« Le monde ne tourne vraiment pas rond, il devient fou»

Vous n'avez jamais pensé que c'était vous qui n'allait pas bien ? Vous, qui voyez le mal partout ? Vous n'avez jamais imaginés que vous aviez une tendance à la paranoïa ou à un autre problème du genre ? Non ? Il serait peut-être temps de vous remettre en question, alors. Pour ma part, j'ai toujours su que quelque chose n'allait pas chez moi. Bien sûr, je ne le criais pas sur tous les toits. Je faisais attention. Prudence est mère de sureté. Par exemple, je ne me suis jamais sentie seule. Même quand personne n'était dans la pièce. Je savais que quelqu'un était avec moi. Je ne l'ai jamais dit à personne. Je sais qu'une fois, ma mère m'avait entendu parler. Elle a ouvert la porte et n'a vu personne. Mais j'avais six ans alors forcément, ce n'était pas alarmant. Ce jour-là, elle m'a fait un grand sourire avant de venir m'ébouriffer les cheveux. J'aimais beaucoup ma mère, je me demande comment elle a réagi quand elle a su que j'avais sautée dans le vide au nom de ma liberté... Je suis sûre qu'elle va mettre longtemps à s'en remettre.

J'ai toujours appréciée mes parents. Même quand mon père ramenait une autre femme que ma mère quand elle était absente. Remarque, de son côté, elle faisait pareil. C'était de bonne guerre. De toute façon, ça n'a jamais entachée l'ambiance familiale. Alors, il n'y avait pas de quoi en faire un drame, n'est-ce pas ? Peut-être que si j'avais été "normale" j'aurais réagi autrement. Mais comme ça ne gâchait mon confort personnel, je n'allais pas avouer à mes parents que chacun trompait l'autre. Ils avaient l'air de s'aimer comme au premier jour alors passons. Mon enfance s'est déroulée relativement bien. J'avais des amis comme tout enfant de mon âge, je faisais de la gymnastique aussi. On disait que j'étais douée. Moi, ce que je voyais, c'était juste des gens qui ne sont donnés pas à fond. Certains le faisaient, mais la plupart étaient plus en mode grand n'importe quoi qu'autre chose. C'est ici que j'ai rencontrée Elisha. Une bonne amie. Elle voulait être gymnaste professionnelle. Tant mieux pour elle. Même si Christa et moi, on étaient d'accord. Elle avait encore plein de choses à apprendre pour faire partie de l'élite. Apparemment, elle voyait les choses autrement... Du jour au lendemain, elle est partie dans un autre club de son niveau. Je ne l'ai jamais revu. La vie est ainsi faite de départ et d'arrivée. Un de perdu, dix de retrouvés ,n'est-ce pas ?

J'ai arrêtée la gymnastique d'un coup. J'avais envie de changement, de voir de nouvelles têtes et pas que ces abrutis se prenant pour des champions alors que c'est loin d'être le cas. Il y avait un garçon qui n'arrêtait pas de me saouler à me raconter sa vie, mais quelque chose d'affreux. J'en ai eu marre, j'ai fini par péter un câble et Christa a fini par le menacer. J'avais onze ans Résultat, à chaque qu'il me croise dans la rue, il me regarde comme si j'étais une folle échappée d'un asile. Il n'a peut-être pas tort. Sauf que je n'ai jamais été dans un hôpital psychiatrique. Je n'ai jamais ressenti l'envie d'y aller. Heureusement d'ailleurs. Le contraire aurait vraiment été inquiétant. En parlant d'inquiétude... ma mère avait l'air d'avoir compris un truc. C'était le 18 février 2005... l'année de mes douze ans. Mes parents étaient partis. Du moins, je le pensais. Résultat, j'avais allumée la télé tout en discutant avec Christa sur certains programmes totalement affligeants, de temps en temps, on déviait sur ce beau garçon qu'on avait remarqué au collège. Tout allait pour le mieux jusqu'à... que ma mère apparaisse comme par enchantement. Elle avait l'air horrifiée.

Ellen - Ruby ? À qui parles-tu ?
Ruby/Christa - À qui voulez-vous que je parle ? Il n'y a personne ici. Vous voyez bien ? Vous êtes sûre d'aller bien ? Entendre des voix n'est jamais bon signe...

C'était Christa qui avait parlée. Résultat, je ne crois pas que les choses se sont arrangées.

