AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Forum fermé.
Pour en savoir plus, c'est ici
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 END ► chanson pour mon enterrement ► sad.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Lun 11 Juin - 16:03


Chanson pour mon enterrement.
Assis sur le bord de la falaise, ses pieds nus flottaient dans le vide. Il resserrait sa chemise frileusement, des frissons parcourant son corps maigre car il était à la merci des vents. Ses paupières étaient presque closes, et il se laissait bercer par tout ce vent. Derrière lui, il entendait les arbres murmurer leur mélodie sourde. Les rafales hurlaient autour de lui, tourbillonnantes, enchaînant mille cabrioles. Alozjy songeait alors, qu'il devait être beau d'être un oiseau, qu'il devait être beau de planer. D'être le dieu du ciel, au dessus de tout, le regard perçant et hautain. Pouvoir apprivoiser ce vent, et réussir à danser avec lui. Pas à pas dans sa valse dangereuse, inspirant l'air pur à plein poumons. Traversant la matière cotonneuse des nuages et s'envoler haut, très haut. Il étendit ses bras en croix. Il aurait aimé voir des plumes pousser sur ses bras, et battre des ailes, haut, très haut. Se brûler le visage au soleil, puis redescendre et se poser. Pouvoir se dire j'ai vu le ciel.

Ou bien il aimerait se jeter du haut de la falaise, essayer de s'envoler sans ses grandes ailes blanches. Et puis, finalement, subir la chute. La longue et lente chute. Contempler sa propre destruction, rire de son propre malheur. Et s'empaler sur les rochers coupants, la peau déchirée et en lambeaux. Mourir une seconde fois, avec un sourire victorieux sur les lèvres. Je suis mort. Et je contemple mon malheur. Sa peine était sa drogue, son oxygène. Ses gémissements étaient la meilleure berceuse pour s'endormir, et la douleur, la plus belle chanson qui soit. Et vibrer au rythme des maux. Et pleurer. Et souffrir encore. Tomber de haut et ne pas se relever.

Brisé. Il était brisé. Son cœur, con corps. Son être, son paraître. À trop vouloir se tuer il se contentait d'exister, et d'observer son reflet se ternir jour après jour. Il se releva de son perchoir, enfila ses chaussures déjà usées. Il marchait sur le bord de la falaise, les yeux clos. Un pas de travers, et c'était fini. On tirerait un trait sur son nom, puis on brûlerait sa photo. On enterrerait son corps disloqué. Personne n'y viendrait poser un bouquet, ni même un mot. Personne n'irait prier sur cette tombe. Dans les cimetières, ils passeraient devant la pierre tombale, sans un regard ni même un sentiment de pitié. Personne n'ira le plaindre. Il est mort si jeune ! pourraient-ils penser. Mais ils ne le feront pas, car ils seront bien trop occupés à chercher une âme défunte en ce lieu sinistre. Alors s'il ne pouvait pas être un oiseau, il serait au moins un cimetière. Il pourrait être le réceptacle des pires maux, il rirait des pleurs des veuves et s'exalterait de la peine des gens. Il serait le berceau de la mort. C'était bien mieux, d'être un cimetière. On vit éternellement dans la mort. On inspire la peur, on appelle à la méfiance. Les ombres des tombes effraient, les chuchotements des morts apeurent.
Fiche (c) Espe


Dernière édition par K. Alozjy Solokov le Mer 8 Aoû - 14:49, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
L. Sad-Dae Wild
L. Sad-Dae Wild

êtes-vous pion ou reine ?

→ AGE IRL : 31
→ MESSAGES : 227
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 09/06/2012
→ AVATAR : abbey lee.
→ CREDITS : heartlessSCREEN.
→ LOCALISATION : la falaise blanche.

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mar 12 Juin - 14:11

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Tumblr_lycsiuLjb21qbqq5fo1_1280_large

CHANSON POUR MON ENTERREMENT

L es blessures des mondes s'étreignaient dans mon esprit. Silencieuse, je les écoutais hurler leur souffrance, le cœur brûlant et la gorge serrée. La violence tiraillait mes sentiments avec la peur et mes phalanges presque transparentes en tremblaient sans que je ne puisse les contrôler. Qu'était-il donc arrivé à Alice pour que ce monde s'obscurcisse avec tant de douleur ? J'aurais aimé pouvoir l'aider, lui venir en aide d'une quelconque façon mais j'étais paralysée par les ombres envahissantes et mon âme s'enfermait dans sa tour d'ivoire. À double tour. Comme toujours. Je n'ai pas de courage, la lâcheté broie mes petits os et ma vision se brouille avec de l'eau à chaque fois que cette pensée traverse ma psyché. Je marchais dans le bois de Tugley, avec cette mélancolie qui m'offrait son âme comme second souffle. Ces derniers temps, elle était devenue comme un automatisme et elle se faisait de plus en plus présente. Je ne voulais pas être triste pourtant, mais mes tentatives de douceur joyeuse s'effaçaient face à la dégradation des merveilles. Le vent caressait ma peau, comme pour vouloir me réconforter et un sourire translucide s'était dessiné sur mon visage. J'errais par-ci et par-là, avec un regard à la fois curieux et méfiant. Parfois je tombais sur des choses extraordinaires et d'autres fois, je tombais sur des êtres digne de mes cauchemars les plus terrifiant. Rien n'était prévisible en ces lieux et pourtant la destruction, elle, l'était clairement.

Les feuilles riaient entre elles et mon ouïe les écoutait attentivement. Avec elles, je me sentais moins seule. Il fallait que j'aille à la falaise aujourd'hui, pour reprendre les forces que j'ai abandonné en marchant. Je n'ai jamais fait partie de ces gens qui comptent les secondes. Pour moi, ces choses n'existaient pas. Une invention pour rassurer les hommes, pour se dire qu'ils ont un certain contrôle. Illusion. Partout où je me rendais, j'avais cette impression que Mère nature veillait. Et dans un monde comme celui-ci, perdu dans le néant, elle était ma seule attache. Mes pensées vagabondaient, elles tourbillonnaient avec différentes couleurs et soudain, j'oubliais la peine. J'oubliais que tout ici, même moi était mort. Pourtant je n'avais pas l'air d'un cadavre. Mon âme était toujours aussi colorée par ces milles couleurs scintillantes. Et j'en été fascinée. Heureuse aussi. Seulement, je ne savais pas si c'était chanceux, d'avoir gardé la douceur de mon enfance en étant dans un endroit comme celui-là. Je ne voulais pas être une proie. Et j'espérais un peu naïvement qu'elle ne me laissera pas seule face aux dangers.

