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 [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek

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H. Venetia Stenhamn-Pike
H. Venetia Stenhamn-Pike

le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur

→ AGE IRL : 29
→ MESSAGES : 958
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 24/08/2011
→ AVATAR : Mary Elizabeth Winstead
→ CREDITS : Mistaken
→ LOCALISATION : Sous les pétales … euh quelque part … dans le Jardin fleuri je dirais
PLEASE DREAM SOFTLY[Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  120619070759545004
SWEET SLEEPING BEAUTY
N'importe quel sot peut dire la vérité, mais il faut qu'un homme soit un peu sensé pour savoir bien mentir.


FEUILLE DE ROUTE
Caractère: Naïve – Faussement cynique – Créative – Bornée – Réservée – Têtue – Minutieuse – Paranoïaque – Menteuse – Complexée – Observatrice – Cultivée – Givrée – Pointilleuse – Pétillante – Sauvage – Instable – Cireuse de pompe
Inventaire: Ombrelle & Maillet de Croquet

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MessageSujet: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Sam 29 Oct - 12:03

[Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  111029015801708994
Gone People
PV ∂ B. Franciszek Mikolajczak


Il y avait des fuites dans la toiture de l'Horloge. Et toute la Tour était soumise aux fuites d'eau. Wynter avait été obligée de fuir son repaire pour échapper à l'inondation, elle était donc partie à la recherche de bois pour essayer de réparer la toiture de son logis. Pour elle qui se faisait un point d'honneur de ne jamais quitter sa tour, c'était une expédition plutôt dangereuse, et le moindre buisson qui bougeait sonnait comme une promesse de menaces.
Autant dire tout de suite qu'elle tenait fermement son moulin à poivre dans une main et son ombrelle dans l'autre. Déjà qu'elle n'avait pas décidé de venir ici, elle allait se démener pour ne pas y finir sa vie. Elle marcha dans un sentier bien défini, chargeant ses bras de toutes les branches qu'elle pouvait transporter et qui pourraient être utiles à la réparation. Au bout d'un moment, ses bras étaient bien encombrés, son ombrelle rangée et son moulin menaçait de glisser de ses doigts boueux. La jeune femme ne regarda pas trop où ses pieds la menaient tant qu'elle trouvait du bois à emporter, mais lorsque l'obscurité du bois reflua pour laisser place à la luminosité du matin, Wynter releva les yeux et vit jusqu'où elle avait marché.

Le palais de la reine Rouge, ce n'était pas une bonne idée, elle l'avait observé de loin, du haut de sa tour, sans jamais essayé de s'en approcher. Elle n'aimait pas courir de risques et elle avait vu des gens entrer pour ne jamais en ressortir, des gardes patrouiller aux quatre coins et arrêter tous les gens qui s'approchaient d'un peu trop près. Mais de loin, elle n'avait pas vu à quel point l'édifice était de toute beauté. Il méritait vraiment le nom de Palais, avec ses hautes tours de pierres et cet espèce de … jardins ? qui l'entourait avec de hautes haies bien taillée et des roses rouges en veux-tu en voilà. Si elle possédait un tel lieu, elle aussi aurait vite fait d'y interdire l'accès aux badauds. Elle ne le voudrait que pour elle. ∂ Et d'où tu crois que tu vas le sortir ton palais, feignasse ? ∂ Wynter referma les yeux pour ne plus entendre cette maudite voix dans sa tête qui s'installait de jours en jours, comme pour annoncer la folie qui la guettait. Wynter était presque certaine que si elle ne passait pas son temps toute seule, elle n'aurait pas à entendre cette voix. Mais la jeune femme dans son entêtement et ses pressentiments d'être constamment en danger refusait de s'approcher d'une âme vivante à moins qu'il n'y ait au moins trente mètres entre eux et qu'elle ait son arme pour se défendre. Ses quelques rencontres avec des habitants lui avait démontré qu'elle ne devait pas craindre tout le monde, car ces personnes ne s'étaient pas ruées sur elle pour la tuer, et pourtant, elle persistait à vouloir vivre toute seule, comme si ça pouvait lui apporter la moindre sécurité. ∂ La seule chose que ça t'apporte, bécasse, c'est moi ! ∂ Oui. Rester toute seule lui apportait une voix crée de toute pièce par son subconscient pour qu'elle ne se sente pas trop seule et qui avait la sale manie de toujours l'insulter ou de lui lancer des piques plus ou moins blessantes en fonction de la situation.

Perdue dans ses pensées et sa contemplation du palais, elle n'avait pas vu la carte à jouer à moitié endormie à son point de garde et lui était rentrée dedans. Elle s'étala de son côté, à moitié ensevelie par ses bouts de bois, et la carte en fit autant de son côté. Sentant le danger venir en entendant les jurons sortis par le garde, elle se dépêtra au plus vite de la montagne de bois et se releva en courant vers le seul lieu qui pouvait lui apporter une cachette ; le jardin du Palais. Tant qu'elle restait là, il ne pouvait rien lui arriver. Elle en eut la certitude lorsque les pas du garde derrière elle s'affaiblirent pour devenir tout à fait inaudibles. En théorie, son plan relevait du génie diabolique, si on oubliait le fait qu'elle se retrouvait à présent dans un labyrinthe inextricable sans avoir noté dans quel sens elle avait courut. ∂ Bravo. Nous voilà dans de beaux draps ∂. Elle ferma son esprit et continua de marcher le long de l'allée qui terminait dans un croisement à trois branches.« Prend à Gauche Wynter. » Après tout parler à haute voix pourrait peut-être l'aider à se rappeler du chemin qu'elle avait prit au cas où elle décidait de finalement faire demi tour. La jeune femme s'avança jusqu'au milieu du croisement, prête à prendre à gauche comme elle se l'était conseillée, quand un mouvement dans le coin de son œil droit attira son attention. Elle s'arrêta de bouger pour se tourner dans cette direction. Au bout de l'allée de droite, il y avait un jeune homme, lui aussi la regardait. Elle resta tétanisée quelques instants en le dévisageant sans la moindre gène. Et finalement, quand il fit un mouvement, elle se rua dans l'allée du centre et courut jusqu'à avoir laissé deux tournants derrière elle. Elle s'arrêta et s'adossa à une haie. Son dos s'enfonça presque complètement dans le grand buisson, et lorsqu'il arrêta de bruisser, elle crut entendre un bruit de respiration de l'autre côté. Wynter se retourna et posa son oreille plus près de la haie pour savoir si elle avait bien entendu. « Hé ho ? . » demanda t-elle faiblement.


Dernière édition par Wynter M. Smythe le Sam 3 Déc - 18:33, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Sam 29 Oct - 17:21

Mes yeux brûlaient de voir tout ce vert, ce vert rempli de tâches écarlates. Mes yeux n'aiment pas la couleur, ils aimaient le sombre. Et là, à chaque pas, chaque mouvement, je pouvais facilement discerner des roses rouges qui se détachaient sur le fond horrible et vert. Je ne me souviens pas de comment j'étais arrivé ici, je ne m'en souvenais plus. Ici, je crois bien que nous perdons la notion du temps, et que les souvenirs s'effacent beaucoup plus vite. Forcément, certaines choses restent ancrées en vous, mais savoir le pourquoi du comment nous arrivions dans certains endroits m'importait peu. Je m'arrêtais de marcher un instant, et quelque chose s'alarma, tout au fond de moi. Après des heures de marche, et de silence absolu, je crois bien que j'étais perdu. Perdu dans les entrailles d'un labyrinthe désespérément vert. Je poussais un long soupir. Je haïssais cet endroit, ses habitants, sa faune, sa flore. Pourquoi n'ai-je pas fini six pieds sous terre ? Pourquoi mes cendres ne sont-elles pas sur un pot, à attendre sur un meuble ? Pourquoi du ciel, je en vois pas mes proches pleurer mon absence ? Une expression amère tordit mon visage à cette dernière pensée. Je n'avais pas de proches. J'étais même certain que là-bas, mon frère ne devait plus avoir de pensées pour moi. On s'était loupé. J'avais réussi, pas lui. Si ça se trouvait, il était en fauteuil roulant, maintenant. Mais c'était de sa faute et de la faute à ses idées à la con. J'aurais préféré mourir pour de bon. Et je me retrouve pourtant dans un pays qui m'est totalement étranger, j'ai l'impression d'avoir échoué sur une île.

Je traînais les pieds, ceux-ci protestant à chaque fois que je les posais par terre. Je n'en pouvais plus de marcher. Je m'appuyais contre une haie – cinq fois plus grande que moi. Et je fus particulièrement surpris de m'enfoncer dedans. La haie semblait toute molle. Je me laissais glisser au sol, massant mes mollets douloureux. Déjà que je n'étais pas gros, j'avais dû m'amaigrir encore plus depuis mon arrivée au Pays des Merveilles. Je m'imaginais tel un squelette ambulant. Je devais donc avoir ma place – physiquement, du moins – dans ce merdier. Après quelques minutes de repos, je me relevais, et aperçus en face de moi, une allée plus loin, une femme. J'eus juste le temps de me rendre compte qu'elle était brune. Elle fut comme paralysée en me voyant, puis elle fit demi-tour en courant à toutes jambes. Je passais une main sur mon visage. Oui, je devais vraiment ressembler à un squelette. Car si j’effrayais les personnes dès qu'elles posaient leurs yeux sur moi.

Je continuais tout droit après avoir aperçut la fille brune, dans l'allée. Je longeais les haies, l'air tout à fait absent. Une haie bougea. Un bruissement se fit entendre. De l'autre côté. Je sursautais, un peu surpris. Je devais respirer fort, j'étais mal à l'aise. Cela devait faire des siècles que j'étais seul, et là, quelqu'un – ou quelque chose, faisait son apparition. J'entendis une vois étouffée de derrière la haie. « Hé ho ? » c'était probablement la femme de tout à l'heure. Reculant d'un pas, j'hésitais grandement à répondre. Puis je me penchais lentement, très lentement vers la haie, tentant d'écarter un peu les feuillages de cette dernière. C'était beaucoup trop dense, je en pouvais rien faire. Je me raclais donc la gorge puis parlais. « C'est vous l'imbécile qui a courut comme une détraquée dès que vous m'avez aperçu ? » Je devais avoir l'air d'un parfait idiot à parler à une haie. En plus de cela, j'avais insulté une pauvre inconnue qui était sûrement aussi perdue que moi. Bravo, Franciszek, c'est un grand pas vers la sociabilité.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Sam 29 Oct - 18:25

Pour dire vrai, Wynter pensait que personne ne répondrait de l'autre côté. Pour deux raisons : d'abord parce qu'il n'était pas rare de croiser toutes sortes de bestioles, trucs, bidules et machins-chouettes dans ce monde, donc en avoir un de l'autre côté de la haie n'aurait pas été étonnant et surtout plus rassurant. Deuzio, parce qu'elle pensait qu'elle était la seule débile profonde à s'aventurer dans un labyrinthe que l'on ne connaissait pas. N'importe quelle personne saine d'esprit s'arrêterait devant l'entrée en se posant des questions aussi évidentes que : "Est-ce que c'est une bonne idée de faire ça ?" ou "Je ne connais pas le chemin, devrais-je vraiment tenter le coup ?" ou même encore "Est ce que je risquerais pas de me perdre et de tourner en rond inlassablement si je tentais le coup ?" Des questions que la jeune femme s'était complètement passé de se poser, telle le prix d'intelligence qu'elle était bien évidement. ∂ Si je peux me permettre d'intervenir : tu étais quand même poursuivie, l’échappatoire la plus proche était la meilleure quoi ! ∂ … Merci Gertrude. Et apparemment, elle s'était trompé puisqu'il y avait clairement quelqu'un d'autre de l'autre côté de la haie. « C'est vous l'imbécile qui a courut comme une détraquée dès que vous m'avez aperçu ? » Quelle impolitesse, on croyait vraiment rêver ! Pourtant les gens auraient pu penser que mettre plusieurs personnes mortes dans un même monde les pousseraient à coexister et s'entraider, mais pensez-vous ! Que néni ! Les gens se méfiaient des uns des autres, la Loi du Chacun pour sa Pomme régnait en maître et si quelqu'un s'approchait trop près de son voisin, il risquait de revenir avec une balafre voire même ne pas revenir du tout. Bon, bien sûr, ça ne lui était pas arrivée. Mais pour la bonne raison qu'elle avait un plan de survie absolument fabuleux : la sur-Prudence. De cette façon, rien ne pouvait l'atteindre, puisque peu de personne savait qu'elle existait, absolument personne ne savait où elle logeait, et elle ne sortait que pour reconstituer son stock de nourriture et d'eau dont elle ne se séparerait jamais. Donc au final, elle ne risquait pas grand chose, et le must : elle dormait à côté de rouage qui s'imbriquaient inlassablement les uns dans les autres, et qui formaient la plus agréable des berceuses car ce son lui rappelait son ancienne vie, son atelier et les horloges qu'elle inventait. Bref, tout ça pour dire ∂ Oh mon dieu ne me dis pas que tu as recommencé ta diatribe sur "Regardez moi comme je suis malheureuse" Bou-houh-ou" ∂ En tout cas le gars de l'autre côté de la haie était un vraie cas d'impolitesse et il méritait que l'on lui fasse remarquer.« L'imbécile elle vous dit merde ! » cracha t-elle à la haie avant de reculer pour reprendre son chemin d'un pas furibond. Sa réponse équivalait à un Oui en capitales majuscules.

