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 Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.

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MessageSujet: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Ven 9 Déc - 15:50

Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Sans_t15

Il faisait nuit. Il faisait nuit depuis toujours. Et le froid qui pénétrait dans chacun de mes os, chacun de mes muscles, me meurtrissait à chaque pas. Et pourtant, je continuais à avancer, car au moins, je ne restais pas sur place à attendre qu'une couche de givre me couvre entièrement. Je frictionnais mes bras de mes grandes mains, espérant capturer une once de chaleur dans ce geste frénétique. À force de longues promenades qui semblaient ne pas avoir de fin, j'avais eu l'occasion de ''contempler'' mon reflet à la surface de quelques mares. Et ce que j'avais pu voir au fil du temps était loin d'être le plus agréable à regarder. J'avais regardé l'image d'un homme qui ne mange pas assez, qui passe son temps seul. Un homme aux joues creuses, mal rasé, les yeux éteints et une expression froide sur le visage. L'air plus vieux qu'il ne l'était. Le Pays des Merveilles nous transformait. C'était toujours nous, mais il semblait que c'était plus notre côté malveillant qui ressortait, aussi bien mentalement que physiquement. Je flottais presque dans mon marcel sale et un peu déchiré, mes bras étaient décorés par plus d'égratignures que de tatouages.

Puis une tour se présenta à moi, toutes de ferraille et de bois, son clocher sombre pointant vers le ciel. On pouvait apercevoir des engrenages, ou autres éléments appartenant aux horloges. J'entrais donc à l'intérieur de cette tour, puis fronçais les sourcils. Je me rappelais de cet endroit. Je n'y étais jamais venu. Mais on m'en avait parlé. « Wynter ? » appelais-je assez fort, la voix un peu enrouée, un peu cassée. J'espérais la rencontrer, tomber sur elle. Elle m'avait dit avoir élu domicile en ces lieux. Et il y avait fort longtemps que je n'avais pas approché cette région et que je n'avais pas vu Wynter. Je m'aventurais alors un peu dans cette fameuse tour, un peu méfiant mais pas craintif. Je songeais alors à ma dernière rencontre avec cette fille. Elle avait eu raison sur tous les points. La solitude avait été difficile à combler, au fil des semaines passées seul, sans croiser âme qui vie. Et pourtant, même si on m'en donnait le feu vert, je n'avais rien à dire, rien à exprimer tant ma langue était devenue pâteuse par des jours et des jours de silence constant.

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H. Venetia Stenhamn-Pike
H. Venetia Stenhamn-Pike

le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur

→ AGE IRL : 29
→ MESSAGES : 958
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 24/08/2011
→ AVATAR : Mary Elizabeth Winstead
→ CREDITS : Mistaken
→ LOCALISATION : Sous les pétales … euh quelque part … dans le Jardin fleuri je dirais
PLEASE DREAM SOFTLYSomewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   120619070759545004
SWEET SLEEPING BEAUTY
N'importe quel sot peut dire la vérité, mais il faut qu'un homme soit un peu sensé pour savoir bien mentir.


FEUILLE DE ROUTE
Caractère: Naïve – Faussement cynique – Créative – Bornée – Réservée – Têtue – Minutieuse – Paranoïaque – Menteuse – Complexée – Observatrice – Cultivée – Givrée – Pointilleuse – Pétillante – Sauvage – Instable – Cireuse de pompe
Inventaire: Ombrelle & Maillet de Croquet

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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Ven 9 Déc - 22:57


Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies.


Cela faisait des jours que Wynter ne pouvait plus sortir, elle avait attrapé froid en faisant trempette dans la rivière par temps antarctique. Elle était malade comme un chien, et l'expression encore était faible pour dire comment elle souffrait. Depuis, la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était trembloter en claquant furieusement des dents et se contenter de survivre d'une manière extraordinaire. Mais elle ne pouvait plus sortir pour réapprovisionner ses réserves et elle buvait l'eau de pluie. Son état s'améliorait lentement, très lentement, mais de peur de rattraper quelque chose, Wynter ne quittait plus sa couverture, un truc miteux trouvé dans le terrier du lapin et qui formait une masse au-dessus d'elle, ses chaussures et sa tasse de thé. Il se trouvait qu'habiter près du haut-lieu du dieu du thé avait ses avantages, surtout quand on était malade, il avait toutes sortes de thé, c'était proprement hallucinant, elle devait la moitié de sa guérison grâce aux mélanges étranges de thé qu'elle avait pu récupérer sur la table quand il n'y avait personne là-bas.

