Abbygaëlle Calixa Roseburry

« Le paradis des fous, est l'enfer des sages. »

RACONTEZ NOUS VOTRE MORT : Horrible, c'était magnifiquement horrible. Digne d'une histoire machiavélique pour les torturés de l'esprit. Voulez-vous vraiment que je vous la conte ? Oui ? Ainsi soit-il, à vos risques et périls. Et bien, il était une fois, une princesse vêtue de blanc et un chevalier vêtu de noir. Le chevalier ne supportait pas de voir la princesse entouré de tant d'admirateurs. Mais il prenait toujours sur lui, car la princesse ne faisait qu'échanger des mots avec eux. Mais un jour, elle commis un impair, bref et rapide, mais que le chevalier n'avait pas manqué d'apercevoir. Celui-ci se mit dans une rage noire, aussi sombre que la couleur de son armure. Mais il ne fit rien, pas tout de suite, pas encore. Il attendit de trouver la princesse seule et la rejoignit. Puis sa démence pris toute son ampleur tandis qu'il devenait fou allié. La princesse prit peur et tenta de sortir de la pièce mais le chevalier avait pris la peine de l'enfermer à clé. Les mots n'étant plus assez pour exprimer sa colère, le chevalier en vint au mains. Il transforma la jolie robe éclatante de la princesse en lambeaux étalés au sol. Celle-ci pleurait toutes les larmes de son corps et hurlait quitte à en perdre la voix. Mais plus personne n'était là pour la sauver. Tous étais déjà assis dans cette vaste salle, à l'attendre. Elle se tenait là, recroquevillé au sol, tremblotante, tandis que le chevalier d'armure de sang séché, se relevait, comme rassasié. Mais ça ne lui suffisait pas, il voulait qu'elle comprenne à quel point elle l'avait blessé, à quel point ce qu'elle avait fait était mal. Alors, avant même qu'elle comprenne ce qu'il se passe, il la releva brusquement, serrant son bras si fort qu'il aurait pu lui écraser les os. Puis, il posa ses mains sur son cou et serra, fort, très fort. La princesse étouffait et, dans un vain effort, tentai de détacher les griffes de son agresseur de leur emprise. Mais elle réussit seulement à le griffer jusqu'au sang, avant de pousser un dernier soupir et de s'affaler au sol dans un fracas, telle une poupée de porcelaine. Vous voulez la suite ? Très bien, vous l'aurez voulu. Le chevalier, voyant sa princesse inanimée au sol, ne paniqua pas. Il la cacha avant d'aller voir la foule impatiente et leur annoncer qu'elle s'était enfuie. Puis, il sortit de son corps de sa cachette et voyant qu'elle n'était pas tout à fait morte, il se décida à lui arracher tous ses membres pour être certain que les derniers instants de sa vie ne serait que souffrance. Et c'est ainsi que l'histoire s'achève : un chevalier fou-allié, dans un château ensanglanté, avec une princesse décomposée.

QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? : Dérangeant. Le fait de ne jamais savoir de quoi demain sera fait, de toujours être sur ses gardes... C’est très perturbant, de s’endormir et de toujours se demander ce que l’on verra lorsqu'on rouvrira les yeux. Malheureusement, ce n’est pas seulement la flore qui en pâtit, mais aussi la faune qui devient de plus en plus agressive. Moi qui avait été émerveillée par ces décors et ces animaux farfelus, j’ai appris à m’en méfier, à mes dépends. Mais dorénavant, je ne compte plus me laisser faire et compte me battre pour sauver ce qu’il reste de monde qui fut merveilleux. Bien sûr, j’ai tout de même beaucoup de peine pour Alice ; voir son monde que l’on a construit de toute pièce s’effondrer petit à petit en même temps que sa santé doit être un sentiment particulièrement horrible.


QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? :Je n’ai pas vraiment d’endroits attitrés ici, aux Pays des Merveilles. J’apprécie beaucoup le château de la Reine Rouge pour son architecture magnifique, mais je n’aime pas trop m’y égarer, l’atmosphère n’étant pas très agréable. Non, l’endroit que j’apprécie le plus ici, je crois bien que c’est la Vallée des Larmes, aussi étonnant que celui puisse paraître. Peu de gens aiment s’y aventurer, c’est pour cela que j’aime y aller lorsque j’ai envie d’être seule pour m’y reposer loin du brouhaha du village Champigon. Les autres trouvent la vallée trop reculé, la terre trop sèche, la flore trop peu développé et le goût de l’eau trop amère. Mais moi au contraire je trouve l’endroit splendide. Le peu d’arbres s’y trouvant ont des couleurs superbes et la forme des feuilles tout bonnement incroyable. La couleur de l’eau, d’un gris argenté, est une merveille et on ne porte pas beaucoup d’attention à la terre craquelé. Mais je n’apprécie pas lorsque le niveau de la rivière a augmenté, signifiant que d’autres larmes ont été versées, ce qui n’est pas bon signe.

raconte moi une histoire

Je suis née un certain deux novembre mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit, tôt dans la matinée, dans une maternité à l’est de Londres. J’ai été nommée après le prénom de ma grand-mère maternelle, que ma mère affectionnait beaucoup. Mon père étant parti avant même ma naissance et ma mère étant fille unique et ayant perdu ses parents relativement jeune, elle est la seule personne de ma famille que j’ai connue. Mais je ne m’en plains absolument pas, ceci m’ayant rapproché énormément de ma mère. Nous faisions partie de la classe pauvre, comme on dit, bien que je n’y aie jamais porté attention. Certes, je n’ai pas vécu dans les quartiers les plus huppés de Londres ou être allées dans les meilleures écoles privés du pays, mais quelle importance. Non, ce qui m’a vraiment dérangé, c’est de voir ma mère se tuer au travail. La journée, elle s’occupait de moi et me donnait tout l’amour dont j’avais besoin. Et la nuit elle allait travailler et ne rentrait qu’à neuf heures du matin. Mais avant de s’en aller, le soir, elle trouvait toujours le temps pour me lire une histoire avant que je m’endorme. Et c’était toujours un conte de fées, où la princesse trouvait son prince charmant et vivaient heureux dans un beau château entouré de leurs enfants, le vilain ayant été vaincu.

