Ppourtant grandir dans ma famille n'aurait laissé personne intact, personne de mentalement constituer n'aurait survécu, c'est pourquoi je suis sûre aujourd'hui de ne pas avoir été totalement normal. Enfin techniquement parlant j'ai été bien affecté. Mon père cet homme de pouvoir, connu et reconnu dans tout ce qu'il entreprend, il a toujours été mon héros, jusqu'à ce que je sois en âge de comprendre.
« Tu sais qu'un jour ou l'autre tu te feras tuer, tu as fais souffrir tellement de gens. » je regardais mon père du haut de mes treize ans, de la peur et de la honte au fond des yeux. Comment mon univers pouvait il s'écrouler comme ça.
« Mieux vaut mourir en héros qu'en traitre. » Je ne reconnaissais pas mon père, cet homme n'était pas l'homme qui m'avait élevé.
« Tu n'es pas un héros, tu es un lâche. » C'était la première fois que des mots aussi dures sortaient de ma bouche.
«Harper Eriz Blackwood, tu ressemble beaucoup trop à ta mère. » Je faisais face à mon père, malgré le fait qu'il faisait des choses que je ne concevais pas, je savais qu'à moi il ne me ferait jamais de mal. J'ai grandi dans un univers masculin, aucune femme pour m'apprendre à me coiffé, me maquiller ou encore m'habiller. Personne, juste moi et mon instinct. Je pense m'en être pas trop mal sortie.
« Harper, tu vas ou comme ça ? » je me retournais et fit face à mon père et son regard noir, un soupire et un sourire hypocrite plus tard, je me retrouvais enfermer dans ma chambre. Je n'avais pas peur de lui et de personne d'autre d'ailleurs, un peu trop téméraire dans l'âme d'après ma famille. Oui la seule fille de la famille alors, je pense avoir une part très présente de masculinité, chose qu'enfaîte je ne voulais pas faire ressortir, j'aurais dû être tout le contraire de moi-même. Moins téméraire, moins grande gueule, moins fonceuse, moins moi tout simplement...
Je n'en pouvais plus, je tournais en rond avant d'escalader le pan de mur pour sortir, si je ne pouvais pas sortir à seize ans quand le pourrais-je ? Quelques heures et trois bouteilles de vodka plus tard c'est au commissariat que mon frère venait me récupérer. J'allais en entendre parler de cette soirée.
« T'es vraiment inconsciente Harper. » mon make-up coulait et je me foutais de ce que Devon pouvait bien dire, une cigarette dans une main et un briquet dans l'autre, j'avais une tête affreuse.
« Et le grand Devon est venu une fois de plus sortir sa petite junkie de soeur de ses conneries, va te faire foutre okay ? » je sentais que mon frère contrôlé ses nerfs. Ces petits airs de fils bien sous tout rapport me donnais envie de vomir. Il me raccompagna jusqu'à chez nous et me coucha, mais, je n'avais pas l'intention de dormir tout de suite.Je sortie un petit sachet transparent dans lequel se trouvait une poudre. Ni une ni deux la petite poudre me délecta les narines. Je finirais la nuit dans les bras d'un gorille de mon cher papa, pas de quoi lui faire vraiment plaisir ! Seize ans et déjà pourri jusqu'à la moelle ! J'aimais ça. Trop Rock & Roll.
« Harper j'en peux plus de tes conneries. » J'ouvrais les yeux, ma nuit avait été très courte et je me faisais agressée, dur. Mon frère bouillait de rage, je m'allumais une cigarette, qu'il m'arracha aussitôt.
« Bordel Devon arrête de gueuler comme une dinde en chaleur, j'ai mal au crâne. » mon frère se posait à mes cotés me regardant d'un air dépiter.
« J'en peux plus Harper, c'est soit je vais te récupérer au poste de police, soit à l'hosto, il faut que tu arrête tout ça je ne veux pas avoir à te récupérer à la morgue. » je posais ma main sur le bras de mon frère dans un geste qui se voulait affectueux.