Mais le plus dur dans tout ça, c'était sûrement d'avoir conscience que son état mental empirait très clairement. Elle n'avait vu personne, en dépit des multiples invitations qu'elle avait lancé à tour de bras. A croire que personne ne voulait la voir. Et la seule personne, une fois n'est pas coutume, avec qui elle parlait était Miss G. Qui était bien en forme pour une fois. Toujours à la ramener. Alors Wynter s'enfermait dans la seule chose qu'elle savait faire : réparer des horloges. Même si elle avait très bien compris qu'elle ne pourrait plus rien faire de cette Tour, qu'elle répondait à une logique qu'elle ne connaissait pas, trifouiller et bidouiller des trucs et machins sur les rouages lui remontait le moral. C'était d'ailleurs là qu'elle se trouvait : allongée sur le côté d'un rouage, le bras pendu contre sa hauteur pour y graver des choses et réamenager les plus petits en son sein. Avec une tasse de thé posée en équilibre sur des vieux sacs de blés et d'autres substances qu'elle n'avait pas encore réussit à identifier à côté d'elle. « Si je réaligne celui-là ici, techniquement, ça devrait produire quelque chose d'amusant » ∂ Bah bien sûr, parce que t'en as que ça à faire des trucs amusants, tu veux ps plutôt essayer de trouver une autre solution ? Faire quelque chose ? Un truc censé ? Quelque chose d'utile, je sais pas moi ?! ∂ « Ce que tu proposes ne serviras absolument à rien, là ça va être marrant ! » ∂ Je me demande même pourquoi j'essaie encore, en fait. ∂. Wynter sourit pour répondre, et entendit la porte de la Tour grincer. Personne ne venait jamais en général. « Wynter ? » Cette voix avant changé, mais elle la reconnaissait, elle n'oubliait jamais les voix. Descendre lui semblait être insurmontable. Parler à quelqu'un d'autre ? Impossible. Et puis, à quoi pouvait-elle bien ressembler ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Pas très jolie, les yeux larmoyants et le nez rouge à coup sur. Mais une pensée en elle ne voulait pas la quitter : il était venu. Il avait mis le temps, et il venait pour elle.

Elle se releva péniblement, resserra sa couverture sur ses épaules, attrapa une des chandelles chipée dans le village et descendit les marches aussi vite que ses faibles jambes le lui permettait de le faire. Son visage apparut, elle ne le reconnut pas tout de suite à vrai dire. Il semblait à un cadavre, il semblait à moitié mort pour tout dire. Wynter s'approcha lentement, en essayant de reconnaître un des traits qu'il y avait chez l'homme perdu et fatigué qu'elle avait trouvé un jour dans un labyrinthe. C'était dur. Très dur, mais faisable. Elle détailla longuement son visage et reconnut ses yeux, son nez. Et quand elle eut finit de laisser ses yeux glisser sur son visage du haut de sa petite taille, elle sourit faiblement. « Tu es venu.» Dire ces trois mots lui avaient semblé insuportable, le faire était un exploit à ses yeux. Elle pouvait arriver à faire autre chose. Elle marcha vers la porte et la referma. « Il y a du thé en haut » fit-elle en resserrant le bout de tissus. Elle l'invita à gravir les escaliers d'une main, il semblait si faible qu'elle avait peur qu'il ne tombe en arrière, il était plus faible qu'elle, Wynter passa donc derrière lui.


Dernière édition par Wynter M. Smythe le Sam 10 Déc - 9:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Sam 10 Déc - 9:31

Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Sans_t15

    Et à moi, s'imposa Wynter, emmitouflée dans une couverture peu épaisse, le nez rougi et coulant, les cheveux un peu en bataille, et affreusement pâle. Je la fixais d'un œil vide, totalement amorphe. La jeune femme se pressa d'aller ferme la porte, avançant péniblement sur ses jambes tremblantes. « Tu es venu. » m'avait-elle dit, un pauvre sourire sur ses lèvres. Je n'avais rien répondu, me contentant de l'observer à la manière d'un poisson mort – je trouvais qu'il n'y avait pas meilleure comparaison pour me décrire. « Il y a du thé en haut. » C'était de simples paroles, des mots lancés dans l'air. Mais c'était bon d'entendre le son d'une voix. Le pas un peu chancelant, j'entrepris de monter les escaliers, m'appuyant sur la rembarre de ce dernier. J'étais pire qu'un petit vieux souffrant d'arthrose, je le sentais. J'arrivais facilement à imaginer l'image que je pouvais bien donner de moi. En plus, je m'étais attendu à voir une Wynter un peu plus en forme, un peu plus gaie. À la place, j'avais eu droit à un semblant d'être vivant malade et reclus dans une tour de fer et de bois. Les escaliers grinçaient sous mes pas appuyés à mesure que je montais.

    Arrivé dans une sorte de petite pièce, sûrement le principal refuge de Wynter, je m'appuyais contre un mur poussiéreux et me laissais glisser contre celui-ci, finissant au sol, assis. Mes genoux étaient ramenés contre mon torse, et je les encerclais de mes grands bras. J'étais fatigué, mais content d'être en présence d'une personne qui ne m'était pas inconnue, et que j'avais tendance à apprécier. Je tapotais la parcelle de plancher à côté de moi, pour inviter mon hôte à s'asseoir à côté de moi. « Eh bien, on dirait que ça ne va pas fort, ni pour toi, ni pour moi... » marmonnais-je pour combler le silence, et pour me forcer à sortir au moins une phrase. Si j'étais venu ici, ça n'était pas pour voir les mouches voler. J'appuyais ma tête contre le mur, les yeux levés vers le plafond. Je me sentais mieux ici. Il faisait plus chaud que dehors, et je n'étais plus seul. « Dis moi Wynter, cela fait combien de temps que nous ne nous sommes pas revus ? » lui demandais-je ensuite. J'avais l'impression que cela faisait plusieurs années que j'errais dans ce monde, tel un oiseau à qui on avait coupé les ailes. Car partout où j'allais, je savais que jamais je pourrais partir. Je ne pourrais jamais partir.



