussait toujours à allez plus loin, pour le voir vraiment s'énerver contre moi, je voulais qu'il s'énerve vraiment, qu'il craque. Seulement il se défendait seulement, il ne haussait pas forcément le ton, me laissant parfois m'énervait simplement, menant aisément la dispute à moi toute seule. Alors je continuais, toujours et encore, pour trouver la chose qui l'énerverait au plus au point, sa faiblesse qui lui ferait perdre son calme. Eh j'ai réussis, un soir. J'étais fière de moi, seulement je n'avais pas mesuré l'ampleur des conséquences. Je ne me souviens plus pourquoi nous nous étions disputés, seulement cette fois-ci il y pris réellement part. Il m'avait alors crié dessus, faisant des gestes brusque pour feindre qu'il allait poser la main sur moi. Je reculais toujours un peu plus, parce qu'au final je ne l'avais jamais vu comme ça et qu'a présent il me faisait peur. Je me défendais, haussant un peu plus la voix à chaque mots, seulement il se rapprochait toujours plus, finissant par me coller au mur. Je l'avais poussé à bout et il me faisait comprendre que je ne devais plus jamais faire ça, car il était plus fort que moi. La soirée s'était mal terminée et on avait dormit séparément, ne se parlant pas du tout la journée suivante. C'était comme si nous vivions tous les deux seuls, mais dans la même maison. On ne s'était pas adressé un regard, pas un mot, il y avait un silence de mort. La deuxième nuit, en ayant marre de dormir sur le canapé, il s'était glissé tard le soir dans le lit, pensant que je dormais. Je m'étais alors retournée en silence, posant ma tête sur son torse, caressant son ventre nu. Je lui avais chuchoté des excuses, lui avait dit que je l'aimais trop pour continuer comme ça, que je ne le referais plus. Il n'avait rien dit, m'entourant seulement de ses bras pour me serrer contre lui et caresser mes cheveux avec tendresse. Tout était revenus lentement à la normale, alors qu'il m'avait fait promettre de ne plus jamais faire une chose pareille. C'était quelqu'un de très calme et ceux depuis toujours, c'était hors de nature de le voir comme ça.

Aujourd'hui pourtant je lui avais balancé ça comme ça, comme si tout était de sa faute et qu'il ne faisait pas le moindre effort. Il sembla consterné, mais comme à son habitude, resta parfaitement calme. Cela me rendit nerveuse, car si son "ancien" lui savait que cela me rendait encore plus folle, lui ne semblait plus s'en souvenir. « Élisabeth, je n’ai aucun pouvoir sur ma mémoire. Tu es revenue dans ma vie hier seulement, laisse-moi un peu de temps. Les souvenirs reviendront, j’en suis sûr. Si tu m’aimes » Je soufflais et tentais de rester sereine, même si j'avais un peu de mal, devant toute cette histoire. Je ne dis absolument rien, attendant qu'il continue sa phrase, d'un ton aussi neutre qu'au départ. « Si tu m’aimes, attends-moi. Laisse le temps à ma mémoire de s’adapter. Ce n’est pas un humain, elle a été complètement effacée… » Je passais les mains sur mon visage, soupirant et fermant les yeux quelques secondes. J'espérais secrètement qu'une fois mes paupières rouvertes, j'allais me réveiller comme si rien ne s'était passé, comme si nous n'étions pas morts et comme si le pays des merveilles n’existait que dans le compte de Caroll. Je voulais rouvrir les yeux, un matin comme un autre, Jake dormant contre moi, le soleil à peine levé. Seulement voilà, mes paupières se levèrent en direction d'un Jake qui ne se souvenait plus de moi. Posant la paume de ma main contre mon front, je lâchais doucement « Je sais... Me demander si je vais t'attendre et la question la plus stupide qu'on puisse poser, je pourrais attendre des mois ou même des années si on me garantissait que tu retrouverais un jour la mémoire et que tu m'aimerais comme avant. Seulement ce n'est pas le cas, on ne peux rien affirmer, mais tu as raisons, peut-être que si on parle, tu te souviendras... » Je lui offrais un demi-sourire que j'espérais réconfortant, continuant de boire mon jus de fruit. Il y eus un silence qui me parus éternel mais apaisant, mon regard n'étant tourné que vers le vide. J'avais un peu froid et j'aurais voulu pouvoir le serrer dans mes bras à ce moment même, un léger frisson me parcourant quand le liquide frais coula le long de ma gorge. Je ne pris pas la parole toute suite, laissant la douceur du silence s'installer entre nous. Je penchais alors la tête vers lui, l'observant de longues secondes avant de lui dire « Tu dois sûrement te demander comme tu es mort ?! Eh bien, je ne pourrais évidemment pas tout te dire en détail, parce que j'étais à la maison, mais tu as eu un accident de voiture en rentrant du boulot. Le soleil je crois, tu as foncé dans un arbre, il y a eu 3 autres morts ce même jour sur la nationale... Quand je ne t'ai pas vu arriver à l'heure comme tous les soirs, je me suis inquiétée, j'étais vraiment paniquée. Je savais au fond de moi qu'il t'était arrivé quelque chose. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un agent des forces de l'ordre se présente devant la porte. Je ne me souviens pas qu'il m'ait dis quelque chose, je me suis évanouie. Je ne me suis réveillée que trois jours plus tard, et encore là je n'y croyais pas. C'était tellement dur, j'avais l'impression de sentir ta présence partout, et ton odeur était encore imprégnée dans les draps. » Ma voix se brisa sur la dernière phrase, alors que je me souvenais du manque que j'ai ressentis les jours suivant son décès. Je suis encore persuadée que si je n'étais pas morte deux ou trois semaines plus tard, je n'aurais simplement pas pu vivre sans lui. Il était toute ma vie, je n'aurais pas pu continuer alors qu'il n'était plus avec moi. Je finissais mon verre en me frottant les yeux, avant de lui dire doucement « Je suis épuisée, je monte la-haut me coucher, tu viens ? On en reparlera demain si tu veux. »
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Ven 16 Sep - 17:08

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

Le temps semblait s’être arrêté, encore une fois. Un silence lourd planait dans l’atmosphère, faisant en sorte que l’on pouvait presque entendre le liquide se promener dans les verres. On pouvait presque l’entendre se cogner, encore et encore, contre les parois transparentes. On pouvait même sentir le bois sièges se plier sous le souffle léger du vent qui sur. Jake et Élisabeth étaient toujours les seuls clients et le lutin, effrayé était parti se cacher on-ne-sait-où et n’était pas revenu. Peut-être aurait-il appris sa leçon et serait plus aimable lors de leur prochaine visite ? Jake en doutait; il s’imaginait surtout découvrir un serveur et lutin encore plus boudin et grognon qu’à l’habitude. Les paroles que Christopher venaient de poser entre eux, flottaient dans l’air, attendant le verdict qu’Élisabeth allait leur donner. Cette dernière paraissait à bout de force, les yeux fermés, le visage dans ses mains, exaspérée. Jake avait l’impression que s’il faisait l’erreur de la toucher, son corps éclaterait en mille morceaux, résultat de sa colère trop longtemps conversée. Colère à laquelle Jake ne pouvait malheureusement rien, ce qui le rendait d’autant plus mal à l’aise et, inutile. Un soupir s’expira d’entre les lèvres féminines que Jake ne regardait plus, évadé dans un univers au temps d’existence résolu. Certainement découragée de regarder sa vie basculée davantage de jour en jour, Élisabeth posa sa main pâle sur son front et leva ses yeux vers lui. Sa voix était douce, son physique avait retrouvé son calme – pour ce qui se passait à l’intérieur de sa tête, Jake pouvait le deviner mais pas en faire une certitude. « Je sais… Me demander si je vais t’attendre est la question la plus stupide qu’on puisse poser, je pourrais attendre des mois ou même des années si on me garantissait que tu retrouverais un jour la mémoire et que tu m’aimerais comme avant. Seulement, ce n’est pas le cas, on ne peut rien affirmer mais, tu as raison, peut-être que si on parle, tu te souviendras… » La bouche d’Élisabeth se tordit en un léger sourire, à mi-chemin entre les larmes et la tentative de réconfort. Jake ne s’en voyait que plus secoué. Tout cela la faisait probablement énormément souffrir, d’une souffrance qui ne se comparait à la sienne. Elle avait perdue un amour et retrouvé un inconnu. Était-ce mieux que de ne jamais l’avoir retrouvé ? Ses mots dégageaient de l’espoir mais le ton de sa voix, lui, laissait entendre le contraire. Elle voulait y croire, elle voulait se dire que oui, il allait se souvenir d’elle mais, rien n’était sûr et, nager dans une telle mer de doutes, de questions et de vides n’était pas très rassurant, que l’on voit ou non de l’espoir quelques mètres plus loin. Jake, lui aussi désirait retrouver la mémoire, revoir cette femme comme il l’avait autrefois regardée mais, d’un autre côté, cet ancien lui, alors qu’il apparaissait comme un membre de la famille pour Élisabeth, lui semblait être un parfait inconnu. C’était comme si on lui présentait un frère jumeau dont il ne connaissait rien, qu’il n’avait jamais vu, dont il n’avait jamais même entendu la voix et de qui il devait impérativement prendre la place. « Dites-moi » murmura Christopher d’une voix presque éteinte. « …qui je suis » ajouta-t-il en sachant que jamais, il ne redeviendrait vraiment lui-même à cent pourcents. Jake profita du silence qui, pesant, se faisait malgré tout rassurant, enveloppant pour continuer de boire son verre de jus à peine entamer. Il remarqua qu’Élisabeth, visiblement soulagée, faisait de même. C’était comme si, soudainement, une couverture douce et chaude venait de se poser sur leurs épaules. Quelque chose que les gens appelaient un cœur sentit que cette situation, que ce moment n’était pas un instant comme les autres, qu’il sortait de l’ordinaire. Jake se dit qu’après les mots rageurs d’Élisabeth, cela devait lui rappeler un passage de leur vie passée mais, outre le battement de son cœur mort, Jake ne vit et ne ressentit rien. Encore une fois, sa tête, sa mémoire et son esprit refusaient de coopérer et de lui montrer qui il était et encore moins ce qu’il avait vécu.

Élisabeth l’observait encore – décidemment, c’était une manie chez elle. À chaque silence, à chaque arrêt de leur conversation, elle venait braquer ses yeux de félin sur lui. Il sourit en coin, se demandant s’il allait un jour cesser de s’en surprendre. Concentrée, Élisabeth parla : « Tu dois sûrement te demander comment tu es mort ? » Jake y réfléchit et, maintenant qu’elle lui offrait les explications de son décès sur un plateau d’argent, la nervosité arriva. Il craignait trop de choses à ce sujet mais, il n’eut pas le temps de répondre, sa « femme » continuait sur sa lancée. « Eh bien, je ne pourrai évidemment pas tout te raconter en détails, parce que j’étais à la maison – lui avait-il dit au revoir avant de mourir, s’interrogea Jake – mais tu as eu un accident de voiture en rentrant du boulot. Quand je ne t’ai pas vu arriver à l’heure comme tous les soirs, je me suis inquiété, j’étais vraiment paniquée. Je savais au fond de moi qu’il t’était arrivé quelque chose de grave. » Puis, elle lui raconta comment elle avait appris la nouvelle, comment les policiers avaient surgis, rapides, devant chez elle et, au final, elle lui raconta qu’elle s’était évanouie, pour se réveiller que plusieurs jours plus tard. Moyen de défense assez efficace, tomber dans un coma temporaire, pensa Jake en sentant un frisson glacé lui parcourir le corps. Jake n’arrivait pas à y croire, c’était comme s’il n’avait jamais vraiment été vivant, comme si on lui racontait une histoire et que lui, écoutait sans la vivre. « Je suis mort » murmura-t-il, oubliant momentanément qu’il n’était pas seul, qu’on l’écoutait Pour lui, sa vie avait commencée le jour où il s’était réveillé au Pays des Merveilles, le reste, il n’arrivait pas à le lier à lui. C’était irréel et, pourtant, il se souvenait de cette lumière, de la voix d’Élisabeth… Les murmures, le choc, la chute au sol. Il entendait sa voix mais ne voyait rien, le tout perdu dans le blanc de l’éclat du soleil. Il le voyait, il se souvenait de ses murmures… mais rien ne connectait. C’était comme si on lui disait qu’un film était en fait le récit de sa vie. Il n’arrivait pas à se dire que, dans le passé, il était mort, qu’un jour il avait eu une mémoire avec des informations différentes que celles qu’elle contentait aujourd’hui. Pauvre Élisabeth pensa-t-il, attristé qu’elle ait perdu un être cher, un être cher que Christopher voyait comme un frère, un ami plutôt que comme lui-même.

Un bruit indiqua à Jake qu’elle venait de terminer son verre; lui, en n’était même pas à la moitié. « Je suis épuisée, je monte là-haut me coucher, tu viens ? On en reparlera demain si tu veux. » Se coucher, déjà ? se demanda Jake alors que ses paupières tombaient lentement sur ses yeux. En parler ? Non, il voulait tout oublier, fuir, effacer cette ancienne vie de son esprit, de celui d’Élisabeth… partir, recommencer à zéro. Sauf qu’il ne le pouvait pas et, il devait bien cela à Élisabeth; il était en quelque sorte enchaîné à elle par les fils de son passé… Étrange sensation, que d’être physiquement attaché à une personne que l’on ne connaît pas qui est, en plus, amoureuse de celui qu’on n’est plus. « Vas te coucher, j’irai te rejoindre dans quelques instants » répondit Jake, peu certain qu’il avait envie de se glisser sous les draps que tiendrait Élisabeth. Jake attendit, résistant à la tentation de se jeter le restant de son jus au visage; cela le réveillerait peut-être une bonne fois pour toutes. Cela tairait peut-être ses pensées folles et énergiques une bonne fois pour toutes. Peut-être, peut-être… C’est tout ce que tu sais dire, se réprimanda Jake en entendant des pas s’éloigner. C’était sans doute Élisabeth, ou le lutin qui sortait de sa cachette, il ne s’en souciait guère et demeura immobile pendant cinq longues minutes.