« Arrête de venir me récupérer dans ce cas-là. J'ai pas besoin d'être sauvée Dev'» Il m'embrassa le haut du crâne et sorti de ma chambre. J'aime mon frère, mais, il m'agace avec ces petits airs et ce fait de vouer un culte à notre père. Il sait pourtant ce qu'il fait dans notre propre maison, risquant nos vies mais, non, il est son dieu tout puissant.
« Harper, nous partons dans une demi heures et tu n'es toujours pas prête,quand va tu enfin grandir. » Bam prend ça dans les dents Harper, je me retournais faisant face à mon frère,
« je t'emmerde Devon. » Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à contrôler mes nerfs en sa présence. L'envie de lui claquer la porte au nez me démangeait mais, il fallait que je respire un bon coup et lui soit reconnaissante de ce déménagement plus que mérité à Londres. Adieu Texas. Bonjour Angleterre.
Qui aurait cru que cela arriverait ? Rien ne nous prédestinais à nous rencontrer, rien ne nous prédestinais à tomber amoureux et pourtant. Il était quelque chose comme dix heures du matin, l'avion se posait et le soleil me réveilla, Ryan et moi avions quitté notre Houston natal pour prendre un peu de bon temps à Londres. J'avais eu la chance d'avoir un « oui » de mon père simplement parce que Devon m'y accompagnait. Ridicule. Je n'imagine pas la tête que je devais avoir après autant d'heures de vol, la chaleur taper, j'enlevais donc le surplus de vêtements qui me pesaient et d'un coup de main de mettre mis mes lunettes de soleil, elle me cachait facilement une bonne partie du visage, ce qui m'arrangeait fortement. Mon frère me regardait dépiter et je lui fis un sourire bien hypocrite, ce qu'il pouvait m'agacer. Nous avions nos chambres dans un grand hôtel du centre, très luxueux, très riche, tellement loin de moi. Mon frère me regardait dépiter et je lui fis un sourire bien hypocrite, ce qu'il pouvait m'agacer. Nous avions nos chambres dans un grand hôtel du centre, très luxueux, très riche, tellement loin de moi. Les valises étaient arrivées avant nous, nous allions passer un mois et demi ici, au moins j'allais pouvoir souffler un peu. J'entendais l'eau couler dans la chambre d'à coter, Devon était occupé, parfait. Je me changeais enfilant un jean et essayant de me redonner un peu d'allure. Sans faire de bruit je claquais la porte de ma chambre pour partir explorer la ville. J'avais toujours été comme ça, un besoin d'aventure sans faille. La ville m'ouvrait ses bras, il ne laissait qu'à moi d'en profiter au maximum. Je cherchais mon téléphone dans mon sac pour l'éteindre, Devon me chercherais, mais il ne me gâcherait pas ma journée. Je ne ferais pas les boutiques, vraiment pas mon truc. Le centre ville ne se trouvant pas loin, je devais y faire un tour, c'était une évidence. Une légère brise fit soulever mon haut et m'arracha un discret sourire. J'étais seule au monde.
« Je l'ai, je l'ai, oups » j'ouvris les yeux face contre terre avec un poids assez important m'empêchant tous mouvements. J'essayais de me dégager par tous les moyens possibles, mais rien. Au bout d'un moment qui me parut une éternité la respiration me revins enfin.
« Je suis désolé, je ne vous avais pas vu. » je regardais le jeune homme en face de moi d'un air affliger.
« Il semblerait en effet, que ma soudaine apparition n'est pas vraiment bouleversée vos projets de vous jeter sur moi. » l'arrogance était un truc de famille, un peu comme un héritage familiale.
« Me jeter sur vous ? C'est une blague n'est pas ? Pourquoi est-ce que j'aurais voulu me jeter sur vous ? » Je soupirais, lui fit un sourire et entrepris de reprendre mon périple vers le centre de Londres. Je n'avais pas besoin de ce genre de rencontre aujourd'hui. Je marchais de long en large avec un sourire béat, stupide ? Non ! L'heure se faisait tardive, peut être que mon escapade avait assez durée, en théorie du moins.