Sans compter que c'était complètement débile de faire sa diva dans une telle situation. ∂ Comme d'habitude, t'as pas réussis à la fermer ∂. Même s'il errait depuis peut-être plus longtemps qu'elle, il avait justement peut-être eut le temps de repérer les coins à éviter si on ne voulait pas tomber sur un garde, ou les coins où il y avait des bestioles que l'on ne voulait pas voir. Il était largement temps qu'elle ravale sa fierté et qu'elle aille lui demander son chemin. Wynter rebroussa chemin et retourna près de la haie qu'elle avait quitté et s'approcha un peu plus en essayant d'écarter un peu plus les haies - mission impossible - dans le but de réussit à apercevoir cet autre inconnu.« Hey ! Machin ! », cria t-elle à travers la haie. De un, elle ne connaissait pas son nom, et elle n'allait certainement pas faire l'effort de l'apprendre, oh non bien loin de là d'ailleurs. Et de deux, elle n'allait pas non plus essayer de se montrer d'une courtoisie sans nom même si elle voulait qu'il lui réponde, parce que de toute façon c'était lui qui avait été aussi grossier en premier. « Machin ? T'es toujours là ? Dis, question absolument débile mais : tu ne saurais pas, par le plus grand des hasards, où se trouve la sortie ? » Elle savait parfaitement qu'elle lui tendait légèrement le bâton pour la frapper mais après tout, il pouvait être également là par pur plaisir, et peut-être même qu'il connaissait le chemin e la sortie, alors autant tenter le diable. « Truc ? T'es toujours là dis ? »

Elle ne voulait pas se l'avouer, mais une petite voix tout au fond de sa tête, et ce n'était pas Gertrude, lui murmurait qu'elle se cachait la face en se disant qu'elle n'était pas contente d'avoir quelqu'un à qui parler de l'autre côté de la haie.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 30 Oct - 9:12

« L'imbécile elle vous dit merde ! » Je laissais échapper un rire amusé à cette remarque. Je restais à côté de la haie, ne sachant pas si la fille parlerait encore. Si elle était partie, tant mieux. Il y avait quelque chose d'assez amusant à parler à quelqu'un au travers d'une haie. Après tout, ça n'était qu'un avis personnel, mais cela évitait de se regarder inutilement. Sa voix m'arracha à ma rêverie. « Hey ! Machin ! Machin ? T'es toujours là ? Dis, question débile mais : tu ne saurais pas, par le plus grand des hasards, où se trouve la sortie ? » Je poussais un long soupir, passais ma main sur mon visage. Oui, c'était une question tout à fait stupide. Et si elle croyait que j'allais gâcher ma salive pour lui répondre, c'était raté. De toute manière, elle aurait eut droit à une remarque déplaisante, donc il valait mieux pour moi que je me taise. De plus je ne répondais pas au nom de Machin. Elle allait devoir s'y faire. Je me remettais donc en marche, mon visage trahissait mon agacement par le froncement de mes sourcils. J'observais les roses écarlates. Quelques pas plus loin, se trouvait comme une sorte de croisement. Je tournais à gauche. Et qui aperçus-je ? La fille. Quel hasard ! J'avançais vers elle, un sourire narquois sur les lèvres. Je profitais de mon passage à côté d'elle pour pouvoir la détailler un peu plus. Dès que je l'eus dépassée, je jetais un regard en arrière, ce même sourire flottant sur mes lèvres.

Oui, c'était drôlement amusant. J'espérais très fort qu'elle se perde dans ce labyrinthe et qu'elle n'en sorte jamais. Ça l'apprendra à m’appeler Machin. Je m'amusais comme un fou avec ce petit jeu puéril. J'étais persuadé qu'elle me prenait pour un malpoli, car je l'avais agressée dès les premiers abords. Seulement moi, j'avais usé du vouvoiement, tandis qu'elle s'était contentée de me tutoyer et de m'appeler Machin. Alors qu'elle ne compte pas sur moi pour faire des efforts. Je voulais bien me montrer conciliant, mais pas non plus flexible et gentil. Il ne fallait pas trop m'en demander ! Et puis si elle croyait que j'allais l'aider à trouver la sortie de cette saloperie de labyrinthe trop vert, elle s'enfonçait les doigts dans le nez jusqu'au cerveau.

Je longeais silencieusement les haies de très près, écoutant s'il y avait des pas, une respiration. Quelque chose qui me semblerait un peu vivant. Un peu humain. Puis je crus entendre comme un souffle. Alors je m'arrêtais, pensant fortement que c'était elle. Nous n'étions que deux – enfin, je crois – ici. « Au fait, Truc. Je m'appelle Franciszek, donc évite de m'appeler Machin, ce serait fort aimable de ta part. » Je parlais d'un ton plutôt railleur, et l'avoir nommée Truc était comme une sorte de vengeance personnelle. Je n'attendais même pas une éventuelle réponse, car je reprenais ma route, la patte un peu moins traînante qu'auparavant.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 30 Oct - 16:04

Comble de la grossièreté, il ne lui avait même pas répondu. Wynter, avait attendu un peu près de la haie avant de se rendre compte qu'il était partie. Et il y avait un croisement au bout de son allée, elle avait du s'armer de toute son orgueil un peu diminué pour le traverser et reprendre son allée en ignorant royalement le regard de cet homme. Et de retour, bien protégée par le couvert des haies, elle réalisa qu'elle n'avait pas du tout aimé son regard sur elle. Peut-être parce qu'il l'avait détaillée avec autant de subtilité qu'un éléphant ou peut-être tout simplement parce qu'il était un homme et qu'elle ne pouvait pas supporter de s'approcher du sexe fort. « Au fait, Truc. Je m'appelle Franciszek, donc évite de m'appeler Machin, ce serait fort aimable de ta part. » Si elle avait réfléchit, elle aurait pu essayer de ne rien rétorquer et de poser un doigt sur sa bouche comme le font les enfants pour s'empêcher de parler, mais elle étrangement, dans le cas présent, elle ne put s'empêcher de rétorquer avec toutes l'ironie qu'elle avait en stock « Mais bien sûr ! » Mais des pas précipités lui apprirent qu'il était partie avant d'avoir pu entendre sa réponse. Elle continua donc le chemin de son allée en réfléchissant au fait que son nom était hallucinant et complètement imprononçable. Il devait être d'origine étrangère, il ne pouvait pas y avoir d'autre solution. C'était forcément ça. Son chemin partait dans une boucle vers la gauche. En choisissant de partir à route pour être sure de ne pas retomber sur l'inconnu et son regard trop inquisiteur, Wynter se rendit compte qu'elle aurait préféré avoir quelqu'un avec qui parler même à travers une haie, histoire de … de juste avoir un peu de compagnie, c'était mieux qui rien, mais bon, ce n'était pas si grave non plus si elle faisait route en solo, après tout c'est ce qu'elle avait fait de mieux depuis qu'elle était arrivée là alors bon … Arrête d'avoir des pensées aussi sombre Wynter ! Tu vaux mieux que ça, tu vois peut-être pas la vie en rose, mais tu la vois bien en couleur quand même, alors respire et continue donc ton chemin !

Evidement, le chemin menait sur un cul de sac. Il ne lui restait plus qu'à revenir sur ses pas et à tourner à gauche au croisement que son allée avait rencontré. A présent, elle avait plus de chance de retomber sur l'autre crétin malpoli. Peut-être qu'il serait temps qu'elle se socialise pour une fois au lieu de continuer de chercher des poux à tout le monde. La première étape évidente était de se réconcilier avec ce gars au prénom imprononçable. A condition, évidemment, qu'il ne soit pas parti trop loin. Wynter guetta les haies en marchant à côté, à l'affut d'un son, un bruit de pas ou de respiration. Ainsi, elle marcha dix bonnes minutes avant d'entendre du bruit de l'autre côté, ce n'était pas le bruit d'une respiration. Mais celui de chaussures piétinants la terre. Et si Wynter avait été douée pour quelque chose de son vivant - hormis le fait bien sûr qu'elle était capable de construire des horloges de n'importe qu'elle façon - et bien c'était de reconnaître les gens par les bruits qu'ils faisaient. Quand elle avait retenu le bruit que faisait quelqu'un en respirant, le rythme de ses pas ou la douce mélodie de son corps dans l'espace, elle était tout à fait à mène de reconnaître cette personne n'importe quand et n'importe comment. C'était le cas de cet inconnu. « Et si on la refaisait ? » proposa t-elle d'ne petite voix, attendant n'importe quelle réponse. Elle n'était pas prète à lui dire comment elle s'appelait, mais elle voulait entendre le son de sa voix pour ne pas se sentir trop seule, quand elle l'était, Gertrude l'a ramenait et elle faisait un pas de plus dans la folie. « Je suis désolée » Même si elle n'avait aucune raison d'être désolée, du moins à ses yeux, lui saurait interpréter son excuse pour quelque chose, alors c'était du pareil au même. « Dis, … est ce que ? … Est tu pourrais rester près de cette haie, j'aimerais juste entendre ta voix. … Tu n'es pas obligé de dire quelque chose de censé », se précipita t-elle d'ajouter. « Ni de personnel. Mais je crois que je me sentirais moins perdu si je te savais de l'autre côté. Tu pourrais faire ça ? »; Dans son ton, il y avait presque une supplique, elle en était consciente. Et elle était aussi réaliste : il y avait peu de chances qu'il accepte, mais si elle n'avait pas essayé, elle s'en saurait voulu de ne pas l'avoir tenté.

Son chemin s'arrêtait pour tourner à droite. « Attendez ! Il faut que je tourne, je vais essayer de me rapprocher le plus rapidement possible ». Et là dessus, elle se dépêcha de tourner et choisit l'allée qui semblait aller dans la direction du jeune inconnu. Donc la direction qu'elle voulait. Une haie se rapprochait le plus de l'endroit qu'elle avait abandonnée, mais elle n'était pas certaine qu'il l'ait attendu, alors elle risquait de se retrouver à parler à un buisson si elle se trompait. « Vous êtes là ? »

Elle était repassé au vouvoiement sans même s'en rendre compte.

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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 30 Oct - 19:22

La voix de Truc refit son apparition, me surprenant un peu, si bien que je fus secoué d'un petit sursaut. « Et si on la refaisait ? » Refaire quoi ? Recommencer, se redire bonjour, se présenter à nouveau ? Je préférais ne pas répondre. Il n'y avait pas d'intérêt à tout recommencer de zéro. Je restais donc silencieux, attendant la suite de ses paroles, montrant un minimum d'attention pour cette inconnue, qui je pense, ne me voulait pas de mal. « Je suis désolée. » Mmh. J'étais ma foi surpris de l'entendre dire ça, sachant que quelques instant plus tôt, elle me disait merde. Puis elle continua son flot de paroles. C'est fou comme les gens étaient bavards. Moi je n'étais pas adepte des grands discours, des phrases lancées par-ci par là. « Dis... est-ce que ? .. est-ce que tu pourrais rester près de cette haie, j'aimerais juste entendre ta voix. Tu n'es pas obligé de dire quelque chose de censé. Ni de personnel. Mais je crois que je me sentirais moins perdue si je te savais de l'autre côté. Tu pourrais faire ça ? » Il y avait dans sa voix quelque chose de presque suppliant. Je poussais un long soupir. En plus, j'ai commencé à avoir peur, lorsqu'elle m'a dit qu'elle voulait ''juste entendre ma voix''. Je m'étais raidit à cet instant. J'hésitais fortement à lui répliquer un NON formel. Je marmonnais quelque chose d'incompréhensible, assez fort pour qu'elle sache que j'étais de l'autre côté, tout de même. Truc parla de nouveau, me prévenant qu'elle allait tourner.

J'attendais, appuyé contre la haie, ne montrant aucun signe d'impatience. C'était tout de même étrange, qu'elle réagisse ainsi, surtout après la pique que je lui ai faite. À sa place, je n'aurais pas cherché à reparler à cette personne. Mais il fallait croire que Truc appréciait perdre son temps avec quelqu’un comme moi. Puis la voix retentit de nouveau. « Vous êtes là ? » Je relevais la tête – car mon regard fouillait le sol impeccable des allées. Puis m'approchais de la haie immense. Je me sentais bizarrement enfermé, ici. C'était d'ailleurs assez désagréable comme sensation. « Non, non.. » J'avais marmonné ces deux mots sur un ton agacé, puis je me rendais compte que Truc pourrait se braquer, et de nouveau me dire merde. Ne voulant pas m'attirer des ennemis à chaque coin de rue, je me raclais la gorge. « Oui, je suis là. » Puis je poursuivait, d'un ton très ironique. « Aurais-je l'immense privilège de connaître ton nom ? Ou d'en savoir plus sur toi ? » Je m'attendais à ce qu'elle m'envoie chier. Alors je me préparais au pire. Et si c'était ce qu'elle comptait faire, ça n'était pas ça qu'il allait m'émouvoir. Au pire, je ne perdais que du temps, et au point où j'en étais, à tourner en rond dans ce fichu labyrinthe, eh bien ça n'était pas un drame. Loin de là.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 30 Oct - 21:39

Elle colla un peu plus son oreille dans la haie, se fichant complètement des branches des haies qui lui griffaient les joues et l’arrête du nez. Il marmonna quelque chose qu'elle n'entendit pas. Elle se rapprocha tellement qu'une feuille lui rentra dans l'oreille. « Oui, je suis là. » Elle poussa un mince soupir de soulagement et se hissa sur la pointe des pieds pour s'approcher plus de l'endroit d'où sortait la voix. A présent, elle attendait juste qu'il continu à parler, c'était tout ce qu'elle voulait maintenant qu'il avait accepté. Par ce vu qu'il l'avait fait, à présent, elle était certaine qu'il allait continuer à lui parler. Le tout était d'attendre ce qu'il avait à dire. « Aurais-je l'immense privilège de connaître ton nom ? Ou d'en savoir plus sur toi ? » Voilà qu'ils abordaient à présent le sujet qui fâchait. Pourquoi est ce qu'il n'était pas comme elle ? Pourquoi est ce qu'il ne pouvait pas se contenter de savoir juste qu'il y avait quelqu'un derrière la haie, qui était prête à l'écouter. Pourquoi se devait-il de poser des questions comme ça sur elle ? Et si elle n'avait pas envie de lui répondre hein ? « M’appeler Truc ne te suffit pas ? » demanda t-elle poliment. Quand on était poli, étrangement les gens étaient nettement plus réceptifs, a moins bien sur qu'ils ne fassent preuves d'une mauvaise fois extraordinaire. Seulement Wynter n'avait pas envie de lui donner son nom, pas tout de suite. Si elle le faisait, ça signifiait qu'elle acceptait de faire confiance à un inconnu, une confiance totale. Cela signifiait aussi qu'elle bafouait en un mot toutes les règles de sécurité qu'elle s'était elle-même instaurée. Wynter était une personne plus que Prudente, elle n'allait pas ruiner toutes ses chances de survie pour accéder à une requête. Pour le moment, elle devait s'assurer qu'il n'était pas dangereux, que ce n'était pas un criminel ou un assassin, et qu'il était arrivé au Pays de Merveilles d'une façon plus ou moins normal, en considérant le fait que d'être mort si jeune consistait en lui-même une anomalie. Mais bon, elle aussi était morte jeune, et elle n'avait jamais rien fait de plus grave que de voler un paquet de bonbons dans une épicerie, donc il pouvait peut-être être dans ce cas là. Après tout, ce genre de truc n'arrivait pas qu'à elle ?