Jake monta les marches, chacune d’elles émettant un faible craquement en se pliant sous son poids. Ils étaient seuls, à l’exception des rares employés de l’auberge, il n’avait donc pas de craintes à avoir, il ne réveillerait personne. Il redoutait seulement que cela sorte Élisabeth de son sommeil et qu’elle réalise, déçue, qu’il n’ait pas eu assez de courage pour venir la rejoindre dans le lit et qu’il allait dormir sur le plancher carrelé de la salle de bain. Jake arriva devant la porte de leur chambre, la chambre numéro 720 – alors qu’il n’y avait qu’une dizaine de chambres; là résidait un autre mystère du merveilleux et monde d’Alice. Il ouvrit sans bruit la porte et entra dans leur appartement temporaire – qu’était-il advenu de celui qu’ils partageaient ? Élisabeth était allongée, profondément endormie, un air enfantin caressant son visage, ses mains jointes sur une partie des draps qu’elle avait réunie de sorte à ce qu’ils fassent une sorte de boule, substitut inconscient d’une peluche qu’elle ne gardait plus depuis des années. Elle n’était pas très âgée, mais, lorsqu’on cesse de dormir accompagné de son précieux ourson à l’âge de dix ans, le temps s’accumule rapidement. Son « plan » fonctionnait; il n’avait toujours pas réveillé sa nouvelle colocataire. Comme ses pensées terminèrent de faire leur chemin dans sa tête, son pied s’accrocha sur le bord surélevé du plancher situé vis-à-vis la porte de la chambre. Jake pencha vers l’avant, poussé par sa chute sur le lit où reposait tranquillement Élisabeth. Il tomba directement sur celle-ci, faute de chance et atterrit pile contre elle, ses lèvres à seulement quelques centimètres vite changés en millimètres des siennes. « On se croirait dans un film d’actions, bravo James Bond » se dit Jake en pensant qu’il venait de prendre la place d’Élisabeth; c’était elle qui avait tendance à être si maladroite, pas lui. La scène se déroula si vite que Jake eut à peine le temps de réaliser ce qui se passait qu’il était allongé, la tête dans le matelas aux côtés de son ancienne amoureuse. Il la regarda, retenant son souffle, craintif – heureusement, pas au point de rougir. « Faites qu’elle ne se réveille pas, faites qu’elle ne se réveille pas » pria le défunt, s’imaginant déjà le malaise que créerait une situation aussi incongrue. « La nuit s’annonce longue – ou bien courte » pensa Jake; Élisabeth n’allait pas pouvoir profiter de sa nuit, elle dont le sommeil venait d’être coupé sans préavis et lui encore moins.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Ven 16 Sep - 19:36


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« Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule femme qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre femme que moi ! Je voulais retrouver le Jake qui m’avait dit une fois à la plage qu’il serait toujours là pour moi... »


« Va te coucher, j’irai te rejoindre dans quelques instants » J’acquiesçais simplement avant de me lever, passant près de lui pour déposer un simple baiser sur sa joue. Il semblait ailleurs, je n'y prêtais pas attention et commençais mon ascension vers l'étage supérieur. Je mis un certain temps avant d'arriver sur le palier, de plus j'étais épuisée, ce qui ne me facilitait pas la tache. J'avais en quelques sortes oublié ma douleur ces dernières minutes, du moins, cette douleur. Je ne pouvais pas oublier celle qui me chuchotait à chaque secondes que je ne retrouverais peut-être jamais l'homme de ma vie, une douleur si vive, constante, qu'elle en devenait presque physique. Je voulais me coucher non seulement parce que j'étais simplement morte de fatigue, mais aussi parce qu'une nuit de sommeil porte toujours conseils, enfin, c'est ce qu'on m'a toujours dit. Je me déshabillais rapidement, ne prenant pas la peine de ramasser mes affaires à présent laissés négligemment au sol. Je me glissais nonchalamment sous le couettes et fermais les yeux en soupirant, me blottissant contre le tissus doux. Je voulais rester éveillée, attendre qu'il arrive, que je sois consciente lorsqu'il se glisserait lentement dans le lit avec moi. J'espérais pouvoir le prendre dans mes bras et l'embrasser, avoir le temps de lui chuchoter un bonne nuit et de déposer deux ou trois baisers dans son cou. Je me forçais à garder les yeux ouverts, seulement la chaleur des draps m'emportant bien vite et mes paupières se fermèrent toutes seules, me plongeant dans un sommeil profond. J'étais tellement bien sous la couette, bien au chaud dans ses draps tout propres, mon corps à présent inconscient se blottit instinctivement contre eux, comme une enfant à son doudou. Les douleurs semblaient s'estomper, tandis que je ne bougeais presque plus, totalement endormi dans la chambre plongée dans le noir. Je n'entendis pas les marches grincer et la porte s'ouvrir avec lenteur. La lumière venant du couloir ne me réveilla pas, alors qu'elle traversait la pièce faiblement. Jake essayait de se faire tout petit, espérant de pas me sortir de mes songes en marchant tout doucement, posant ses pieds avec lenteur sur le sol.

Je ne me serais surement pas réveillée si il n'avait pas trébuché contre le parqué, s'affalant lourdement sur moi. Si je n'avais pas été déjà morte, j'aurais surement fait une crise cardiaque. Je sursautais, lâchant un cri perçant en me retrouvant nez à nez avec Jake, qui semblait prier intérieurement que je n'ai pas le réflexe de frapper celui qui m'avait arraché au sommeil. Louchant sur ses lèvres à un millimètre des miennes, mon instinct m'obligea à reculer rapidement pour m'éloigner du "danger". Je n'avais évidemment pas pensé au fait que j'étais endormis au bord du lit, et que le fait de reculer me fit partir en arrière, tombant sur le sol dans un bruit sourd. Au moins, cela me réveilla parfaitement, mais j'avais soudainement mal aux fesses et au dos. Je m'asseyais en lâchant un long "Aïeeeee", le regard encore embrumés. Je tournais la tête vers Jake, les yeux à moitié fermés, une main contre mon visage. Je n'avais pas vraiment compris ce qui m'étais arrivé, je voyais juste le visage de mon mari affreusement confus et honteux, les joues virant rapidement aux pourpres. Clignant plusieurs fois des paupières, je tentais de m'habituais à l'obscurité pour voir un peu mieux son visage, encore mentalement et physiquement incapable de me relever. Le froid m'envahis soudain, hors des couverture, alors que je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Ma tête avait cogné violemment la table de chevet et j'étais à moitié assommée, les mains un peu tremblantes. Alors que je me frottais douloureusement l'arrière du crane, je me relevais difficilement pour m'assoir près de Jake, un grand sourire moqueur aux lèvres. « C'est ce qu'on appelle une entrée fracassante... Tu n'as pas trouvé d'autres moyens que de m'expulser du lit ?! Fallait le dire tout de suite si tu voulais le garder pour toi tout seul » dis-je, la voix encore endormis. Je rigolais avant de me glisser les couvertures sur le ventre, le visage tourné vers lui. Je sentais ma tête tourner et ma visions se troubler, j'avais sûrement du bouger trop vite. Restant semi-consciente quelques secondes, j'ouvrais grand les yeux pour apercevoir mon mari en face moi, la mine sérieusement confuse. Je lui offrais un sourire réconfortant, comme pour lui dire que finalement j'allais bien, seulement quelque chose brilla dans mes yeux et je pouffais, avant de dire « Tu vois, je parais tout de suite moins maladroite après ça !!! » J'ai toujours été considérée par mes proches comme la femme la plus maladroite de la Terre, et ceux depuis que je suis toute petite. J'avais l'habitude de me faire gifler, enfant, par mon père qui été excédé d'avoir en permanence des assiettes, vases, verres etc.... en miette, devant même parfois m'emmener à l’hôpital pour soigner les bout de verres coincés dans la plaie, parfois très profonde. Ma mère essayait comme elle pouvait de me défendre des assauts de mon paternel colérique, qui n'hésitait pas à m'en mettre une pour si peu. Le jour où j'ai rencontré Jake, j'ai renversé mon verre sur son jean, je lui ai d'ailleurs promis de lui en racheter un, ce qui me permis par la même occasion d'avoir un vrai rendez-vous avec lui. Il se moquait très souvent de ma maladresse, me donnant parfois de petits surnoms pour accentuer le tout. Je tombais très souvent, provoquant à chaque fois de grosse frayeur à mon mari. Il était un jour arrivé du travail en me voyant étalée par terre, inconsciente, alors que je venais de me fracasser le crane contre la table, ayant trébuché sur le tapis du salon. 10 points de suture.... J'étais d'ailleurs morte de ma maladresse, ce n'était pas pour rien.

Je me laissais tomber sur l'oreiller avant de glisser ma main sur sa joue avec tendresse, pour enfin la faire dévier dans ses cheveux bruns un peu en batailles. Appuyant légèrement sur l'arrière de son crane, je l'attirais vers moi pour qu'il retrouve la place qu'il avait au moment où il s'était étalé sur moi, à quelques millimètres de mes lèvres. Je l'arrêtais, caressant à présent seulement sa joue, le regardant fixement dans les yeux. Si lui ne s'en souvenait pas, moi je n'avais surement pas oublié les moments, comme ça, où nos visages restaient tout près l'un de l'autre, jusqu’à ce que l'un de nous ne puisse s'empêcher d'embrasser l'autre. Déviant un peu la trajectoire de mon visage, je l'embrassais le long de la mâchoire, un peu dans le creux de son cou et sur ses épaules, avant de revenir vers son visage pour lui adresser un sourire, l'embrassant avec toute la tendresse du monde. Je pressais mes lèvres contre les siennes, collant ma poitrine à son torse, glissant une de mes jambes entre les siennes.L'une de mes mains se glissa sous son cou, pendant que l'autre se fourrait dans ses cheveux doux. Je crois que j'aurais pu rester comme sa éternellement, enroulée dans les couvertures, les bras de mon mari m'étreignant tendrement. Prolongeant le baiser, ce n'est qu'après plusieurs secondes que je décollais mes lèvres des siennes, avant de déposer deux bisous sur ses paupières encore closes. Ses yeux s'ouvrirent lentement, alors qu'un regard que je ne connaissais pas se posa sur moi. Il me regardait -sûrement sans le vouloir- comme si je venais de lui voler sa vertu ou je ne sais quoi d'autre. Je fronçais légèrement les sourcils (Abby si tu lis, je suis sûr que tu rigoles xD), m'éloignant instinctivement lui, je me reposais sur mon oreiller, un peu perdu, ne sachant pas si je devais lui tourner le dos ou continuer de me lover contre lui. J'étais bien dans ses bras, je l'ai toujours été, seulement tout était tellement différent. D'une certaine manière je lui en voulais, mais je ne pouvais pas oublier que c'était mon mari que je l'aimais plus que ma propre vie. Remontant la couverture sur mes épaule, je détournais le regard « Tu ne te souviens pas.... » Le dire était vraiment horrible, comme si tout prenais un sens, comme si ça devenait réel quand je le disais à haute voix. J'évitais alors de le regarder de peur que ça me fasse échapper quelques larmes, hésitant sur le fait de me retourner et de lui dire bonne nuit ou bien de parler avec lui.

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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Lun 19 Sep - 22:12

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

Jake n’aurait pas pu déclencher réaction plus extraordinaire que celle qui agitait le corps surpris d’Élisabeth. Il l’avait non seulement réveillée mais, en plus, il avait déclenché chez elle une série farfelue de gestes d’auto-défenses. Effrayée de se voir tirer du lit par un inconnu – elle n’avait visiblement pas reconnu Jake, le blanc de ses yeux ne se serait pas agrandi dans des proportions atteignant presque celles d’une grosse bille. Élisabeth recula sous le regard pétrifié de son époux et, soudainement, son corps disparut de l’autre côté du lit. Un bruit sourd confirma ce que Jake craignait : elle venait de percuter le sol de la chambre sans la moindre délicatesse. Elle poussait des cris d’atroces douleurs, comme si elle ne s’était pas uniquement blessée mais qu’elle était entrain de mourir pour une seconde fois – ce qui, vu sa maladresse évidente, n’aurait rien eu de surprenant. Jake se leva d’un bond, piqué par l’abeille de la peur, pour voir sa femme se relever doucement, la main posée sur son crâne meurtri. Le défunt fit rapidement l’inventaire des blessures : aucune trace de sang et rien ne semblait être cassé. D’un mouvement ralenti par le choc, Élisabeth se glissa sur le lit et, après maints efforts, parvint à s’installer dans un semblant de position assise, sa main refusant toujours de quitter sa tête précédemment attaquée. Jake lui, n’en revenait pas et ne bougea pas d’un millimètre, son corps figé dans la pierre. Il avait vu plus d’une personne chuter mais le « saut » d’Élisabeth était épatant – et terrifiant. Si elle ne s’était pas cognée chaque os imaginable de son corps, elle aurait très bien pu remplacer un acrobate dans un cirque – si les propriétaires acceptaient bien sûr de prendre à leurs frais de nombreux milliers – voir millions – de dollars de matériel brisé, se dit Jake en voyant Élisabeth chuter du trapèze, emportant la quasi-totalité du chapiteau avec elle. C’était énorme mais, cela ne le surprenait pas d’elle. Un jour, il l’avait même retrouvé inconsciente sur le plancher de leur cuisine, après qu’elle se soit cogné la tête contre la porte du congélateur. À cette pensée, Jake sursauta. Il se souvenait. Il se souvenait. Aucun mot n’arrivait à expliquer le sentiment qui poignarda son cœur à cet instant précis. Son cœur palpitait, faisant la course dans un rallye invisible, ses intestins chavirèrent. Est-ce que c’était son imagination qui, à bout de ne recevoir que des informations inutiles, se mettait à créer des scénarios inexistants de sa vie passée ? « C’est ce qu’on appelle une entrée fracassante… Tu n’as pas trouvé d’autres moyens de m’expulser du lit ? Fallait le dire tout de suite si tu voulais le garder à toi tout seule » annonça Élisabeth, son esprit encore à moitié allongé dans son lit. Si Jake n’avait pas eu cette révélation soudaine, s’il ne s’était pas senti intrus dans sa propre vie, dans son propre corps, il se serait probablement assis sur le lit à son tour, réclamant sa récompense avec un sourire aux lèvres. Mais, ce n’était pas le cas. Il l’entendit à peine; un sourire en coin presque forcé se traça sur ses lèvres. Il était distrait, ailleurs et on ne peut plus confus. « Élisabeth… Est-ce que tu t’es déjà évanouie dans la cuisine ? » demanda Christopher, incapable de prononcer le mot « notre » dans quelque situation que ce soit. Il cherchait, cherchait et cherchait, fouillant dans le fin fond de sa mémoire; c’était comme chercher un document important dans un dossier vide. Il ne trouvait rien et n’arrivait encore moins à effacer cette vision brouillée d’un corps féminin étendu sur le carrelage d’un appartement. Se rendant compte qu’Élisabeth lui parlait, il releva les yeux – son regard était resté au pied du lit, sur le drap beige et blanc légèrement froissé. « Exucuse-moi, tu disais ? » demanda Jake, intimidé malgré le sourire que lui dévoilait Élisabeth.