J'avais hâte de la retrouver, ma falaise et son silence. Ma falaise et son vide impartial. Elle était là depuis certainement des années, elle observait ce pauvre monde et ses habitants avec une arrogance qu'elle seule pouvait maniée. Et je l'aimais pour sa force et sa patience. Il est sans doute un peu décalé, de penser qu'une falaise était un être vivant mais je n'en avais que faire. Je le savais et les avis m'étaient tout à fait égal. Le vent sauvage faisait virevolter la blondeur de mes cheveux, ils jouaient à leur faire toucher une cime imaginaire. Mes prunelles parcouraient mon éden, mon refuge jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent brutalement sur une silhouette frêle, presque cadavérique. Elle déambulait dangereusement sur le bord de la falaise. Je connaissais cette silhouette, elle faisait frissonner mon échine. Je ne sais pas vraiment si c'est de la peur. Une sorte de mélange inconnu, que mon esprit ne peut décrypter. J'observais le fantôme sans couleurs et la tristesse, tantôt disparue, réapparaissait douloureusement. Une âme déchirée par le malheur ne pouvait-elle donc pas trouvé la paix ? Je ne comprenais pas pourquoi la haine se nourrissait d'Alozjy, ni pourquoi lui s'en nourrissait. De la haine contre lui, contre le monde et la vie. Mes yeux dévoraient chaque souffle comme s'il s'agissait d'un trésor et ils s'émerveillaient face à la beauté d'un sourire. Je n'avais jamais vu Alozjy sourire. Non, jamais.

Que faire maintenant ? J'étais partagée entre l'envie insensée d'apaiser la peine qui le rongeait, qui le rendait dépendant et l'envie de fuir pour ne pas à subir cette noirceur. Alozjy était tout ce que je voulais fuir. Il avait en lui la douleur et la mort, la cruauté et la destruction. Et pourtant, il était si semblable à moi. Sa fragilité résonnait dans ma cage thoracique pour resserrer mon cœur très fort et à l'intérieur, j'étais certaine qu'il pleurait entre deux battements sourds. Pourtant je restais muette et impuissante. Rejetée et délavée par tant de souffrance. À pas de velours, j'avais décidé de faire demi-tour, mais sous mes pas, une branche craqua fortement pour laisser son écho s'éteindre dans les oreilles d'Alozjy. Mon corps s'arrêta net, n'osant même pas se retourner pour faire face à l'ombre du jeune garçon. Pétrifiée, oui, c'est le bon mot.
code by biscotte

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mar 12 Juin - 17:07


Chanson pour mon enterrement.
Et puis un bruit dans son dos. Il résonna dans le silence, immense. À en faire saigner les tympans, à faire sursauter n'importe quel nerveux. Alozjy devint subitement tout raide, ses épaules trahissant sa nervosité. Le pays des merveilles l'avait rendu méfiant, peureux, avec un instinct de survie sur-développé. Il avait beau adorer l'idée de souffrir et de faire souffrir, comme n'importe quel humain, il craignait la mort. Surtout lorsqu'on avait goûté à la résurrection. Lorsque cette dernière se pose sur vos lèvres, comme pour vous intimer de ne rien dire à personne, il paraît impossible de devenir poussière parmi les poussières. L'instinct de survie. On se sent comme un animal, traqué, chassé. À l'affût de n'importe quel danger, aux aguets, vif, tanguant sans cesse sur le fil des ombres éternelles. Au Pays des Merveilles, survivre était la principale préoccupation de tous. Alozjy se retourna lentement. Il n'y avait pas danger, sinon il serait probablement mort depuis longtemps. Peut-être au pied de cette falaise, le corps tordu sous des angles impossibles. Un frisson glissa sur sa colonne vertébrale, embrassant chacun de ses os.

Sad. Elle se tenait là. Immobile, silencieuse. Le vent soufflait sur ses courbes délicates et faisait danser ses longs cheveux. Ils ondulaient, esclaves des rafales. Les yeux du garçon se plissèrent, puis sa bouche se tordit en une moue agacée. Ses sourcils se froncèrent, il ne voulait pas la voir, il ne l'appréciait pas. Et son unique désir lorsqu'il la croisait ? La faire souffrir, la faire choir sur ses rotules fragiles, puis rire de sa perte. La voir sombrer, couler, plonger dans le vide et se noyer. Se noyer comme il s'était noyer lui, sentir ses poumons brûler, et sa peau mourir sous le feu qui l'embrasait. Alozjy chassa ce triste souvenir, après tout, c'était lui qui avait voulu son extinction. Il l'avait désirée si fort, qu'à présent il se retrouvait dans un enfer aussi sombre que son âme. Et il y était bien, il s'y sentait chez soi.

Mais Sad gâchait ce plaisir par sa présence. Furieusement, Alozjy s'approcha d'elle, les sourcils toujours froncés, ses yeux exprimant sa rage et sa colère. Il la poussa brusquement par les épaules, espérant la faire tomber. Ses membres tremblaient, parce qu'il était haineux envers elle. « Pars. Je ne veux pas te voir. » son ton était dur, cassant. Il n'admettait aucune résistance de la part de Sad. Peut-être qu'elle ne bougerait pas, peut-être qu'elle resterait là, à le regarder, ses yeux exprimant le vide. Elle serait froide, comme sans vie. Et lui, il continuerait à s'énerver, tourbillonnant autour d'elle assénant des millions de coups, réduisant son corps à un objet tout amoché et tout ensanglanté. Et lui sera tout heureux. Alozjy le grand destructeur ! clameraient-ils tous. Ils l'honoreraient pour toutes les atrocités qu'il aura commises. «  Pars ! Pars, sinon je te tue. Je te tue une deuxième fois. Je t'achève avec mes poings, je te torturerais puis je te laisserais mourir seule ! Personne ne saura que tu seras morte. » il hurlait, son visage était presque collé à celui de Sad. Elle pouvait voir sa rage, sa colère, son désir de l'achever dans les règles de l'art. Et ton sang teindra la falaise blanche d'une belle couleur rouge, et jamais plus tu ne te relèveras.
Fiche (c) Espe
Revenir en haut Aller en bas
L. Sad-Dae Wild
L. Sad-Dae Wild

êtes-vous pion ou reine ?

→ AGE IRL : 31
→ MESSAGES : 227
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 09/06/2012
→ AVATAR : abbey lee.
→ CREDITS : heartlessSCREEN.
→ LOCALISATION : la falaise blanche.

