Juliette Perrine Chanel-Brown

« L'innocence a parfois l'apparence du crime. »

RACONTEZ NOUS VOTRE MORT :

Regardez moi, regardez moi, je suis là. Je ne pleure pas, je ne crie presque pas, je peux tenir une conversation et je suis aussi adorable qu'elle, hey ! Hoo ! Je suis là !

Premier saut, sourires mièvres devant le petit monstre blond. Deuxième saut : « gagaga, gazou gazou, gouzi gouzaaa … » bla bla bla ... Beuuurk ! Quelle horreur ! Troisième saut, chatouillis et rire niais alors que le bébé tire la barbe de papi.

Juliette soupire, enrage, lève des yeux remplis de larmes de colère et de tristesse au ciel… Elle saute de plus en plus haut pour se faire remarquer, mais rien ne fait, tout le monde est fasciné par Melle-adorable-magnifique-parfaite-je-suis-inutile-et-je-vole-les-parents-des-autres. Alors elle se met à hurler, ou plutôt elle recommence à hurler, comme depuis l’heure qui vient de passer ou l’attention n’était pas sur elle. « AU SECOURSSS, A L’AIDEE, JE ME NOIIIIEEE !!!! » Plus fort encore que les premières fois, toujours plus fort. Quatriéme saut, elle se laisse tomber dans l’eau en agitant des bras. Elle attend sous la surface miroitante. 20 secondes, 30 secondes… Personne ne vient la chercher, personne ne s’inquiète. Tant que leur petit bébé chéri n’a rien, personne ne va paniquer. La blonde remonte à la surface en prenant une immense inspiration, elle est restée longtemps sous l’eau. Plus l’après-midi avance, plus elle tente le diable, attend de voir si enfin quelqu’un va se préoccuper d’elle.
Plus énervée à chaque noyade qu’elle simule, elle ressort de la piscine et se dirige vers le plongeoir. La miss est prête à continuer pendant des heures si il le faut, mais elle ne laissera pas ce gros bébé joufflu lui voler sa famille. Ses parents, sa famille française, celle de sa mère, et maintenant même les anglais, ses grands parents, les parents de son père étaient hypnotisés. Personne ne se rendrait compte du monstre que c’était ! Juliette, elle, savait la vérité, elle la savait, et elle ne se laissera pas faire par cette intruse !

L’adolescente s’avance sur le plongeoir, prête à une nouvelle comédie. Regardez moi, regardez moi, je suis là ! Premier saut, elle fixe sa famille attendant la moindre réaction. Deuxième saut, elle jette un regard de haine pur à son cauchemar personnel, sa sœur, qui gazouille au milieu du groupe. Troisième saut, alors qu’elle s’apprête à se remettre à hurler, un mouvement l’interpelle. Quelqu’un vient la voir, quelqu’un réagit, quelqu’un s’approche, et même pas avec le bébé dans les bras ! Alléluia !! La peste blonde arrête de sauter et descend du plongeoir, un immense sourire jusqu’aux oreilles. Sa mère s’approche avec un regard énervé. Elle s’approche de sa fille, enfin si elle se souvient encore qu’elle a eu une première fille avant Carlie, la toise et se met à lui parler en français.

« Juliette. Ton père et moi avons supporté toutes tes bêtises, mais là tu exagères ! Nous n’allons que rarement à Londres voir tes grands-parents et tu ne fais même pas des efforts pour profiter du voyage. Je te préviens, je n’accepterai aucune pleurnicherie en rentrant à Paris sur le fait que tu n’as pas profité de Rose et John ! Reste dans la piscine si tu veux mais ne monte plus sur ce plongeoir et arrête de hurler, tes petites bêtises puériles ne marchent plus avec nous, et nous savons très bien que tu ne te noies pas, alors arrête. En plus, tu vas déranger les voisins ! » Le portrait craché de Juliette en plus âgée lui tourne le dos après un dernier regard désolé et méprisant et retourne faire areu areu et gouzi gouzi.

La petite reste bouge bée, sentant les larmes déborder de ses yeux. Alors comme ça c’est toujours elle la méchante, elle qui gâche la journée, elle qui se comporte comme une gamine trop gâtée ? Nouveau regard haineux vers celle qui lui a pris sa vie. Elle essuie ses joues, bien décidé à ne pas se laisser faire, à ne pas laisser un enfant de deux ans gagner ! D’un pas décidé, elle retourne sur le plongeoir, pour un dernier saut, pour montrer qu’elle a gagné, peu importe la punition.

Premier saut, sa mère lui tourne le dos. Deuxième saut, Juliette sent son pied glisser sur la planche. Elle perd le contrôle, commence à chuter. Elle agite l’air de ses mains cherchant une prise salutaire. Sous ses doigts, elle sent le revêtement rugueux du plongeoir, et s’y agrippe avec force, comme si sa vie en dépend.
Elle se remet à hurler, cette fois réellement paniquée. Mais ils sont sourds, ils sont tous sourds. Elle voit sa mère soupirer, elle a l’air … blasé. « Non, non ! C’est vrai cette fois !!! Au secours, à l’aide, aidez moi. » Les mots se perdent dans sa gorge, bloquée par la peur, pourtant elle voudrait hurler, hurler toute l’air de son corps mais rien ne sort. Les larmes coulent à flots sur ses joues. Le son revient petit à petit, alors qu’elle essaie de se calmer, de se rassurer, elle se remet à crier, sentant la fatigue dans son bras. « Papa, maman ! Au secours ! Papi !! Carl… ARRRRLLL. » La chute. Sa main a lâché, elle se laisse tomber, se persuade que quelqu’un en bas va la récupérer, la sauver.