J’y ai toujours cru. Et j’y crois encore même maintenant, après ce qui m’est arrivé. D’ailleurs, on m’a toujours dit que j’étais une rêveuse, mais qui rêvait en plein jour. Je me suis toujours projetée dans une histoire merveilleuse, où je serais la princesse devant franchir des obstacles pour trouver son prince. Tenir une discussion avec moi pouvait devenir très pénible car parfois il m’arrive de m’égarer et de penser à tout autre chose ce qui me fait perdre le fil. Mais j’étais tout de même appréciée de tous, excepté les plus terre-à-terre. Toujours là à faire tous pour mes amis, à les aider de mon mieux, le faire plaisir mais principalement éviter les conflits. Je ne supporte pas blessé quelqu’un de mon entourage, cela me rend malade, littéralement. Je n’aime pas faire du mal à autrui, mais je crois bien que je voulais surtout paraître la plus gentille, sans arrière-pensées et rancœurs. Je voulais être aussi propre sur moi et douce qu’une princesse, qui ne faisait même pas de mal aux vilains qui lui mettaient des bâtons dans les roues.

J’eus une scolarité des plus normales. Ni mauvaise, ni très douée je m’en sortais honorablement pour quelqu’un d’aussi peu attentif que moi. Dès mes huit ans, je faisais déjà partie d’un groupe d’amies bien soudés mais aux personnalités toutes différentes. Elles étaient tout bien plus réaliste que moi. Mais chacune avec quelque chose bien à elle tout-de-même. Personnes ne comprenait vraiment pourquoi nous restions ensembles, tellement nous n’avions rien en commun. Mais peut-être que c’était pour ça, justement. Le temps passa, et la routine s’installa. Je retrouvais toujours les mêmes amies, ma mère me racontait toujours ces histoires d’amours, plus pour elle que pour moi je pense. Et je finis par m’ennuyer de ma propre vie, trop platonique à mon goût.

Je continuai de rêver et de retranscrire ma vie dans un monde plus rose et plus beau, tout en grandissant. Ce n’était pas que j’étais immature, loin de là, je suis parfaitement indépendante et réfléchie, mais je souhaitais juste d’une vie plus trépidante. Finalement, l’année de mes dix-sept ans, je le rencontrai. Mon prince charmant venu me sauver de ma tour. Certes, j’avais eu des petits amis avant lui, mais ça s’était toujours mal fini et je finissais au bas du trou, me faisant avoir, comme à chaque fois. J’étais folle amoureuse de lui et je crois bien que c’était réciproque, du moins à l’époque. Pour moi, il était mon « sauveur » et grâce à lui, je n’aurais plus jamais de problèmes. Pourtant, c’est bien lui qui a prononcé les paroles les plus blessantes que je n’ai jamais entendues de ma vie. C’était quelques ans après notre rencontre et je crois bien que cela a été notre première dispute. Je ne sais plus trop ce qui en a été la cause, mais je me souviens parfaitement de ce qu’il m’a dit : « Tu es seulement un personnage d’un énième conte de fées, qui n’est même pas réel. » J’estime qu’il y a une part de vrai dans tout ça. Peu de gens me comprennent et parfois moi-même j’ai du mal.

Malgré tout, nous sommes restés ensemble, mon prince charmant et moi. Nous avons grandis et quittés l’adolescence pour rentrer dans le monde du travail. J’ai quitté ma mère, avec peine, pour m’installer avec lui. J’ai trouvé un travail dans une petite librairie où je peux vendre et lire tous les contes de fées dont j’ai envie. J’étais fiancée et allait me marier avec la robe blanche dont j’avais toujours rêvé. Mon conte arrivait à sa fin et toucherai bientôt le « Et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. » allait se faire entendre. Sauf que non, il fallait croire que je ne méritais pas cette jolie fin. Tout s’est arrêté, le jour même de mon mariage tant attendu à cause d’un malheureux baiser. Avec le mauvais prince. Et le bon prince, celui que j’allais épouser quelques heures plus tard, l’avait vu. Mais il n’a rien dit, rien fait. J'avais cru que ça ne serait qu'un détail que je finirais par oublier, dont je ne reparlerais plus jamais, naïvement. Mais il finit par réagir, juste quelques minutes avant la cérémonie. Qui n’a jamais eu lieu, car le prince charmant avait tué la princesse.

PSEUDO: Alicia; manylittlethings AGE: 15 ans. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM ? Il est tropbiendelamortquitue. J’adore le contexte et j’ai hâte de voir ce que ça va donner en RP. COMMENT L'AS-TU DÉCOUVERT ? Grâce à Bazzart. ACTIVITE: Au moins 4/7 jours. CODE DU REGLEMENT: validé UN MOT POUR LA FIN ? Qu'on leur coupe la tête ?