« Ses mains, concentre-toi sur ses mains » pensait Jake, désireux de chasser cette image du passé de sa tête. « Va t’en » implora-t-il à cette vision de la cuisine, de leur cuisine. Oui, son passé venait de refaire surface mais c’était si étrange, si prenant qu’il n’était pas contre une minute de repos. Puis, comme il était occupé à chasser son passé qu’il avait tant réclamé, Jake sentit la douceur d’une étoffe lui caresser la joue. Avant même qu’il voit que cette étoffe était en réalité la main d’Élisabeth, il se retrouva à quelques centimètres qu’elle, leurs corps si près l’un de l’autre que leurs deux respirations s’entrechoquaient sans cesse. Il retint son souffle, effrayé autant de lui-même de ce qu’Élisabeth venait de faire. Elle l’approchait si souvent d’elle, lui demandait sans cesse de l’amour alors que lui, se trouvait toujours des lunes en arrière. Peut-être n’allait-elle jamais arrêter d’espérer et toujours essayer de lui remémorer ce qu’ils avaient été… Jake se retint également de soupir. Qu’est-ce qu’elle était tenace, cette femme. Elle savait ce qu’elle voulait et ne l’avait clairement pas dans les pieds. Si un jour son esprit acceptait enfin de se plier sur ses manières pour lui donner un court instant de répit, Jake sut que jamais, il n’en n’aurait avec elle. Et c’est peut-être mieux ainsi, pensa Jake. Ainsi, il ne pourrait plus passer ses journées à se questionner et, il n’en doutait point, découvrirait de nombreuses aventures inexploitées. Ses lèvres s’avancèrent et touchèrent celles d’Élisabeth. Ce n’est pas son corps qui cria à l’alerte mais son cœur qui bondit une fois de plus sous sa poitrine. Il allait, lui aussi, finir par succomber à une crise cardiaque un jour ou l’autre, il le savait. Elle le tenait en haleine mais ne tarda pas à le laisser aller lorsque son époux une de nouveau une vision.

Ils étaient tous les deux allongés sur le lit, Élisabeth avec le front recouvert d’un sac de glace. « Ça t’apprendra à trop bouger et à être distraite sans arrêt » la sermonna gentiment Jake, le regard amoureux. C’était sa voix, la sienne… Il se souvenait; redevenait-il enfin lui ? Jake angoissait à mesure que le souvenir se dessinait dans ses pensées désordonnées. « Interdiction de bouger » continua-t-il en sachant très bien qu’elle ne respecterait pas cet ordre. Élisabeth, durant toutes ses années de vie commune, n’était parvenue qu’à rester immobile cinq minutes et encore, il était généreux. Jake se pencha sur sa femme, cette parcelle si importante de sa vie et, l’embrassa tendrement, espérant, l’esprit heureux, qu’un baiser aiderait la blessure à guérir plus rapidement.

Et Jake rouvrit les yeux, pour se retrouver entrain d’embrasser cette même femme qui, pourtant, lui paraissait encore aujourd’hui si différente que celle qu’il avait connue. Il n’avait rien senti, rien vu, trop concentré dans ses souvenir – ce mot sonnait si faux et pourtant… C’était donc vrai, se dit Jake, pressé d’embrasser davantage cette femme magnifique que la vie avait décidé de lui offrir pour une seconde fois. On lui donnait une deuxième chance, pensait-il. Lui qui croyait ne jamais y avoir droit, voilà qu’il était servi. Ne la gaspille pas cette fois, se pria-t-il. Jake ferma les yeux, son regard endormi posé sur les yeux noisette de sa femme. Faites que tout cela ne soit pas un rêve, faites que demain ne soit pas un autre jour, supplia-t-il à un être qui ne lui répondrait jamais alors que, seconde par seconde, il s’évadait dans le pays de Morphée. Regarde-la s’endormir… pensa-t-il, heureux d’un sourire que son visage, épuisé, ne put faire. C’est alors que la voix douce d’Élisabeth le sortit de sa courte rêverie. « Tu ne te souviens pas ? » demanda-t-elle, craintive. Il la revoyait dans leur lit, les baisers d’amour parfumant la pièce. « Maintenant oui » susurra-t-il en serrant Élisabeth contre lui. Au fond de son cœur résidait malgré tout un doute… Et si demain était un autre jour ? Et si demain, il se réveillant en ayant tout oublié ? Un jour à la fois, pensa-t-il en fermant les yeux une fois de plus, peu convaincu.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Mar 20 Sep - 11:39


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« J'ai failli tomber par terre, danser le twist avec vous,
Oh venez avec moi, venez, mais voyons laissez-vous faire, non ne criez point surtout !!! Que diriez vous de m'embrasser ? »


« C’est ce qu’on appelle une entrée fracassante… Tu n’as pas trouvé d’autres moyens de m’expulser du lit ? Fallait le dire tout de suite si tu voulais le garder à toi tout seul » Je ne pus m'empêcher de lui dire ça, un petit sourire sur les lèvres. Il semblait ailleurs et j'espérais pouvoir le "réveiller" ainsi. Il mit un certain temps à réagir, complètement à l'ouest, alors que sa réponse n'avait absolument rien à voir. Je haussais un sourcils « Élisabeth… Est-ce que tu t’es déjà évanouie dans la cuisine ? » Cela m'étonna au plus au point, mais je ne pus m'empêcher de rire. Oui je m'étais déjà évanouie dans la cuisine, seulement ma plus grosse - et surement plus débile - chute fût le jour où je me suis pris la porte du réfrigérateur dans le front.

J'étais en train de m'activer pour préparer le diné, courant un peu partout pour ne rien oublier et préparer le plat préféré de Jake. Ce plat n'était pas le plus facile à faire alors je m'y étais mis assez tôt, seulement distraite que je suis, j'avais oublié la moitié des ingrédients. C'est pour cette raison que j'étais en retard, il allait rentrer dans une demi-heure et rien n'était près. Je vérifiais l'heure sur mon portable quand je me suis pris violemment la porte du congélateur en pleine tête. Avec l'élan, j'étais tombée au sol comme une mouche, inconsciente quand mon crane frappa le carrelage de la pièce. Jake était rentré à l'heure, comme tous les jours, plutôt inquiété par la fumée noire qui sortait de la fenêtre entre ouverte. Il était arrivé dans la cuisine, me trouvant étalée sur le sol, la nourriture brulée à point dans les plats et tout ce qu'il y avait dans le réfrigérateur à moitié décongelé. Quand je me suis réveillé j'étais dans notre lit, une poche de glace sur mon front et emmitouflée dans les couvertures, Jake posté au dessus de moi. « Alors bien dormis ? » Il m'adressait un sourire moqueur, tandis que je faisais mine d'être contrariée. « Ça t’apprendra à trop bouger et à être distraite sans arrêt » avait-il rajouté en rigolant . J'avais haussé les épaules - comme si je n'y pouvais absolument rien -, ma mains pressant la bouge glacé sur mon front. J'avais affreusement mal à la tête, comme à ce moment même. J'avais commencé à m'agiter, essayant de trouver une position confortable face à lui. J'avais mal un peu partout et le lit bordé m'empêcher de bouger ou de me déplacer. Je voulais me relever, m'assoir et reprendre ce que j'avais à faire, seulement Jake avait posé la main sur mon épaule et m'obligeait à rester en place « Interdiction de bouger » m'avait-il dit. Je soufflais intérieurement alors qu'il s'approchait de moi pour m'embrasser tendrement. Savourant le baiser, il se leva ensuite, tandis que j'arrivais à prendre sa main pour le rassoir près de moi. Non seulement je n'avais pas le droit de bouger, mais en plus il me laisser seule, il voulait que je sois dépressive ou quoi ? « Reste avec moi chéri... » Avais-je dit, adoptant mes yeux de chiens battus. Il ne sembla pas du tout amadoué, relachant ma main pour s'éloigner en disant « J'ai le diner à préparer ! » Je n'avais pu m'empêcher de pouffer, me moquant gentiment de lui comme il l'avait fait « Tu ne sais pas cuisiner... tu louperais des œufs au plats !!! » Il avait fait mine de ne pas m'entendre, sortant de la pièce en m'ignorant. Je savais parfaitement qu'il ne serait pas capable de faire quelque chose de mangeable, et je n'étais pas en état de lui préparer de quoi manger. Levant les yeux aux ciels, je commençais à me plaindre en lui criant à travers la maison « Allez Jake reviens..... Me laisse pas toute seule. Tu ne sais pas cuisiner en plus, tu vas tout faire bruler ! Allez viens, on commandera des pizzas si tu veux... » Il refusait de venir, ne me répondant même pas et ignorant mes appels au secours. Je ne savais pas ce qu'ils faisait et ça me stressais. A force de rester toute seule, sans un bruit, je n'avais rien d'autre à faire que de dormir en attendant qu'il daigne revenir.

Ce souvenir me fît largement sourire, tandis que je levais les yeux vers lui pour lui répondre enfin « Oui... J'ai passé toute la soirée couchée dans le lit avec une poche de glace sur le front. Tu m'avais donné l'interdiction formelle de bouger, que j'aurais enfreint si j'avais pu bouger... Je voulais qu'on commande des pizzas en se regardant un film, seulement tu t'es bornée à vouloir faire des pattes... trop cuites en plus ! Finalement tu es venu quelques heures plus tard, tu t'es allongé dans le lit en allumant la T.V et puis on a regardé un film, tu m'as laissé m'endormir contre toi parce que j'avais froid à cause de la glace. Depuis ce jour, tu te méfies quand j'ai des glaçons entre les mains.... J'étais tellement contrariée que tu m’aie laissé seule sans bouger que je t'ai glissé un morceaux de glace dans ton caleçon... » Je lui souriais le regard un peu dans le vagues, repensant à ce moment. Lorsqu'il changeait la glace en train de fondre dans la poche, il s'amusait à me glisser un gros glaçon dans le cou, la où je m'embêterais bien à l'enlever. Rien que le fait d'imaginer la froideur dans ma nuque me fit frissonner. A force d'avoir le visage recouvert de glace, j'étais congelé, je ne m'étais donc pas gênée pour me blottir contre lui, en profitant pour infiltrer un ou deux glaçons dans son boxer. Il était sortis du lit en hurlant, pendant que j'étais pliée en deux, bidonnée devant la scène. Plus tard il m'avait confié qu'il avait sentis ma main dans ses sous-vêtements mais qu'il n'avait rien dit - j'étais sa femme après tout - mais qu'il ne s'était absolument pas douté que j'y glissais un morceau de glace. Il était finalement retourné m'enlacer quelques minutes plus tard, vérifiant bien que je n'avais plus de quoi lui glacer les parties génitales. A ce moment j'étais contente de le retrouver en face de moi, de pouvoir lui raconter un moment comme ça. Je voulais le prendre dans mes bras et me blottir contre lui comme je le faisais avant. Mais avant quelque chose me revint en mémoire. Je lui avais dit distraitement ce qui s'était passé ce jour-là, sans tilter quand il m'en parla. Il m'avait dit ça de lui même, sans que je ne lui rappelle. Fronçant légèrement les sourcils, je prenais une nouvelle fois la parole « Mais... Comment le sais-tu ?. » C'était plutôt étrange de lui dire ça étant donné qu'il était présent ce jour-là, seulement le fait qu'il me dise ça m'interloquais.

M'effondrant sur l'oreiller, je passais ma main sur sa joue, la caressant doucement avant de l'approcher de moi. Il ne semblait pas du tout suivre ce que je faisais mais je m'en fichais un peu, je voulais simplement l'embrasse, gouter à ses lèvres encore une fois.Je passais une main sur son torse, me collant à lui, enroulant son cou, entremêlant nos jambes. Une personne extérieur aurait surement mis un certain temps avant de trouver les limites de nos deux corps, confondants nos membres entrelacés. Je l'embrassais amoureusement, pressant le plus tendrement possible mes lèvres au siennes. C'était un bonheur de pouvoir l'embrasser encore, de l'avoir retrouver, même différemment. Je n'aurais pas pu arrêter de le prendre dans mes bras, l'avoir au près de moi sans pouvoir le toucher était inconcevable. J'avais pris l'habitude de passer mon temps à le câliner, de déposer un peu partout sur son visage et dans son cou des baisers doux.

Il ne semblait pas très attentif, pas vraiment dans le baiser et n'avait pas l'air de comprendre ce qu'il lui arrivait. Jake revint a lui en plein milieux, me pressant un peu contre lui et m'embrassant davantage, je ne pouvais pas rêver mieux. J'avais peur qu'il ne se souvienne pas, qu'il ne me prenne plus dans ses bras comme avant, qu'il ne me laisse plus m'endormir contre lui. Seulement je ne sais pas, j'avais la net impression que ça lui revenait, doucement mais sûrement. Je ne pouvais pas oublier le fait qu'il n'était plus le même, qu'il n'était plus amoureux de moi comme il l'avait été. En m'imaginant à sa place, devant une femme qui voulait juste retrouver son mari et l'embrasser tout le temps, sans que les sentiments ne soit partagé, ça devait être dur. Finissant en douceur, me dégagent lentement lui, j'entremêlais ses doigts aux miens pour ne pas perdre le contact, seulement je ne voulais pas faire tout ça trop vite et que ça le dégoute. J'avais du mal à me contenir, mais je savais que je ne pouvais pas le déshabiller et me mettre sur lui comme avant. Je le regardais tandis qu'il semblait doucement s'endormir. Avant qu'il ne perde totalement connaissance, je lui murmurais, attristée « Tu ne te souviens pas ?! » Je ne m'attendais surement pas à ce qu'il me regarde en souriant, me ramenant vers lui pour me serrer dans ses bras et me répondre à l'affirmative. Je fus plus qu'étonnée, seulement je me laissais aller dans ses bras et fermais les yeux.