Dernière édition par B. Franciszek Mikolajczak le Sam 10 Déc - 16:11, édité 2 fois
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Sam 10 Déc - 10:17

Spoiler:


Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies.


∂ Femme, entend moi bien, je t'ordonne de lui parler, tu râles depuis des jours que personne ne vient te voir, tu en as besoin, et lui aussi visiblement ∂ Miss G. avait raison. Comme d’habitude elle avait raison, il fallait lui reconnaître au moins ça. Elle l’avait attendu cette visite, maintenant, il fallait savoir pourquoi était il venu au juste, ce qu’il attendait d’elle et s’il allait rester, ne serait-ce que quelques heures. Et pourquoi pas d’ailleurs lui montrer quels avantages il pouvait tirer de la vie en communauté, s’il ne devait pas rester avec elle, peut-être pourrait-elle le convaincre d’aller au village champignon comme elle le lui avait déjà conseillé, au moins là-bas, elle saurait où il est et pourrait toujours aller le voir quand elle aurait besoin de parler à quelqu’un de confiance. Il avait tué un Être, qui a défaut d’être humain était quand même bien vivant, ce souvenir hantait certains de ses rêves parfois, elle ne pouvait donc pas l’oublier si facilement. Quelqu’un de confiance à aller voir … Wynter sourit en pensant à cette possibilité. Ce serait vraiment plaisant d’avoir une bonne raison d’aller dans ce foutu village, et une destination précise. Parce que même si ce pays ne la terrorisait plus comme avant, qu’elle commençait à prendre ses marques et qu’elle allait parfois se balader juste pour le plaisir, le faire sans savoir où aller la dérangeait, et c’était ce qui écourtait ses promenades en général. « Eh bien, on dirait que ça ne va pas fort, ni pour toi, ni pour moi... » Wynter se retourna et le regarda s’affaler contre le mur, peut-être qu’elle avait bien sous-estimé le degrès de fatigue qu’il avait. Il semblait carrément au bout du rouleau, lessivé. Pourquoi était-il venu la voir elle ? Pourquoi maintenant ? Cette question lui brûlait la langue, mais elle ne pouvait pas la laisser s’échapper, elle se souvenait de son comportement vis-à-vis des questions personnelles, elle n’avait pas envie de le voir prendre ses jambes à son cou, même si elle était sûre de le rattraper s’il décidait de partir en courant. « Parle pour toi, Papy, moi je suis juste malade », sourit la jeune fille en se laissa glisser à côté de lui en veillant à ne pas renverser aucune des deux tasses de thé. A la réflexion, elle n’était pas sûre qu’il aimait ça, après tout, la dernière fois, il avait jeté sa tasse dans un mouvement d’humeur. Bof, au pire, elle lui proposerait des Larmes d’Alice. Il y en avait pleins depuis la dernière averse.

Elle commença à siroter son thé jaune mimosa en l’observant du coin de l’œil, peut-être devrait elle plutôt lui proposer à manger. Ou lui proposer d’apprendre à se trouver à manger. Il semblait plutôt avoir besoin de ça. « Dis moi Wynter, cela fait combien de temps que nous ne nous sommes pas revus ? » Excellente question. Longtemps s’imposait dans sa tête, mais ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, et malheureusement pour lui, elle avait arrêté de compter quelques temps après sa rencontre avec lui, si elle avait été un jour capable de lui sortir le nombre précis de semaines qu’elle avait vu passé depuis son arrivée, aujourd’hui, elle aurait bien été incapable ne serait-e que de dire quel mois il était. Et avec ce temps étrange et imprévisible, le trouble n’en était que plus profond. « Et bien, exactement, je ne pourrais pas te dire, mais je crois que ça se compte en mois .» Elle avala une nouvelle gorgée de thé en silence. ∂ Tu vas parler, Gogole des Montagne ? ∂ Bon, c’est vrai qu’elle était chiante parfois aussi. Quoiqu’en ce moment, son dépit de Wynter était tel qu’elle n’intervenait plus que pour lui donner des conseils, lui conseiller d’essayer de trouver une sortie ou la traiter de noms d’oiseaux, en général elle se montrait d’ailleurs beaucoup plus créative que cela. « Alors, qu’est ce qui t’a mis dans cet état là ? » demanda t-elle en agitant vaguement un doigt vers les écorchures, les bleus, et tous les autres détails qui prouvaient l’état de déchéance dans lequel il se trouvait. « Tu as trouvé des trucs plus gros que toi ? Je les entends d’ici, tu sais. La nuit, ils n’arrêtent pas de crier, ils sont loin mais leurs cris portent jusqu’ici parfois j’ai peur pour les gens que j’ai rencontré et je leur souhaite de ne pas être là-bas et, même …». ∂ Et voilà qu’elle se lance dans une diarrhée verbale, mon Dieu, épargne nous ça ∂ Wynter se tut dans un soupir. Oui, elle lui racontait sa vie, elle ne pouvait pas s’en empêcher, Gertrude avait raison. . Mais c’était vrai, elle s’inquiétait pour eux, pour lui, pour Cryst, et même pour ce garçon impossible qu’était Berlioz. Ils étaient des êtres humains, les seuls à qui elle avait parlé. Se soucier d’eux était naturel aux yeux de Wynter. « Enfin … » Le silence était plus gênant que ses propres maladresses orales. « Tu as trouvé un endroit à toi ? » C’était une question intéressante, personnelle –quoique … - mais intéressante. L’endroit de Wynter, c’était la Tour, le seul endroit où elle se sente en sécurité. Il fallait un endroit comme ça à tous pour survivre dans ce monde.