Je me dirigeais donc vers l'hôtel pour que Devon ne se fasse pas trop de cheveux blanc, mais c'était sans compter sur mon cher ami jevousenlèvelepeud'airquevousavezpourrespirer.
« Tiens mais c'est miss « dès qu'on me bouscule je crois à une agressions sexuelle » tu vas quelque part ? » je fis un large sourire à mon interlocuteur tout en m'approchant doucement de lui.
« L'homme qui ne sait pas rattraper un ballon est intelligent dit donc, en effet si je marche c'est que je vais quelque par et nous avons franchie une nouvelle étape dans notre relation ? On se tutoie maintenant ? » J'entendais ses copains rires, ce qui m'agaçaient fortement et bizarrement il dut le comprendre en me regardant, car d'un simple geste de la tête les types en question prenaient un chemin différent du notre. Il m'invita à boire un café et la solution la plus simple aurait été de dire « non », mais tout mon être me poussait à accepter et c'est comme ça que nous nous retrouvions à une terrasse, ensemble. Et le temps passait vite, trop vite. Étrangement j'aurais voulu l'arrêter juste quelques heures pour continuer à vivre ce moment avec lui.
« Et bien, ce fut sympathique. Surréaliste, mais sympathique. » Il me tendit la main dans laquelle se trouvait son numéro de téléphone.
« Appelle-moi. » l'envie de rire me pendais aux lèvres, je suppose que notre petite rencontre aurait dû s'arrêter là.
Je l'ai revu, chaque jour durant deux semaines. Je me retrouvais coucher dans ses bras, nue, je ne sais pas vraiment expliquer ce qui se passe entre nous, mais je ne voulais pas que ça s'arrête.
« Je t'aime Scott » Je le sentis bouger pour se mettre à ma hauteur, il m'embrassait avec toute la douceur du monde,
« moi aussi je t'aime Harper » Nous étions dans notre monde, loin de ces problèmes, loin de ma famille, juste lui et moi. L'été est passé trop vite et ma liberté avec. Le retour à la vraie vie fut vraiment dure.
« Laisse-moi au moins lui dire au revoir il faut qu'il comprenne. » j'avais envie de pleurer, de hurler, de le frapper, mais rien.
« Non, tu n'aurais même pas du lui dire « bonjour » tout est fini Harper, tu ne le reverras jamais. » mes jambes ne me tenaient plus je devais m'asseoir, il ne pouvait pas me faire ça à moi. Je suis sa fille, son sang, sa chaire, comment pouvait il être si dur et cruel avec moi ?
« Je te déteste. » Ces mots étaient bloqués au fond de ma gorge depuis des années et ils sortaient enfin bien que sa réaction me laissait sans voix.
« Je saurais vivre avec ça. » Je lui en voulais tellement. Et Devon n'avait pas bougé comme toujours. Je ne voulais pas rentrer à Houston, je ne voulais pas quitter Scott. Tout ceci était irréel. Il devait savoir, je ne pouvais pas partir comme ça, je préférais qu'il me laisse partir en sachant que je l'ai abandonné plutôt qu'il apprenne la vérité.
Je fis une chose sans doute très stupide ce soir là. Je n'avais pas réellement envie de rentrer mais, personne ne disait « non » à mon père.
« Tu lui pardonneras un jour. » je regardais mon frère avec un air dégouté sur le visage, comment pouvait-il dire ça ? Il était a Londres avec moi, il m'avait vu changer au contact de Scott.
« Dégage Devon. » il quittait le petit salon de la suite d’hôtel pour rejoindre sa chambre alors que je partais. Dehors il faisait nuit noire, mais, peut m'importait. Je pensais à beaucoup de choses et ne faisais vraiment pas attention au reste du monde, je devais voir Scott, lui expliquer. Je suis sûre d'avoir été sur le trottoir pourtant, mais, l'erreur est humaine. Je ne vis pas la voiture arriver sur moi, juste le temps de me retourner pour la voir me foncer dessus.