LENDEMAIN MATIN


Je me suis réveillée avant lui, apparemment tard dans la matinée. Nous n'étions plus dans la même position qu'a notre couché, seulement nos subconscients nous avaient rapprochés et j'étais blottis contre lui, son bras autour de mes épaules. Je levais les yeux vers lui, le regardant un moment dormir comme ça. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard que je me décidais à me lever pour aller me préparer. Je dégageais en douceur son bras de mes épaules, embrassant le dos de sa main avant de me glisser le plus silencieusement possible hors du lit. Je jetais fréquemment des regards vers lui, m'appliquant pour ne pas le réveiller. Manquant plusieurs fois de m'écrouler au sol, je parvins à atteindre la salle de bain sans une chute, ce qui été pour moi un exploit. Je pris mon temps pour prendre ma douche, laissant couler un moment l'eau brulante sur moi. J'étais de bonne humeur ce matin, j'avais bien dormi et je dansais à moitié dans la douche. J'essorais mes cheveux et entourais un serviette autour de moi, sortant silencieusement de la pièce. Jake était à présent réveillé - enfin il avait les yeux ouverts du moins, il n'avait cependant pas l'air d'avoir bien émergé - et je lui adressais un grand sourire. M'approchant du lit en passant mes cheveux sur une épaule, je lui disais gentiment « Bien dormi chéri ? ». Je m'asseyait tout près de lui, me penchant pour l'embrasser avec tendresse. Je restais un moment sans rien dire, glissant ma main sur son torse, caressant doucement son ventre. Il ne disait rien mais je savais que ça lui plaisait, j'avais l'habitude de lui faire et au moment où j'arrêtais, il insistait pour que je continue. Je lui souriais avant de me mettre perpendiculairement à lui, m’allongeant - la serviette encore enroulée autour de moi et les cheveux trempés - pour poser la tête sur son torse. Je lui prenais la main, tournant la tête vers lui pour lui dire « Est ce que tu te souviens du jour où je suis tombée dans les escaliers et que je me suis cassée la jambe ? Tu étais au boulot et j'étais toute seule à la maison. Heureusement que je ne me suis pas évanouie... J'ai appelé une ambulance pour qu'on m'emmène à l'hôpital et j'ai piqué une crise pour pouvoir t'appeler. Ils n'arrêtaient pas de me dire qu'il fallait que je me repose et que je dorme un peu mais j'ai crier pendant une heure qu'il fallait t'appeler. Tu ne pouvais pas te libérer et je t'avais sermonné pour que tu viennes immédiatement, réunion ou pas réunion. Tu avais finalement pus quitter ton travail pour venir, mais tu été vraiment énervé... » Je rigolais en pensant au moment où je lui avait quasiment ordonné de venir, comme si j'avais tous les droits sur lui et qu'il devait m'obéir au doigt et à l’œil. C'était bien entendu faux et j'avais mis un moment à le faire sortir de son boulot, mais c'était plutôt marrant.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Dim 25 Sep - 23:38

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

Élisabeth était là, lui récitant les évènements comme si elle y était alors qu’ils étaient tous deux à des années-lumière de là. Tellement de choses s’étaient passées depuis cet instant que la femme racontait avec tant de joie et de vivacité, sentiments et sensations qui tous deux inconnus pour Jake, ce qui lui donnait l’impression d’être décalé, de ne pas avoir de cœur, ou sinon, d’en posséder un cœur constitué de pierre. Il l’écoutait parler, parler et encore parler, le sourire aux lèvres. Elle était dans les nuages, lui avait les pieds profondément ancrés au sol, sa réalité à quelques centimètres du sol, trop loin de celle d’Élisabeth pour qu’il puisse s’y accrocher. Par chance, le sourire envoutant de sa femme parvint en à tracer un sur ses lèvres minces et masculines. Il ne pouvait être indifférent au bonheur d’une autre personne et celui d’Élisabeth était contagieux. Jake souriait, ravi de voir autre chose qu’une expression de tristesse se peindre sur le visage si magnifique de la femme. Mais, d’un autre côté, son cœur se sentait encore étranger à tout cela, il voyait encore ce souvenir comme celui volé à un autre homme. Il était apparu soudainement dans son esprit et Jake n’arrivait pas à se l’approprier. C’est alors que le visage d’Élisabeth changea, un point d’interrogation apparaissant de nouveau dans l’iris de ses yeux bruns. Jake se rendit compte qu’il la connaissait un peu plus qu’au début. Était-ce un pas en avant ou si c’était simplement dû au fait que les pensées – et les émotions – de son ancienne femme étaient transparentes pour lui comme pour tous les autres ? Sur ses doutes, Jake écouta la douce voix d’Élisabeth. « Mais… Comment le sais-tu ? » Jake fut lui-même étonné. La scène était arrivée si rapidement dans sa tête. Qui l’avait mise là ? Pourquoi était-elle venue maintenant et pas plus tôt, pas plus tard ? « Je… je l’ignore, ça m’est venu sans que je le sache. Sans que… sans que je l’aie demandé » répondit-il, timide. Elle souhaitait sans doute qu’il ait prié pour, qu’il ait supplié sa mémoire pour qu’il redevienne l’homme qu’elle avait connu. Il l’avait fait, mais ce n’était pas ce qui avait mené ce souvenir jusqu’à lui et Jake était incapable d’être malhonnête – il lui devait bien ça. Il ne pouvait lui offrir que très peu et l’honnêteté en faisait partie.

S’allongeant dans l’espace d’un soupir, Jake vit qu’Élisabeth ne tarda pas à venir le rejoindre. Elle se tourna vers lui, amoureuse – ce regard qu’elle posa sur lui le fit littéralement fondre. Jake comprenait lentement comment son autre lui était tombé sous le charme de cette femme si mystérieuse, de cette femme qui offrait un contraste éloquent avec l’homme qu’il était. Elle était si douce, si gentille que Jake ne recula point devant la caresse empathique qu’Élisabeth posa sur sa joue. Tendrement, le défunt s’imaginait l’enlacer, chassant du mieux qu’il pouvait les pensées grises de ce moment d’intimité que deux personnes s’appréciant un minimum se devaient de vivre. Malheureusement, encore plus pour elle que pour lui, elle intervint, empêchant Jake de pousser son imagination à s’inviter dans la réalité.

Lendemain matin
When the sun raises to the moon
Ils n’étaient plus chacun de leur côté du lit, éloignés comme des inconnus. Ils se trouvaient à présent enlacés, Jake gardant précieusement Élisabeth dans ses bras comme il l’aurait fait dans sa vie d’avant. Endormi, Jake ne remarqua pas immédiatement que son ancienne femme l’observait dormir d’une nuit sans rêves et ne bougea pas d’un millimètre lorsqu’elle se dégagea de son étreinte, bien que son subconscient lui ait crié maintes fois de la retenir. À demi éveillé, son conscient reprenait le dessus et malgré cette peur de la perdre qu’il avait connu au courant de la nuit, Jake savait que si elle partait, ce n’était pas maintenant – peut-être aujourd’hui mais pas maintenant. Lentement, Jake immergea dans la réalité, guider par le bruit rassurant de l’eau qui glissait avec douceur contre le carrelage de la douche. Il adorait ce bruit et referma les yeux, savourant ce que ses oreilles entendaient. Il n’avait pas le moindre souvenir d’avoir plongé dans l’eau et pourtant, c’est tout ce que son esprit, apaisé, lui renvoyait comme envie. Peut-être avait-il été bon nageur… Les yeux encore loin de cette chambre d’auberge, Jake sentit des lèvres se poser sur les siennes, prononçant des mots divers. « Bien dormi mon chéri ? » Pas vraiment en étant de faire fonctionner son cerveau, Jake ne parvint pas à distinguer les syllabes l’une de l’autre, encore moins d’en faire un tout. Ailleurs, il se contenta de faire une tentative de sourire et d’acquiescer dans un murmure. Élisabeth caressait à présent son ventre, Jake flottant toujours sur les nuages que la nuit avait laissés près de lui – peut-être en descendrait-il jamais. Les douceurs d’Élisabeth le charmaient mais un nœud formé au creux de son ventre lui rappela sévèrement qu’il n’était pas encore près pour tout cela. « Pauvre Élisabeth, se dit Jake, elle saute trop rapidement aux conclusions… » Elle était déjà collée contre lui, lovée sur son torse comme l’aurait fait n’importe quelle amoureuse alors que lui, n’avait vu qu’un court éclair de sa vie passée. Ce n’était rien de plus et ses sentiments n’avaient pas changés pour Élisabeth, à sa grande déception. Élisabeth se mit à lui raconter une autre de ses scènes de maladresse, dans laquelle elle s’était cassé la jambe en tombant dans les escaliers. Jake se souvenait des escaliers, du tapis rouge vin qui les recouvrait, des rambardes de bois qui les protégeaient – pour le reste, il n’en savait rien. « Tu étais vraiment énervé. » Jake sourit à cette idée, il n’était donc pas le seul à trouver le caractère – et les exigences – d’Élisabeth particuliers. « Je n’ai aucun souvenir de cela… Désolé. Cesse d’espérer, c’est mieux pour toi comme pour moi » murmura Jake, la gorge serrée, pendant que l’idée de tout abandonner lui traversait l’esprit. Il ne pouvait pas la laisser seule dans cette auberge et se connaissait trop bien pour savoir que, peu importe ses pensées, il resterait. Comme c’était tentant… Quitter Élisabeth, partir à la découverte de ce nouveau pays et revenir, oui parce qu’il reviendrait, seulement une fois ses idées mises au clair. Perdu – Jake ne rentrouvrait sans doute jamais son chemin vers la mémoire et la certitude – il se leva, enfila sa chemise et la boutonna. Le cœur serré dans sa poitrine, le décédé prit une décision qui ne venait pas véritablement de lui. Il s’avança vers la porte, salua gentiment Élisabeth, s’excusa une fois de plus, se disant qu’aucun de ses mots ne pourrait réparer tous les dégâts qu’il avait causés. Se retenant une dernière fois de la prendre dans ses bras pour se faire pardonner sa stupidité et ses oublis, Jake passa la porte, égaré dans ses désirs et ses souhaits. Jake descendit les escaliers, les mains vides, ne salua pas le lutin qui le regardait quitter son auberge d’un regard noir et sortit de l’auberge. Le lutin, frustré de voir un de ses clients partir sans payer son dû – Jake savait qu’Élisabeth pourrait payer en cas d’urgence – se mit à vociférer des insultes à son égard, le traitant de mort ignoble, d’humain sans la moindre politesse et d’autres, comme s’il était en mesure de lui donner des leçons sur la vie – et la mort. Jake se tourna vers lui et alla poser sur le comptoir le peu d’argent qu’il avait gardé de son ancienne vie, tombé au fond de ses poches de pantalon. Le propriétaire de l’auberge, peu satisfait, ne répliqua pas, pensant qu’il pourrait arnaquer ses confrères sans trop de problèmes en modifiant la valeur – moindre – de ses pièces. Jake quitta donc la cuisine multifonctions de l’auberge, espérant qu’il y laisserait ses soucis et ces interrogations. Il reviendrait, il la retrouverait mais quand… c’était autre chose. « Une chose à la fois » se dit-il, soulagé et traînant de regrets. Il croisa mentalement les doigts, souhaitant qu’il ait pris la bonne décision.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Jeu 29 Sep - 11:32


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« J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop pour ça.» Skins


Il ne semblait vraiment pas éveillé, répondant à peine à ma question, encore à moitié endormi. Il murmura quelque chose d'incompréhensible en un sourire, que je pris pour un oui. Je m'étais allongé sur le lit, la tête posée sur son torse et tournée vers lui. J'espérais intérieurement que ce que je lui disais pouvais lui faire retrouver la mémoire, seulement ça ne fût pas vraiment le cas. J'insistais surement trop, mais c'était plus fort que moi. Je voulais le retrouver et j'aurais pu faire n'importe quoi pour ça. Il me demanda de ne plus espérer, de ne plus vouloir ce qui semblait impossible, que ce soit pour lui, ou moi. Étrangement je ne pris pas du tout en compte sa remarque, c'était comme une phrase placée hors contexte, qui n'avait pas lieu d'être et qui ne voulait rien dire pour moi. C'était trop, je ne pouvais pas abandonner, et je sais que le Jake que j'ai connu n'aurait pas voulu ça. Ce n'était pas ma nature de laisser tomber, que ce soit pour lui ou pour n'importe quoi d'autre. Impossible, il aurait du le savoir. Je détournais simplement le regard, refusant inconsciemment d'y penser. Il sembla réfléchir un instant, n'ajoutant rien d'autre. Il se releva ensuite, descendant du lit pour se rhabiller alors que je restais là, assise sur la couverture, le regardant faire sans réagir. Je passais la main dans mes cheveux encore mouillés, caressant doucement les pointes brunes en observant Jake partir sans un mot. Avant de refermer la porte il me salua gentiment, sans dire quoi que ce soit d'autre. Je crois que je n'ai pas compris toute suite. Une seconde après il y eu un grand vide, un silence d'un coup, comme si tout signe de vie avait disparus. C'est à ce moment là que ça a tilté dans mon cerveau, il était partit. Comme ça, sans rien dire, sans donner une explication. Comme un amant d'une nuit qui repartais le lendemain matin très tôt, sans dire au revoir sans plus jamais donner de nouvelles. J'imaginais maintenant tous les scénario possibles, sortant du lit à toute vitesse. Mon pied s'accrocha dans la couverture et je faillis m'écraser au sol, seulement je repris mon équilibre comme je pouvais et regardais autour de moi. J'étais complètement nue à l’exception de la serviette qui entourait mon corps laborieusement. Je cherchais des yeux quelques choses à me mettre avant de jeter la serviette sur le lit et d'enfiler ce qui semblait être un peignoir. Je l'enfilais rapidement et ouvrais la porte en trombe, descendant maladroitement les escaliers. J'avais mal à mon genou et j'avais du mal à enchainer trois pas cohérents, mais ce n'est pas ça qui me fit tomber. Je sentis sous mon pied la ceinture du peignoirs qui trainait par terre, m'attirant en avant que je mis mon poids dessus. J'aurais très bien pu mourir pour la deuxième fois que ça n'aurait étonné personne. Je n'ai pas vraiment compris ce qui c'était passé ensuite, j'ai réussis à me rattraper à la rampe ce qui m'empêcha de dévaler l'ensemble des escaliers dans un joyeux rouler-boulet. J'avais un peu la tête qui tournait et les jambes en coton, mais je pris mon courage à deux mains pour descendre le plus vite possible les marches restantes. J'avais mal - très mal - et j'étais quasi persuadée qu'une ou deux plaies s'étaient rouvertes, mais là ça n'avait pas la moindre importance. Quand j’arrivais en bas, Jake fermait la porte après son passage, disparaissant derrière la matière encore inconnue. Je jetais un coup d’œil vers le lutin qui semblait vraiment me prendre pour plus folle que je n'étais, cela me fit sourire. Je m'activais pour atteindre la poignet et ouvrait en grand pour enfin me glisser à l’extérieur. Jake était à ma droite et ne s'était pas retourné à mon arrivée. Serrant le tissus doux contre moi, j'attrapais le poignet de Jake et le tournait vers moi avec force. Je me rapprochais de lui mais me rendit vite compte que c'était une mauvaise idée. Habituellement avec des talons j'arrivais à son visage, mais là... il faisait presque une tête de plus que moi... Je me sentis vraiment toute petite et toute la précipitation retomba d'un coup, alors qu'il me regardait sans bouger, sans rien dire. Je fus la première à prendre la parole, déçue. « Jake ! Mais qu'est ce que tu fais ? Pourquoi tu t'en vas comme ça ? Écoute... Je sais que je t'en demande beaucoup, mais comprends moi... Je sais que tu peux y arriver. » Je prenais son menton entre mes mains pour l'obliger à me regarder, lui adressant un regard que j'essayais réconfortant. Caressant doucement sa mâchoire avec mon pouce, j'ajoutais « Alors oui ça ne sera pas facile, ce sera même très dur, il va falloir faire des efforts chaque jour mais je suis prête à les faire parce que je suis amoureuse de toi. Et je te veux chaque jour, près de moi. Toi et moi, pour toujours. » Oui oui j'étais parfaitement consciente que je lui récitais mot pour mot une réplique du film "N'oublies jamais", mais il ne s'en souvenait surement pas alors.... J'avais vu ce long-métrage une bonne centaine de fois, je pouvais donc tout lui ressortir très facilement. Bref, j'avais tout sauf envie qu'il s'en aille comme ça et j'étais bien décidée à le ramener dans la chambre. J'essayais de le tirer vers moi pour le refaire rentrer dans le bâtiment, seulement c'était juste impossible. Il avait plus de force que moi et j'étais loin d'être en condition pour tirer un homme non consentant sur une telle distance. Baissant les épaules, je me résignais et tentais autre chose. Levant vers lui les yeux de cocker les plus attendrissant du monde, j'espérais pouvoir le faire changer d'avis avec une moue assez mignonne. Je savais qu'il ne pouvais habituellement pas y résister, c'est d'ailleurs comme ça que j'obtenais tout ce que je voulais, comme une gamine capricieuse qui voudrait un bonbon. Laissant glisser ma main le long de son poignet, je l’infiltrais a présent entre les doigts de mon mari. « Je ne veux pas te perdre Jake, pas encore une fois. Restes, s'il te plais. » Je savais que si il était vraiment décidé à partir comme ça, cela ne suffirais pas. Je voulais le garder près de moi à tout prix, pouvoir le serrer dans mes bras sans avoir à attendre de le croiser au détour d'un chemin. Il m'était indispensable. J'inspirais un bon coup et essayais de trouver une excuse, un moyen de le faire retourner dans la chambre « Et puis tu pourras me poser toute les questions que tu souhaites ! Même les plus débiles, je pourrais y répondre. Tu te souviendras, j'en suis sûr. Tu dois surement avoir beaucoup de questions, comme euh.... je sais pas moi, si tu aimais les chiens ou si tu voulais des enfants » Ce n'est qu'une fois avoir parlés que je me rendis compte que ce que je venais de lui dire était stupide, qu'il avait sûrement des questions plus importante que de savoir si il aimait les animaux ou pas. Je baissais les yeux, murmurant un "restes..." sur un ton désespéré. Je ne savais plus comme le faire rester, comment lui dire que j'avais besoin de lui, j'étais abattue, je ne voulais pas qu'il parte. Surtout pas.
Je serrais les bras autour de moi, complétement congelée, me souvenant que je n'avais qu'un peignoir sur moi. Je m’apercevais également que les habitants qui passaient autour me regardait bizarrement et qu'ils s'éloignaient instinctivement quand ils me voyaient hausser le ton. La plupart des gens évitaient le combat, les ennuis, ils ne voulaient jamais s'attirer de problèmes, ils étaient lâches. Un peu comme Jake en ce moment même. Il voulait simplement partir, surement ne plus revenir pour ne plus devoir essayer sans cesse de se souvenir de notre vie d'avant. Il ne pouvait pas savoir que c'était merveilleux, évidemment. A ce moment précis j'avais envie d'abandonner, de le regarder une dernière fois et de rentrer dans le bâtiment. Son attitude me désespérait, mais je n'y pouvais absolument rien, c'est ça qui m'énervait le plus. Je ne pouvais pas me battre pour deux, j'avais déjà trop de mal à le faire pour moi seule. Il m'avait toujours soutenue, avait toujours été là, c'était étrange et affreusement dérangeant que ce ne soit plus le cas. J'avais l’impression d'avoir perdue la moitié de moi même.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Lun 3 Oct - 21:09