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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Dim 11 Déc - 9:04

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    Plusieurs moi. Et donc plusieurs moi que j'étais comparable à une âme en peine. J'observais Wynter avec des yeux presque morts. « Alors, qu'est-ce qui t'as mis dans cet état là ? Tu as trouvé des trucs plus gros que toi ? Je les entends d’ici, tu sais. La nuit, ils n’arrêtent pas de crier, ils sont loin mais leurs cris portent jusqu’ici parfois j’ai peur pour les gens que j’ai rencontré et je leur souhaite de ne pas être là-bas et, même... » elle avait beau être malade et souffrante d'un rhume énorme, cela ne l'avait pas rendue muette, loin de là. Je jetais donc un coup d’œil sur mes bras qui étaient dans un sale état – le reste de mon corps était plus ou moins une copie de mes bras, en fait. Je les entend d'ici, avait-elle dit. Les pouvait désigner beaucoup de choses. Un frisson glissa sur mon échine, alors que je m'imaginais des monstres encore plus ignobles que ceux que j'avais pu croiser, et surtout fuir lorsque je marchais des heures durant. « Non, c'est plutôt une accumulation de chutes, et de buissons épineux et autres plantes du genre... » marmonnais-je. Car oui, je fuyais sans cesse. J'avais peur que quelque chose me rattrape, puis m'arrache la vie sauvagement. Pourtant, je désirais m'en aller d'ici mais pas mourir. J'étais devenu complètement paranoïaque, au fil du temps, et chaque jour, je vivais avec une peur constante qui semblait me ronger de l'intérieur. Et cette peur avait la fâcheuse manie de vouloir faire tomber les masques et faire fondre la carapace que j'avais forgée au fil des années. Est-ce que je retombais au point de départ ? J'en avais cette impression, en tout cas.

    « Tu as trouvé un endroit à toi ? » me demanda-t-elle enfin. Mes yeux vitreux de poisson mort se posèrent sur la malade. Franchement. Est-ce que je ressemblais à quelqu'un qui avait un endroit pour se cacher, un endroit ou dormir, un toit pour s'abriter lorsqu'il pleut ? Non, je ne ressemblais pas à ces personnes là. Je secouais donc la tête négativement, ravalant quelques remarques blessantes. « Il n'y aura jamais d'endroit pour moi. » murmurais-je donc. Car oui, d'une manière ou d'une autre, je ne serais jamais à l'aise. Même avant, à Varsovie ou en Irlande, je ne me sentais pas chez moi. Je me sentais toujours décalé par rapport aux autres. Et je crois que c'est toujours le cas, car j'ai cette impression de ne jamais rien comprendre aux gens, d'être entre décalage, de réagir d'une mauvaise manière. Et mon passage dans ce Pays n'avait rien changé à ça. Ou plutôt, si, ça avait changé. En pire.

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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Dim 11 Déc - 11:48


Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies.


« Non, c'est plutôt une accumulation de chutes, et de buissons épineux et autres plantes du genre... » Qu'est ce que cette phrase pouvait bien sous-entendre ? Bon, déjà au moins, un poids s'enlevait de ses épaules, il n'était pas assez suicidaire pour aller faire risette aux monstres des bois. C'était déjà ça. Mais qu'est ce qui c'était passé pour qu'il soit comme ça ? Il ressemblait à un cadavre qui tenait encore debout par une étrange intervention macabre. Il n'était même plus l'ombre du râleur qu'elle avait rencontré au labyrinthe. Ce constat lui faisait de la peine, elle avait l'impression de se retrouver en lui, mais en pire. A son arrivée aussi, elle s'était laissé dépérir, persuadée que ce monde aurait raison d'elle, elle avait même finit par tomber dans une forme douce de folie. Mais elle avait remonté la pente, et arrivait à vivre à présent, lu était tombé bien plus bas encore qu'elle. Et elle ne voulait pas le voir comme ça. Le travail serait long, elle n'avait surmonté le mal du pays en un jour, ni une semaine, ni encore un mois, mais là, ça devait bien faire deux ou trois mois qu'elle ne l'avait pas vu. Il aurait du commencer à trouver ses repaires, découvrir la beauté du Pays des Merveilles, pas se laisser mourir sans même lutter.