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Dim 17 Juin - 12:08

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Tumblr_lycsiuLjb21qbqq5fo1_1280_large

CHANSON POUR MON ENTERREMENT

U n épais brouillard tapissait mes pensées, creusant un peu plus la profondeur du néant qui m'habitait. Immobile, je fixais l'horizon, comme pour le supplier de m'arracher à cet endroit. Loin de cette peur qui tiraillait mes entrailles et loin de la douleur que chaque rencontre avec Alozjy me procurait. Une douleur presque irréelle, totalement incompréhensible. Je ne souffrais pas que pour moi, je souffrais de le voir aussi écrasé par l'obscurité. Dans l'impuissance la plus totale. Je me concentrais sur les sifflements du vent, en tentant vainement d'attraper entre mes mains la moindre particule de courage que je pourrais trouver. Mais la cruauté du vide me rattrapait. Mes veines esquintées par la vitesse de mon sang, vibraient inlassablement. Je haïssais cette fragilité. J'aurais aimé être forte, j'aurais aimé ne pas connaître la peur des autres. Mais tout cela n'était que des songes, auxquels le bout de mes doigts n'avait pas accès. Une enfant qui refuse de grandir, que le temps et l'isolement ont gardé prisonnière. La finesse de mes os ne semblait pas assez puissante pour me délivrer de ce mal et mes yeux étaient écorchés par les maux du monde et par sa réalité qui transperce les âmes les plus innocentes. C'était une des raisons principales qui me tenait éloignée des autres, du reste du monde. Et qui me poussait à fuir au cœur de cette Nature que je chérissais bien plus que le reste. Elle ne créait aucune douleur, elle ne m'effrayait pas. Le contact humain me terrifiait, sans pour autant que je n'arrive à le haïr. Je ne comprenais simplement pas. Non, pas du tout.

Toutes mes pensées s'étaient échappées hors de mon cortex. Je ne pensais plus, j'avais même peine à croire que je respirais encore. Je me suis retournée, dans un élan de perdition que je ne saurais pas expliquer par les mots. C'était autre chose. Et cette chose me reliait à la douleur qui broyait Alozjy et son innocence. Et soudain, lorsque mes yeux se posèrent sur le jeune destructeur, la peur s'adoucissait. Pour devenir pratiquement invisible à mes yeux. Elle était présente, bien sûr mais mes rétines ne coopéraient plus. Elles ne voulaient pas la voir, ni la sentir. Cette perdition naissait du vide insensé qui remplissait mes poumons meurtris. Elle apparaissait lorsque ma conscience me rappelait qu'au fond, j'étais transparente et qu'il y avait que mon éden qui me connaissait véritablement. Sinon, personne, non jamais ne savait ce qui se cachait derrière les lettres de mon prénom. Derrière l'azur incolore de mes iris. Je naviguais dans l'inconscience car je savais à quel point la réalité était brutale. Je n'avais pas le courage de vivre avec elle. Je préférais mes chimères et leurs lambeaux malades.

Mais rien ne l'empêchait de m'effleurer, de me gifler quelques fois. Pas le vent, ni même la terre. Et encore moins le ciel, si haut. Les traits froncés d'Alozjy apparaissaient face à moi. Dans ses yeux, il y avait un abysse dans lequel je sombrais sans pouvoir me rattraper. C'était une faiblesse, un état paralytique qui rendait mes mouvements inexistants. Dans un geste brutal, il me poussa par les épaules. L'impact sur mes os a retentit tout à l'intérieur de moi. Ce fut comme des cris décharnés. Des griffures à l'âme que je n'arrivais pas à arrêter. J'ai fait quelques pas en arrière, risquant de tomber sans pourtant le faire. « Pars. Je ne veux pas te voir. » Silencieuse, j'entendais mon rythme cardiaque augmenté et mon sang bouillonné, d'incompréhension et de tristesse certainement mais je restais silencieuse. Parce que j'étais confrontée au rejet, à nouveau et que les hématomes coloraient mon esprit. «  Pars ! Pars, sinon je te tue. Je te tue une deuxième fois. Je t'achève avec mes poings, je te torturerais puis je te laisserais mourir seule ! Personne ne saura que tu seras morte. » Ses hurlements m'agressaient. J'avais peine à les entendre et pourtant j'y été forcée. L'eau remontait jusqu'à mes yeux mais aucune larme ne s'en détachait. Comment pouvait-il me haïr à ce point alors qu'il ne savait pas qui j'étais réellement au fond. Je ravalais ma salive comme pour me donner du courage, sans pour autant détacher mon regard du sien. Le ferait-il vraiment ? Me laisser pour morte ? Qu'est-ce que cela changerait au fond. Je n'étais que la fille des arbres, qui s'évade comme le vent par peur de souffrir. Rien de plus, rien de moins. « Il faudrait d'abord qu'on sache que j'existe. » Un murmure qui m'avait échappé. Quelque chose de presque insonore face à la brutalité des sons que lui lançaient comme des flèches. Je reculais encore, comme une fuite inutile. J'aurais aimé que le silence éteigne ce moment, qu'il apaise les brûlures encore chaudes qu'Alozjy venait de créer. La falaise me rappelait qu'il suffisait parfois de patience pour aboutir à des choses meilleures. J'inspirais comme pour arriver à trouver les mots, comme pour apaiser toute cette violence. C'était naïf, bien sûr mais je devais essayer. Pour Alozjy. « Tu sais, il n'y a pas que la souffrance Alozjy. Tu es aveugle à cause d'elle. » Qu'il me tue s'il le veut. Je me retrouverais ailleurs à nouveau et je sais qu'elle sera toujours avec moi. Je n'avais pas peur de mourir, j'avais peur de la souffrance. Et de ce rejet continuel qui brisait mes os dans l'indifférence la plus totale. Je lui aurais au moins fait savoir qu'il ne voyait pas toutes les choses qu'il y a au-delà de la douleur.
code by biscotte
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mar 19 Juin - 17:56


Chanson pour mon enterrement.
La bruine s'accumulait aux yeux de Sad-Dae, elle était presque imperceptible, mais Alozjy pouvait la discerner, suspendue à ses paupières. « Il faudrait d'abord qu'on sache que j'existe. » Le garçon fronça les sourcils puis recula d'un pas, détaillant son interlocutrice avec minutie. Alors elle aussi elle connaissait la solitude et le rejet ? Elle aussi savait ce que ça faisait d'être enfermé dans une bulle, emprisonné dans une grande cage, comme un animal ? Si ce n'était pas de la compassion, Alozjy ressentit de la compréhension envers Sad, mais c'était tout, rien de plus, rien de moins. « Tu sais, il n'y a pas que la souffrance Alozjy. Tu es aveugle à cause d'elle. » ses paroles étaient vaines tout comme il était vain d'essayer de le raisonner, de lui faire comprendre qu'il n'y avait pas que la méchanceté, que l'on pouvait alléger le cœur de sa haine. Mais il n'y croyait pas, il ne pourrait pas y croire, parce qu'il avait toujours habité dans son océan de malheur et de violence. Ses grandes mains agrippèrent alors les poignets osseux de la jeune femme. Il les serra si forts, ses yeux se plongeant dans ceux de son interlocutrice. Et il trahissaient son désespoir, et sa colère, sa peur de devenir quelqu'un d'autre.