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

J’étais indécis; ou peut-être trop décidé. Je tournais en rond, aussi tourmenté qu’un lion en cage. Je savais qu’Élisabeth ne tarderait pas à descendre et je l’entendais déjà, me suppliant de ces mots que j’avais auparavant entendus maintes fois. Elle me dirait que c’était possible, que tout serait facile, que tout reviendrait comme avant mais, au fond de moi, ce n’était pas vraiment ce que je voulais. J’aurais voulu l’aimer de tout mon coeur comme celui que j’étais l’avait fait mais, je ne l’étais plus. Je n’étais plus cet homme pour qui elle avait vécu, pour qui elle était morte – je n’étais que son corps, notre ressemblance s’arrêtait à notre nom, commun, et au reflet que mes iris, identiques aux siens, renvoyaient. Je n’étais plus cet homme et ne serais plus jamais le même; était-elle prête à faire le deuil de son amour passé, à mettre de côté les traces que ce Jake avait dessiné, avec délicatesse, à la surface de sa peau et au plus profond de son coeur ? J’en doutais fort. Elle était amoureuse de moi, éperdument amoureuse de moi mais, quand on y pense, elle ne faisait que relier, à tort, mon corps avec celui de son ancien conjoint. Il vallait mieux pour elle qu’elle m’oublie, qu’elle efface ces espoirs faussés. Je ne redeviendrais pas cet homme, je ne serais plus son Jake, à moins qu’elle accepte le faussé que j’avais creusé entre ma mort et ma vie et que, par un pur hasard, son coeur se mette à battre pour celui que j’étais maintenant devenu. Mes pas frappaient le sol de bois, le bruit de mes souliers résonnant jusque dans ma tête, vidée de toute joie. Je voulais tout effacer, recommencer et surtout, cesser de me sentir trahi, joué. Je ne savais même pas qui j’étais, qui j’avais été et déjà, je me sentais trompé. Les gens me prenaient pour un autre que je n’étais pas. Peut-être n’avais-je même plus les passions que durant le temps de mon vivant qui sait ? Peut-être toute ma personnalité avait-elle décidé de partir sur un nouveau pied une fois mon coeur arrêté ? Questions dont ni moi, ni Élisabeth n’avions les réponses et, cela ne me rassurait guère.

C’est alors que des pas, maladroits et entrechoqués, parvinrent à mes oreilles. Pressé de ne pas lui offrir cette vision douloureuse de son amour fantôme qui trace le trait définitif sur sa raison de vivre et de mourir, je sortis d’un pas rapide, veillant à ne pas trop faire de bruits en refermant la porte derrière moi mais, c’était trop tard. J’eus à peine le temps de mettre un pied dehors que la femme maladroite m’avait rejoint; le désir que je reste transpirait par chacune de ses pores. Je la sentais, tendue, figée derrière moi. Sans la voir, je le sentais, je le savais. Elle allait tout tenter pour me retenir et moi, les deux pieds plantés au sol, je regrettai de ne pas avoir su bouger. J’aurais dû me mettre à courir, dévaler les pentes que gardaient ces champignons maisons; gravir la montagne blanche jusqu’à en mourir, une deuxième fois, frigorigé sur les surfaces de glace. Mes jambes refusaient de m’obéir – les ingrates – et, c’est alors q’une poigne froide, glacée de peur et de mal, se saisit violemment de mon poignet. Je me retournai malgré moi, la peau de mes bras brûlée sous le contraste de l’impact. Elle me toisait, le regret se peignant lentement dans ses yeux. Elle se prenait pour qui, pour une reine seulement parce qu’un jour, je lui avais offert ce coeur que la mort m’avait enlevé ? Voyant la tristesse se refleter dans ses iris qui m’envoutaient tant, je regrettai, moi aussi, le fil de mes pensées. Elle souffrait et j’ignorais laquelle de nos douleurs étaient la plus forte; sans doute la sienne, moi, je ne faisais qu’avancer dans le brouillard et l’inconfort mais je ne saignais pas, pas encore. Malgré moi, je la regardai, mes yeux sans doute noirs – noirs de vide, de peur et de colère éteinte. Qu’elle m’abandonne, qu’elle cesse de guetter le retour d’un fantôme évadé, qu’elle me laisse partir. J’étais prisonnier, enchaîné à ce monde par un amour qui ne m’était pas destiné, enchaîné par un amour, par un sentiment que je ne connaissais pas. Sa voix, tremblante, douce et déchirée s’éleva, faible et minuscule devant l’infini des landes mystérieuses qui s’étendait derrière nous.

« Jake ! Mais qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu t’en vas comme ça ? Écoute… Je sais que je t’en demande beaucoup, mais comprends-moi… Je sais que tu peux y arriver. »

Je restai bouche bée, déchiré entre deux émotions : d’un côté une colère que je n’avais jamais ressenti me calcinait l’organe vital décédé de son acide, renvoyé autant contre moi-même, contre mon cerveau, contre ma mémoire que contre le temps, la vie et la mort – c’était toujours les mêmes choses, toujours le même récit qui, malgré moi, s’écrivait sans que je ne puisse le changer – et, de l’autre côté, la tristesse, les remords. Je n’étais pas un monstre, je ne voulais pas blesser les gens, encore moins elle qui avait eu tant de mal mais, on m’oubliait dans tout ça. On m’oubliait, le blessé évadé de l’hôpital. Je voyais encore mon cerveau sur la table d’acier. Je n’avais plus d’intelligence, plus de savoir, plus de passé, comment arrivais-je encore à fonctionner ? Un des nombreux mystères de l’être humain, j’imagine. Ne pas avoir eu d’orgueuil, ne pas avoir été poussé et encouragé par la pointe menaçante de l’égoisme, une larme aurait sans doute perler à la surface de mes iris. Mais, aucune lignée d’eau salée ne vint déranger mon regard et je répondis, l’esprit entouré d’une émotion complexe que mes capacités restrintes furent incapables de décrire.

« Tu sais que je peux y arriver ? Arriver à quoi, au juste ? À me modifier en un homme que je ne suis pas peut-être ? Je dois avancer Élisabeth, je dois découvrir qui je suis et c’est à toi que reviens le poids de tout ça, tu devrais le savoir. Je ne suis plus ce Jake, je ne suis plus ton amant, ton amour, ton ami. Je suis désolé d’avoir à t’infliger toutes ces blessures, d’avoir à récouvrir toutes ces plaies que le temps avait réussi à panser mais cet homme, celui que tu aimes tant, ce n’est pas moi. Tu es amoureuse d’un être qui fait parti de ton passé, Élisabeth… un être qui n’existe plus, que le malheur de la route et de la vie t’ont enlevé. C’est à toi, de faire ce deuil, Élisabeth pas à moi. »

Je m’arrêtai, laissant planer la violence de mes mots dans l’air du matin qui se faisait glacial. L’automne se levait, grisâtre, en même temps que le jour, las. Le soleil entâmait sa journée de travail, indifférent à ce combat qu’Élisabeth et moi menions, à la fois unis et si distancés l’un de l’autre. Je ne me retournai pas pour regarder la beauté du lever du soleil, elle m’était fade, futile. Je ne voulais qu’une chose : quitter ce lieu, ces souvenirs fraîchements photographiés et rayer la tristesse, rayer la peine de son visage délicat et féminin. Qu’il aille ailleurs, cet astre lumineux, qu’il revienne, plus tard, lorsque nous saurons tous deux en mesure de se réjouir de sa beauté. Évidemment, il n’écouta pas mes souhaits et continua de se lever, marquant le jour de sa couleur de feu dans ce monde où ni le temps, ni le bonheur n’existaient. Avec toute la douceur dont elle savait faire preuve, dont elle savait habilement faire usage pour me faire fondre, Élisabeth glissa de mon poignet, emêlant ses doigts aux miens. Nos corps, témoins de notre amour passé et désuet, se rassemblaient, étaient fait pour se toucher, pour montrer sa présence à l’autre, murmurant que tout va bien aller dans l’espace d’une caresse. Lentement, impuissant devant leurs actions, je vis mes doigts se refermer avec lenteur sur les siens, mes muscles, mes os, m’insistant à rester, tambourinant à l’unission avec ce cri déchiré et muet de colère qu’Élisabeth me lançait. Elle lançait une bouée à la mer, me la tendant pour se sauver elle-même de la noyade.

« Je ne veux pas te perdre Jake, pas encore une fois. Reste, s’il-te-plaît. »

Comment ne pas être sensible à ces mots ? Personne ne le pouvait; rassurants, apaisants, ils cachaient tant de choses, tant de mots, tant de pièges. Élisabeth me parlait, tentait de me convaincre, ses yeux embrouillés par les larmes retenus se perdant dans les miens. Je pourrais rester, pour le bien de nos corps, de nos squelettes encore vivants après toutes ces intempéries mais mon cœur, lui, allait-il simplement rester pour ne pas l’achever d’un pas dans la direction opposée ? Je ne voulais pas vivre dans les mensonges, dans les faux sentiments, dans les semblants. Je ne l’aimais pas, elle était folle de moi. Je voudrais recommencer à zéro, que ses sentiments s’écrasent pour redevenir comme avant, comme il y a bien des années. Qu’ils se transforment comme les miens, qu’ils reviennent au stade de l’amitié. Nous pourrions évoluer ensemble, au même niveau. Mais, ce n’était pas le cas et cela ne le serait jamais. Je ne pouvais lui offrir ce qu’elle cherchait, je me perdais dans ses désirs et elle, dans les miens. Nous nous égarions l’un dans l’autre, elle croyant me connaître, moi ignorant tout de moi-même. C’était un cercle où tous deux nous menions une course effraînée, c’était cercle fermé duquel je ne souhaitais que m’évader. Repensant aux paroles d’Élisabeth, je me mis à me questionner sur un point qui, finalement, allait s’avérer décisif et qui demeurait pourtant des plus inutiles. Comment pouvait-on perdre pour une seconde fois ce que l’on n’avait pas encore retrouver ?

« Ce n’est pas moi qui tu veux garder près de moi, Élisabeth. C’est lui, c’est un songe. Je ne peux être pour toi qu’un ami alors que tu te bats pour y voir de l’amour. »

Mes mots étaient si durs, mon ton se faisait tremblant. J’avais l’impression de lui faire vivre une rupture, coupure que jamais je n’avais voulu lui imposer. Je voulais tant lui laisser une chance, laisser une chance à l’amour, au temps… et puis à quoi d’autre encore ? Je me préparai mentalement à lui tendre une perche, espérant qu’elle la prendrait et y mettrait du sien – parce qu’elle en aurait plus que besoin; moi aussi d’ailleurs – j’espérais qu’elle aille jusqu’au bout, sans jamais abandonner. Je voulais redonner une vie à cette femme perdue, guérir les blessures que le temps avait égarées, cicatriser les plaies que la disparation d’un être cher avait laissé sur son cœur meurtri. Je n’étais plus lui, je ne l’aimais plus mais ne pouvais me résoudre à l’abandonner. J’avais un cœur, mort, mais un cœur quand même.

« Je ne pourrai jamais t’offrir ce que lui t’a donné. Tu n’auras que la vision de son corps, rien de plus. Pour l’instant, ce n’est que de l’amitié que je vois lorsque je regarde nos reflets dans la glace de l’appartement. Seras-tu capable de recommencer à zéro – j’appuyai fortement sur ce mot – et à me voir comme le jour où tu as connu Jake et non pas comme tu le vois dans ton souvenir, le jour de son départ ? Je suis prêt à faire des efforts mais n’oublie pas Élisabeth, que tu as devant toi une nouvelle personne… que tu ne connais pas. »

J’avais tellement peur de la répercution que mes mots allaient avoir sur elle, tellement peur qu’elle les percoivent avec un sens que je ne voulais pas leur donner. Je ne voulais pas détruire l’amour imense qui percistait à exister chez ellw, je ne désirais que donner un nouveau départ à cette relation chamboulée.