« On avance ? » proposa t-elle sur le ton de la discussion. « On ne va pas rester là toute la journée quand même ? ». Elle même se remit à marcher et monta le ton de sa voix pour qu'il la suive comme elle même voulait qu'il le fasse avec elle. En même temps, elle réfléchissait sur les meilleurs moyens de lui demander poliment et de manière totalement déguisé comment il était mort et ce qui l'avait poussé à mourir. « Ca fait longtemps que vous êtes là ? » demanda t-elle. En essayant de voir si elle pouvait dépasser les haies en sautant. Peine perdue. « Moi je viens juste d'entrer. J'étais poursuivie par un garde et je suis entrée, je croyais que c'était un simple jardin et je n'ai pas retenu les couloirs que j'empruntais. », continua t-elle. Si elle parvenait à lui faire raconter deux trois trucs sur lui, peut-être qu'elle pourrait lui demander comment elle était mort. Mais quelque chose fit tilt dans sa tête. Elle aurait beaucoup de mal à faire confiance à quelqu'un qu'elle ne voyait pas - si on excluait le fait qu'il l'avait bien gentiment dévisagé de la manière la plus insistante possible quand ils s'étaient croisés. Elle devait essayer de faire en sorte qu'il lui fasse un peu confiance. « Oh fait, je suis désolée de ne pas pouvoir te donner mon nom, mais j'ai par principe de ne pas faire confiance aux inconnus. Avec tout ce que j'ai croisé dans ce monde, cette technique s'est trouvée être très efficace, tu sais ? ». Wynter se trouvait elle-même un peu débile, à changer de sujet comme de chemises. Elle espérait qu'il ne la prenne pas pour une folle à discuter comme ça de tout et de rien. Si on lui avait présenté quelqu'un comme elle l'était actuellement, elle aurait songé que la personne qu'elle avait en face d'elle était désordonnée et peut-être même perturbé. « Si vous voulez m'appelez, vous n'aurez qu'à dire … euh … disons : Summer. ». Oui, si elle s'était croisé, Wynter en aurait conclu qu'elle était folle à lier.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Lun 31 Oct - 18:03

Je ne répondais pas, pensant très fort que si, l’appeler Truc me suffisait amplement. Après, c'était pour elle, si elle voulait que je sois odieux, ça ne me posait aucun problème. Elle parla de nouveau, et j'entendis ses pas crisser dans son allée. Je me mis donc en marche, à mon tour, attentif à sa voix. « Ca fait longtemps que vous êtes là ? Moi je viens juste d'entrer. J'étais poursuivie par un garde et je suis entrée, je croyais que c'était un simple jardin et je n'ai pas retenu les couloirs que j'empruntais. » J'écoutais sa fameuse péripétie, et un sourire moqueur flottant sur mes lèvres. Heureusement que l'on était pas face à face. Car mon instinct me disais que je me serais pris au moins de bonnes claques depuis le début de notre ''discussion''. « Trop longtemps. » Répondis-je à sa question, une fois qu'elle eût fini de me conter comment elle était arrivée dans ce labyrinthe. Je sentais que cet endroit allait devenir celui que je haïssais le plus, dans le Pays des Merveilles. Puis Truc continua à parler, inlassablement. Je me demandais comment l'on pouvait sortir autant de phrases en si peu de temps. Moi, je n'aimais pas parler, et mes interlocuteurs avaient pour habitude de récolter des silences en guise de réponses. Elle me raconta qu'elle ne faisait pas confiance aux inconnus et que c'était pour cela qu'elle en donnait pas son prénom à n'importe qui. Elle avait bien raison, d'ailleurs. Moi, j'en avais rien à foutre du danger, de mourir royalement. Moi je voulais partir pour de bon. Mais on ne m'avait pas donne le choix. Et j'étais tombé dans le pire merdier existant. Elle ajouta que je pouvais l'appeler Summer. Je poussais un long soupir. « Non. Je t'appelle Truc. J'aime pas Summer. »

En plus, c'était vrai. Je n'aimais pas l'été. C'était tout le contraire de moi. Moi, je voulais que l'on me laisse en paix, dans ma froideur. Que personne ne vienne me déranger. Je ne demandais rien, ne réclamais rien. Juste qu'on me laisse tranquille. Qu'ils fassent donc leurs petites affaires entre fous ! Moi, je voulais juste être avec une seule et unique personne. Mon frère. Mais ce dernier n'avait pas eut la malchance de tomber dans mon monde, lui, au moins. Nouveau soupir. Truc allait croire qu'elle m'agaçait – c'était le cas, mais je ne voulais pas le montrer, surtout que ce n'était même pas pour elle que je soupirais. Je m'arrachais à mes pensées, puis l'unique question qui me passa par la tête sortit de ma bouche. « Comment es-tu morte ? » Je demandais, d'un ton curieux. « Tu n'as pas le droit de te défiler à cette question. » Continuais-je. Déjà qu'elle ne me donnait pas son vrai prénom, elle pouvait au moins me répondre à ça. C'était pas trop demandé, tout de même. En plus, je m'intéressais à elle. Qu'elle s'estime heureuse !
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 2 Nov - 15:17

« Comment es-tu morte ? Tu n'as pas le droit de te défiler à cette question. » Elle s'arrêta de marcher tout court. Qu'est ce qu'ils avaient tous à vouloir savoir la mort des autres. Ce n'était pas un sujet que l'on abordait, du moins pas celui qui s'imposait de lui-même dans une conversation entre gens bien élevés et polis. Est-ce que la politesse, la retenue et la notion de délicatesse avait été enlevée de toutes les personnes tombées dans ce terrier de lapin ? La colère menaçait de l'emporter. Wynter était une personne calme qui n'aimait ni élever la voix ni médire contre quelqu'un, hors depuis qu'elle était ici, elle s'était découvert une fureur d’Érinye lorsqu'il s'agissait de parler de la façon dont elle avait cassé sa pipe. Et Gertrude soutenait en général le mouvement. La Fan N°1 de la colère de Wynter, toujours la première à ramener sa fraise pour mettre de l'huile sur le feu. Des colères qui était d'ailleurs disproportionnée à chaque fois, comme si le moindre agacement invoquait toutes les colères qu'elle n'avait pas pu piquer parce qu'elle devait se montrer adulte et mature. La raison d'ailleurs lui criait de les enterrer en elle. ∂ Ah tu crois ?! Wynter, je crois que c'est le moment parfait pour envoyer tout le monde bouler et te découvrir enfin la personnalité d'une femme de caractère ! Écoute tes sentiments bon sang de bon soir. Ta tête elle sert à rien ici ! ∂. Dans les livres qu'elle avait lu quand elle encore en vie présentaient les petites voix intérieurs des héroïnes comme des tourmenteurs, des tentateurs, des voix qui les menaient droit à la catastrophe. Des Lucifer personnalisés et individuels. Un peu comme ces bécasses ans les livres de bit-lits que Rachel dévorait : des idiotes qui s'escrimaient à faire ami-ami avec des suceurs de sang au lieu de prendre leurs jambes à leur cou. Bah voilà comment on meurt bêtement !

Critiques de livres hautement irréalistes mettant en scène des créatures ingénues sans le moindre instinct de survie, dans le cas présent, sa voix à elle, Gertrude ne semblait pas la pousser à la catastrophe mais lui donner un conseil qui valait son pesant d'or pour une fois. ∂ Ingrate. Quand je pense au nombre de fois où je t'ai … tss. Je n'ai même pas envie d'en parler ∂. Et si elle n'avait pas envie de répondre à cette question d'abord ? Elle ne le connaissait pas. Elle ne le voulait pas. Elle avait un tas d'autre sujet en tête pour l'occuper. Vu ses talents de conteuse, il valait mieux s'abstenir. Pour raconter sa mort, il faudrait qu'elle fasse émerger un souvenir qu'elle avait prit du temps à ressasser, avoir des pertes de mémoire sélective n'était pas donné à tout le monde. Si elle en parlait, elle se mettrait en colère, et quand elle était en colère elle se mettait à bégayer d'une manière totalement ridicule. Le nom de ce mec était totalement imprononçable, quand on ne fait aucun effort pour que les autres puissent l'appeler pourquoi est ce ces derniers, dont Wynter se donneraient la peine de raconter quoi que ce soit ? Pour raconter sa mort, il fallait commencer par le récit de son début de soirée, qui avait lui aussi causé un travail d'oubli considérable. Il y avait une haie entre eux, il ne pouvait pas la forcer. Et pour finir, ∂ Ma chérie t'es obligée de finir, t'as que dix doigts ∂ c'était vraiment, mais alors vraiment la seule chose dont elle n'aimait pas parler. Elle supportait même de débattre sur la forme des nuages, c'était juste pour dire. Alors ce n'était pas un gringalet trop maigrichon coincé derrière un bout de verdure qui allait lui dire sur quoi elle pouvait ou ne pouvait pas se défiler. Quoique très vaguement touchée par l’intérêt soudain sur une partie très intime de sa vie qu'il lui portait, on ne pouvait pas l'avoir comme ça. Et même si elle n'était pas encore prête à devenir une vraie femme de caractère comme le recommandait Gertrude ∂ Ah ce propos, j'aimerais bien discuter de ce surnom que tu m'as donné. Gertrude ? Sans rigoler tu le sors d'où celui là ? Je suis digne de porter le nom d’Athéna, Psyché, Sægir ou de tout autre déesse ! ∂

« Tu paris ? Je m'accorde ce droit, figure toi. Bon vent. ». Comme si elle allait rester à papoter avec lui sur des sujets qui lui filaient des boutons à des endroits inavouables. Un éclat blanc retint ses yeux quelques instants. Un panneau, avec un beau Sortie peint en violet. « Moi je vais sortir en suivant la plus vieille manière de retrouver son chemin sans errer des heures durant. En suivant les panneaux ! » Elle remonta le menton, bien consciente néanmoins du fait qu'il ne pouvait pas voir ce signe de fin de conversation et choisit, au nouveau croisement qui se présentait, de prendre l'allée qui s'éloignait le plus de la haie où il était. Non mais oh ! Comme si elle allait se laisser donner des ordres par un roseau parlant. Un autre tournant et le panneau l'attendait encore, comme des petits cailloux blancs dans une forêt. Qu'il continu donc de tourner en rond si ça l'amuse, s'il avait un tant soit peu de jugeote, il reviendrait sur ses pas et essaierait de retrouver le chemin qu'elle-même avait emprunté. Mais elle n'allait rien faire pour lui non. Un doute l'assaillit quand même, et si il avait vraiment voulut savoir, sans la moindre arrière pensée, dans la moindre envie ni de la blesser ni de la mettre en colère et qu'elle avait envoyé chier pour avoir suivit la voix dans sa tête. ∂ Une voix donnant d'excellents conseils ∂ Si jamais elle avait comme les bécasses qu'elle passait son temps à critiquer en suivant le démon qu'elle avait dans sa tête et qui passait tout le temps qu'elle ne prenait pas pour lui faire la morale et dire tout ce qui clochait chez elle à asservir quelques neurones, elle ne se le pardonnerait jamais. ∂ Au lieu d'insinuer que je suis une espèce de démon de pacotille venue de son plein gré dans ta tête en bordel, tu devrais regarder, il y a un truc bizarre là-bas ∂. En effet, en haut d'une allée qui montait, le panneau s'arrêtait devant une haie qui coupait le chemin en cul-de-sac. Avec une belle flèche peinte en violet qui montrait le sol. Et au même moment, où elle se disait que ces panneaux avaient peut-être été placés par une âme malveillante du même acabit que Gertruella ∂ Hmf ∂, un drôle de piaillement monta derrière. C'étaient d'adorables petits oiseaux colorés avec un long bec qui chantaient en voletant vers elle. ∂ Hm. Danger ! Danger ! t'as déjà vu un truc simplement mignon et tout beau ici ? Je te dis que ça sent le problème à des kilomètres. Bouge tes grosses fesses de babouin ! Tout de suite ! ∂. Etant donné qu'en suivant les conseils de sa voix elle venait de se faire passer pour une chieuse en puissance, tarée et avec de violent accès de colère, elle préférait découvrir ses pigeons colorés par elle-même, peut-être même qu'ils faisaient partis d'une espèce qui écartaient les haies de dix mètres avec leurs chants ou capable de transporter jusqu'à cinquante fois leur poids. ∂ Prévoie plutôt cent fois leurs poids pour toit ∂ . Résolution première : arrêtez d'écouter Gertruella, en l'ignorant constamment elle finira par disparaître d'elle même. ∂ Tu rêves ∂. Les oiseaux se rapprochaient de plus en plus et Wynter les regarda avec un immense sourire sur les lèvres.