Il avait peur, il avait toujours eu peur. Et il était surtout fragile, dans un équilibre précaire. Il avançait rarement, stagnait souvent, et reculait parfois. Et c'était sans cesse le même manège, ses efforts pour aller mieux s'étaient avérés futiles. Et il n'avait pas la force de se battre, il n'avait plus la rage de vaincre, de se relever les manches et d’enjamber les difficultés comme on enjamberait un petit ruisseau. Il avait baissé les bras depuis longtemps, résigné à rester ce qu'il avait toujours été. Un monstre. Un être de colère, que les gens qualifiaient de vil ou de malsain, de mauvais. Alozjy desserra la pression sur les poignets fragiles de la femme. Ses yeux brillaient étrangement, comme s'il allait pleurer, comme s'il était prêt à s'effondrer, et n'être qu'un tas d'os que des lambeaux de peaux recouvrent. Il baissa la tête. « On ne me jamais appris à voir. On a cousu mes paupières, pour que toujours je puisse avoir les yeux fermés. » il murmura tout bas, mais n'importe qui aurait pu ressentir sa détresse à cet instant. Peut-être qu'il avait peur du noir, et que cela l'avait rendu d 'autant plus agressif. Cet accumulation de mauvaises choses, ce trop plein de maux au fond de lui.

« Donc si, il n'y a que de la souffrance. » elle était partout, invisible mais partout. Elle frappait sans relâche. Alozjy était un corps décousu, disloqué, et on continuait de donner des coups de couteaux dedans. Pour le mal qu'il a fait, pour le mal qu'il fera. Chaque coup lui serait rendu. Et peut-être bien que son corps ne serait plus qu'une bouillie rougeâtre, peut-être qu'il n'y aurait sur le sol, que la trace de son organisme pourri. Et rien d'autre autour. Les gens se demanderaient, d'un air horrifié, pourquoi avait-on saccagé ce corps d'enfant. Parce que ça n'était pas un enfant, parce que c'était un monstre. Parce qu'il tuait avec les mots et torturait avec les mains. Parce qu'il avait payé le prix qu'il faisait payer aux autres. Sad et Alozjy étaient fragiles – il l'avait perçu en saisissant ses frêles poignets. Ils étaient malheureux et perdus, ils étaient des errants dans leur propre corps, mais ils continuaient à survivre. Pour qui, pour quoi et dans quel but ? Interrogation sans réponse qui méritait réflexion. Et les yeux d'Alozjy, miroir d'un abîme, miroir de son âme. Vide, transparente, sale.
Fiche (c) Espe
Revenir en haut Aller en bas
L. Sad-Dae Wild
L. Sad-Dae Wild

êtes-vous pion ou reine ?

→ AGE IRL : 31
→ MESSAGES : 227
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 09/06/2012
→ AVATAR : abbey lee.
→ CREDITS : heartlessSCREEN.
→ LOCALISATION : la falaise blanche.

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Jeu 28 Juin - 9:38

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Tumblr_lycsiuLjb21qbqq5fo1_1280_large

CHANSON POUR MON ENTERREMENT

S ouffrance. Douleur. Haine. Destruction. Ce sont des mots qui résonnent dans l'air sans que je ne veuilles les entendre. La plupart du temps, je fais simplement comme s'ils n'existaient pas. Je ferme les yeux et j'oublie que la lumière à son ombre et qu'elle ne peut vivre sans. Le paradoxe de l'existence est que la douceur n'existe qu'avec la douleur et que l'une ne va pas sans l'autre. Les maux de la Terre ont déjà murmuré leur requiem à mon oreille, faisant frisonner mon esprit de tristesse et mon cœur de déception. Mais jamais je n'ai laisser mon âme dépérir dans l'atrocité du monde. Parce que chaque chose à son importance et que chaque souffle est précieux. Idéaliste peut-être mais je préfère rêver d'idylle que de rêver d'anéantissement. Ma colère contre les hommes s'élevait pour s'estomper aussi vite à l'appel de ma conscience. Qui suis-je pour juger et condamner ? Et qui sont-ils pour le faire, eux ? Alozjy avait reculé, les traits tirés par le questionnement. Mes paroles reflétaient mes pensées et mes doctrines. Haïr pourquoi ? Haïr, à quoi bon ? Tout est hors contrôle, la seule chose que l'on peut faire, c'est vivre. Le jeune garçon attrapa mes poignets, l'intensité de la pression qu'il exerçait dessus me fit mal mais je ne bougeais pas. J'observais son regard sans crainte malgré le fait qu'il tenait mes os entre ses mains. Il aurait certainement pu les briser avec la force de sa colère. Mais je ne comprenais pas ce que ça changerait. Car la douleur, aussi fort soit-elle ne me fera pas changer d'avis.

Ce regard, c'était le regard d'un enfant. Égaré dans la souffrance et dans la perdition de soi-même. Il vagabondait sans but, si ce n'est que la survie dans la douleur. Et je cherchais simplement à comprendre pourquoi tant de haine conditionnait Alozjy. Cette masse obscure engendre d'autres blessures en creusant les plaies, déjà ouvertes et rongées par le vice. Les gens, parfois, oublient d'être heureux. Ils oublient qu'ils peuvent l'être et oublient simultanément toutes les choses bénéfiques qui les entourent. Ils courent après un vide qu'ils n'atteindront certainement jamais et finissent pas tomber dans la déchéance. Leur esprit se fane et leur cœur s'assèche. La pression autour de mes poignet s'apaisait et en observant l'âme blessée, je me rendis compte qu'Alozjy n'était pas aussi puissant qu'il le prétendait. Ses yeux comme illuminés par la révolte, s'obscurcissaient de plus en plus. Comme si sa tristesse voilait sa violence. Sa tête se baissa, comme s'il baissait les armes et je l'entendis murmurer presque imperceptiblement « On ne me jamais appris à voir. On a cousu mes paupières, pour que toujours je puisse avoir les yeux fermés. » J'écoutais comme il m'arrive d'écouter le vent et je pouvais presque sentir sa peine écraser mes os les uns contre les autres. Cela résonnait comme un jugement sans appel, comme une damnation écartelée par l'injustice. Le silence m'enveloppait à présent toute entière car la mélancolie s'était propagée dans mon sang, me rendant esclave d'une démesure que je n'arrivais pas encore à saisir. J'aurais pu parler, tenter de trouver les mots mais les mots m'étaient inutiles. Tout comme ma présence au fond. Je n'existais que dans les yeux de ce qui me voyaient. Mon corps, ma peau et mes souffles n'étaient que des fantômes trop libres pour être attrapés, trop libres pour réussir à trouver un chemin rassurant. Tout était si instable à cet instant précis mais je n'avais rien pour empêcher cette perdition.