« Je vais retourner dans ma chambre. On se voit demain au petit déjeuner pour une sortie ? » demandai-je en regardant son air égaré, croisant mentalement les doigts que pour l’avenir s’annonce meilleur.

Je contournai Élisabeth en passant à sa droite, empêchant mon corps de serrer le sien contre moi. J’allai louer une chambre au lutin bougon qui nous observait à travers les barreaux de la fenêtre, sans qu’il ne puisse y voir quoi que ce soit. Je saisis la clé sans un mot et entrai dans la chambre. Je vis Élisabeth en pensée, me demandant si un jour, elle pourrait faire chavirer mon cœur. Je m’allongai, le regard vague. J’avançais pas à pas vers le nouveau, je traçais moi-même mon avenir et, je continuais à espérer, en silence, qu’Élisabeth en fasse partie et ce, en ne répondant pas uniquement au titre d’amie. Je voulais faire d’elle ma femme, je voulais l’aimer comme le Jake avant moi avait pu le faire. Différement mais, l’amour reste et restera toujours l’amour, qu’on le veuille ou non. Je tentai de m’endormir, sans trop de succès, mes pensées perdues dans l’image de la femme que j’avais abandonnée. Pour me rassurer, je me dis que tout cela n’était temporaire. Demain, je la reverrais et, demain, nous recommencerions notre vie. Si elle y concentait, bien sûr. Cela faisait beaucoup à assimiler pour elle…
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Mar 4 Oct - 11:45


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« L’acte d’amour le plus parfait est le sacrifice, cacher ses sentiments pour pouvoir être bon ami. Je t’aime et je crois que je t’aime depuis que nos regards se sont croisés mais si ce que tu veux c’est que je laisse tomber alors je vais le faire.»


Il me regardait comme une enfant qui enchainait bourde sur bourde, qui ne voulait rien comprendre, rien voir. Je ne savais pas comment prendre tout ça, mon cerveau marchait au ralenti. Toutes ses paroles s'enchainaient à la vitesse de la lumière et je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher. Je voulais qu'il se taise, qu'il arrête d'essayer de me tuer par des mots, qu'il ne veuille plus sans cesse me faire du mal. A partir du moment où j'ai vu que son regard n'était plus comme avant, qu'il ne m'aimait plus, qu'il ne se souvenait de rien, j'ai sus que ça allait être compliqué, très compliqué. Toute cette histoire, de sa mort jusqu’à maintenant, semblait être une immense mascarade pour me pousser au suicide. D'une certaine façon ça a réussis, seulement il fallait que ça continue, encore, sans répits, dans le monde tourmenté d'Alice. Même après que je sois morte, que je trouve enfin la paix, il fallait qu'on me fasse encore du mal, qu'on me l'enlève à nouveau, MON Jake. Oui on aurait pu dire que ça avait duré longtemps tout ça, que j'avais souvent eu, et pendant un long moment, au près de moi la seule et unique personne qui pouvait me combler à jamais, mais ça ne suffisait pas. Même l'éternité n'aurait pas suffis dans ses bras. Personne d'autre ne pouvait le comprendre, ne pouvait le voir. Malgré tout ce qui se passer aujourd'hui, ou demain, et même si il m'embrassait, même si il me prenait dans ses bras, je savais au fond de moi que plus rien ne serais jamais comme avant. Cette idée me glaçait le sang et je le savait depuis le début, seulement qu'il me le dise à voix haute était comme me planter un couteau en plein cœur. Non je crois que c'était même pire, un million de fois plus pire, car je n'allais pas mourir quelque secondes après... Il avait été toute ma vie et je savais qu'il serait toute ma mort, c'était inévitable et évident. Ses doigts qui serraient les miens doucement offraient un contraste étonnant avec le fait qu'il me répète encore que celui que j'aimais éperdument était définitivement et malheureusement mort. Je ne pouvais pas m'y résoudre, c'était impossible, puisqu'il se tenait en face de moi. « Je ne suis plus ce Jake, je ne suis plus ton amant, ton amour, ton ami. » Sa phrase résonnait dans ma tête, sans que je ne puisse l'en empêcher. J'eus l'étrange réflexe de vouloir me blottir dans ses bras pour qu'il me réconforte de ce qu'on me faisait subir, sans me rendre compte que c'était finalement lui qui me faisait du mal. Habituellement c'était vers lui que je me tournais lorsque j'avais un problème, pour qu'il m'embrasse et me dise que tout va bien, sans un jour me douter que bientôt ce serait lui... Mon cœur semblait me crier de le serrer contre moi, de l'embrasser passionnément, alors que mon cerveau voulait seulement le gifler, le frapper pour lui faire endurer ce qu'il me faisait vivre depuis une journée. J'avais du mal à tenir debout, du mal à tout encaisser sans rien lui dire, sans pouvoir me défendre, ou plutôt sans en avoir le courage. Je fermais les yeux, comme si cela pouvait tout effacer en un clignement de cil, où comme si un bouclier m'enroulait. J'avais envie de pleurer, de fondre en larmes pour tout expulser, pour que ça sorte... simplement. Je n'avais plus le courage de l'écouter, c'était trop dure de me dire que c'était fini, qu'il ne voulait pas,qu'il n'était plus celui que j'aimais. Etrangement il continua, sans s’apercevoir que je ne voulait pas l'écouter.

« Je ne pourrai jamais t’offrir ce que lui t’a donné. Tu n’auras que la vision de son corps, rien de plus. Pour l’instant, ce n’est que de l’amitié que je vois lorsque je regarde nos reflets dans la glace de l’appartement. Seras-tu capable de recommencer à zéro et à me voir comme le jour où tu as connu Jake et non pas comme tu le vois dans ton souvenir, le jour de son départ ? Je suis prêt à faire des efforts mais n’oublie pas Élisabeth, que tu as devant toi une nouvelle personne… que tu ne connais pas. »

Un demi-sourire s'afficha sur mon visage, c'était tout bonnement impossible. Il semblait vouloir que j’oublie tout, que j'arrête d'aimer Jake, et que je l'aime lui. Seulement pour moi il n'y avait aucune différence, voilà une des raisons pour laquelle ce qu'il me demandait était inconcevable. On ne pouvait pas tout faire disparaitre comme ça, et surtout tout recommencer comme si de rien était ensuite. Le jour où il est partit, je l'aimais, et ça n'a pas changer aujourd'hui, je ne savais pas comment ça pourrais à présent. Cela pourrait prendre des semaines, des mois ou même des années - si il y en avait eu - pour que tout ce remette en place. Je ne savais pas si j'étais assez forte pour ça, pour supporter de ne pas pouvoir être avec lui pendant autant de temps. Je n'arrivais pas vraiment à comprendre ce qu'il voulait vraiment, si il voulait être avec moi ou non, si il souhaitait que je sois sa femme, comme avant ou une simple amie. L'un dans l'autre, les deux me feraient souffrir que ce soit sur un long ou court terme.

« Je vais retourner dans ma chambre. On se voit demain au petit déjeuner pour une sortie ? »

Je ne compris pas toute suite ce qu'il avait l'intention de faire, j'étais trop perdue pour ça. Ce n'est qu'une fois sa proposition achevée que je tournais négativement la tête. Je ne voulais pas qu'on se voit demain, je voulais être un peu seule pendant un moment. Je ne voulais pas avoir a affronter ça maintenant, il me faudrait plus de temps pour tout assimiler, tout accepter. Je levais les yeux vers lui alors qu'il ne semblait pas prendre en considération le fait que je n'accepte pas sa proposition. Il me contourna et partit comme si de rien était, sans me voir... Son épaule entrechoqua la mienne et cela me tourna un peu vers lui et la porte. Je crois que j'aurais pu rester comme ça plusieurs minutes, sans rien comprendre, à moitié nue dehors dans le froid. Ce n'est qu'après avoir aperçus quelqu'un me regarder bizarrement que je me décidais à entrer dans le bâtiment, montant les escaliers au ralentit. J'avais le regard dans le vagues et je ne faisait pas du tout attention où j'allais, me cognant parfois contre un meuble où un lutin qui se postait près de moi. Je poussais doucement la porte de la chambre, me glissant à l’intérieur pour m'enfermer à clé. Je jetais par terre tout ce qui se trouvait sur moi, ça se limitais donc à un simple peignoir. Je me jetais sur le lit, me recouvrant entièrement de la grosse couverture beige déjà imprégnais d'un doux mélange de nos deux odeurs. Elle était encore humide à l'endroit où je m'étais assise alors que j'étais trempée, une tache plus sombre marquant le tissus. Je crois que je suis restée plusieurs heures comme ça, sous la couette à réfléchir. J'étais semi-consciente et la journée mis moins de temps que la normal à passer.

I wasn't jealous before we met
Now every woman I see is a potential threat
And I'm possessive, it isn't nice
You've heard me saying that smoking was my only vice
But now it isn't true


Ce n'est que vers ce qui semblait être 5heures de l'après midi que je me levais, m'habillant lentement avant de jeté un coup d'oeil dans mon reflet. Le semblant de maquillage que j'avais était coulé, par la nuit et par les pleures, ainsi que tout ce qui semblait être jolie sur moi. Mes cheveux avaient une allure atroce, mes yeux étaient rouges et mes lèvres pincée dans une moue désespérée. Je cherchais dans les poche de ma robe si il me restait du maquillage. Il était dure à trouver ici, mais étrangement certaines femmes lutins en mettait - à très mauvais escient - et on pouvait donc garder un aspect relativement potable ici. Certaines filles qui arrivaient ici en avaient toute une cargaison dans leurs sacs, si elles étaient généreuse ou si ont leur donnait des chewing-gum sans sucres elles acceptés de s'en séparer. Alors, un rouge à lèvres à peine entamé, un mascara un peu séché et de la poudre quasiment vide, j'aurais de quoi faire. Je n'arrivais rien à faire de mes cheveux, j'en avais vraiment marre. Il étaient devenus vraiment longs et les pointes étaient fourchus, les boucles un peu sèches. Je pris une paire de ciseaux que je trouvais dans un placard, prête à couper mes longues mèches brunes. Heureusement pour eux, ce n'est qu'a quelques millimètres de la première poignée que je me souvins qu'un lutin pouvait s'en occuper. Je n'avais pas du tout confiance en ce genre d'être, mais ça ne pouvait pas être pire que si c'était moi qui le faisait. Il ne mis pas longtemps à me couper tout ça et je n'échangeais pas grand choses en retour. Il avait voulu me faire "la coupe à la mode chez les lutins" ce que j'avais immédiatement refusé, lui demandant de me les couper seulement près de la mâchoire. Il sembla très déçus, mais quand je voyais la tête qu'elles avaient... La nuit passa très très très lentement. J'étais dans un état de semi conscience et je m'ennuyais affreusement. Je tournais et virais dans tous les sens, cherchant une position qui pourrait me faire dormir en attendant le rendez-vous avec Jake. Je redoutais un peu ce passage de la journée, mais je ne savais tellement pas quoi faire que je l'attendais finalement avec impatience.

Je crois que j'ai finalement réussis à dormir un peu, du moins, il y a plusieurs heures de la nuit dont je n'ai aucun souvenir. Une nuit sans rêve, même si mon subconscient avait fait couler des larmes sur mes joues, me réveillant le visage à moitié trempé. J'avais passé la soirée dernière à soigner mes blessures avec ce que j'avais sous la main, c'est à dire pas grand chose. J'avais appris à faire avec ce que j'avais, étant donné que je me blessais tout le temps n'importe où. J'avais moins mal, le sang ne coulais plus et la plaie semblait moins répugnante, seulement j'avais toujours du mal à marcher. Je mis un certain temps à me préparer, je prenais mon temps, peut importe si il m'attendait déjà, il patienterait. Avant de partir je m’observais une dernière fois dans le miroir de la salle de bains, plutôt satisfaite. Mes cheveux arrivant maintenant au commencement de ma mâchoire, étaient à présent tout bouclés. Si j'avais fait ça étant vivante, Jake m'aurait surement tué de ses propres mains pour avoir osé couper mes cheveux. Il les adoraient et ses mains étaient sans cesses fourré dedans, il ne supportait pas que j'aille chez le coiffeur ou que je coupe plus de deux centimètres, il était pire qu'une femme. Seulement je savais qu'en arrivant dans la pièce ça lui plairait.

It was like shooting a sitting duck
A little smalltalk, a smile and baby I was stuck
I still don't know what you've done with me
A grown-up woman should never fall so easily


Jake était déjà là quand j'entrais dans la grande pièce principale, sur une petite table dans un coin, près de la fenêtre. Il avait le regard tourné sur son café et ne semblait pas m'avoir entendu ou vu. Je m'approchais de lui, jetant un regard sur le lutin au comptoir. Il me regardait avec des yeux ronds comme des billes, comme si la situation était incompréhensible. C'est vrai que si on y réfléchissait, on était entrés ensemble, on s'était engueulé dehors et il avait demandé une chambre supplémentaire a part, pour enfin me retrouver au petit déjeuner suivant, il y avait de quoi se perdre. Je ne prêtais pas attention à ses regards interrogateurs et arrivais vers Jake en quelques secondes. Posant doucement la main sur son épaule, il tourna la tête rapidement. Je lui adressais un petit sourire avant de me pencher vers lui pour l'embrasser. Je ne savais pas trop comment il le prendrait, mais j'avais simplement besoin de ça, c'était encore trop frais pour ne plus avoir aucun contact physique avec lui, et puis j'avais trop l'habitude de l'embrasser quand je le voyais.