La question de Wynter sembla d'un ridicule à son invité, alors qu'elle avait pourtant tout un sens dans la tête de la jeune femme. Et le regard qu'il lui jeta, derrière le regard mort, elle aurait juré qu'une sorte de … fureur ? Non, trop fort. Désapprobation ? Non, pas assez du coup. Non … On aurait presque dit un serpent près à mordre tout d'un coup. ∂ Il s'est transformé en cactus, ma douce ∂ En cactus ? Non mais c'était encore plus grave qu'un serpent ça. ∂ Je t'avoue que je reste perplexe là. Ton raisonnement m'échappe tout d'un coup ∂ On ne pouvait pas toucher un cactus, ce n'était même pas être conscient. Le serpent chercherait à survivre, il se battrait pour vivre. Le cactus, en plus de ne pas se laisser toucher, il ne ferait rien, il se laisserait juste balancer dans le vent. Que Franciszek soit un cactus était pire qu'être un serpent. « Il n'y aura jamais d'endroit pour moi. » Oh non. Elle aurait mille fois préféré qu'il lui cie dessus, qu'il lui prouve qu'il n'était pas qu'un cactus balloté par la vie. Qui se laisserait mourir dans la nuit. Elle l'aurait presque secoué. Mais non, au contraire, elle se sentit tout d'un coup comme si son cœur allait être sur le point de se déchirer. ∂ Non, pitié, ne recommence pas à prendre la peine des autres pour la tienne, ce côté Jésus-Christ ne te sied vraiment pas. ∂ Elle avait raison, comme d'habitude, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher « Arrête » le supplia t-elle dans un souffle. L'entendre parler comme ça … Non, elle ne le supportait vraiment pas. « Je t'en supplie arrête de me regarder comme ça » Supporter ce regard de cadavre ne l'aidait vraiment pas en plus de ça. Elle se releva prestement; bousculant sa tasse de thé assez fort pour la renverser. Mais il fallait qu'elle s'éloigne de lui au plus vite. Il fallait qu'elle l'aide, mais elle sentait qu'il pourrait tout aussi bien la ramener dans l'état où elle-même était en arrivant, et ça, elle ne le voulait pas. Sursauter à chaque branche qui craque, sentir un regard inexistant constamment posé sur sa nique, non, elle ne avait soupé de ça, elle ne voulait plus retomber là-dedans. ∂ Tu dis enfin quelque chose d'intelligent, très chère, c'est bien. Je commençais un peu à désespéré ∂

Elle marcha jusqu'au cadran de l'horloge, blanc de l'extérieur, il offrait une vue imprenable sur tout le domaine de l'intérieur. Elle resserra sa couverture ses épaules en cherchant les mots adéquats. « On a toujours un endroit pour soi. Je te parle d'un havre. Un endroit où se ressourcer, pas où vivre. »
Elle embrassa les lieux de la main pour essayer de lui faire comprendre. Comment ne pouvait-il pas comprendre ? « Le mien, est ici. Je vivais au milieu des horloges de mon vivant, et il n'y a qu'ici que je peux me calmer quand j'ai peur ou que je me sens mal. Le bruit de l'horloge me rassure. Toi aussi tu dois trouver le tien. » C'était peut-être pour ça qu'elle avait su surmonter son arrivée plus rapidement que lui : elle avait tout de suite trouvé son havre. Elle n'avait qu'eut qu'à tendre l'oreille et suivre les bruits des rouages s'activant. Lui n'avait pas encore trouvé le sien. « Oh … Essaie de comprendre s'il te plait. Il faut que tu battes, il faut que tu vives. Tu n'arriveras à rien tout seul, tu refuses la compagnie, tu refuses les autres, tu refuses même la vie. Tu ne peux pas continuer comme ça » Un pli barrait à présent son front, mais elle préférait trembler de la tête au pied que d'affronter son regard. Elle restait résolument tournée vers le paysage plutôt que le regarder. Elle avait envie de hurler, encore plus que de le secouer. Il se laissait mourir il se laissait là, sans bouger, mort à l'intérieur ou presque. Une coquille, comment pouvait-elle faire pour se battre contre ça ? C'était perdu d'avance. L’énerver ? Même ça semblait impossible à faire. « Qu'est ce que tu as bien pu venir chercher ici ? » Enfin elle posait la question qui lui brûlait les lèvres. « Il n'y a rien d'autres ici que des rouages perdus, du thé et une folle qui en est à se parler toute seule.» Elle se tourna enfin vers lui, en se rappelant leur rencontre. ∂ Mh, je dois reconnaître que ce n'est pas une mauvaise idée. ∂ « Merci » ∂ Le labyrinthe, ça peut marcher. ∂ Wynter opina. « Tu te souviens du labyrinthe, tu m'avais demandé si je souffrais de solitude. Je t'ai dit oui. » Elle formula plusieurs fois la phrase dans sa tête avant de la dire à haute voix. Avec la désagréable sensation d'être la dernière des idiotes « Franciszek, et toi, est ce que tu souffres de solitude ? » Il ne restait plus qu'à croiser les doigts pour qu'il décide ne pas partir.

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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Lun 12 Déc - 11:53

Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Sans_t15

« Arrête. Je t'en supplie, arrête de me regarder comme ça. » La regarder comment ? J'avais toujours eu ce regard éteint, pas si mort, certes, mais il était difficile d'y discerner une quelconque étincelle de joie. Je la fixais tout de même, écoutant ce qu'elle avait à me dire. « On a toujours un endroit pour soi. Je te parle d'un havre. Un endroit où se ressourcer, pas où vivre. Le mien, est ici. Je vivais au milieu des horloges de mon vivant, et il n'y a qu'ici que je peux me calmer quand j'ai peur ou que je me sens mal. Le bruit de l'horloge me rassure. Toi aussi tu dois trouver le tien. » Me dit-elle. Oui, c'était un havre bon pour elle, elle avait réussi à trouver un endroit, et j'étais content pour Wynter. Sincèrement. « Je livrais des pizzas, avant, et je ne cherche pas vraiment un havre qui ressemblerait à ça. Mon seul havre se trouve aux côtés de mon frère. Mais il n'est pas là. » soufflais-je, ma voix rendue moins pâteuse à mesure que les mots sortaient de ma bouche. Oui, je ne serais paisible qu'auprès de mon frère. Personne ne pouvait imaginer ce lien indescriptible qui nous liait, cette force étrange. Et ce lien me manquait. « Oh … Essaie de comprendre s'il te plaît. Il faut que tu battes, il faut que tu vives. Tu n'arriveras à rien tout seul, tu refuses la compagnie, tu refuses les autres, tu refuses même la vie. Tu ne peux pas continuer comme ça. » Je me relevais donc, un peu exaspéré. Personne ne s'inquiétait pour moi, personne n'était censé se demander où est ce que j'allais dormir, si j'étais en danger ou non. Je me plaçais aux côtés de Wynter, les sourcils froncés. « Pourquoi tu t'inquiètes, comme ça ? » lui demandais-je, le ton d'une colère naissante perçant dans ma voix.

« Qu'est-ce que tu es venu chercher ici ? Il n'y a rien d'autres ici que des rouages perdus, du thé et une folle qui en est à se parler toute seule. » ma main se leva vers elle, vers son bras, comme pour se poser dessus. Au lieu de ça, elle retomba mollement. Non. Je ne servais à rien. Et encore moins à la réconforter. J'aurais bien aimé lui dire qu'elle n'était pas folle, ou pas plus qu'une autre. Mais non, je ne dis rien, préférant l'observer en silence. « Tu te souviens du labyrinthe, tu m'avais demandé si je souffrais de solitude. Je t'ai dit oui. » je m'attendais à ce qui allait suivre, à la question qu'il allait tomber. Et là, je n'aurais pas le droit de me défiler, je serais obligé de répondre. « Franciszek, et toi, est ce que tu souffres de solitude ? » Le silence cloua ma langue à mon palais. Elle se doutait de la réponse. Je voulais lui hurler que oui, je souffrais de ça. Mais que je souffrais de bien d'autres choses. Comme ces souvenirs qui me rongeaient de l'intérieur par exemple. Je serrais mes poings et baissais les yeux. En colère contre moi-même. J'avais voulu jouer au plus fort, faire celui qui sait se débrouiller seul dans un monde qu'il ne connaît même pas. « Oui, j'en souffre. Et constamment, tout le temps. » je marquais une pause. « Peut-être qu'en venant ici je suis venu chercher la compagnie qui me manquait. Le vide qui marche avec moi tous les jours. Et putain que c'est bon, de reparler à quelqu'un. De voir qu'il y a encore des gens, dans ce foutu pays ! » je me tus. Incapable de dire un autre mot. Je retournais contre mon mur, m'asseyant, le regard encore plus vide. Mais au fond, j'étais soulagé. Soulagé de savoir qu'il y avait encore quelques personnes, ici.
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Lun 12 Déc - 15:13


Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies.


Wynter lui jeta un regard suppliant. « Pourquoi tu t'inquiètes, comme ça ? » Pourquoi ? A ton avis, pourquoi ? Bon, son envie de le secouer avait disparut devant sa voix qui reprenait lentement vie, mais par contre, celle de lui hurler dessus, elle, n'était pas du tout partie. Mais elle se contrôla tandis qu'il continuai de parler. De toute façon, elle pourrait toujours répondre à sa question un peu plus tard. Et elle le devait, elle devait lui expliquer pourquoi elle faisait ça, qu'il comprenne que ce n'était pas de la pitié? La pitié, c'était pire que tout, personne ne la méritait pour si peu. Wynter trouvait la pitié plus grande encore que la haine ou la honte. Personne ne méritait ça, vraiment. Elle serra les dents pour puiser la force de garder les lèvres serrées. « Oui, j'en souffre. Et constamment, tout le temps. » Même si elle ne mourrait d'envie, elle ne le regarda pas, préférant laisser ses yeux dériver sur le paysage du Pays des Merveilles. Elle ne voulait pas l'interrompre maintenant qu'il commençait. Les mots coulaient, avec eux, comme une infection, suivaient les sentiments. Cela soignait l'âme, parler mettait du baume au cœur. « Peut-être qu'en venant ici je suis venu chercher la compagnie qui me manquait. Le vide qui marche avec moi tous les jours. Et putain que c'est bon, de reparler à quelqu'un. De voir qu'il y a encore des gens, dans ce foutu pays ! »