Ce fut plus rapide qu'un clin d'œil, en moins d'une nanoseconde, ils arrêtèrent de chanter et se ruèrent en direction de la jeune femme. Il devait y en avoir une petite douzaines à tout casser, mais ils étaient en nombre suffisant pour tenir en respect, et même plongé un humain d'âge adulte dans une panique hors norme et le pousser à penser qu'ils pourraient détruire toute une civilisation avec à peine cent de plus. Wynter leva les bras pour protéger son visage et ses yeux et recula en essuyant avec douleur l'attaque des becs des oiseaux qui déchiraient la peau de ses bras. Puis à force de reculer, elle se retrouva dos au panneau, et puis un pas en arrière encore, il n'y avait plus rien sous le pied qu'elle posa par terre et elle tomba. La voyant certainement disparaître, les oiseaux se dispersèrent et disparurent dans la haie où ils devaient avoir leurs nids, à se demander ce que faisaient les jardiniers ici. Wynter tourna la tête, et ce qu'elle vit lui fit presque tourner de l'œil. Des piques de métal plantée dans la fosse où elle était à présent. Par un immense coup de chance ou du hasard ou de tout autre chose qui voudrait se faire sanctifier en prétendant lui avoir sauvé la vie, elle était tombée juste au milieu d'eux d'entre elle.
Ainsi donc le panneau Sortie n'indiquait pas la sortie du labyrinthe mais celui de ce monde. Par la mort. Et ça faisait plusieurs semaines que Wynter avait surmonté ses poussées suicidaires post-arrivée. Elle aurait du s'en douter, les panneaux de sortie sont toujours écrits avec une police sérieuse, en noir ou en rouge. Pas en violet et pas avec l'air d'avoir été écrit par un gamin droitier de Cp de la main gauche.

La jeune femme se remit péniblement debout planta son ombrelle dans le mur de terre devant elle et s'en servit comme marche pour en sortir avec de belles acrobaties qui auraient rendu n'importe quel spectateur aveugle. Voilà, elle se retrouvait une fois de plus couverte de terre, avec les bras couverts d'entailles plus ou moins profondes et la coupe de cheveux de quelqu'un qui vient de se faire électrocuté. Youpi.

Elle reprit péniblement sa route, serrant son ombrelle, prête à jouer au baseball avec n'importe quel piaf qui passerait à sa portée. ∂ Qui c'est qui aurait du m'écouter ? ∂. Ah si sa voix avait un corps matériel … ∂ Dans ce cas tu ne me verrais pas, rester avec toi est un calvaire ∂.

A un autre croisement, une silhouette drôlement fine marchait tout droit. Avec un soupir et la résolution de s'amender, Wynter s'avança dans cette même allée et remonta jusqu'à la hauteur de la silhouette. Avec une voix caverneuse, elle marmonna : « Enchantée, je m'appelle Wynter, j'ai été assassinée, je suis Scorpion, du signe de l'Eau. Je viens de me faire attaquer par une bande de piaf et j'ai des baies si tu as faim. ». A ce stade là, elle était prête à lui raconter toute sa vie.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 2 Nov - 18:05

Alors elle s'énerva, elle s'énerva pour une simple question. Une question qui avait du lui être posée je ne sais combien de fois par toutes les personnes qu'elle avait pu rencontrer auparavant. Eh bien, qu'elle s'énerve donc ! C'est ça, qu'elle s'en aille ! J'en avais rien à faire, elle pouvait tomber dans le premier trou venu, se faire attaquer par je ne sais quelle bestiole. Je n'irais pas la chercher. J'avais essayé d'être aimable, de m'intéresser, pour une fois. Et j'avais échoué. J'échouerais encore et toujours. Je savais que les relations humaines n'étaient pas mon fort, et c'était dans ces cas-là que j'en avais encore plus conscience. Je l'entendais donc s'éloigner. Qu'elle parte, qu'elle parte donc ! Qu'elle me foute la paix, qu'elle ne revienne pas me parler. Le silence tomba, je retrouvais ma meilleure amie : la solitude. Cette dernière m'enlaça de ses grands bras froids et durs. Je l'aimais bien, ma solitude. Elle me ressemblait un peu. Je restais planté là, au milieu de l'allée. Et j'avais froid. Peut-être qu'en l'espace d'une micro-seconde, j'eus regretté la chaleur humaine de la fille. Mais je n'en étais pas certain. Je frottais mes bras nus, afin d'essayer de me réchauffer un peu. En vain. Je faisais les cent pas, afin de ne pas me pétrifier. Je m'arrêtais de nouveau, et je me laissais tomber contre la haie, les paupières mi-closes.

Je crois que je me suis endormi. Je ne crois pas, je suis sûr. Je me frottais les yeux, et constatais des points rouges sur l'arrière de mes bras. J'avais du me faire piquer par les haies qui étaient trop bien entretenues. Je poussais un soupir, me dégageais lentement de mon ''lit''. Je me remis en marche, en allant tout droit, les mains profondément plongées dans mes poches. J'étais frigorifié. Une silhouette s'imposa face à moi. C'était elle. N'avait-elle donc pas trouvé la sortie, avec ses foutus panneaux ? Je m'arrêtais, posant sur elle un regard glacial, un regard qui n'admettait pas qu'on vienne me déranger. Elle approchait cependant, couverte de terre, ses cheveux bruns étaient en bataille. Ses bras semblaient comme lacérés. Un sourire moqueur tordit mes lèvres l'espace d'un court instant. C'était bien fait pour elle. Puis elle parla. « Enchantée, je m'appelle Wynter, j'ai été assassinée, je suis Scorpion, du signe de l'Eau. Je viens de me faire attaquer par une bande de piaf et j'ai des baies si tu as faim. » Elle se dévoilait enfin. Voilà qui devenait intéressant. Je la toisais, conscient de mes yeux qui la détaillaient impudiquement. Elle s’appelait donc Wynter. Son jeu de mot avec Summer était assez pitoyable. Elle s'était donc faite attaquée ? Cela devait expliquer la présence de griffures sur ses bras. Je la fixais en silence, puis commençais à marcher. Qu'elle me suive ou non, je m'en fichais royalement. Très bien, puisqu'elle s'était présentée dans les grandes lignes, je supposais que je devais en faire de même. Je me retournais vers Wynter, m'arrêtant brusquement de marcher. Wynter. Ce prénom sonnait à merveilles, dans mes oreilles. « Je ne suis pas aussi enchanté que toi de te rencontrer. Je m'appelle Bartlomiej Franciszek Mikolaczjak – c'est polonais. Je devais mourir d'un accident de voiture, j'ai finis sous les rails d'un train. Et non, je ne veux pas de tes baies. » Voilà comment je finissais ma présentation. Par un refus catégorique. Il n'était pas question que je mange quelque chose en provenance de cette Wynter. Car je ne lui faisais pas confiance, et je redoutais fortement ce que les baies pourraient avoir comme impact sur mon organisme. Déjà que j'étais amaigri et donc pas au plus haut de ma forme physique ( et mentale, mais ça, personne n'est sensée le savoir. ) je ne voulais pas aggraver les choses. Mes yeux froids détaillèrent de nouveau la fille, puis je me remettais en marche. J'avançais lentement, les sourcils froncés. Pourquoi revenait-elle vers moi ? Pourquoi n'était-elle donc pas sortie de ce labyrinthe ? Je n'affectionnais pas particulièrement cette Wynter, alors si en plus je devais tomber sur elle à chaque coin d'allée..
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Jeu 3 Nov - 13:53

Bon, au moins il ne l'avait pas renvoyé comme une boule de bowling après qu'elle lui ai presque hurlé dessus en partant comme une furie. Il fallait laisser faire le temps, enfin les minutes pour voir s'il avait prévu une réaction un peu moins neutre. Il recommença à marcher et elle lui emboîta le pas en allongeant sa foulée pour pouvoir le suivre. « Je ne suis pas aussi enchanté que toi de te rencontrer. Je m'appelle Bartlomiej Franciszek Mikolaczjak – c'est polonais. Je devais mourir d'un accident de voiture, j'ai finis sous les rails d'un train. Et non, je ne veux pas de tes baies. ». Oui, bien sûr, elle ne pouvait pas non plus qu'il se mette à danser en la revoyant revenir. Peut-être un peu moins de froid dans ses paroles, mais quoi qu'il en soit, dans l'ensemble, c'était une réaction plutôt encourageante. Le problème, c'était qu'elle avait besoin de compagnie. Il n'était pas là depuis longtemps, il ne pouvait pas comprendre ce que c'était de vivre des jours durant avec comme seul compagnie une voix dans sa tête qui prenait de plus en plus d'importance au fur et à mesure que les jours passaient. Il ne pouvait pas savoir que de se rendre compte que l'on est incapable d'ouvrir les lèvres pour les avoir gardé trop longtemps serrées, de ré-entendre le propre son de sa voix et de ne pas la reconnaître. Elle avait aimé être seule quand elle était encore en vie. Passer ses journées seule dans son atelier puis dans sa boutique, mais il y avait toujours quelqu'un à qui elle pouvait parler, murmurer des secrets, commenter les derniers du quartier, hurler après. La parole était une vie sociale à elle-même. Et elle était toute seule depuis tellement longtemps que pouvoir parler avec lui était comme un immense soulagement. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas désiré quelque chose comme cela, elle voulait rester un peu avec lui avant de retourner à sa retraite, juste parler avec quelqu'un de réel, de tangible pour quelques minutes, quelques heures même si c'était possible.« Ton prénom est trop chelou pour l'anglaise de base. Je te jure, je t'ai entendu, mais je serais absolument incapable de le répéter. » Oui, critiquer son prénom était la meilleure solution pour ne pas le pousser à la fuite, c'était bien connu. Non mais qu'est ce qui lui passait par la tête ? « Enfin, tu me diras, Wynter. Je ne sais pas trop ce que mes parents avaient fumé quand ils ont choisit mon prénom » ∂ Tu t'enfonces, là ∂. Elle enfonça sa main dans son sac pour attraper une poignée des baies qu'il avait dédaigné pour les enfourner directement dans sa bouche en se traitant mentalement de tous les noms d'oiseaux, ouche, ce mot ! Elle faisait preuve d'un tact hors du commun depuis qu'elle l'avait "rencontré".

« J'ai raté le raisonnement logique qui lie un accident de voiture à une mort par un accident ferroviaire. » Et c'était vrai, elle n'avait absolument rien compris à son raisonnement. Mais elle avait essayé de lui demander une explication sans utiliser de questionnement directe pour qu'il se sente libre de lui répondre ou pas. Ca l'intéressait vraiment. En fait tout prétexte qui nécessitait l'ouverture de sa bouche devait être encouragé. Elle attendit patiemment sa réponse en ressassant tous les sujets qu'elle pouvait aborder avec lui en ignorant royalement toute vérité dans ses propos, si elle avait accepté de se présenter pour revenir à ses côtés, elle n'était pas sûre de vouloir lui dire qu'elle avait besoin qu'il la prenne en pitié et lui adresse la parole. En attendant le résultat était là : elle s'était absentée quelques minutes et Gertrude l'avait encore plus ramené que d'habitude alors qu'elle s'était contenté de quelques commentaires pendant qu'elle discutait avec lui. Sa présence était hautement bénéfique à la jeune femme, mais elle ne voulait pas lui avouer. Elle n'était pas descendue si bas.

« Quoi qu'il en soit, autant se présenter complètement si on est amené à cheminer ensemble encore un peu. Je suis née à Oxford, et je tenais une horlogerie à Londres. Et la Tour là-bas » elle pointa son doigt dans la direction où se trouvait la tour où elle avait élu domicile « est devenu mon terrain de jeux. Mais je n'y suis pas tout le temps. » précisa t-elle se rappelant in extremis son plan de ne pas tout dire d'elle. « Il parait que je suis pot de colle, je comprends pas pourquoi.Et que je parler bien trop. »
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Sam 5 Nov - 9:19

J'écoutais ce qu'elle me racontait à propos de mon prénom et de celui que ses parents avaient choisi pour elle. Je haussais les épaules, j'en avais franchement rien à faire que ses parents aient fumé ou pas avant de la nommer. Je restais donc indifférent à ces paroles inutiles. Puis après un silence qui me parut court, Wynter reprit la parole. « J'ai raté le raisonnement logique qui lie un accident de voiture à une mort par un accident ferroviaire. » Je m'arrêtais brusquement et fixais la jeune femme de travers. Non, mes émotions n'avaient pas le droit de prendre le pas sur la personnalité que je m'étais forgée au fil du temps. J'avais toujours résisté, toujours. Et il suffisait d'évoquer cet accident, pour me rappeler la douleur qui s'ouvrait dans ma poitrine, tel un trou béant, où l'on pouvait voir toutes les cicatrices de mon passé. Mon frère me manquait terriblement, et même si je me plaisais à dire que la solitude était ma meilleure amie dans ce monde, et que je faisais le gars qui en avait rien à foutre de tout. Mais ça n'était pas toujours le cas, il y avait des moments où je me laissais aller. Et j'étais persuadé que j'étais à deux doigts de me laisser aller, car évoquer les raisons de cet accident, expliquer le comment du pourquoi, c'était dur, car les souvenirs étaient encore trop frais. Je fermais les yeux un instant, m'enveloppant dans cette froideur que je chérissais tant. Je me remis en marche, et me décidais à répondre à Wynter. « Nous avons traversé une voie ferrée en voiture. Je crois qu'un train est passé. Mais j'aurais du mal à t'expliquer : je ne me suis pas vu mourir. » j'avais le regard fuyant, et je me sentais atrocement mal. Je culpabilisais d'être venu dans ce monde, et d'avoir laissé Kasper tout seul, en Irlande. Mais au fond de moi, je savais que Kasper était déraisonnable, et qu'il avait sa part de responsabilité dans l'histoire. Il était fou, il m'avait tué. Moi je l'avais suivi bêtement, un peu trop naïf, un peu trop désireux de faire tout ce que voulait Kasper.