« Bien dormis ? »

Mon ton était semi-accusateur, comme si je lui demandais enfaite si il avait préféré dormir seul. Je m'assis en silence en face de lui, commandant un café.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Mar 11 Oct - 21:29

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

J’avais tant parlé, lui avais tant dit de mots qu’à présent, je retombais dans la réalité, ma gorge sèche d’avoir prononcé tous ces mots que, ni moi ni elle, ne voulions entendre. Je lui avais dit tant de choses et pourtant, je savais avec une certitude déconcertante que cela ne changerait rien. Qu’elle ne pourrait faire les efforts que je demandais, qu’elle ne pourrait consentir à aimer celui que j’étais devenu. J’avais gardé le corps de Jake – chose que je commençais sérieusement à regretter; pourquoi n’étais-je pas mort en ouvrant les yeux perdus dans un autre corps ? – et, j’allais devoir en subir les conséquences. Une possibilité farfelue s’offrait à moi, celle de redevenir Jake, de faire comme si j’étais lui, mais tout cela ne serait que fausse comédie, acte que je ne pouvais jouer. Son corps frôla le mien alors que je tournais les talons pour visiter ma nouvelle chambre, me faisant frissonner, réveillant en moi des sensations que mon passé, que ma vie résolue avaient certainement connus. J’avais entendu ses mots, son refus de me rencontrer pendant que mes pas, unique bruit cassant le silence lourd de l’endroit, frappaient le seul à un intervalle si régulier que j’en avais eu l’impression de porter des talons à mes pieds. Elle refusait de me voir, elle préférait prendre son temps, tenter de voir la situation sous un autre angle – de sécher ses larmes surtout – déçu, je la comprenais mieux que quiconque. J’aurais moi aussi voulu effacer tout cela, recommencer au point de départ mais, c’était impossible : jamais, elle comme moi, n’oublierions notre premier rencontre et les nombreuses répercutions que cette dernière avait eu sur nos vies, sur nos morts. Je n’étais plus Jake et elle, à quel point était-elle encore l’Élisabeth de qui j’étais jadis tombé amoureux ? Personne n’était en mesure de le dire…

La nuit fut longue. Très longue et ennuyante. Épuisé, je m’étais allongé sur le lit trop grand, trop moelleux, espérant – inutile de dire que ce fut en vain – de tomber dans les bras de Morphée dès que mon corps eut touché la surface du matelas. Tout aussi féminine et solidaire qu’elle se devait de l’être, cette femme et déesse du sommeil avait tout simplement, sans le moindre droit de réplique, refusé de m’accueillir dans son monde habituellement si compréhensif. J’étais à l’horizontal, les draps du lit d’une froideur d’hiver, leur odeur reflétant un assouplissant que je ne connaissais pas et n’aimais pas. J’en vins à regretter la chaleur que m’apportait le corps d’Élisabeth lorsque, dans nos sommeils respectifs, nous faisions tomber d’un coup de paupières fermées les murs que le temps avait dressés, solides, entre nous. Pour chasser ces idées dévastatrices, je me suis mis à marcher, parcourant la chambre de long en large si souvent qu’au matin, je connaissais par cœur la moindre crevasse, le moindre détail qui décorait les murs. J’imaginais Élisabeth, pleurant dans son lit, les larmes que j’avais fait couler effaçant son maquillage, tachant ses draps. Je craignais qu’elle s’en tienne à ses paroles, qu’elle ne vienne pas, qu’elle coupe tout bonnement les ponts de la vie future que nous aurions pu avoir, ensemble. Dans les deux cas, la souffrance serait notre compagnie et, j’en avais plus que peur.

Soucieux de ne pas la laisser attendre si l’envie lui prenait de venir me voir, je me levai à cinq heures du matin – c’est ce que le réveille-matin clignotant indiquait et, j’ignorais si, dans ce monde sans heures si cet instrument de vie se faisait ponctuel. Je descendis les escaliers, les mains tremblantes de mon habit que j’espérais impeccable. J’avais enfilé mon habit du dimanche, je m’étais mis sur mon trente et un et souhaitais, honteux, qu’Élisabeth apprécie l’effort, de son regard charmeur, que j’avais fait pour elle. J’étais vêtu d’une chemise, les manches révélées contre mes coudes – j’avais eu vent que les femmes en étaient friandes – le tout agrémenter d’un léger débardeur, une sorte de veste sans manches. J’aurais préféré troquer le tout contre un costume de soirée mais, mon décès sanglant m’avait enlevé mes plus beaux vêtements, les salissant de l’odeur fatale de la mort.

Je m’installai sur la table la plus éloigné du restaurant : si, par un quelconque miracle, une foule d’énervés décidaient de prendre le restaurant de l’auberge en otage, ma future femme et moi allions malgré tout pouvoir échanger nos silences lourds de mots en toute tranquillité. Mon café commandé et livré, il ne me restait qu’à attendre son arrivée; faites que la douleur ne la réveille pas en début de soirée, priai-je. Quoi que, si c’était signe qu’elle avait pu dormir, discuter avec Morphée et s’évader, ce n’est certainement pas moi qui lui en tiendrais pas rigueur.

Elle arriva quelques instants plus tard – je soupirai à sa vision, soulagé, le cœur serré devant la fatigue et le mal qu’il émanait d’elle; la fleur étincelante que j’avais connue venait de s’éteindre avec la noirceur cruelle de la nuit. Elle demeurait belle, ses cheveux fraîchement coupés m’envoyant l’étrange impression que mon passé regrettait sa longue chevelure sauvage. Elle voulait du changement, elle l’avait eu et si c’est ce qu’il lui fallait pour qu’elle se sente mieux, tant mieux. Je me surpris à avoir hâte que la nature lui rende ce qu’elle s’était enlevé, à faufiler mes doigts agiles à travers ses boucles enivrantes, encore humides de la douche qu’elle venait de prendre. Pourquoi est-ce que tous mes souvenirs – aussi peu nombreux étaient-ils – se situaient toujours près de la salle de bain ? Passions-nous nos soirées et nos week-ends plongés sous l’eau ?
Cette idée me fit sourire et c’est sous un nouveau – et meilleur – jour que je regardais Élisabeth s’asseoir à mes côtés, prenant sans me le demander la place qui lui revenait. Elle commanda rapidement un café – étions-nous tous deux amateurs inconditionnels de ce liquide fade et énergisant ? – et me regarda, sans rien dire. Sa voix brisa le silence; je l’écoutais, plus attentif qu’à mon habitude – non pas que je ne l’étais jamais mais, on gagne toujours plus en ouvrant grand ses oreilles lorsque vient le temps de faire connaissance avec quelqu’un, en particulier lorsque chaque mot peut grandement faire basculer l’avenir. Elle était encore endormie, des vestiges de son insomnie accrochés à ses yeux plissés sous la lumière ambiante. Elle me parlait, m’accusant d’avoir passé une agréable nuit de sommeil sans elle à mes côtés – c’ était loin d’être le cas – cette lueur féline de défi dessinée dans ses iris noisette.

« Si on peut dire que j’ai dormi... » murmurai-je.

Je me retins de lui demander si elle avait bien dormi de son côté; j’étais trop certain de la réponse pour oser m’aventurer sur ce terrain de discussions bossues. Une voix qui n’était ni la sienne ni la mienne m’arrêta dans ma contemplation du monument, de l’œuvre d’art, que formait la femme à elle seule. C’était un décédé – je doutais fort qu’il ait, dans ce monde tordu, des vivants capables d’y survivre – qui s’adressait à la fenêtre située à notre gauche, probablement trop gêné pour nous aborder d’un regard direct, nous dérangeant ainsi directement dans notre tête-à-tête « romantique ». Son réservé sourire trahissait le bonheur que véhiculait son simple visage; la mort lui avait offert une opportunité en or de repartir à neuf, de connaître la joie de vivre – douce ironie – qui n’était malheureusement pas donnée à tous, moi le premier.

« Vous êtes des nouveaux mariés ? »

Mes yeux s’écarquillèrent malgré moi et je dus me retenir de le dévisager. Comment pouvait-il nous voir, nous qui étions à présent si distants, comme de jeunes époux ?

« Des nouveaux mariés ? Non. Pourquoi ? » répondis-je, hésitant.

Je craignais de m’attirer la foudre d’Élisabeth si je mettais en doute l’amour que nous avions anciennement partagé. J’en profitai pour boire une gorgée de mon café, espionnant la réaction d’Élisabeth du coin de l’œil; elle ne bougeait pas, regardant Dieu seul sait où mais, cela ne voulait rien dire. Le calme avant la tempête, comme on dit, peut se manifester à tout moment, qu’elle soit un être civilisé ou non.

« J’sais pas… Vous avez l’air amoureux » signa-t-il : c’était comme s’il savait quelque chose. Comme s’il nous avait connus… avant.

Il tourna les talons, ses souliers cirés de jeune fringuant crissant sur le plancher de bois carotté. Moi qui était perdu, qui tentait de me distancer d’Élisabeth, de mon passé, voilà qu’on me laissait perplexe. Mon corps, mon regard, mes non-dits étaient-ils entrain de retomber amoureux de cette femme sans que j’aie mon mot à y dire ? C’est à cet instant que tout chamboula en moi et que, sans que j’en aie le contrôle, mes lèvres se mirent à lui murmurer.

« Je t’aime. »

Je la regardais, attendris, l’esprit perdu dans les landes désertes de l’infini. Est-ce que j’étais entrain de fondre pour cette femme dont les manières me laissaient plus indifférent qu’autre chose ? Seul le temps me le dirait…
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Mer 12 Oct - 13:54


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« Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. »


Je serrais maladroitement la tasse de café entre mes mains, l’amenant doucement à mes lèvres pour laisser le liquide brulant couler dans ma gorge. Cela m'offris un peu de réconfort, un peu de chaleur, j'en avais bien besoin. J'avais un peu de mal à garder mes pensées cohérentes, à pouvoir réfléchir normalement sans que tout s'embrouille dans ma tête. Jake me fit comprendre qu'il avait encore moins dormis que moi, ce qui m'arracha un demi-sourire, ne relevant pas. Un long silence s'installa entre nous alors que je buvais tranquillement mon café, les yeux rivés sur la tasse et le liquide noir à l’intérieur. Je ne le regardais pas, ne voulant simplement pas lever les yeux vers lui pour le contempler et accentuer encore plus le silence qui se faisait persistant. Je n'avais pas grand chose à lui dire, du moins, je ne voulais pas les lui avouer. Je ne sais pas qui de nous deux aurait brisé le silence en premier si un jeune homme n'était pas venue nous déranger. Je n'avais pas prêté attention à sa présence avant qu'il n'ouvre la bouche, s'adressant autant à mon "mari" qu'à moi. Ce qu'il nous dit me laissa blême, jetant un coup d'oeil à Jake, je le laissais répondre, haussant un sourcil. Le jeune homme ne nous regardait ni l'un ni l'autre directement, ce qui m'étonna, mais je ne lui en tenais pas rigueur. J'en profitais justement pour l'observer, il était si jeune, tout juste sortit des jupons de sa mère surement. Il me semblait plutôt grand de là où je me tenais, alors que son visage quelque peu enfantin de lui donnait même pas 20 ans. Je me mis à imaginer malgré moi si ce garçon avait une famille, quelqu'un qui, dans notre monde d'avant, ce recueillais sur sa tombe chaque jour en y déposant des fleurs. Sa mort n'avait heureusement pour lui rien enlevé à son joli visage, même si il semblait malgré tout un peu perdu. Un accident de scooter peut-être, renversé à la sortie de sa FAC, où malheureusement mort subitement d'une maladie orpheline. Je n'en savait rien et je ne voulais pas vraiment le savoir, cela pourrait totalement changer ma vision de ce personnage. Je me demandais alors comment une personne de son age pouvait penser ça, prenant en compte le fait que nous étions plus distants que jamais. Jake se chargea de répondre pour nous deux tandis que je me déconnectais complètement ce qui se passait, buvant une autre gorgée de mon café. Sa deuxième phrase m'arracha un petit sourire, il était mignon.. Après tout il n'avait qu'à moitié tord, c'était déjà ça de gagné... Il s’éclipsa aussi rapidement qu'il était arrivé, nous laissant une nouvelle fois seule, en silence. Je glissais mon doigt sur le rebord de ma tasse quand Jake me murmura quelques mots. C'était tellement inespéré que je ne compris pas tout de suite, relevant subitement la tête. Je regardais à ma droite et à ma gauche, comme si il pouvait parler à quelqu'un d'autre qu'à moi, à sa tasse peut-être ? Surement pas. Je restais un instant la bouche entre-ouverte, ne sachant pas vraiment comment réagir, perplexe. Je baissais les yeux en souriant, sentant le feu me monter aux joues, murmurant à mon tour « Moi aussi. »
Je ne savais pas si il été sincère, si il le pensait réellement ou me disait ça pour me faire plaisir. Je n'en savais rien, mais ça ne changeais pas grand chose de toute manière, moi je l'aimais. Je buvais d'une traite la fin de ma tasse, la reposant doucement pour enfin me lever de ma chaise. Je m'approchais de Jake, m'asseyant sans rien lui dire sur ses genoux. Je le regardais quelques instant dans les yeux avant de lui dire doucement

« J'ai réfléchis à ce que tu m'as dit. Et - j'inspirais profondément - ce n'est pas possible pour moi. Je ne peux pas tout effacer comme ça, tu dois comprendre. Je ne peux pas ne plus aimer Jake et t'aimais toi, car pour moi.... il n'y a pas la moindre différence. De toute manière nous avons changés tous les deux, c'était inévitable. Je ne sais pas si je serais capable de tout reprendre à zéros. » Je tentais de lui sourire un peu essayant de paraitre positive. « Ce n'est pas que je ne veux pas, au contraire, c'est juste émotionnellement impossible. »

Je ne sais pas trop pourquoi j'avais pris la peine d'aller m'assoir sur ses genoux pour lui dire ça. Je voulais surement être plus proche de lui au moment où j'allais le lui révéler. Je voulais sincèrement faire des efforts, que tout ce passe bien, mais ce qu'il me demandait était impossible... Je ne savais pas du tout comment on pouvait s'en sortir. Je soupirais en posant ma tête sur son épaule, le nez au creux de son cou. Tout le haut de mon corps était allongé sur lui, alors que je ne me gênais pas le moins du monde pour m'affaler de tout mon poids sur son torse. Il n'avait pas la même odeur que d'habitude sur lui, cela me dérangeais. Une autre lessive, d'autres draps ou d'autre vêtements, c'était plutôt étrange. Je restais comme ça quelques instant, contre lui, avant de me redresser à la vue d'un autre petit lutin. Je me tournais vers Jake et le contemplait une seconde, il était si beau. Je passais mes doigts sur sa joue, doucement, pour lui dire enfin

« Tu ne voulais pas faire une sortie après ?! Où veux-tu aller ? Tu es déjà allez voir le domaine du Chapelier fou vu du haut des Falaises Blanches ? »

C'était mon endroit préféré ici, même si c'était un des plus dangereux pour moi. J'avais failli y tomber une ou deux fois, heureusement un ami était là pour me rattraper avant que je ne meurs pour la deuxième fois. C'est un endroit magnifique mais qui n'est pas toujours facile à trouver, bien perdue juste à l'est du bois de Tugley, les plus chanceux tombent dessus par hasard. C'est un endroit plutôt sûr et certains y dorme à la belle étoile, il y a une vue imprenable sur le domaine du chapelier. Du village, je crois qu'il fallait à peine 1h à pied, même si avec mon genou encore douloureux, il faudrait surement s'arrêter plusieurs fois. On n'y serait assurément avant midi de toute façon. A présent levée, je me tournais vers lui et lui faisait un petit signe de tête pour qu'il m'accompagne où je déposais plein de babioles que j'avais entassé dans mes poches, des vieilles pièces de monnaies, quelques bijoux que je ne mettais plus, un peu de tissus coupé de certains vêtements. Il y aurait assurément de quoi tout payer, vu tout ce que j'avais posé sur le comptoir. Je me demandais soudainement comment j'avais reussis à faire tout tenir dans mes poches, mais là n'était pas la question. Je jetais un coup d'oeil à mon genou, évaluant comme je pouvais la distance que je pourrais parcourir.
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Lun 24 Oct - 21:08

