KASPER PIOTR MIKOLAJCZAK

« Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies, la seule question est qu'est-ce qui va nous tomber dessus en premier, on est toujours au bord du gouffre. »

Il est tout à toi ! Trop tard mon lapin ! C'est réservé, peut-être pour toi ?

Kasper est né à Varsovie, en Pologne, le 28 décembre. Il n'a pas connu son père, et sa mère s'est toujours noyée dans l'alcool, provoquant chez elle des accès de colère incontrôlables. Lors de ses treize ans, son frère prends son tutorat et part vivre avec lui en Irlande, très loin de Varsovie. Sa mère meure environ un an plus tard. Lors de ses dix neuf ans, Franciszek et lui, se retrouvent dans une voiture, et Kasper décide de se tuer avec son grand frère, mais seul ce dernier perd la vie dans l'accident. Kasper fut gravement blessé, et s'en suivit une lourde dépression lorsqu'il réalisa qu'il ne reverrait plus jamais Franciszek. Le choix de la mort est libre, mais une mort volontaire est conseillée, car Kasper aurait voulu rejoindre son frère. À part les détails précédents, l'histoire est assez libre, et je vous laisse le plaisir d'insister sur le caractère mauvais de Kasper, sur des bêtises qu'il aurait pu faire dans son vivant. J'aimerais aussi que l'on discerne bien le lien Franciszek – Kasper durant l'histoire.

« Kasper. Ce prénom, c'est le résumé de ma vie, c'est mon étoile dans le ciel le plus sombre, c'est un morceau de soleil dans une tempête. Mais Kasper c'est aussi une larme sur la joue d'une innocente, c'est un coup de couteau dans le dos. C'est mon point d'ancrage, c'est mon repère, c'est un crochet dans le cœur. Kasper c'est tout. C'est mes joies, mes peines, mes déceptions. N'allez pas croire que cette relation dépasse l'amitié, ou même l'amour. Non. Kasper c'est juste mon frère, c'est je crois bien, la personne la plus importante. Car lorsqu'un père lâche vous abandonne dans les bras d'une mère alcoolique.. il faut un soutien, quelqu'un qui nous épaule et que l'on épaule. Ce quelqu'un, c'est mon frère. C'est Kasper. »

Il me regardait tout le temps avec un air grave, comme s'il portait un fardeau sur ses épaules. Il m'avait tout appris. Comment aborder les filles, comment fumer une cigarette, comment avoir l'air classe même en étant bourré. Nous avions fait un nombre incalculable de conneries. Et quand ça allait pas, il y avait son étreinte. Francsizek avait un côté protecteur qu'il ne montrait qu'à moi. C'était tantôt un frère, tantôt un père. Il a toujours été sévère et exigeant, envers moi. Mais je ne lui en veux pas, parce que je sais que c'est pour mon bien. Parfois, il prenait ma tête entre ses grandes mains. Il me disait qu'il m'aimait, que jamais il ne me laisserait tomber. Qu'il serait toujours là pour moi. Je me sentais à la fois gêné, heureux, et rassuré. J'étais fier d'avoir un frère comme lui. Car il se battait pour nous. Tout le temps. Il était souvent agité lorsque j'allais mal, les traits tirés par l'angoisse.

Je me souviens du jour où nous avons reçu la lettre qui disait que maman était morte. J'avais senti la peine m'envahir à la manière d'un raz-de-marée. Même si nous avions quitté Varsovie, j'avais une boule dans la gorge, qui me serrais. Je me sentais terriblement mal. Franciszek tendis les bras, et je vins à me glisser dans son étreinte. Les yeux fermés, mes épaules secouées par des sanglots silencieux. Je ne ressentais pas la peine, ou le chagrin chez Bartlomiej. Mais je sentais qu'il me donnait de la force par ses grands bras tatoués. J'étais rassuré, parce qu'il me disait que tout irait bien. Et je le croyais. Car il me disait qu'il serait toujours là.