Wynter s'exprima de nouveau. « Quoi qu'il en soit, autant se présenter complètement si on est amené à cheminer ensemble encore un peu. Je suis née à Oxford, et je tenais une horlogerie à Londres. Et la Tour là-bas est devenu mon terrain de jeux. Mais je n'y suis pas tout le temps. Il parait que je suis pot de colle, je comprends pas pourquoi. Et que je parle bien trop. » Je ne savais pas d'où elle ressentais ce besoin de parler à longueur de temps. Ne pouvait-elle donc pas apprécier les grands silences ? Les moments de calme ? C'est qu'elle devait atrocement souffrir de solitude, et qu'elle se sentait obligée de parler à quelqu'un, constamment. Malheureusement pour elle, elle était tombée sur l'un des cas les moins bavards et polis du Pays des Merveilles. « C'est vrai. Tu parles trop. » Répondis-je enfin. J'avais comme le pressentiment qu'elle prendrait mal cette remarque. Je crois même que j'en étais sûr. Car vu comment elle réagissait à certaines phrases, il était toujours mieux d'imaginer le pire. J'avançai donc en silence, perdu dans mes pensées, mes pas glissant dans l'allée. J'avais mal de la plaie qui s'était ouverte de nouveau, lorsque nous avions évoqué l'accident. Il ne fallait pas que j'y pense. C'était trop malsain. Et je ne voulais pas ressembler au type qui est désespéré d'avoir perdu son frère au cours d'un accident, qui était nostalgique à longueur de temps et qui espérais avec force que l'un de ses êtres chers meure pour le rejoindre dans ce monde.

« Dis moi Wynter. Tu souffres de solitude ? » lui demandais-je enfin. Oui, c'était malpoli, oui, je sentais la claque ou une réponse blessante qui suivrait ma question. Mais je m'en fichais royalement. Elle pouvait me balancer tous les mots de la terre en pleine tête, je m'en fichais. Elle ne me blesserait jamais par ses mots, ou même en me frappant. Car j'étais déjà assez écorché pour pouvoir souffrir d'un mal plus grand.
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Sam 5 Nov - 18:25

« C'est vrai. Tu parles trop. » Ça elle le savait parfaitement, elle voulait juste terminer sa tirade sur quelque chose qui le ferait réagir. C'était chose faite et parfaitement réussit au passage. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que ce n'était pas du tout vrai, même bien éloigné de la réalité. Wynter, la Wynter de son vivant, n'aimait pas passer sa vie à parler, elle se contentait simplement d'écouter les autres, ça la contentait assez. Pour elle, les longs regards et les signes corporels égalaient les longues tirades, les murmures et les cris. Rachel n'arrêtait pas de le lui répéter, mais elle n'avait plus ressenti le besoin de blaguer lorsque son père était mort, de se plaindre lorsque sa mère était partie. Et quand Callum … bref, elle n'avait plus du tout eut envie, ne serait-ce que d'ouvrir la bouche pendant de longues semaines. C'était Rachel qui avait réussit à la sortir de son mutisme. C'était elle qui l'avait exhorté à parler, à s'ouvrir aux autres. S'il y avait une seule chose que l'on ne pouvait pas associer à Wynter, c'était le fait qu'elle parlait trop. ∂ Oui bon, ça a marché, ta vie est une tragédie grecque, on a saisit, ferme la veux-tu ? ∂ C'était vrai, sa vie était digne d'une tragédie de Sophocle, pourtant elle avait été relativement heureuse. Il y avait eut Rachel, il y avait eut John. Et Mrs Emily Harper.

« Dis moi Wynter. Tu souffres de solitude ? ». Elle le dévisagea en se demandant s'il se moquait juste d'elle ou s'il voulait lui faire mal. Elle hésitait entre hurler, rire, hurler de rire et pleurer. Le plus fou et le plus pathétique était surement la dernière proposition. Elle choisit de ne rien en faire et de dire la vérité. De toute façon, il ne tarderait pas à comprendre. Il saurait dans quelques jours, s'il n'était pas mort de faim d'ici là. « Oui » Dire cela comme ça, c'était à la fois ridicule, triste et risible. A qui se confiait t-elle d'abord ? S'agissait-il même d'une confession ? Quelle drôle de confession. Elle était seule. Elle était perdue. Elle était folle. Elle était triste. Elle voulait un ami. Elle voulait un confident. Elle voulait vivre. Elle voulait mourir. Elle voulait fermer les yeux et se réveiller ailleurs.

« Ici, tu ne peut pas te permettre de rester seul. Tu es tout le temps en danger. Même quand tu te crois en sécurité, tu ne l'es pas du tout. Parce que le plus grand danger ici ce ne sont pas les créatures mais la solitude, elle te ronge de l'intérieur. » Les plus grands dangers. Il y avait la solitude et les bruits de la nuit. Même s'il ne se passait peut-être absolument rien dehors, les cris, les grattements, tout. Ils s'insinuaient au plus profond du sommeil des habitants et peuplaient leurs rêves innommables tourments. Wynter faisait des cauchemars toutes les nuits, des nuits de sauvageries indécentes et de ravages sanglants.
« Je supporte ça depuis des semaines, et depuis des semaines. J'étais comme toi, la présence des autres êtres humains autour de moi m'était intolérable et je préférais vivre toute seule. Mais tu ne peux pas le faire ici. Si tu le fais tu meurs. Et si tu ne veux pas comprendre cette leçon, je ne vais pas m'escrimer à te l'apprendre. Tu n'as qu'à rester aussi longtemps que moi ici, et quand ça sera fait, tu n'auras qu'à me dire si tu as découverts un moyen de ne pas en souffrir. Moi j'ai besoin de parler, je devenais complètement cinglée. On va voir comment tu seras dans huit semaines passé tout seul »

Elle avait préféré lui dire la vérité, qu'il soit au courant de ce qu'il risquait vraiment en restant ici. Qu'il soit près à affronter le plus grand des ennemis. Wynter, elle, avait bien échoué. Si elle pouvait prévenir les autres, les pousser à aller à la rencontre des autres, alors peur-être se rattraperait-elle sur son propre échec. Et puis, si les gens qu'elle envoyait au village champignons revenaient vivants, alors peut-être qu'elle pourrait elle-aussi essayer.

« Il y a un village pas loin, avec des gens dedans, des humains qui se battent pour survivre ensembles. Tu devrais y aller. Si tu veux survivre ici, il faudrait que tu acceptes qu'on te tende la main, sans rien te demander en retour », dit-elle en lui tendant la main, avec deux baies provenant de son sac au creux de la paume.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Lun 7 Nov - 17:00

    Nous continuions à marcher, un peu las, un peu fatigués. Le soleil commençait à se coucher, et les ombres que formaient les haies s'étaient considérablement allongées au fil des minutes. L'air s'était rafraîchi, et il était difficile de ne pas résister aux petits frissons qui sillonnaient nos corps glacés. Wynter reprit la parole, après m'avoir confirmé qu'elle souffrait de solitude. Je l'écoutais sans broncher, cette fois-ci. Elle m'expliqua alors que la solitude était le plus grand danger, dans ce monde-ci, qu'elle rongeait de l'intérieure. Et à écouter la femme brune, je ne pouvais que la croire. Car la solitude était parfois notre meilleure amie, mais souvent une impitoyable meurtrière, dont on pouvait éviter les crimes en comblant sa vie de présences. Puis elle me parla de son cas. Et pour une fois, je pensais qu'elle avait raison. Non, je ne voulais pas devenir esclave de mes folies, je voulais encore être moi-même. Je ne voulais pas que l'on me prenne pour un évadé d’hôpital. Elle aussi préférait donc vivre seule, je crois bien que c'était le premier point commun avec moi que je découvrais chez Wynter. La perspective de devenir fou m'inquiétait, mais je n'en laissais rien paraître. Je restais néanmoins silencieux aux préventions de la jeune femme, me contentant d'un hochement de tête. Je n'y avais jamais pensé, à être rongé de solitude. Car huit semaines passées dans cet enfer me semblaient très, très longues. Et au fond de moi, j'étais persuadé que je mourrais avant. Car je savais que sans quelque chose, ou quelqu'un pour me battre, je baisserais vite les bras, et me laisserais aller. Je me laisserais mourir, tout simplement.

    « Il y a un village pas loin, avec des gens dedans, des humains qui se battent pour survivre ensembles. Tu devrais y aller. Si tu veux survivre ici, il faudrait que tu acceptes qu'on te tende la main, sans rien te demander en retour. » Me dit-elle, sa paume tendue vers moi, deux baies nichant au creux de celle-ci. Je ne pus m'empêcher de jeter un regard méfiant aux baies. Mais elle en avait bien mangé, je songeais donc que je ne risquais rien. Je la remerciais du regard, puis pris les baies. Accepter qu'on me tende la main. C'était assez difficile à imaginer, car j'avais pour habitude de me débrouiller seul, de ne jamais rien demander à personne. Je poussais un long soupir, puis j'avalais les baies, et mon estomac grogna un peu. Il devait être ravi que je m'occupe un peu de lui, celui-là. Ces dernières avaient un goût qui me plaisait fortement. Sucrées, un peu acidulées. « Je ne veux pas aller dans la foule, Wynter. » Marmonnais-je. C'est vrai, je la redoutais, cette foule. Je ne voulais pas me jeter dans le bain du monde, avoir à parler à bon nombre de personnes. À devoir me présenter à tout un village. Une sorte de boule se nicha au creux de ma gorge. Non, je n'irais pas. Je fuyais les gens depuis toujours. Solliciter l'aide d'inconnus me donnerait l'impression d'être encore plus perdu et seul que ce que j'étais déjà.
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Lun 7 Nov - 21:27

« Je ne veux pas aller dans la foule, Wynter. » répondit-il après avoir prit les baies. C'était déjà un pas de plus vers le retour à la normale, songea t-elle en réprimant un sourire. Après tout ce temps passée toute seule et l'échange assez houleux de leur rencontre, elle avait sérieusement cru avoir oublié comment faire pour communiquer avec les autres. Mais même si elle n'avait jamais été maître dans cet art, ses maigres connaissances étaient en train de revenir petit à petit. Et c'était un bon départ. « Je comprends ». C'était vrai. Et de ce fait, elle était certainement la pire personne pour lui faire la leçon. Mais de ce fait aussi, elle était également la meilleure personne à lui donner les conseils qu'elle-même aurait du suivre. Ce village, elle l'avait vu, de loin la majeure partie du temps, mais elle ne s'était pas approchée, sauf lors du séisme, et ça avait été la seule fois. Et elle ne s'était pas aventuré plus loin que l'arbre à la lisière du village champignon, et elle n'avait parlé qu'à une personne ce jour là, et cette personne en état de choc. Ça n'avait pas vraiment été une conversation telle qu'on pourrait l'entendre. « Pour te dire la vérité, je n'y suis jamais entré moi-même. Mais le résultat est là : la seule voix que j'avais entendu jusque là, je veux dire : qui avait parlé pour moi, c'était la mienne ». Ils n'étaient pas encore assez intime pour parler de Gertruella. ∂ Je suis toujours là, tu sais ? ∂ Oh oui, elle savait que cette voix ne la quittait jamais, et cherchait sans arrêt à la surveiller pour guetter le moment de faiblesse où elle pourrait reprendre toute sa puissance. Voilà ce qu'on risquait une fois que la solitude avait son œuvre, une fois infecté, on l'était pour toujours, c'était bien malheureux, mais ensuite on avait deux choix, et seulement ces deux choix : vigilance constance, ne jamais relâché son attention, lutter à chaque seconde contre la folie, sachant que tout effort sera ruiné si jamais on abandonnait ne serait-ce que pour une nuit, on se retrouvait coincé avec la seconde option. Laisser faire, accepter sa condition et vivre avec. C'était celle que Wynter avait choisit de toute façon, parce qu'elle savait dès le début qu'elle n'avait pas la moindre chance, ni la force de lutter contre elle. Finalement, la chose la plus forte en elle était aussi la seule chose qu'elle aurait aimé ne pas voir. « Il ne faut pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi. Ce monde est vivable, et plutôt confortable une fois qu'on a prit ses marques et qu'on un instinct de survie suffisamment développé et que … » Elle songea à ce qui était arrivé quelques dizaines de minutes plus tôt. « …. Ok, c'est aussi un total enfer. C'est vrai », reconnut-elle. « Mais c'est pour ça qu'on ne peut pas se la jouer solo, ici. Désolée de me la jouer genre Voix de la Raison et tout. Mais sans me vanter, je crois en savoir beaucoup là-dessus.», dit-elle pensivement en gobant une nouvelle poignée de baies.