« Donc si, il n'y a que de la souffrance. » Mes yeux n'étaient pas d'accord. Mon cœur et mon âme hurlaient sans pour autant que mes lèvres se délient. Il n'y avait rien à dire, rien à faire peut-être et c'est ce qui me rendait si muette. La douleur de voir la douleur d'un autre. La douleur d'être incapable parce que je n'ai jamais su parler. Parce que je n'ai jamais été le genre de personne à guérir mais plutôt à vivre contre et malgré tout. Avec ou sans personne et que dénigrer l'existence me paraissait insensé et bien contraire à ce en quoi je crois. Ma fragilité était le contact, les relations, le langage. Je ne savais pas faire ça et j'aurais voulu apaiser Alozjy, lui montrer la beauté des choses simples, la beauté du silence comparé à la cacophonie du chaos. Toutes ces choses infimes qu'il détruit par haine et par peur. Toutes ces choses infimes, oui, qui finiront tout de même par renaître comme si elles étaient prisonnières d'un cycle infini. Je ne ferais pas partie de ces gens qui alimentent la souffrance d'Alozjy. Je ne serais pas la personne qui l'enterrera par colère ou par mépris. Parce que le mépris m'est étranger et que je n'ai aucune raison de le détester à ce point. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se protéger, en s'oubliant. De se noyer dans la souffrance et la colère pour ne pas la subir. Et même si les actes du jeune homme le conduiront certainement à sa perte, je ne lui jetterai pas la pierre. Parce qu'une existence mérite d'être considérée et si personne n'était capable de le faire et bien je le ferais. Parce qu'Alozjy le mérite. Il mérite cette chance comme tous les êtres, comme tous les cœurs. Ma respiration presque transparente me rappelait à quel point j'aimais respirer. J'avais traversé le monde, pour en trouver un autre et la vie n'était qu'un voyage. La mort aussi en était un et je le découvrais avec la même envie que le monde vivant. Parce que je n'avais pas le choix et que la survie était une religion que chaque habitant du pays des merveilles connaissait. J'attrapais la main d'Alozjy pour la mettre dans la mienne. C'était sans doute inconscient mais qu'est-ce que j'avais à perdre après tout ? J'étais déjà morte. Nous étions déjà morts. Avait-il déjà ressenti la présence de quelqu'un au cours de sa vie ? Avait-il déjà ressenti ne fusse que l'amitié sincère ? Ma main serrait la sienne, sans violence. Juste avec la douceur, celle qui m'habitait et qui faisait de moi cet être si fragile, cet être que je détestais parfois. J'inspirais comme pour rattraper mon propre oxygène. « Chaque négatif à son positif. Si la souffrance existe, la guérison aussi. Pourquoi est-ce que tu la rejette ? De quoi veux-tu te venger ? » Je cherchais à comprendre, à décrypter le néant qui noyait le cœur d'Alozjy. Contre qui était-il si en colère ?
code by biscotte
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Jeu 28 Juin - 15:31


Chanson pour mon enterrement.
Et puis des mains, des mains qui appelaient la confiance et qui repoussaient la violence. Elle étaient douces, ces mains, mais elles semblaient si fragiles et tellement frêles. Ces mains protectrices qui attrapèrent celle d'Alozjy, comme une enveloppe charnelle presque maternelle. On aurait presque envie de s'y blottir, dans ces mains fragiles, puis y dormir. Se reposer, reprendre son souffle avant de replonger. Alozjy voyait en Sad-Dae comme un havre de paix, quelque chose de grand et de beau, qui parfois, semblait côtoyer l’infini. Mais entre ça, entre eux, il y avait une bulle de haine. Quelque chose d'énorme, qui semblait ne pas vouloir se briser. Une grande prison. Il la regarda cependant droit dans les yeux, pour quelques instants. Il avait ces grands yeux tristes, ces yeux qui semblaient être un puits sans fond, un puits où l'on aurait peur de s'y jeter. Parce qu'au fond la chute est éternelle, on ne cesse jamais de tomber plus bas, et encore plus bas. Goûter les entrailles de la fureur et de la noirceur, s'élever monstre parmi les abominations. Et ne plus jamais regarder là-haut. Avant, Alozjy avait des étoiles dans son ciel. Mais on avait soufflé sur leur cœur en flamme, et elles s'étaient éteintes. Les unes après les autres. Disparues, les étoiles. Alozjy gardait la main de Sad-Dae dans la sienne, il la serra à son tour, un geste froid mais sans violence, un geste hésitant et incertain. Mais pas de colère, pas d’amertume ni de rage. Rien qu'un merci silencieux, un merci qui tombe des lèvres et qui se manifeste par sa main dans la sienne. Rien de plus, rien de moins.

« Chaque négatif à son positif. Si la souffrance existe, la guérison aussi. Pourquoi est-ce que tu la rejette ? De quoi veux-tu te venger ? » il lâcha sa main et recula d'un pas minuscule, mais cela signifiait qu'un mur s'était bâti entre eux, et Alozjy l'estimait infranchissable. Dans sa tête le mur était en pierre, et il y avait des barbelés de chaque côté, pour que quiconque osant le franchir s'y blesse les mains. Et il pourrait rire du sang qui tâcherait le sol, éternelle empreinte. Et le mur était très haut, au moins dix mètres, dans une matière que l'on ne pouvait pas casser. Infranchissable, c'était le juste mot. « Il y a des cauchemars dans ma tête. Des horribles cauchemars. » il ne parlait pas fort, un petit souffle s'échappant de ses lèvres gercées. Ses yeux fixaient un point qui n'existait pas. Il contemplait le vide. « Le meilleur moyen de dominer sa peur, c'est de devenir son propre cauchemar. » à ce dernier mot, il releva la tête, l'air extrêmement grave. Il était en train d'ouvrir son abdomen en deux, pour laisser Sad-Dae contempler l'intérieur de ses entrailles, pour qu'elle puisse regarder son cœur noir encore palpitant. Il voulait qu'elle constate les dégâts, qu'elle se rende compte de l'épave hantée qui dansait sur les flots de son chagrin. « Mes cauchemars sont devenus des rêves à présent, parce que je suis plus horrible qu'eux. Je ne suis pas malheureux, j'ai juste froid. Partout où je vais il y a du froid. » plus il parlait, plus il étirait les lambeaux de peaux sur son ventre ouvert. Regarde. semblait-il dire à Sad. Regarde ce qu'il y a, regarde comme je suis malade. À cette dernière pensée, tout son corps se rétracta, il s'était encore renfermé. Il n'accepterait jamais sa condition de malade. De malade dans sa tête. De malade dans son être. Il y avait des jours où Alozjy désirait se jeter à bas des falaises, se noyer, suffoquer. Où il désirait mourir. Parce que oui, il n'était plus que sang et plaies ouvertes. Décharné, déchiré, démembré. De l'animosité dans le regard, de la peau à vif sur son corps abîmé.
Fiche (c) Espe
Revenir en haut Aller en bas
L. Sad-Dae Wild
L. Sad-Dae Wild

êtes-vous pion ou reine ?

→ AGE IRL : 31
→ MESSAGES : 227
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 09/06/2012
→ AVATAR : abbey lee.
→ CREDITS : heartlessSCREEN.
→ LOCALISATION : la falaise blanche.