Cela semble durer des heures, mais la douleur de la rencontre de l’eau sur son dos lui indique que c’est la fin. Et l’espoir gonfle son cœur, l’espoir de voir des bras salutaires plonger dans l’eau. Une demi seconde plus tard, alors que la totalité de son corps est rentré dans la piscine, l’eau s’engouffre dans sa bouche encore grande ouverte de son cri. Elle agite impuissamment et inutilement les bras et les jambes cherchant à remonter à la surface. Mais avant que ses efforts désespérés n’aient fait quoi que ce soit, elle sent une violente douleur lorsque son crâne vient frapper le sol. Néant.

De l’eau, de l’eau partout. J’ai peur, je crie, je ne sais plus où je suis, ça devient noir. Je suis au fond de la piscine, je crois, je sens le sol sous moi. Je le cherche du pied, je veux remonter. Je le touche, enfin… mais… Ah, je n’y vois plus rien. Maman, aide moi ! S’il te plait, je suis désolée, je m’occuperais de Carlie, je t’aime je vous aime tous, c’est presque vrai, je … je ferai des efforts. Je vous en prie. Regardez moi, regardez moi, je suis là !

QUE PENSEZ-VOUS DU PAYS DES MERVEILLES ACTUEL ? :
Eh ben si c'est vraiment réel, si ce n'est pas un gag, alors, ben ... il est parfait, à sa manière. Il est à moi. Parfois il devient bizarre, des monstres apparaîent et rend la vie impossible à mes invités. Parfois, il devient très flippant, surtout dans certains endroits, mais moi, il ne me fait pas si peur que ça, parce que je suis chez moi. Les monstres, il suffit d'être malin, de les éviter. Et puis, franchement, ça me fait un peu d'animation, rien de plus marrant que d'observer tous les habitants se battre férocement pour leur vie. Moi ça m'amuse.

Alice ? Pour qui elle se prend celle là ? De quel droit elle se permet de changer mon pays ? Il n'y a que moi qui ai le droit de faire ça ! Je suis la princesse de ces lieux pas elle. Non sérieusement, ne me parler pas de cette fille !

QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ DANS CE PAYS ? :
Un endroit élevé, qui me permet d'observer presque tous ce qui se passe dans mon pays, de voir les gens galérer, espérer, oublier un instant où ils sont, qui me permet de... contrôler. Les falaises blanches. J'aime passer du temps là haut, je vois tout, et personne ne me voit. Quand je m'ennuie, que je n'ais trouver personne avec qui jouer - ça devient rare avec tout le monde qui arrive désormais - je monte et je m'assois. Rien de mieux pour me détendre. Les petits nouveaux sont les plus drôles, avec leur air incrédule et paumée, naïfs à croire que le pays des Merveilles est merveilleux, à s'étouffer de rire ...

HORS-JEU

PSEUDO: Lalymi. AGE: 15 ans. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM ? Particulièrement originale, quelle magnifique idée de contexte ! :D … Merveilleux, tout simplement. COMMENT L'AS-TU DÉCOUVERT ? Par partenariat. ACTIVITE: 4/7 CODE DU REGLEMENT: Alice’s madness UN MOT POUR LA FIN ? Wonderfull Land ...

raconte moi une histoire

« Joyeux Noël ! » Lila Brown regarda son mari les étoiles plein les yeux, le sourire jusqu’aux oreilles. Lui, lui rend son sourire avant de regarder avec amour ce qu’elle tient dans les bras.
Le jour venait à peine de commencer que les deux jeunes gens savaient déjà que ce serait le plus beau jour de leur vie. L’inoubliable. Pourtant, la chambre austère où résonnait les bips-bips des machines où ils se tenaient ne semblait pas l’endroit rêver pour fêter Noël. Un hôpital n’était pas un lieu où l’on souhaiterait fêter Noël. Cependant, alors que les douze coups de minuit avaient résonner quelques minutes auparavant, ils avaient reçu le plus cadeau qu’ils pouvaient avoir. Leur fille. Leur premier enfant qui venait de naître aux premières minutes de ce 25 décembre neigeux. « Juliette Perrine. Bienvenue. Tu es magnifique ! Parfaite. » Et c’est ainsi que commence une histoire qui devait se finir bien plus tôt que les jeunes parents auraient pu l’imaginer alors. Une histoire d’une princesse, une histoire qui aurait pu être un conte de fée, mais qui s’est changée en cauchemar bien trop rapidement.
Qui sait ? Peut être que les choses auraient pu être différente…

I'm a princess, the world belongs to me. Whatever they thing...
U.C.