Elle soupira en se demandant elle-même comment elle avait fait pour survivre jusqu'ici toute seule sans ses propres conseils. ∂ Tu as fais l'autruche ∂. Oui. Wynter avait fait l'autruche. Gertrude 2 | Wynter, toujours zéro. Elle avait arrêté de vivre et s'était contentée de survivre. Survivre pour les nuls : elle avait régressé. Mais pouvait-on vivre dans ce monde ? Et si oui, comment pouvait-on le faire ? Et meilleure question : comment pouvait-on essayer de se construire une vie lorsque tout était intangible, changeant et quand on se rappelait de sa propre mort comme dernier souvenir de sa vie ? Wynter doutait sérieusement de la probabilité de cette possibilité. Mais survivre n'était pas vivre. Et personne ne pouvait survivre toute sa vie. On appelait pas une vie comme ça pour rien. Elle même ne pouvait pas passer le reste de sa mort la tête cachée dans le sable.

La jeune femme tendit son sac de baie vers lui en frissonnant du vent qui commençait à se faire plus frais. Passer une nuit à la belle étoile dans la robe qu'elle avait gardé de sa dernière soirée en vie, c'était dire quelque chose de trop court pour être jugé acceptable quand sa "vie" se résumait à grimper beaucoup aux arbres, nager, courir et dormir à la belle étoile allait être une vraie épreuve. Sa tour l'attendait à quelques kilomètres de là, si elle pouvait, autant la retrouver le plus vite possible. « Le seul conseil que je puisse te donner, qui marche et que j'ai essayé de suivre. C'est de trouver quelqu'un qui puisse t'écouter et parler avec toi quand tu sens que tu vas craquer. Quand tu sens que tu es au bord du gouffre.». Elle n'avait pas choisit Berlioz. Elle s'était retrouvée bloquée sous une averse avec lui. Mais parler avec lui lui avait fait du bien alors. Et puis elle avait pu parler correctement de la seule chose qui saisissait alors son cœur de ses doigts lacés et la gardait pétrifiée de terreur pendant plusieurs minutes, des heures parfois même : sa mort. Et si aujourd'hui ce n'était "que" de la colère qu'elle ressentait à ce souvenir, avant c'était bien pire, un sentiment indescriptible et dont l'échec de la répression avait contribué à la pousser dans le gouffre dans lequel elle voulait justement empêcher Francis-truc de tomber lui aussi. « C'est vrai que je parle trop.», conclut-elle joyeusement pour se changer les idées.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 9 Nov - 12:06

« Je comprends. » C'est qu'elle avait dû être dans le même cas que moi, et qu'elle l'était peut-être toujours. Mais pourquoi s'inquiétait-elle donc de ce que je pouvais devenir, pourquoi prenait-elle la peine de me tendre la main ? Pourquoi ne me laissait-elle pas me débrouiller, tout seul ? Cela m'étonnait vraiment, car personne ne tendait la main à quelqu'un comme moi, car j'étais désagréable, je ne disais jamais merci, je ne rendais jamais rien en retour. « Pour te dire la vérité, je n'y suis jamais entré moi-même. Mais le résultat est là : la seule voix que j'avais entendu jusque là, je veux dire : qui avait parlé pour moi, c'était la mienne. » Je la regardais, ne situant pas vraiment pourquoi elle me disait cela, car je ne comprenais pas vraiment le sens de ses paroles. Je haussais donc les épaules. Puis elle parla de nouveau. Cette Wynter me semblait intarissable, mais cela ne me dérangeait pas vraiment, car c'était bien elle qui disait que la solitude nous rongeait. Quelle parle donc, qu'elle parle donc. « Il ne faut pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi. Ce monde est vivable, et plutôt confortable une fois qu'on a prit ses marques et qu'on un instinct de survie suffisamment développé et que… Ok, c'est aussi un total enfer. C'est vrai. Mais c'est pour ça qu'on ne peut pas se la jouer solo, ici. Désolée de me la jouer genre Voix de la Raison et tout. Mais sans me vanter, je crois en savoir beaucoup là-dessus. » J'écoutais ses paroles avec attention, puis je décidais d'ouvrir ma bouche un peu, histoire de ne pas lui donner l'impression qu'elle monologuait sans cesse. « Vivable ? Comment veux-tu vivre normalement, dans ce pays ? Moi je n'ai aucune envie de prendre mes marques, je refuse de me poser quelque part. Je ne veux pas rester cloîtré pour toujours dans un village avec une bande d'inconnus, je ne veux pas aider les nouveaux arrivants. Je veux bien te croire, et croire que ce soit pour mon bien.. mais je ne me sens pas de faire un bain de foule, comme ça, d'un coup.. » Je fus moi-même étonné par tout ce que j'avais pu dire en si peu de temps. Moi qui n'était pas vraiment bavard, je faisais un gros effort pour lui déballer toutes mes raisons. Car oui, je peinerais vraiment à trouver ma place au sein d'un groupe de morts avec qui je ne partagerai rien, où mes seuls mots de la journée seraient Bonjour, Au revoir, et encore. Car je n'étais pas vraiment vivable, et je préférais être seul qu'entouré d'une bande d'idiots. Et je ne voulais pas vivre avec des inconnus. Je ne désirais qu'une seule et unique personne : mon frère.

« Le seul conseil que je puisse te donner, qui marche et que j'ai essayé de suivre. C'est de trouver quelqu'un qui puisse t'écouter et parler avec toi quand tu sens que tu vas craquer. Quand tu sens que tu es au bord du gouffre. » Continua-t-elle. Je méditais ses paroles en silence. Car je me demandais bien à qui pouvait-on se confier, dans ce monde de fous. Car je ne me voyais pas discuter de mon passé, des choses qui me manquaient, des personnes qui me rendaient nostalgique à la simple évocation de leur prénom. Je baissais les yeux. « Et c'est qui ce quelqu'un, pour toi ? » lui demandais-je alors. Je n'étais pas vraiment curieux, mais j'avais accepté qu'elle m'aide, que Wynter me rendre la vie un peu plus simple, au Pays des Merveilles. Je voulais donc me montrer agréable, sans pour autant devenir son ami. Je lui devais bien ça, à cette fille, elle méritait que je sois un minimum agréable avec elle, s'était donc ce que j'allais faire. « C'est vrai que je parle trop. » Finit-elle par dire. Je levais les yeux au ciel, puis marmonnait d'un ton dix fois plus maussade et avec une pointe d'ironie : « Mais non... »
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 9 Nov - 14:34

« Vivable ? Comment veux-tu vivre normalement, dans ce pays ? Moi je n'ai aucune envie de prendre mes marques, je refuse de me poser quelque part. Je ne veux pas rester cloîtré pour toujours dans un village avec une bande d'inconnus, je ne veux pas aider les nouveaux arrivants. Je veux bien te croire, et croire que ce soit pour mon bien.. mais je ne me sens pas de faire un bain de foule, comme ça, d'un coup.. » Wynter cligna des yeux, surprise. Agréablement surprise. C'était bien la première fois qu'il parlait autant depuis qu'elle était tombée sur lui. Elle s'obligea à détourner la tête pour étouffer un sourire. Elle le comprenait parfaitement et ça allait même jusqu'au fait qu'elle se reconnaissait presque en lui. Aussi négative à l'idée de s'associer à des inconnus. Mais le seul endroit où son avis dérivait du sien était l'avis sur le repos. Wynter essayait de retrouver des échos de sa vie passée dans une vie "normale", posée, rangée et organisée. Loin du danger. Et même si cette tentative n'était pas un franc succès par rapport à sa santé mentale, au moins elle se sentait presque bien ainsi. De toute façon, c'était la seule alternative qui s'offrait à elle : Wynter Melody Smythe n'était définitivement pas prête pour la vie nomade qu'il semblai vouloir.

Il resta silencieux quelques instants, elle en profita pour manger, en songeant à chaque bouchées qu'elle devrait s'arrêter à la prochaine pour économiser son stock si elle n'avait pas envie de retourner dans le jardin pour le refaire. Mais d'un autre côté, elle était totalement incapable de dire pourquoi elle ne pouvait pas s'arrêter de manger comme ça. Comme si remplir son ventre qu'elle maintenait toujours au bord de la faim par soucis constant d'économiser ses provisions sans jamais profiter du fait qu'il existait des choses bonnes dans ce monde. « Et c'est qui ce quelqu'un, pour toi ? » Elle se retourna vers lui au son de sa voix, et dès qu'elle eut compris sa phrase, elle se contenta de lui répondre par un sourire mystérieux. Elle n'allait pas lui dire qu'elle n'avait personne, qu'elle se contentait de vivre avec un pied embourbé dans la folie. Ni qu'en commençant à parler de ça avec lui, elle espérait secrètement qu'il deviendrait cette personne. Mais elle ne pouvait pas lui infliger ça, et encore moins lui avouer. Encore et toujours sa maudite fierté qui freinait des quatre fers contre cette idée. Jamais elle n'aurait pu lui demander ça, c'était peut-être pour ça qu'elle avait glissé quelques éléments sur sa vie pour qu'il sache où la trouver si lui avait besoin de parler. Parce que si c'était lui qui faisait la démarche, alors elle accepterait de lui parler, mais ce ne serait pas elle qui ferait la démarche "veux-tu bien être mon ami, même pour de faux s'il te plait ?" « Mais si ! Ne t'inquiètes pas de vexer là-dessus, de toute façon Rachel me l'a tellement repeté en long en large et en travers que j'ai finis par l'assimiler complètement comme un … », dit-elle avec un sourire. Mais le souvenir de son amie lui serra soudainement le cœur dans un tel étau qu'elle ne réussit pas à aller jusqu'au bout de sa phrase. Si Rachel avait été là, nul doute qu'elles auraient passé à faire les aventurières dans le Jardin Fleuri. Sans s’inquiéter de leurs réserves de baies et d'eau. Elles auraient vécu à la barbare, "d'amour et d'eau-fraiche". Mais bien sûr s'il y avait eu une chance qu'elles vivent de cette façon dans le monde des vivants, Wynter n'aurait jamais terminé ici.

Sa phrase restait toujours en suspens, elle se força de la terminer pour qu'il ne commence pas à se poser des questions sur sa santé mentale comme étant plus grave qu'elle ne l'avait décrite. « … oui, enfin bon bref. » ∂ Fais gaffe Teri, avec de telles phrases tu risques de gagner un prix d'expression ∂ Wynter referma sa tête comme elle le pouvait, mais du coup elle revint à ses pensées sur Rachel. Si elle la voyait, elle était certaine que son amie l'auait traitée de mamie, et c'était vrai qu'elle y ressemblait. Avec ses petites manies, ses habitudes, sa peur de l'extérieur et sa solitude. Oh non, elle était devenue une octogénaire. Il ne manquait plus que les chats et le thé.

« Il faut se dire que ce monde est vivable et faire des efforts. De toute façon, l'autre solution est la mort, et on voit à quel point ce choix est un franc succès quand on voit où on est. Et moi qui pensait être tranquille et reposer en paix. Je n'aurais même pas eut le droit à ça. J'espère que quelqu'un e pensé à mettre des fleurs sur ma tombe d'ailleurs. », songea t-elle à haute voix. « Quoiqu'il en soit, je pense qu'il vaut mieux oublier la mort. », dit-elle sérieusement en enfonçant son regard dans les yeux du jeune homme avec toute l'intensité et le sérieux qu'elle pouvait exprimer. « Après tout, on ne voudrait pas se retrouver dans un autre monde du même acabit ? » C'était une menace à peine voilée : essaye de te tuer, je te retrouve et je te tue de mes propres mains. On a pas le droit de faire ça ici.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 9 Nov - 17:56

J'écoutais Wynter parler, encore et encore, aussi intarissable fut-elle, je tolérais sa compagnie. Lorsqu'elle évoqua le prénom de cette fameuse, Rachel, et que sa voix se coupa en plein élan, j'en conclus que c'était quelqu'un de cher à ses yeux. Je ne pouvais que comprendre l'étau qui serrait son cœur à l'évocation de ces souvenirs douloureux. Je baissais les yeux songeant que la solitude n'était pas le seul prédateur, ici. La nostalgie en était un, car la nostalgie faisais souffrir et tuait lentement. Plutôt désagréable. J'eus un coup au cœur, en repensant à Kasper. S'il était mort avec moi, il serait parti partout, à la fois loin et proche de moi, en quête de cœur à briser, et de ce nouveau terrain de jeu à saccager. Un sourire très bref vint étirer mes lèvres. Mais ce sourire reflétait toute l'amertume que je ressentais en cet instant. C'était douloureux de sourire, de sourire pour quelqu'un qu'on ne reverrait plus. « Il faut se dire que ce monde est vivable et faire des efforts. De toute façon, l'autre solution est la mort, et on voit à quel point ce choix est un franc succès quand on voit où on est. Et moi qui pensait être tranquille et reposer en paix. Je n'aurais même pas eut le droit à ça. J'espère que quelqu'un a pensé à mettre des fleurs sur ma tombe d'ailleurs. Quoiqu'il en soit, je pense qu'il vaut mieux oublier la mort. Après tout, on ne voudrait pas se retrouver dans un autre monde du même acabit ? » Dit-elle. Elle n'avait absolument pas tort. On n'avait pas le choix, il fallait faire avec. Mais j'étais réticent quant à l'idée de devoir vivre dans ce monde qui m'était encore plus hostile que le précédent. Je regrettais mes livraisons de pizzas, mon appartement délabré, mes soirées, mes cigarettes, et par dessus tout, je regrettais mon frère. « C'est vrai que ce serait ma foi assez dérangeant de retomber dans un merdier pareil que celui là. » Marmonnais-je après elle. Imaginez le Pays des Merveilles en pire. Avec des fleurs encore plus grosses, plus vivantes et surtout plus viles. Avec une faune plus dangereuse, des habitants encore plus fous. Non, c'était inimaginable.