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mar 10 Juil - 14:03

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Tumblr_lycsiuLjb21qbqq5fo1_1280_large

CHANSON POUR MON ENTERREMENT

M es vérités s'échouaient dans mon cœur. Elles déambulaient, dansaient lentement comme une vieille valse que le temps n'a pas réussi à affecter. J'ai grandi dans le rejet, dans l'incompréhension. Et j'avais pris la fuite dans l'isolement. Les étreintes de la Nature étaient plus douces que celles des humains. D'ailleurs, jamais aucun humain n'avait fait cette chose. L'enfant sauvage, voilà comment les gens normaux m'appelaient. Et pourtant j'avais des sentiments, je comprenais mais je me refusais à vivre dans leur monde. Ce monde si décharné par la violence et l'argent. Toutes ces choses étaient sans importance à mes yeux et la violence me terrifiait. Je ne voulais pas la connaître, je ne voulais pas la subir ou la faire subir. Ceci m'était bien impossible. J'étais prisonnière de la lumière, sans connaître les cauchemars de la noirceur. Au son de ma voix, Alozjy avait reculé d'un pas. Indiquant à nouveau une distance, une fuite vers mes vérités. Comme si jamais il ne pouvait envisager autre chose que la souffrance dévastatrice. L'absence de courage me rendait fébrile, presque incapable face au rejet et à la violence. Comme une petite fille, apeurée par ses cauchemars. Apeurée par ces histoires colorées par le sang et le frisson.  « Il y a des cauchemars dans ma tête. Des horribles cauchemars. » L'oreille attentive, j'écoutais Alozjy. Comme s'il se confessait. Comme s'il transvidait sa douleur au creux de mes os. Je la sentais presque dévorer mon esprit. Il ne parlait pas fort, ces murmures se mêlaient au bruit du vent, au cri des monstres invisibles qui le hantaient et faisaient de lui cet être brûlé par le mal. Il dévisageait le néant, le vide, le rien et moi, je le contemplais dans son désastre. J'imaginais guérir cette plaie qui rendait son âme fiévreuse, affolant ses démons les plus puissants, assoiffés de douleur et de jugements. « Le meilleur moyen de dominer sa peur, c'est de devenir son propre cauchemar. »

Des épines glacées s'enfonçaient dans ma chair opaline. J'écoutais le sang se déverser dans ma tête. Il murmurait des prières, des supplications que le vent ne savait pas guérir cette fois. Un linceul de peine s'est enroulé autour de mon corps. Il s'alimentait de mes ombres, celles que j'ai toujours renié. Je n'étais qu'une fugitive, une esclave incomprise à laquelle la vie avait arraché la parole. Un rien, illusionné par l'innocence. Par le désir d'idylle et de paradis aussi blanc que la neige. Mes fuites étaient irréelles, conçues pour voiler la réalité. Des mensonges, un simple tissu de mensonges qui me gardait prisonnière en m'étouffant gentiment. Mes yeux ne quittaient pas Alozjy et son visage blême. La profondeur de ce vide que je trouvais dans ses prunelles ne semblait pas avoir de fin. Et mes utopies se détruisaient les unes après les autres. J'étais comme une flamme chancelante face à cette obscurité. Une flamme qui se meurt, qui agonise entre les phalanges destructrices d'une âme brisée par la démence, par la haine aussi. Une simple poupée, sans aucunes réelles valeurs. C'était comme si les meurtrissures d'Alozjy s'emparaient de mon être tout entier et que je me refusais simplement de fuir. Je restais là. L'air inerte et le cœur battant, débordant de sang et de larmes salées. Amplifiant les douleurs, amplifiant le malaise. « Mes cauchemars sont devenus des rêves à présent, parce que je suis plus horrible qu'eux. Je ne suis pas malheureux, j'ai juste froid. Partout où je vais il y a du froid. » 

Et puis j'aurais voulu incarné la chaleur. J'aurais voulu être ce cocon irréel. Cette échappatoire vers les cieux et les songes. Mais ma peau, parfois, était aussi glacée de les flocons. Aussi perdue que ces souffles que mes poumons jetaient à l'extérieur. Je n'avais rien de chaleureux car toute ma vie, j'avais été seule et que ma tour d'ivoire restait mon refuge. Je ne connaissais rien, puisque je n'avais rien vécu. J'étais une poussière, balancée par le vent. Oubliée par la vie et les sentiments. Tout ce que je savais, c'était le prix de la vie et de ce qu'elle porte. Je connaissais la valeur de la simplicité et les choses que tout le monde oublient. Je savais parce que mes yeux avaient observé les moindres fragments de magnificence et que le reste m'avait toujours parut inaccessible. J'étais coincée dans ce monde, coincée dans mes utopies. Alozjy, bien qu'il me ressemblait, ne gardait en mémoire que les plaies béantes et les saignements. Il décortiquait avec un certain plaisir la douleur pour finalement la faire sienne. Et c'était quelque chose qui me terrifiait. Est-ce que cette bulle de haine sera toujours présente ? Est-ce que jamais, les choses de mon esprit pourraient éclore ? Je m'interrogeais en sachant très bien que les réponses n'étaient rien et qu'elles disparaissaient aussi tôt qu'elles étaient apparues. J'étais présente, particule de vie perdue. Sans intérêt. Qu'est-ce que je pourrais bien faire de toute cette peine ? Qui suis-je pour prétendre la guérir ? Personne, personne, personne. Je tournais la tête comme pour fuir, mes rétines s'échappaient vers les arbres immenses et leurs feuilles que j'aimais tant. Et puis, des phrases, des mots qui déambulaient dans mon esprit pour se concrétiser en s'évadant. « Je connais le froid aussi, le pire est sans doute que je sais comment en guérir mais que je n'ai jamais osé ou voulu dépasser cette limite. »
code by biscotte
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Jeu 12 Juil - 9:12


Chanson pour mon enterrement.
( Je tiens à m'excuser pour ma réponse minable. )

Le vent murmurait, sur la falaise blanche. Et sur cette même falaise, deux cadavres, deux âmes en peine. L'on pourrait croire qu'ils se jetteraient du haut du précipice, dans une mort lente et terrible, pour mettre fin à leur résurrection. Quelqu'un, n'importe qui, aurait trouvé ces deux fantômes au sol. Pantins désarticulés, les membres tordus dans des angles improbables. Mais au final, tout le monde pensera que c'est mieux ainsi. Alozjy jeta un œil vers le bord de la falaise, en d'autre temps ; il aurait peut-être sauté, pour voir qu'est-ce que ça faisait de voler, de battre des ailes dans un vent furieux. Il se serait approché du précipice, il aurait étendu ses bras, les paupières fermées. Et il tomberait, avalé par le vide.