Elle se retourna vers lui au moment il se détournait pour retourner se poser contre le mur. Il était en colère, il éprouvait quelque chose au moins. C'était toujours mieux que la chose vide de tout qu'elle avait eut en face d'elle quelques minutes plus tôt. Elle effaça son sourire idiot qui n'avait pas du tout la place dans la situation avant de se retourner vers lui. Elle traversa la pièce et s'accroupit en face de lui, le menton planté entre mains et ses genoux, elle le contempla avec un petit regard amusé tout en silence. « Pourquoi est-ce que je m'inquiète pour toi ? Je te rappelle juste que tu as sauvé ma vie un jour. » dit-elle enfin. Il avait tué un garde tout seul, comme un dément, et il avait finit par la sauver. Elle lui devait la vie, elle l'avait ramené, non pas à la tour, mais près de la rivière, là où les champignons s'illuminaient la nuit et permettaient de voir comme en plein jour. Elle avait lavé ses mains et attendu qu'il s'endorme avant de laisser le sommeil la prendre aussi. Et le matin, il était partie, et elle était retournée à sa tour. « C'est largement suffisant pour vouloir me préoccuper de toi » continua t-elle de plus belle en se laissant glisser souplement sur le sol juste en face de lui, pour pouvoir le dévisager avec son air mutin tout à son aise. « Suffisant pour moi en tout cas » Elle sourit derechef et avala une longue gorgée de thé. Il n'était qu'un homme seul, un homme avide de compagnie, tout comme elle l'avait été un jour. Elle attira le sac qui contenait ses dernières baies et en tendit quelques unes à son invité. Elle ne pouvait plus s'empêcher de sourire maintenant. C'était complètement idiot et s'il s'énervait contre elle, il serait complètement dans son bon droit. « Bartlomiej Franciszek Mikolaczjak »

Son nom. Il ne lui avait qu'une seule fois, et même si elle avait eut du mal à l'assimiler la première fois, à force de tourner dans sa tête avec le reste de tout ce qui la rendait folle, il avait finit par rentrer. Et l'avait retenu cette fois. Retenu et assimilé. « Que t'a donc fait le monde pour que tu le refuses ainsi ?» Elle secoua la tête avec un sourire avant de se plonger dans le thé ambré qu'elle allait boire. Elle soupira profondément et reposa sa tasse sur une pile de rouages rouillés. « Parler est un bon départ tu sais, mais ce n'est pas suffisant. Tu as besoin d'avoir de la vie à tes côtés, tu as besoin d'entendre des rires, des chants. Parler ne suffit pas. » Elle avait passé une semaine au village champignon avant de tomber malade. Elle avait vécu avec d'autres êtres humains et ils lui avaient permis de survivre. Elle avait partagé leur table, leurs rires et leurs larmes. Cela avait été l'expérience la plus terrifiante pour elle qui avait peur de la compagnie des étrangers, mais c'était aussi ce qui avait ralenti la destruction de son esprit. Ça et … Elle secoua la tête. « Si tu veux connaître ce monde, tu dois savoir ce qui te manque pour survivre. Par qui, pas où. Mais quoi. Je vais te montrer ce qu'il me manquait à moi, si tu veux … » Ce n'était qu'une proposition, Wynter se releva et tendit sa main. Il pouvait la prendre ou la rejeter, c'était sa décision. Cela avait toujours été la sienne. Mais il l'avait déjà accepté une fois. Ce qu'il avait fallut à Wynter, de la chaleur humaine, elle avait eut besoin que quelqu'un la touche, que quelqu'un lui rappelle ce que faisait la sensation d'une peau humaine sur la sienne, il avait fallut qu'elle se prouve qu'elle existait encore. Qu'elle était encore là. Présente et sensible. Peut-être que c'était ce dont il avait besoin après tout. « Ma peau ne va pas te brûler, si c'est ce que tu crains. » Elle remua ses doigts souplement.

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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Mar 13 Déc - 18:12

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Elle s'approcha, puis s'accroupit face à moi. Je crus discerner comme une lueur amusé dans ses yeux, et cela augmenta mon agacement, car j'étais loin de saisir le comique de la situation. « Pourquoi est-ce que je m'inquiète pour toi ? Je te rappelle juste que tu as sauvé ma vie un jour. » Je me remémorais lentement la situation de la dernière fois. Où il y avait ce garde, tout ce sang. Le sien et le mien. Je n'avais jamais culpabilisé de l'avoir taillé en pièce, sûrement car c'était pour notre survie. Et cela ne m'avait jamais torturé l'esprit de savoir le sang d'un être sur mes mains. « C'est largement suffisant pour vouloir me préoccuper de toi. Suffisant pour moi en tout cas. Bartlomiej Franciszek Mikolajczak. » Je demeurais silencieux, mes yeux se contentant de fouiller son visage pâle et un peu amaigri. L'ombre d'un sourire apparut sur mes lèvres, puis disparut aussi presque qu'elle était arriver. C'était bien la seule dans ce monde qui avait fait l'effort de retenir mon nom en entier. Et dire qu'elle m'avait fait croire qu'elle s'appelait Summer. C'était complètement idiot, et je reconnaissais que Truc lui était allé comme un gant. Contrairement à Summer. Summer, ça n'avait pas collé, ça ne collerait jamais. Je prenais les baies qu'elle me tendait, et les gardais au creux de ma main, la remerciant du regard. Elle en faisait tellement que j'en étais presque mal à l'aise.