Je m'arrêtais soudainement, et me laissais glisser au sol, mes jambes étaient tremblantes, je n'en pouvais plus de marcher. Je ramenais mes genoux contre ma poitrine, et posais mon menton sur ces derniers, fatigué, las, un peu à bout, aussi. « On s'arrête un peu.. » Murmurais-je à Wynter, les paupières fermées. J'étais frigorifié. « Enfin, libre à toi de partir, si tu ne veux pas m'attendre. » Ajoutais-je brusquement, d'une voix froide et cassante. Je haïssais me montrer en état de faiblesse devant quelqu'un, c'était terriblement humiliant, et cela ne me ressemblait vraiment pas. J'avais l'impression d'avoir des nausées et le tournis, à force de marcher dans ce labyrinthe. J'étais peut-être piégé à vie. Je n'en verrais peut-être jamais la fin.
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H. Venetia Stenhamn-Pike
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le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur

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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mer 9 Nov - 21:04

« C'est vrai que ce serait ma foi assez dérangeant de retomber dans un merdier pareil que celui là. » . Wynter se retourna, incapable de retenir un sourire en disant : « Ah quand même une parole censée ! » . Mais elle s'arrêta en milieu de phrase parce qu'elle le trouva assis par terre « On s'arrête un peu.. » Et elle dut tendre l'oreile pour entendre sa phrase dans son murmure. Mais, d'après elle, ce n'était pas du tout une bonne idée, parce que tant qu'ils marchaient, ils gardaient leurs muscles chauds, en s'arrêtant, cela risquait d'être mille fois pire s'ils s'arrêtaient pour se reposer. « Enfin, libre à toi de partir, si tu ne veux pas m'attendre. » Wynter n'essaya même pas de retenir son haussement de regard. Elle avait déjà vu Callum avoir le même genre de comportement idiot à la sortie d'une boîte de nuit. Il s'était étalé dans une ruelle et avait refusé catégoriquement de se relever sous prétexte qu'il avait trop froid. Il avait fallut un bon quart d'heure pour le remettre sur ses pieds, avec aussi beaucoup de menaces et des hurlements. Mais il y avait un précédent, et Wynter savait parfaitement qu'elle pouvait le remettre sur ses pieds. De toute façon, avec les gardes qui patrouillaient dans le labyrinthe piquer un somme au beau milieu de l'allée semblait la pire des idée.« Les mecs je vous jure, tous des gros bébés. Comme si j'allais te laisser là … tss » soupira t-elle en délaçant la sorte de cape qu'elle s'était fabriquée pour se protéger de la pluie. Elle avait le sang de vikings dans les veines alors elle ne craignait pas grand chose, mais comme sa veste était couverte de boue, elle pourrait lui tenir chaud. La jeune femme la retira et la glissa sur les épaules de Franciszek en lui frictionnant les bras. « On ne reste pas longtemps assis. Il ne faut pas s'arrêter, si tu le fais, tes muscles vont se refroidir et tu ne vas plus du tout pouvoir te relever. » Elle rentra son dos dans les feuillages de la haie pour se protéger du vent frais. Si elle avait rarement froid, elle ne pouvait pas empêcher sa peau de frissonner et ses doigts de geler.

Ça ne se serait pas produit si elle avait été Rachel, elle était tellement énergique qu'elles auraient exploré ce labyrinthe en courant. Mais les mecs c'étaient pleurnichards, douillets. Rhha. Bon, elle ne pouvait pas en faire une généralité, et puis s'il errait depuis plus longtemps qu'elle alors cela signifiait qu'il avait une bonne raison de trainasser des pieds. Mais quand même. Ils ne trouveraient jamais la sortie comme ça. Il était également vrai qu'elle n'avait pas forcément très envie de sortir, parce que cela signifiait deux choses : d'abord, qu'elle allait devoir retourner à sa solitude, ouais youpi ! Et donc que Gertrude allait retrouver son emprise totale sur Wynter. Et deuxièmement : qu'elle allait devoir se taper tout le tour du labyrinthe pour récupérer son tas de bois pour réparer la Tour. Elle avait donc toutes les raisons de faire durer cette rencontre.

Elle soupira derechef. Quel intérêt à vivre dans ce monde, il avait parfaitement raison. Elle était incapable de faire quoi que ce soit dans une telle situation. Elle n'était même pas capable de remettre quelqu'un debout. Il aurait pu tomber sur une personne plus compétente pour l'accompagner dans le labyrinthe. « Encore deux minutes » , le prévint-elle. ∂ Encore deux minutes et quoi ? Tu taperas du pied en le grondant, quelle technique ! ∂
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Le Chapelier [...] se contenta de demander :
« Pourquoi est-ce qu'un corbeau ressemble à un bureau ? »
« Je crois que je peux deviner cela », ajouta-t-elle à haute voix.
« Veux-tu dire que tu penses pouvoir trouver la réponse ? demanda le Lièvre de Mars.
— Exactement.
— En ce cas, tu devrais dire ce que tu penses.
— Mais c'est ce que je fais », répondit Alice vivement. « Du moins... du moins... je pense ce que je dis... et c'est la même chose, n'est-ce pas ?
— Mais pas du tout ! s'exclama le Chapelier. C'est comme si tu disais : " Je vois ce que je mange ", c'est la même chose que : " Je mange ce que je vois ! "
— C'est comme si tu disais, reprit le Lièvre de Mars, que : " J'aime ce que j'ai ", c'est la même chose que : " J'ai ce que j'aime ! "


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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 13 Nov - 14:18



Ce labyrinthe doit bien être la seule chose tombant dans l'abandon et le néant dorénavant. Il est tel qu'il était ; fier et majestueux, emprisonnant les êtres aventureux dans ses coins et recoins. Peu arrivent à trouver la sortie et encore moins la connaissent. Ce n'est qu'une question de hasard... et de chance.

C'est avec surprise, qu'il trouva deux étrangers stagnant parmi les haies imposantes, l'un debout, l'autre assis par terre. Ils n'avaient pas l'air de savoir leur chemin. Il resta coït et immobile. Aideras, aideras pas. Aideras. « Cherchez-vous la sortie ? Ça ne doit pas être aisé de sortir d'ici quand on est des étrangers comme vous. Alors, avancez tout droit sur trois cent mètres, puis prenez à droite, la deuxième à gauche et la troisième à droite. Faites douze pas en arrière, trois sauts sur place, tournez sur vous même cinq fois puis prenez l'ouverture qui s'offre à vous. À partir de là, courez jusqu'à que vous soyez immobiles et que les haies vous dépassent. Voulez-vous du thé ? Ensuite, prenez de nouveau à gauche -mais la mienne cette fois-ci, non la vôtre- et prenez le passage où un éléphant ne pourrait vous suivre. Arrivés à un carrefour, prenez le couloir de midi trente, sachant que vous êtes la petite aiguille. Tenez, une tasse pour la demoiselle au teint blafard et une pour le monsieur qui s'est fait dessiner dessus. Qu'est-ce que je disais... Ah oui ! Donc, une fois que vous aurez pris le bon couloir, faites trois pas en avant, deux en arrière, un à gauche et quatre à droite, puis faites un quart de tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et avancez tout droit. Tendez moi vos tasses je vous prie. Enfin, deux passages s'ouvriront à vous, choisissez le -attention, voyons, c'est chaud !- où en étais-je... oui, prenez le plus habile des deux et vous aurez trouvé la sortie de ce labyrinthe ! Tout le monde à eu du thé ? Très bien, bon vent et suivez mes indications très précisément si vous ne voulez pas croupir ici. Même si vous ne resterez pas très longtemps ici, les gardes vous enlèveront de la pelouse et vous couperont votre tête. Salutations distingués ! » Et il repartit par là où il était arrivé, s'évanouissant dans l'air tel de la fumée.

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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 13 Nov - 18:43

« Les mecs je vous jure, tous des gros bébés. Comme si j'allais te laisser là… Tss. » Je ne répondais rien à cette pique, me contentant de jeter à Wynter un regard de travers. Elle s'approcha de moi, me passa une sorte de cape autour des épaules et commença à me frotter les bras. Je me reculais contre la haie, tentant de fuir la jeune femme. Je n'étais pas habitué à de tels gestes. « On ne reste pas longtemps assis. Il ne faut pas s'arrêter, si tu le fais, tes muscles vont se refroidir et tu ne vas plus du tout pouvoir te relever. » Je hochais la tête en silence. Oui, elle avait raison. Et puis, à rester assis là, je ne faisais que de retarder tout le monde. Je m'enfonçais contre la haie. J'étais tout content de recevoir un peu de chaleur, même si j'avais une capte aussi miteuse sur les épaules. Je fermais alors les yeux, et poussais un petit soupir d'aise. C'était vraiment agréable. Puis soudain, il y eut comme une apparition sur le coté. Je tournais donc la tête, détaillant le nouveau venu rapidement. Le mec était vraiment bizarre. Il avait un chapeau haut-de-forme, habillé à la fois vieillot et très classe. Et il se mit à parler. Il nous lâcha un débit de paroles comme jamais j'en avais entendu autant en si peu de temps. « Cherchez-vous la sortie ? Ça ne doit pas être aisé de sortir d'ici quand on est des étrangers comme vous. Alors, avancez tout droit sur trois cent mètres, puis prenez à droite, la deuxième à gauche et la troisième à droite. Faites douze pas en arrière, trois sauts sur place, tournez sur vous même cinq fois puis prenez l'ouverture qui s'offre à vous. À partir de là, courez jusqu'à que vous soyez immobiles et que les haies vous dépassent. Voulez-vous du thé ? Ensuite, prenez de nouveau à gauche -mais la mienne cette fois-ci, non la vôtre- et prenez le passage où un éléphant ne pourrait vous suivre. Arrivés à un carrefour, prenez le couloir de midi trente, sachant que vous êtes la petite aiguille. » Je l'observais avec des yeux immenses. Ce mec était complètement timbré. Je n'écoutais même pas le chemin qu'il nous indiquait pour sortir de ce labyrinthe, tant c'était farfelu. De plus, je ne lui faisais absolument pas confiance. Il n'avait pas l'air rationnel du tout, je préférais donc l'ignorer. J'entendais d'une oreille distraite, c'était tout. Il nous tendit deux tasses, à moi et à Wynter. « Tenez, une tasse pour la demoiselle au teint blafard et une pour le monsieur qui s'est fait dessiner dessus. Qu'est-ce que je disais... Ah oui ! Donc, une fois que vous aurez pris le bon couloir, faites trois pas en avant, deux en arrière, un à gauche et quatre à droite, puis faites un quart de tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et avancez tout droit. Tendez moi vos tasses je vous prie. Enfin, deux passages s'ouvriront à vous, choisissez le -attention, voyons, c'est chaud !- où en étais-je... oui, prenez le plus habile des deux et vous aurez trouvé la sortie de ce labyrinthe ! Tout le monde à eu du thé ? Très bien, bon vent et suivez mes indications très précisément si vous ne voulez pas croupir ici. Même si vous ne resterez pas très longtemps ici, les gardes vous enlèveront de la pelouse et vous couperont votre tête. Salutations distingués ! » Raconta-t-il, intarissable, alors qu'il nous servait à chacun du thé bouillant, mais qui avait malgré ça une odeur délicieuse. Je me brûlais les doigts, ils étaient tout rouges. À force d'avoir autant parlé, j'avais attrapé un mal de crâne tout à fait désagréable. Les silences que j'entretenais avec Wynter me manquaient, en ce moment. Puis le fou disparu. C'était un monde de cinglés. Je haïssais le pays des merveilles, et sa bande de psychopathes tout droit sortie d'un asile.

Je me relevais, la tasse de thé entre mes doigts. J'observais Wynter, complètement muet. J'en avais assez. Si le chemin a prendre n'était pas la mort, quelle route fallait-il donc choisir ?! Je poussais un long soupir, puis fixais le contenu de ma tasse avec grande méfiance. Je me remis à marcher. « Je crois que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, merde ! Regarde moi cet imbécile ! Franchement, il a cru qu'on allait suivre ses indications ? » J'avais haussé la voix. Tiens, pauvre mec, tu veux savoir ce que j'en fais, de ton thé ? Je jetais le contenu de ma tasse dans la haie, laissant tomber le récipient au sol. La porcelaine se brisa sous le choc, volant en éclat. Je retirais la cape de mes épaules, puis la posais sur celles à Wynter. Ça n'était pas la mienne, après tout. Je n'étais plus d'humeur à user de patience. Je voulais sortir d'ici au plus vite. Je ne voulais pas devenir fou. En plus, je me sentais affreusement mal. Je détestais m'afficher devant quelqu'un, lorsque j'étais énervé. Mes accès de colère pouvaient sembler ridicule, mais la Nature m'avait fait impulsif.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Dim 13 Nov - 19:14

« Cherchez-vous la sortie ? » Un Homme se matérialisa devant eux. Le regard fou. Les gestes Fous. Un indigène du pays. Une telle personne ne pouvait pas venir du monde des vivants. Ou alors il était là depuis très longtemps. Quoiqu'il en soit, il avait un problème. Et ça se confirmait dans ses paroles. « Ça ne doit pas être aisé de sortir d'ici quand on est des étrangers comme vous. Alors, avancez tout droit sur trois cent mètres, puis prenez à droite, la deuxième à gauche et la troisième à droite. Faites douze pas en arrière, trois sauts sur place, tournez sur vous même cinq fois puis prenez l'ouverture qui s'offre à vous. À partir de là, courez jusqu'à que vous soyez immobiles et que les haies vous dépassent. Voulez-vous du thé ? Ensuite, prenez de nouveau à gauche -mais la mienne cette fois-ci, non la vôtre- et prenez le passage où un éléphant ne pourrait vous suivre. Arrivés à un carrefour, prenez le couloir de midi trente, sachant que vous êtes la petite aiguille. Tenez, une tasse pour la demoiselle au teint blafard et une pour le monsieur qui s'est fait dessiner dessus. » Il lui fourra une espèce de tasse dans les mains, elle l'agrippa pour ne pas froisser leur étrange visiteur, en espérant qu'il allait continuer ses indications, aussi loufoques qu'elles semblaient l'être il devait y avoir quelque chose de vrai là-dedans, caché dans une logique qui devait lui être propre. Suffisait de se concentrer très fort sur les indications sans écouter les fioritures.