Les années ont passées... Plus aucun incident de ce genre n'a eu lieu. Je crois que ma mère s'est convaincu qu'elle avait rêvée. Tout est bien qui finit bien. Je suis encore libre de tout mouvement et j'ai été admise dans un lycée prestigieux. J'ai retrouvée Soran, le fameux garçon qui me faisait rêver, moi et Christa. C'est devenu mon meilleur ami, mon confident. Et dire que j'ai sautée devant lui... Peut-être que c'est cette aura de folie qui se dégageait de moi qui l'a attiré. J'ai l'impression que c'est le genre de garçon à ressentir les choses. Je me demande s'il arrive à continuer sa vie depuis que je suis partie, si sa jovialité, sa confiance en lui est toujours là. Peut-être qu'il a trouvé une copine. Une fille me ressemblant à tous les coups. Bref, le lycée. C'est là que j'ai rencontrée ma troupe d'amis qui m'ont suivie jusqu'à l'université. Des personnalités tellement fortes et différentes. Dans le tas, j'étais le cerveau si j'ose dire. Non pas que les autres étaient cons, loin de là. Mais moi et Soran dans un second temps ont faisaient office de leader du groupe. On était studieux. Ce n'est qu'une fois arrivée à l'université qu'on s'est mis à sécher les cours. On était bien trop excellents pour rester sur des bancs à écouter des professeurs totalement soporifiques et sans aucun talent. Non décidément, l'école, c'était pas mon truc. Mais je ne l'avais jamais montrée auparavant. Parallèlement, Christa faisait des apparitions un peu trop excessives à mon goût. Elle voulait donner son avis, elle aussi. Quoi de plus normal... Sauf que la schizophrénie, c'est direction l'asile. Alors, non merci.

C'est lors de la remise des diplômes que tout a dérapé. Un jour comme un autre. Ou plutôt un jour de fête. La famille était présente pour fêter mon diplôme. Tout le monde était là. Tout le monde souriait, parlait entre eux, me félicitait... J'étais la reine de l'évènement. Je me suis toujours demandée pourquoi certaines familles faisaient tout un plat d'un pauvre diplôme. C'était normal ? Non, j'ai un doute. Pour un mariage, d'accord... Mais une remise de diplôme, non, j'avais dû mal à comprendre. Bref, j'ai été me changer comme je revenais tout juste du lycée. C'est en traversant le couloir, que je me suis aperçue de ce détail. Des prospectus, un tas de prospectus, rangés dans un tiroir entrouvert du bureau de ma mère. Ils parlaient tous de... maisons spécialisées, de centre pour les malades... Et j'en passe. Où est ce qu'elle comptait m'envoyer ? Qu'est ce qu'elle préparait ? Ma mère voulait m'envoyer là-dedans ? Je rêve ! Christa était en pleine panique et moi avec. J'avais l'intention de prendre tous les papiers, de les jeter, de les envoyer au feu... Mais non, ce serait une erreur. Ma mère comprendrait trop vite. Je risquai de précipiter mon enfermement... Je laissai tout comme c'était, reparti dans ma chambre, avant de retrouver les autres. Je suis au courant, mère, de vos desseins. Je fais comme si de rien n'était. Mais je n'oublie pas. Même si je vous aime, j'ai bien peur de ne jamais pouvoir oublier ce que vous comptiez me faire. Mais j'ai un plan... J'aime trop ma liberté pour me laisser emprisonner.

"Père, Mère, Soran...

Je suis désolée... Je suis consciente du mal que je vous ai fait. Mais je savais que je finirai emprisonner... Je savais que ce n'était plus qu'une question de temps. Je les ai trouvées... Mère, ces fameux prospectus. Ces maisons destinées à me soigner, ces hôpitaux psychiatriques... Oui, je suis folle. Je le sais. Je suis schizophrène. Vous le savez que je suis folle. Sauf peut-être vous, père. Vous ne remarquez pas ce genre de détail. C'est peut-être une bonne chose. Au final, vous ignoriez tout ce qui se tramait. Tout ce qui se passait dans l'esprit de Maman... Je suis désolée... de vous avoir rendu si triste. Je sais d'avance que l'incompréhension, le doute, la culpabilité, la tristesse, la colère de n'avoir rien pu faire se bousculent dans votre tête. Je pourrai m'excuser mille fois... Mais ça n'atténuerait pas votre peine. Pourriez-vous un jour me pardonner ? Est ce que je mérite votre pardon au moins...

Sachez que je ne me sentais pas mal avec vous. Vous avez été de bons parents. Tu as été mon meilleur soutien. Simplement, j'ai choisi d'être libre à jamais. J'ai choisi de me libérer de mes chaînes par la manière forte. Cette haute tour semblait m'appeler. Je l'ai écoutée. J'ai sautée comme si je tentais une dernière fois de me convaincre que je ne pouvais pas voler. Je suis heureuse... Je vous ai libérée d'un poids même si vous n'en avez pas encore conscience... Je vous aime de tout mon cœur. Dommage que ce mot ne vous parvienne jamais... Une dernière question... Êtes-vous réellement normal ? "

WOUAHOUAAA. SAOIRSE. Superbe choix d'avatar jeune padawan, je te remercie de tout ces compliments ça fait super plaisir Bienvenue et bonne chance pour ta fiche !

Haha c'est moi qui te l'ai mise, je trouvais dommage que tu laisses le lapin En faite, tu les trouves sur Tumblr ! Tu as juste à taper: Saoirse Ronan tumblr et normalement tu trouves pleins d'images de ce genre

Abygail C. Roseburry a écrit:

SAOIRSE. Excellent choix.
Bienvenue parmi nous, je te remercie de ton inscription et te souhaite bonne chance pour ta fiche.