« Que t'a donc fait le monde pour que tu le refuses ainsi ? » je baissais les yeux, incapable de répondre à cette question. Peut-être n'étais-je à ma place nulle part, que je me contentais de survivre à chaque instant, affrontant chaque obstacle de la vie comme un coup de bâton supplémentaire. Et qu'est-ce que j'avais pu en recevoir, des coups de bâton. « Parler est un bon départ tu sais, mais ce n'est pas suffisant. Tu as besoin d'avoir de la vie à tes côtés, tu as besoin d'entendre des rires, des chants. Parler ne suffit pas. » Des rires et des chants. Quelle blague ! J'avais tellement été habitué aux cris de ma mère, aux pleurs de mon frère et aux gémissements des autres qu'il n'y avait que l'ironie pour me faire sourire. Mais il n'y avait plus de joie, en moi. Elle m'avait désertée, et je vivais sans. « Parler, c'est déjà beaucoup, figures-toi. » marmonnais-je. M'exprimer, c'était beaucoup. Et Wynter avait ce ''privilège'' de pouvoir m'entendre parler librement. Je ne me souciais pas vraiment de la blesser avec mes mots, de la vexer ou quoi que ce soit. Car s'il m'arrivait de me sentir mal en sa présence, je ferais ce que j'ai toujours su faire. Fuir.

« Si tu veux connaître ce monde, tu dois savoir ce qui te manque pour survivre. Par qui, pas où. Mais quoi. Je vais te montrer ce qu'il me manquait à moi, si tu veux… » Je l'écoutais en silence, me préparant presque au pire. Elle se redressa un peu, et je vis sa main s'avancer vers moi. Au fond, je perçus ces cinq doigts et cette paume comme une sorte de menace. C'était donc cela qui l'avait manquer. Le contact physique avec les autres. « Ma peau ne va pas te brûler, si c'est ce que tu crains. » je vis ses doigts remuer doucement vers moi. Comment réagir ? J'étais coincé entre le mur et elle, je ne pouvais pas non plus me permettre de reculer. Mes yeux effleurèrent les baies posées dans ma main. Wynter avait beaucoup fait pour moi. Je pouvais très bien lui donner quelque chose en retour, combler ce manque qu'elle éprouvait. Mes yeux se posèrent sur la malade, et je lui renvoyais un regard glacial. Je pris sa main dans la mienne, et je pressais ses doigts dans ma paume. « C'est vrai. Elle ne brûle pas, ta peau. » mon ton avait été un peu monotone. C'était étrange de sentir une paume dans la sienne. Voilà longtemps que je n'avais pas fait cela. Mais sa main dans la mienne, c'était un peu comme un baume au cœur. Et c'était toujours bon à recevoir.
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MessageSujet: Re: Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.    Somewhere a clock is ticking. ♦ wynter.   Icon_minitime1Mar 13 Déc - 18:51


Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies.


Elle sentit ses doigts dans sa main. Une chaleur humaine, semblable à celle de la femme qu'elle avait touché au village. Valentina. C'était étrange, après tout ce temps passé à ne pas toucher les autres, elle avait finit par s'imaginer que chacun avait un toucher singulier, or ce n'était pas le cas. Tout le monde était pareil. Tout le monde avait la même chaleur. Et toucher Franciszek ne lui apportait rien, peut-être que Valentina l'avait définitivement guérie de ce manque, qu'elle n'en avait plus besoin. « C'est vrai. Elle ne brûle pas, ta peau.» Elle ne savait pas trop pourquoi mais elle n'avait pas la moindre envie de sourire. Même ci c'était une petite victoire. Elle ne lui apportait plus le moindre plaisir. Elle avait compris que ce n'était ps de ça qu'il manquait. Il y avait autre chose. Ce n'était pas un lieu, ni la parole, ni même d'ailleurs le toucher. Alors qu'est ce que ça pouvait bien être ? Wynter laissa le bord de ses doigts dans la paume de Franciszek, son ami ? ∂ Héhé, peut-être ma petite, peut-être. A condition qu'il accepte ∂ Elle n'allait certainement pas lui demander ça. C'était débile, digne d'une écolière de la maternelle ∂ Han, dommage, j'imaginais trop " Francis, tu veux bien être mon ami ? ∂ Agacée par elle-même, elle finit par retirer ses doigts et les porta pour prendre sa tasse. Bon, bref pour en revenir à son sujet : elle avait compris que ce n'était pas quelque chose mais quelqu'un qui manquait à Franciszek. Mais poser la question … C'était indiscret à ce stade là. Et elle n'avait pas la moindre envie de le voir fuir. Avoir quelqu'un était réconfortant. Sans avoir un besoin de sa présence, c'était d'autant plus réconfortant.

« Ah je te l'avais bien dit ! » sourit-elle avec bonhomie. Que faire pour lui remonter le moral ? Wynter commençait à être à bout d'idée. Sans compter que son nez bouché ne lui permettait pas de transporter autant d'oxygènes à son cerveau qu'elle aurait voulut. Peut-être commencer par faire le lien avec elle. Si elle lui parlait des propres personnes qui lui manquaient, peut-être qu'elle arriverait enfin à trouver ce qui lui manquait à lui. Et même chasser ce léger froid qui s'était glissé entre eux quand elle avait parlé de le toucher. Mais est-ce que elle, était prête à en parler ? Peut-être pas. Elle n'avait aimé que deux personnes dans sa vie, et elle avait ensuite était amenée à les détester avec la même intensité. Elle ne s'était décidé à détester Rachel que très récemment. Cette idée semblait dure, et en fait mettre Rachel dans le même sac que Callum lui brisait le cœur. « Je me demande sincèrement qu'est ce qui pourrait te remonter le moral.» dit-elle encore. « Une petite idée ? »

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