« Je connais le froid aussi, le pire est sans doute que je sais comment en guérir mais que je n'ai jamais osé ou voulu dépasser cette limite. » ses yeux bleus se posèrent sur son interlocutrice. Il fronça les sourcils. Était-elle folle ? Était-ce seulement sensé de réagir ainsi ? Alozjy aurait aimé chasser le froid, briser la glace. Il aspirait parfois à un peu de chaleur, d'une main dans la sienne, ou d'une étreinte. Ces gestes ne signifiaient rien pour beaucoup, mais pas pour Alozjy. Il voyait en cette chaleur humaine quelque chose qu'il n'avait jamais reçu, quelque chose d'inconnu. Ses parents lui avaient offert une cage dorée. Mais chez lui, la simplicité des choses n'existaient pas, elle était remplacée par l'artificiel et l'argent. C'était toujours plus, être reconnu pour exister. L'enfant émergea de sa rêverie, puis les paroles de Sad-Dae habitèrent son esprit pendant un court instant. Les yeux fous, il se jeta presque sur elle, et attrapa ses maigres poignets, il la fixait avec démence et son souffle était saccadé. « Apprends moi, apprends moi comment faire. Apprends moi à dépasser cette limite. » ses bras tremblaient, et son ton suppliait. Il devait savoir, il en avait assez de devoir vivre comme un rampant, à demeurer parmi les vers. Mais si elle lui apprenait, elle demanderait peut-être quelque chose en échange, mais Alozjy n'avait rien à offrir. C'était un mur de haine et de révolte, et rien ne pouvait le changer. Triste et souillé, comme une épave invisible qui flottait dans le vide. Il lâcha ses poignets, comme craintif de lui avoir fait du mal, ses mains pendirent contre son corps, et il observait Sad-Dae avec beaucoup d'espoir. Il répugnait à la blesser, et cependant son désir de mal était fort. Tout était contradictoire, et cela le rendait encore plus agressif et esclave de ses émotions. Plus le temps passait, et plus le Roi qu'il prétendait être se mettait à tomber. Il lui semblait qu'on menait une guerre sans fin dans sa tête, avec pour récompense son royaume, son esprit. Parfois dans son sommeil il entendait le cri des hommes et le bruit du sang qui coule, le gargouillis des hommes déchirés et décharnés. Dans son royaume tous étaient malheureux, et l'armée du Roi s'affaiblissait peu à peu. Horribles cauchemars ! « Apprends moi la chaleur, apprends moi à chasser le froid. Montre moi les rêves. » ses yeux brillaient par sa détermination, il était prêt à se faire le pire mal pour devenir quelqu'un d'autre que lui, il le désirait si fort. Elle devait lui apprendre, et il ferait tout ce qu'elle lui demanderait. Alozjy se laissa tomber à genoux, devant Sad-Dae. Il lui attrapa la main et écrasa presque ses doigts dans les siens. « S'il te plaît. »  murmura-t-il.
Fiche (c) Espe
Revenir en haut Aller en bas
L. Sad-Dae Wild
L. Sad-Dae Wild

êtes-vous pion ou reine ?

→ AGE IRL : 31
→ MESSAGES : 227
→ ARRIVÉ AU PAYS LE : 09/06/2012
→ AVATAR : abbey lee.
→ CREDITS : heartlessSCREEN.
→ LOCALISATION : la falaise blanche.

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mar 7 Aoû - 20:50

END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Tumblr_lycsiuLjb21qbqq5fo1_1280_large

CHANSON POUR MON ENTERREMENT

L e néant résonnait dans les limbes de ma mémoire. Attentive, j'écoutais les mots du vent qui ne résonnaient que pour moi. Tout paraissait si terne et froid en ces lieux et pourtant, la vie soufflait doucement et tendrement entre mes phalanges squelettiques. Je la sentais frôler ma peau diaphane. Des frissons incolores nourrissaient ma chair de chaleur. L'amertume des merveilles fanées de ce monde ne m'infectait pas. J'étais consciente de survivre dans un jardin cadavérique, où la vie n'était synonyme que d'utopie et où la folie régissait les moindres gestes. L'existence est vague. Elle se dessine au creux de mes iris malades mais je n'en retiens que les esquisses. L'irréel s'agite et j'oublie la réalité. Tout n'est qu'éphémère. J'adule et je haïs par peur de mourir, par peur de vivre. Le rejet. Regarder, observer est plus sûre. Les ombres s'entrechoquent. Elles se décuplent. Elles me charment et je cède aussi simplement que ça. Consciente de ma chute. Les paupières closes et le sang intoxiqué par l'illusion. Je ne faisais que naviguer sur la faiblesse, l'innocence démente et l'incompréhensible. La foule détruisait mes repères, mes attaches. Le cocon s'était brisé sous le regard coupant des inconnus, des futilités et de l'éphémère. Je n'ai jamais su si cela en valait le prix, je sais juste que cela s'est produit d'une façon ou d'une autre et que mon esprit, tout comme mon cœur ne seraient plus jamais pareils. Et depuis, la crainte, toujours me paralysait et je restais cette poupée de porcelaine qui pourrait se briser à la moindre secousse un peu trop forte.

Je ne me sentais pas aussi forte que les autres arrivaient à le paraître et je n'ai jamais réellement chercher à l'être. Une feuille, arrachée d'un arbre que le vent s'affaire à balancer d'un côté à l'autre. La fragilité déchue d'une enfance de laquelle je ne suis jamais véritablement sortie et pourtant, je connaissais le monde adulte, la noirceur du sérieux et les cicatrices de la réalité. Je connaissais leur monde et tout ce qu'il s'y passait mais je m'en détachais. Pour ne pas vivre, pour ne pas mourir. Juste pour exister, coincée entre deux néants indistincts. Issue d'un rien, issue de l'improbable, peut-être que je n'étais pas faite pour être humaine. Peut-être que ma peau n'était que la particule d'une étoile endormie, usée par le temps et l'abstrait. Alozjy ne comprenait certainement pas pourquoi je me refusais à grandir, pourquoi je ne voulais pas me défaire de ce mutisme et pourtant, c'était la vérité. Je n'étais que le pantin de mes craintes, elles m'engloutissaient toute entière. Et tout ce que j'incarnais n'avait jamais eu la moindre importance. Personne ne s'était battu pour moi et pourtant, je l'aurais certainement fait même pour un inconnu. Même pour une ombre. Qu'importe. Alozjy captura mes poignets, j'aurais voulu m'arracher à lui à cet instant mais je n'avais pas ce courage, oh non, je ne l'avais pas. « Apprends moi, apprends moi comment faire. Apprends moi à dépasser cette limite. » Étonnée, désorientée. J'écoutais les supplications d'une voix qui n'avait jusqu'ici crier que la haine. Dans ses yeux, je me noyais dans l'espoir, de lui montrer un autre chemin. Une ligne presque invisible qu'il n'avait pas pris le temps de saisir, d'arpenter et de chérir. Mes poignets furent libérer comme un recul, encore un. Dans ses iris, toujours l'espoir. Toujours la détermination. Est-ce que j'en été capable ? Le frisson de la peur qui se dessine sur ma colonne vertébrale, je ferme les yeux parce que je ne peux plus voir les siens. Parce que la peur me tire les entrailles, encore.