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Le temps peut nous distancer comme il peut nous rapprocher

Je t’aime – je venais de lui avouer un amour que je ne ressentais pas encore; que mon subconscient semblait à lui seul vouloir continuer et nourrir cet amour. La perte de ma mémoire ne m’affectait pas outre mesure quand on y pense; il ne l’affectait qu’elle, qui regardait son amour passé s’évanouir dans la nature sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit. Il aurait peut-être été préférable que ce soit elle qui se retrouve, endormie, sans trace de sa vie ou de celle qu’elle avait été; peut-être aurais-je pu faire le deuil de cette femme que j’avais aimé comme je ne pouvais présentement le faire. Peut-être que, de cette façon, bien que ce soit ridicule de souhaiter une telle chose à un être, qu’il nous soit cher ou non, je lui aurais éviter de la souffrance et peut-être que je nous aurais épargner toutes ces nuits d’insomnie, qui sait. Mes hypothèses, mes si alignés sans fin dans mon esprit ne servaient à rien. J’étais au présent, sans passé, avec un futur qui ne promettait rien de joyeux et espérer n’y changerait rien. Je voudrais tellement avoir la capacité émotionnelle de l’aimer, avoir l’hypocrisie d’être en mesure d’arriver à faire semblant. Je n’avais ni l’un ni l’autre : mon cœur refusait de l’aimer; il se contentait, blessé, de la regarder se briser à son tour et, pour ce qui était du fait de jouer la comédie, mon cœur, encore une fois, me l’interdisait. J’étais trop gentil, trop doux, trop sensible – à lire tout ça, on dirait plus une description de caractère féminin que masculin. Je grognai mentalement; j’espérais que mes pensées négatives n’étaient pas imprimées sur mon visage comme elles pouvaient l’être, limpides, sur le visage d’Élisabeth. « Jake, espèce d’Idiot, ramène-toi. J’en ai marre de ne pas être toi, de me sentir si différent de celui aux côtés de qui elle coulait ses beaux jours. Et… » Je m’arrêtai, sentant le ridicule de ma réflexion se tracer un chemin à cent miles à l’heure jusqu’à mon cerveau étranger. « Connard de soleil, qu’est-ce qui t’a pris de lui éclater la cervelle ? » Je rageai, outré. « Je ne serais pas mort, il serait vivant – je serais vivant – et elle serait heureuse. Surtout… Elle serait heureuse. Nous serions en paix; mais non, il a fallu que tu y mettes ton grain de sel et que tu gâches tout. Par chance pour toi, tu ne viens pas trop nous voir souvent ici; Jake ne t’aurait pas accueilli à bras grands ouverts, crois-moi. » Je réalisai instantanément que je voyais Jake – qui, pourtant, techniquement, demeurait moi – comme un ami, comme un homme avec qui j’avais partagé les bons et les mauvais moments… sans portant être capable de situer notre relation dans le temps. C’était comme si j’étais un enfant à qui on racontait comment lui et son père étaient ensemble alors que ce dernier était décédé trop tôt. Trop tôt pour que l’enfant se souvienne, l’obligeant ainsi à vivre avec son paternel à travers les souvenirs des autres et non les siens. Je ressentais la même chose, ce même lien qui se tissait entre mon présent et mon passé, ma vie et ma mort – à une énorme différence près : il n’était pas question de mon père ou de ma mère mais de celui que j’étais… avant l’accident, avant mon décès radical et après. D’ailleurs, qui étaient mes parents ? Est-ce que j’ai eu un père, une mère ? Deux mères ou deux pères peut-être ? Étaient-ils amoureux ?

Je sortis de mon voyage temporaire dans mes pensées – voyage qui ne verrait pas le fin de sa vie avant longtemps; contrairement à moi. Élisabeth me fixait toujours, son regard de plus en plus triste. La flemme qu’elle était semblait être entrain de s’éteindre… et cela ne me plaisait guère. Un pincement à l’intérieur de mon cœur réveilla mon organe vital et j’entendis les paroles d’Élisabeth, me questionnant, indiscret, sur si oui ou non Élisabeth connaissait mes parents, ses beaux-parents. Notre relation – ou plutôt, sa relation avec Jake – semblait à la fois fusionnelle et particulière. Comme s’ils avaient dévorer le moment présent sans se soucier de ce que l’autre vivait ou avait vécu; situation dans laquelle la femme de Jake – ma femme, ajoutai-je avec un frisson gelé – ne revivrait sans doute jamais.

« Ce n’est pas que je ne veux pas, au contraire, c’est juste émotionnellement impossible. »

Cette phrase, il faut l’avouer, n’avait pas de sens. Si ce n’était émotionnellement pas possible, de quelle autre façon est-ce que cela pouvait l’être ? Physiquement ? Peut-être; comme maintenant, en fait. Elle confondait mon corps avec son amour égaré, finirait par oublier mon esprit de nouvel homme et en souffrirait – tout comme moi. Je ne suis pas un pantin, elle n’est pas marionnettiste – bon, oui, elle l’était – mais pas avec un être vivant, pas avec un humain. On ne contrôle pas celui qu’on aime, on ne décide pas de ses mots, de ses gestes, de la direction que prennent ses pas. On le guide et on l’accepte pour ce qu’il est… et non pas pour celui qu’on voudrait qu’il soit. Élisabeth, s’attendant sans doute à des mots doux de ma part, à une séance d’excuses et de pardons, alla s’installer confortablement sur mes genoux, aussi à l’aise que si mon corps lui avait appartenu. Choqué, surpris, je respirai profondément, toujours dans ma lancée douloureuse.

« Je ne peux pas le faire revenir, Élisabeth. Dis-toi que ce n’est pas lui… ce n’est plus lui. Il est mort. Il est mort, Élisabeth… Jake ne reviendra pas » répétai-je, fort probablement aussi blessé qu’elle.

La vérité me faisait souffrir. Elle brisait, aveugle, les débuts infimes de sentiments qui tentaient de naître entre nous, insouciante de la douleur qu’elle causait. Moi aussi je voulais revenir, moi aussi, je voulais redevenir le Jake qu’elle avait tant aimé. Moi aussi je voulais de nouveau pouvoir fondre sous ses yeux, ses mots, sa personnalité… son sourire. Moi qui croyais que la mort s’annonçait comme un long fleuve paisible couronné de repos, j’étais dans une situation que même le tort ne pouvait s’approprier. La vie est difficile, pleine d’embuches et la mort l’est tout autant. Malheureusement…

Élisabeth, que je ne sus décrire comme étant sur le bord des larmes ou du rire m’interrogea simplement : « Tu ne voulais pas faire une sortie après ? Où veux-tu aller ? Tu es déjà allé voir le domaine du Chapelier fou du haut des falaises blanches ? »

Repoussant lentement Élisabeth de mon torse sur lequel elle s’était tout bonnement affalée, avec autant de gène qu’aurait eu un bébé aux lèvres baveuses, je me levai de ma chaise, légèrement mal à l’aise. Elle ne comprenait donc pas ce que je lui disais ? Elle ne pourrait vivre – et mourir – dans le déni éternellement. Je secouai la tête – bientôt, j’allais en avoir un torticolis – reportant mon esprit sur sa proposition de sortie. Les falaises blanches… Bonne idée. Pourquoi pas ? Nous allions peut-être pouvoir y glisser… comme des enfants, ajoutai-je, nostalgique. De l’autre côté de la balance se trouvait un point négatif à la chose : Élisabeth, maladroite, autant de ses mains que de ses pieds, risquait fort de se blesser. Et puis… si là-bas était vraiment son endroit préféré, cela valait bien le risque, non ? Mais… son genou…

« Je veux bien y aller. Mais, ne devrais-tu pas demander une attèle spéciale pour éviter de te briser la jambe ? » demandai-je avant de lui présenter ma main, galant.

« Ça va finir par te tuer de toujours laisser la gentillesse prendre les devants » marmonna une voix dans ma tête, cinglante. L’ancien Jake, cette partie encore amoureuse, répliqua sagement : « Et alors ? Je suis déjà mort. Une fois de plus, une fois de moins, qu’est-ce que ça change ? »
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MessageSujet: Re: It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake   It's not a dream, it's a...memory ! PV Jake Icon_minitime1Lun 24 Oct - 22:55


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« Quand la vie vous a fait don d’un rêve qui a dépassé toute vos espérances, il serai déraisonnable de pleurer sur la fin... »



« Je ne peux pas le faire revenir, Élisabeth. Dis-toi que ce n’est pas lui… ce n’est plus lui. Il est mort. Il est mort, Élisabeth.. Jake ne reviendra pas »

Je me tournais vers lui, choquée et au bord des larmes, prête à abattre ma main sur sa joue d'une seconde à l'autre. Je tentais de faire des efforts, d'oublier les frontières, les murs et les précipices qu'il semblait créer intentionnellement entre nous. Il me repoussait lentement de son torse alors que je me relevais déjà, n'attendant pas une autre parole pour m'éloigner immédiatement de lui. Je serrais le poing, n'ayant à présent qu'une seule envie, le voir avec une grosse marque rouge sur le visage. Il n'arrêtais pas de me faire souffrir, si fréquemment que ça semblait intentionnelle, je n'en pouvais plus. Je voulais retrouver mon Jake, depuis qu'il était mort, seulement là mon envie était encore plus grande. Je savais qu'une part de lui était encore là, il ne pouvait pas avoir totalement disparu, il était seulement amnésique, son caractère n'avait pas pu changer du tout au tout. C'est du moins ce que j'espérais. Je me retournais vers lui, encore assis sur sa chaise, pour lui proposer de partir vers la falaise blanche. Cette endroit me vidait souvent la tête, je savais que je pourrais me détendre là-bas. Je ne savais pas si il y était déjà aller, où si il appréciait cet endroit, mais le fait qu'il accepte me rassura. Il se leva, me proposant gentiment sa main en me conseillant des soins. Je n'avais que faire de mon genou en ce moment, c'était vraiment le cadet de mes soucis. Je m'en étais assez occupé la veille pour pouvoir atteindre la falaise blanche sans trop de problème, et je n'avais ni l'envie ni le temps d’aller voir un de ces foutues lutins pour qu'il ne me trifouille la rotule. Il serait capable de me faire encore plus souffrir en plus. Je n'étais pas spécialement douillette m'enfin quand même... Je hochais négativement la tête, prenant tout de même sa main, ses doigts entre les miens.

« Non, merci. Je m'en suis occupé hier soir et ça tiendra jusqu'aux falaises sans problèmes. J'ai l'habitude, c'est pas la première fois que ça m'arrive, ça ira »

Au pays des merveilles, ce n'était pas comme dans notre monde d'avant. On ne pouvait appeler une ambulance pour qu'elle vienne nous chercher et que des médecins compétents s'occupent de nous. Ici, seuls quelques lutins où habitants savaient comment soigner les blessures les plus graves. On m'avait dit que c'était la Reine Blanche qui avait appris ça à certains de ses sujets, maintenant qu'elle n'est plus là, ceux sont eux qui prennent le relais. Heureusement pour moi j'avais appris au fil du temps à me débrouiller avec mes blessures du quotidien pour éviter de me retrouver à l’hôpital chaque semaines. Jake aurait du le savoir...
Je l'entrainais dehors en gardant sa main dans la mienne, refermant la porte derrière nous.

« Si on se débrouille bien on devrait arriver là-bas rapidement, et puis en pleine journée je ne pense pas qu'on tombe sur beaucoup de monstres dans la forêt. »

Je lui adressais un demi-sourire avant de commencer à me mettre en route. Mon genou ne me faisait pas trop mal, j'arrivais à marcher sans trop boiter et la fatigue accumulée cette nuit ne se faisait pour le moment pas ressentir, espérons simplement que ça dure. Je lâchais sa main, lui jetant un regard avant de passer mon bras sous le sien pour entourer son dos, me soutenant à lui. Même si je n'avais pas tellement mal, je savais que ça pourrait me faire économiser un peu mon énergie. Arrivée à l'entrée de la forêt, une sensation étrange me parcouru. Il me fallu un moment pour me rendre compte qu'enfaite, plus aucune ombre ne semblait me suivre, plus aucune paroles ne me tourmentait entre ces arbres. C'était un sentiment bizarre, de ne plus voir des visages inconnus au détour des chemins. J'avais malgré moi toujours peur dans le bois de me faire attaquer par je ne sais quoi, une théière qui m'ébouillanterais où une ruines glissantes qui s'accrocherait à moi. J'avais toujours mon glaive sur moi, ce n'était pas pour rien et même si Jake était avec moi, j'avais toujours cette appréhension. Oubliant la réflexions qu'il m'avait fait quelques minutes plus tôt, je me serrais à lui, resserrant mon étreinte avec douceur.

Cela faisait maintenant bien 30 minutes que l'on marchait, j'étais fatiguée, mon genou me tiraillait et l'insomnie de cette nuit revenait pour me botter le cul. J'arrêtais Jake en m'asseyant sur une roche, l'attirant vers moi en même temps. Je lui prenais les deux mains, le regardant dans les yeux avec tendresse. J'avais envie de l'embrasser, même si il était infernale avec moi, même si il me faisait souffrir constamment, j'avais simplement besoin de lui en permanence. Ce n'étais pas contrôlable, ça ne le serais probablement jamais. Je baissais la tête en l'attirant tout près de moi, glissant au passage une mèche de cheveux derrière mon oreille. Posant la tête sur son torse, je reprenais mon souffle quelques minutes avant de me remettre en route. Le voyage me paru long et fatiguant, mais malgré ça on arriva assez vite aux falaises. Le soleil était presque à son culminant et toute la vallée du chapelier fou était visible d'ici. C'était magnifique, comme d'habitude. Je lâchais Jake, lui adressant un sourire malicieux avant de m'approcher du bord du précipice, les doigts de pieds dans le vide. Je faisais toujours n'importe quoi, je le savais pourtant qu'un coup de vent inattendue me ferais faire une chute mortelle, mais je le faisais quand même. J'étais déjà morte une fois de toute manière. J'évitais tout de même de me pencher au dessus du vide, me souvenant de l'épisode avec Thimeo, où je me serais tuée si il n'avait pas été là pour me rattraper. Je ne pourrais pas toujours compter sur un ange gardien, Jake en été la preuve vivante. Je me retournais, lui faisant face, un grand sourire aux lèvres. J'étais au bord du vide, un pas en arrière et j'étais six pieds sous terre, mais ça m'importait peu. Je m'approchais de lui, glissant mes doigts entre les siens pour lui dire

« Ça te plait ? »

J'espérais que oui, lui lâchant les mains pour enlever mon gilet et m'allonger dans l'herbe. Glissant mes mains sous mon cou, je posais mon regard sur lui en souriant
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