Wynter n'était pas blafarde. Certes elle n'avait pas vu on visage depuis longtemps, et vu qu'elle passait pas mal de temps cachée dans l'obscurité de sa Tour, elle ne devait pas avoir l'air d'une surfeuse. Mais blafarde ? Non.

« Qu'est-ce que je disais... Ah oui ! Donc, une fois que vous aurez pris le bon couloir, faites trois pas en avant, deux en arrière, un à gauche et quatre à droite, puis faites un quart de tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et avancez tout droit. Tendez moi vos tasses je vous prie » Wynter s'executa, contente de pouvoir boire quelque chose de chaud, surtout dans l’incongruité de la situation. « Oh ! Euh … Merci » Et par les lois de politesse qui régissait sa vie. Quand celle a qui elle les prodiguait ne l'insultait pas en premier lieu. « Enfin, deux passages s'ouvriront à vous, choisissez le -attention, voyons, c'est chaud !- où en étais-je... oui, prenez le plus habile des deux et vous aurez trouvé la sortie de ce labyrinthe ! Tout le monde à eu du thé ? Très bien, bon vent et suivez mes indications très précisément si vous ne voulez pas croupir ici. Même si vous ne resterez pas très longtemps ici, les gardes vous enlèveront de la pelouse et vous couperont votre tête. Salutations distingués ! ». Wynter regarda l'endroit d'où cet étrange individu était parti en fumée, littéralement. Trop éberluée pour réagir, elle porta la tasse de thé d'une main tremblante à sa bouche. En effet, c'était chaud. Mais ça lui faisait du bien. Et puis, voir quelque chose qui occupait ses mains lui dégageait la tête pour réfléchir à ses propos. « Je crois que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, merde ! Regarde moi cet imbécile ! Franchement, il a cru qu'on allait suivre ses indications ? » Son hurlement suivit du bruit de porcelaine brisée tira Wynter de ses pensée. Juste à temps pour le voir reposer sa veste sur ses propres épaules. Elle le suivit en trottinant, veillant à ne pas répandre son thé par terre. Ce n'était pas empoisonné, dans ce monde, les gens qui y habitaient trouvaient toujours un moyen loufoque de le faire, le poison n'était pas envisageable. Et puis, s'il avait voulut les tuer, il aurait glisser des fausses-indications dans sa litanie, pour les tromper et les pousser dans des pièges. Celui des oiseaux par exemple.

« Honnêtement, je ne sais pas trop … Il dit peut-être la vérité. En tout cas » Elle croisa son regard furieux et se sentit obligée de s'expliquer : « En tout cas, c'est vrai que si on reste ici, les gardes vont nous couper la tête. J'en ai croisé un en rentrant ici, je ne lui ai échappé que d'un cheveu » Elle but une nouvelle gorgée, et rallongea le pas pour avancer à ses côtés. Il fallait qu'elle réfléchisse patiemment sur ses paroles et sur l'individu. « Je ne dis pas qu'il faut suivre aveuglement ses instructions. Mais je l'ai vu de ma Tour, et … en général il ne fait qu'offrir du thé. Il n'est pas méchant. » Certaines de ses indications étaient claires, d'autres moins, et encore d'autres étaient allégoriques. Avancer, tourner à droite ou a gauche, faisaient partie des "instructions claires". Les trucs comme courir jusqu'à ce que les haies les dépasse ou tourner sur soi-même, les pas en avant et en arrière étaient des instructions soient pas claires du tout, soit inexplicables. A quoi bon sauter en avant ou en arrière ? Et enfin, celle qu'elle avait particulièrement retenu, c'était l'image des éléphants « le passage où un éléphant ne pourrait vous suivre » : une fois décrypté, c'était clair comme de l'eau de roche. Un choix de passage s'offrirait à eux, il faudrait prendre le plus étroit. « Et puis pour le moment, on a pas d'autre chose à faire. Pourquoi pas essayer sa première instruction ? Avancer sur trois cents mètres. » Elle sourit timidement en se retournant vers lui. Elle était prête à essayer, mais pas toute seule.

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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mar 15 Nov - 17:54

Je serrais mes poings, exaspéré par toutes ces conneries que l'autre débile nous avait débité, un peu plus tôt. Tout ce qu'il disait avait été faux, sur toute la ligne. Je ne voulais pas suivre ses instructions, c'était tellement déroutant, tout était irréel. Même cet homme, il n'avait rien de rationnel, rien de sensé. Il croyait vraiment que nous allions nous amuser à sauter dans tous les sens ? « Honnêtement, je ne sais pas trop… Il dit peut-être la vérité. En tout cas... En tout cas, c'est vrai que si on reste ici, les gardes vont nous couper la tête. J'en ai croisé un en rentrant ici, je ne lui ai échappé que d'un cheveu. » Je méditais les paroles de Wynter, en silence. Mes sourcils étaient froncés. C'est vrai qu'il serait dommage de mourir de la lance d'un garde. J'étais étonné, car depuis le temps que je errais dans ce labyrinthe, je n'avais pas eu l'inestimable chance d'en croiser un. Mais je ne me plaignais pas, loin de là. « Je ne dis pas qu'il faut suivre aveuglement ses instructions. Mais je l'ai vu de ma Tour, et … en général il ne fait qu'offrir du thé. Il n'est pas méchant. Et puis pour le moment, on a pas d'autre chose à faire. Pourquoi pas essayer sa première instruction ? Avancer sur trois cents mètres. » Me proposa-t-elle, un sourire dansant sur ses lèvres. Je la fixais avec gravité. Je ne lui souriais pas. Je poussais un long soupir résigné, puis marmonnait dans ma barbe : « D'accord, on avance sur trois cent mètres. » Je passais une main sur mon visage, puis me mis à marcher lentement. En général, un grand pas équivalait à un mètre. C'était parti pour une série de trois cent grands pas. Cela ne me demandais pas énormément d'efforts, car j'étais assez grand, et il me suffisait juste de tirer un peu sur le bout de mes pieds.

Deux cent quatre vingt dix-huit, deux cent quatre vingt dix-neuf, trois cent. Je m'arrêtais, me redressais. Nous étions à l'entrée d'un carrefour. Le trajet s'était déroulé en silence, un silence plaisant, qui ne méritait pas d'être dérangé car j'avais compté mes foulées avec attention. Et nous étions arrivés, trois cent grands pas plus loin. Je tournais donc sur moi même, afin de faire face à Wynter. « Bon, et on fait quoi, maintenant ? » lui demandais-je, un sourcil légèrement haussé, le ton un peu agacé. Il était rare, chez moi, de me laisser conduire ''n'importe où'' par quelqu'un que je connaissais à peine. Mais comme je n'avais rien écouté aux paroles de l'autre guignol, je plaçais mon destin, et peut-être ma vie dans les mains de la jeune femme. Je ne savais pas si je lui faisais confiance. Mais je savais bien que je lui devais un fière chandelle, car elle m'avait tout de même bien aidé. Elle m'avait même rendu agréable. C'était pour dire ! Wynter devait probablement être douée dans les relations sociales. La clef de sa réussite ? Peut-être. En tout cas, j'en étais convaincu.
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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Mar 15 Nov - 19:19


C'était une bonne nouvelle qu'il accepte de tenter lventure, parce qu'elle ne l'aurait pas fait toute seule. Bon, elle ne serait pas non plus restée toute seule non plus à attendre les gardes. Mais au moins, il avait accepté. Avec le regard qu'il lui avait lancé, elle avait crut quelques instants qu'il allait la planter dans cette allée. Mais non, il avait juste dit qu'ils allaient marcher sur trois cent mètres, suivant ainsi les instructions ne cet étrange personnage. Et trois cent mètres plus loin il se retourna vers la jeune fille. « Bon, et on fait quoi, maintenant ? » La jeune femme tourna de grands yeux étonnés vers lui. Comme si c'était à elle de décider pour eux deux.∂ Enfin de compte fillette, j'ai l'impression qui va devoir mener ça à bien, tout ce que tu ne sais pas faire. C'est cool non ? ∂. Wynter s’efforça de chasser cette voix qui revenait encore et toujours dans sa tête, ce qui était, comme ladite voix le disait elle-même, une perte de temps et d'énergie puisqu'elle n'avait aucun contrôle sur sa cervelle en bordel. « Ben … », en voilà une excellente question. Le plus censé était de suivre à la lettre les instructions du chapelier. Et qu'avait-il dit ? De tourner ensuite : droite, gauche, droite. Elle s'engagea donc dans l'allée de droite sans dire un mot, au croisement suivant, elle tourna à gauche, toujours sans mot dire, puis à droite à celui d'après encore. Et l'allée dégageait sur un cercle de gazon, ouvrant sur différentes possibles sorties. Aie, voilà que ça se gâtait maintenant. À croire que cet étrange bonhomme avait essayé de les perdre encore plus. Une remarque qu'elle ne fit pas partager à son compagnon de route, déjà qu'il n'avait pas été très chaud à la base pour suivre les instructions du bonhomme, si en plus elle lui disait maintenant qu'ils étaient tellement perdu qu'ils ne pouvaient plus se perdre, il allait se remettre à piquer une crise, non merci.

Wynter se contenta de se racler la gorge pour faire bonne mesure et essayer d'adopter la position de celle qui sait où elle va, se qu'elle était bien loin d'être, évidemment. « Peut-être que ses indications vont prendre un sens si on les réalise … », proposa t-elle d'une voix assez hésitante. Elle recula donc de douze pas, s'avançant un peu plus dans le cercle d'herbe, avec l'impression d'être une vraie gogole. Elle sauta sur place, avec la désagréable impression de s'enfoncer encore plus, avec le bruit de la porcelaine qui s'entrechoquait. Et après son troisième saut, elle lança un regard sombre et sceptique à Franciszek qui se contentait de la regarder. Le tout avec la décision de l'envoyer bouler s'il décidait tout un coup de rire devant elle. D'accord, c'était son idée, mais de un ça ne voulait pas dire qu'elle avait accepté de toutes les faire, et de deux ce n'était pas elle qui les avait rendu aussi débiles.

Elle tourna cinq fois sur elle, mais sa tasse de thé s'échappa de ses mains au bout du deuxième tour. Elle s'arrêta de tourner, avec l'envie de gerber et la nette impression que sa tête n'allait pas tarder à embrasser l'herbe. Elle n'avait plus aucun repères, alors elle aurait été bien incapable de dire devant quelle allée elle s'était arrêtée, cependant sa tasse était tombée et avait roulé jusque dans une des allées. Et la tasse de thé n'était pas le signe du Chapelier ? Il y avait fort à parier que ce l'était, et même si ce n'était pas le cas, elle préférait lui annoncer cette théorie plutôt que lui dire qu'elle ne savait plus où aller. Alors, elle prit une grande respiration, et se tourna vers lui en pointant du doigt l'allée où avait roulé sa tasse. « Par là. », dit-elle d'une voix assurée.

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MessageSujet: Re: [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek    [Fini]Gone People ∂ PV Franciszek  Icon_minitime1Lun 21 Nov - 16:42

Je suivais presque bêtement Wynter, en traînant des pieds. Elle avait l'air de savoir où elle allait, fort bien, car je ne désirais pas vraiment me perdre encore plus que nous étions perdus. Je m'arrêtais. «  Peut-être que ses indications vont prendre un sens si on les réalise … » Je poussais un long soupir à ses paroles, reculais de quelques pas, croisais les bras sur ma poitrine et fixais la femme brune d'un regard terne. Cette dernière revint sur ses pas, elle sauta sur elle-même, tourna sur ses pieds – envoyant d'ailleurs valser sa tasse de thé brûlant par la même occasion -. Un sourire amusé étirait les lèvres, puis je secouais la tête avec un petit soupir. Cette fille était tout de même assez surprenante : elle suivait les indications du débile de tout à l'heure à la lettre, respectant le nombre de pas, le nombre de sauts et j'en passe ! J'avais suivi sa tasse du regard, et ce qu'il en restait avait tourné jusqu’à une allée. C'est alors que Wynter d'un ton décidé, me sortit « Par là. » Avais-je le choix ? Je supposais que non. Mes bras retombèrent le long de mon corps, et j'empruntais donc cette allée, marchant sans but mais avec l'espoir de retrouver la fin de ce labyrinthe et d'y voir autre chose que des haies vertes, et leurs roses peintes.

Un croisement s'offrait à nous. L'un vers la droite, l'autre vers la gauche. Le monsieur étrange nous avait indiqué de prendre sa gauche, sa gauche à lui. Il fallait donc tourner à droite. Je fixais Wynter un instant, puis m'engageais dans cette allée. Même si je n'avais pas vraiment prêté attention aux paroles du fou, quelques bribes de cette étrange conversation me revenaient. J'observais chaque haies qui nous bordait. Il était dit que deux passages devaient s'offrir à nous. Plus on avançait, et plus j'avais hâte d'en finir avec cet endroit. Je m'arrêtais brusquement, m'arrangeant je ne sais comment pour percuter Wynter dans mon arrêt soudain. Je me dégageais vivement d'elle. « Excuse-moi. » Puis mes yeux fouillèrent de nouveau l'endroit. « Ils sont où, ces deux passages ? » Demandais-je ? Déjà qu'il faisait nuit, on avait dû passer ces derniers depuis longtemps déjà. Ils devaient probablement être noyés dans l'obscurité. Je passais une main sur mon visage, fatigué, frigorifié, agacé. J'étais à bout.
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