 « Apprends moi la chaleur, apprends moi à chasser le froid. Montre moi les rêves. » L'objet d'une rédemption, la porte d'une fuite vers les étoiles. Est-ce qu'ensuite il partira ? Est-ce que dans sa tête, il ne retiendrait que mon fantôme ? Je ne voulais pas ressentir l'absence, l'abandon. Le rejet parce que mon cœur ne le supporterait pas. Parce que l'enfant n'a pas grandi et qu'il court toujours à travers ma cage thoracique. Essuyer les plaies. Couvrir la pâleur irréelle de mes mains du rouge insensé du sang. Terrorisée et pourtant je ne savais pas pour quelle raison. À genoux, suppliant, les phalanges perdues avec les miennes et son murmure qui divague comme une mélodie chimérique. « S'il te plaît. » Les fenêtres de mon âme se sont ouvertes. Doucement. Et puis mes prunelles se sont logées au creux des siennes, comme un secret interdit. Mes jambes lâchèrent à leur tour. Mes genoux posés sur le sol. J'ai repris mes mains, repris mon souffle. Elles attrapèrent ensuite le visage d'Alozjy. Le bout de mes doigts caressait ses traits abîmés par la douleur, terrassés par la froideur. Je sentais presque le gel infernal de ses os courir dans mes veines, dans mes nerfs jusqu'à mon cœur. Celui-là qui se resserrait douloureusement face à la destruction d'Alozjy. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas le mal et la violence. Tout ça me percutait de plein fouet et me causait des vagues de larmes silencieuses et dissimulées. Le sel brûlait mes plaies occultes. Puis mes doigts redessinaient les courbes de ses lèvres, les lèvres profanées par l'éternelle haine. La magma de ses craintes les plus enfouies. Les lèvres d'Alozjy. Et les miennes se posèrent sur le coin de sa bouche, comme pour guérir d'un baiser sincère et tendre tous les hurlements qui l'empêchent d'oublier. D'effacer l'amertume. Elles embrassèrent sa bouche ensuite, enveloppées d'une chaleur presque maternelle. Perdues entre l'amour, la jeunesse craintive. Elles tatouaient toute la considération et les éclats qu'Alozjy pouvait créer en moi. Comme un paradoxe infini, qui s'éteint entre mes rêves. J'ai franchi mes limites, j'ai oublié le temps et l'espace. Les peurs et les blessures. Tout s'était effacé ou je ne faisais que fermer les yeux, durant l'instant de cet échange. De nos lèvres qui s'émerveillent d'une telle beauté obscure, qui se laissent mourir dans cette passion nocturne.
code by biscotte
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité


END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1Mer 8 Aoû - 14:48


Chanson pour mon enterrement.
Elle ne disait rien, silhouette muette battue par les vents furieux. C'était un bel ange, qui se dressait là, sur la falaise. Ses jolies plumes blanches tombaient au sol comme elle semblait s'imprégner de la douleur d'Alozjy. L'ange tomba à genoux elle aussi, comme si ses os s'étaient brisés, les uns après les autres. Le garçon contempla sa petite chute, impuissant mais soulagé de la voir se trouver au même niveau que lui. Ses doigts. Ses doigts d'une couleur diaphane. Ils se promenaient sur son visage ravagé par la violence, par des sentiments puissants de destruction. Alozjy se laissa faire, les paupières fermées. Il voulait ressentir chaque seconde de cet instant. Instant que le temps semblait avoir suspendu. Les minutes s'étaient arrêtées, elles aussi, comme si on voulait laisser les sentiments du Roi s'exprimer. Quitter son trône de glace, accepter de se fondre dans la chaleur charnelle de la peau de la femme. Il lui semblait que les mains de Sad désiraient capturer son visage aux traits acérés. Et puis ses lèvres se sont posées sur la falaise de sa bouche gercée, cette bouche qui avait hurlé tant de fois, qui avait marmonné des insanités pour pouvoir exister.

Un grand Roi dans son château de haine. Un château où les bonnes gens venaient s'écraser contre la triste muraille, comme des vagues qui meurent sur le corps des falaises abruptes. Sad franchit la limite, la ligne interdite. Elle dépassa les frontières, et entra en Alozjy. Sa jolie bouche s'éternisa sur les lèvres du vilain souverain. Il captura son souffle, s'autorisa à ouvrir les paupières. Est-ce qu'il avait trouvé sa Reine ? Il ne cherchait pas la fidèle épouse, il cherchait quelqu'un de vivant pour accueillir ses craintes et ses pleurs. Sad avait la douceur, la beauté. Elle le faisait frissonner. Parce qu'il s'autorisait enfin à apprécier. Peut-être pas à aimer, mais il appréciait. La simplicité du geste, le plaisir charnel. Et il se laissait aller dans ce trop plein d'affection. Il se rapprocha un peu d'elle, et ses bras entourèrent le corps frêle de la femme. Il l'amena contre lui. Sa bouche quitta son havre et il enfoui son nez dans ses longs cheveux malmenés par le vent. Il la serrait contre son corps maigre et osseux. Alors c'était comme cela qu'on chassait le froid. En appelant la chaleur. C'était tout simple, mais c'était un cap difficile à atteindre. Alozjy avait la vague impression d'avoir bondit d'un très grand pas. C'était un geste vers le changement, vers le renouveau de lui. La lente reconstruction de son être, brique par brique.

Il se mit debout, attrapa les main de l'ange dans les siennes afin de la remonter avec lui. La lente ascension vers le renouveau. Il avait l'impression qu'on l'avait ressuscité. Que Sad, avec ses doigts de fées, effectuait une opération à cœur ouvert. Lentement, elle passait un baume sur son organe couvert de plaies. C'était agréable, c'était maternel, c'était doux et chaud à la fois. Comme une lente caresse sur le dos. « Merci. » un mot que le vent emportait, qu'il effaçait dans la brise. Merci, juste ça et pas autre chose.
Fiche (c) Espe
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Empty
MessageSujet: Re: END ► chanson pour mon enterrement ► sad.   END ► chanson pour mon enterrement ► sad. Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 

END ► chanson pour mon enterrement ► sad.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» (f) JENNIFER LAWRENCE ▬ Pour my life into a paper cup...
» On est jamais trop jeune pour tuer -- Max
» ❦ Pour retrouver ma lumière j'étais prêt à me laisser souiller de sang.
» Hop hop hop ! Toi, tu m'as l'air motivé pour RP, viens vite, je ne vais pas te manger...mais te croquer!
» EPHRAM ♔ je fouillerais la mort pour venir te chercher s'il le fallait (ENCOURS)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WHAT HAVE YOU DONE ALICE ? :: LE PAYS DES MERVEILLES :: Bois de Tulgey :: Falaise blanche-