❝ le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur ❞
→ AGE IRL : 29 → MESSAGES : 958 → ARRIVÉ AU PAYS LE : 24/08/2011→ AVATAR : Mary Elizabeth Winstead → CREDITS : Mistaken → LOCALISATION : Sous les pétales … euh quelque part … dans le Jardin fleuri je dirais
PLEASE DREAM SOFTLY SWEET SLEEPING BEAUTY
N'importe quel sot peut dire la vérité, mais il faut qu'un homme soit un peu sensé pour savoir bien mentir.
Sujet: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Mer 16 Nov - 15:30
Ce monde n'est pas un paradis ouaté
PV ∂ H. Cryst Ashes
« With a taste of a poison paradise. I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? »
Après avoir passé des jours à courir partout, escalader les énormes rouages de la Tour-Horloge, essuyer une inondation, avoir de nouveau courut partout dehors, s'être retrouvé nez-à-nez avec des gardes, s'être perdue dans un labyrinthe, s'être encore écorchée, avoir rencontré un étrange personnage, avoir essuyé une attaque d'oiseaux malfaisants, avoir trouvé la sortie du labyrinthe sus-mentionné et avoir réparé la toiture fuyante de la Tour, il fallait comprendre qu'à la fin, la seule chose que voulait faire Wynter s'était se reposer, laisser guérir toutes ses écorchures sans s'en refaire entre temps. Et se débarasser de toute la boue qu'elle avait accumulé. Et elle ne parlait pas de ces vêtements, mais d'elle aussi : elle était tellement recouverte de couches de boue qu'elle était à présent incapable de dire qu'elle était la couleur de sa peau était à présent. Et puis, ce n'était même pas la peine d'aborder le sujet des démangeaisons qui à elles seules pourraient rendre quelqu'un fou. Bien heureusement - comme quoi le hasard fait bien les choses - Wynter l'était déjà. Ce n'était pas tellement trop demander. Surtout qu'aux raisons qui faisaient que la jeune femme avait d'autant plus besoin de cette pause que n'importe qui était le retour en force de Gertrude, ou comme elle essayait de se faire appeler à présent : Athénaïs, malheureusement pour elle, Wynter refusait catégoriquement de reconnaître son existence alors la nommer …
Et puis, depuis quelques jours, Wynter se sentait un peu mieux dans ce monde. Elle avait refuser depuis son arrivée d'essayer de le comprendre - bien qu'aujourd'hui, elle avait beau y mettre toutes ses forces, il restait toujours aussi insaisissable - de suivre sa folie. Mais une fois qu'on avait repéré du haut de sa tour les habitudes des grosses bestioles du coin, quand le passage était libre et quels endroits évités. Se rendre à la rivière du coin relevait plus du pic-nique scolaire que de l'excursion mortellement dangereuse qu'elle voyait au début. Cette impression de relative sureté lui permettait déjà de sortir de l'Horloge hors nécessité, ce qui était déjà un bon progrès. Cette impression ne la gagnait pas au point de sortir sans arme, au beau milieu du sentier, en dansant la gigue et en chantant à tue-tête que la vie était belle.
Elle entendait des voix, elle n'avait pas pété son câble. Pas encore.
Non, bien sûr, elle faisait toujours très attention en sortant, elle prêtait une attention particulière à tout ce qui se passait autour d'elle, le moindre bruit, le moindre silence. Wynter aimait ce monde, mais pas comme un ami, comme un élément inconnu qui l'avait obligé à changer son mode de vie. Et à présent - traduire = maintenant qu'elle ne partait plus en hurlant comme une folle quand un courant d'air caressait sa peau au beau milieu de la nuit - elle s'en rendait compte. Elle avait conscience que ce pays n'était pas un paradis. Des monstres faisaient office d'anges, les marécages de landes de nuages et des Fous Furieux remplaçaient un Dieu bedonnant à l'air aimable.
Elle aimait le ciel changeant, le temps incompréhensible, la beauté et la dangerosité de la météo, le bruit de la rivière qui coulait … La seule chose qui l’horripilait était son échec constant à réparer l'horloge, à croire qu'elle avait oublié son métier en mourant, c'était insultant plus qu'autre chose. ∂ Assume Cocotte, t'es nulle, t'es nulle, t'y peux rien. ∂ Et voilà, le retour de Gertruella avec ses gros sabots. « Je t'ai demandé l'heure à toi ? », ne put-elle s'empêcher de marmonner. ∂ Non, et encore heureux parce que t'aurais été incapable de me la donner. Pourquoi ? Parce que tu n'es rien d'autre qu'une grosse EMPOTÉE ! ∂ Wynter s'efforça de ne rien rétorquer, penser à des choses agréables. Une vallée avec des oiseaux et des petits lapins … ∂ Des petits lapins sérieux ? Je suis dans ta tête je te rappelle. Je vais pas aller jusqu'à prétendre que je suis télépathe parce que ce serait un poil débile et que je veux pas me rabaisser à ton niveau mais quand même. ∂ « Et si tu gardais un peu tes commentaires pour toi ? » ∂ Et si tu mettais tes pensées en ordre ? ∂ Ce genre de conversation avec elle-même pouvait durer longtemps, autant qu'elle fasse quelque chose de ses mains.
Elle retira sa veste, ses chaussures, sa robe, tout ce qu'elle pouvait retirer sans être pour autant en tenue d'Ève et entra dans l'eau en les serrant contre elle pour se réchauffer de l'eau froide qui battait contre ses genoux. C'était ça où rester crade. Et peut-être qu'au final elle préférait rentrer en fait. ∂ Tu préfères continuer à puer le bouc et t'arracher la peau ? Bah toute seule. ∂ Encore une fois, Wynter 0 | Gertruella : 4. Elle allait peut-être finir un jour ou l'autre à marquer un point. ∂ Tu rêves, c'est beau. ∂ Pour chasser cette saleté de voix de sa tête, elle pouvait se débrouiller toute seule, en dépit de ce que disait cette maudite. ∂ Bien sûr. Et tu crois que tes chances de survie sont à combien, exposée comme ça ? ∂ Et voilà, la graine était semée, Wynter se raidit à l'affut de tout son étranger. Ses affaires flottaient autour d'elle en faisant un petit bruit discret, mais elle se voyait entourée de dizaines de créatures menaçantes. Et même dans l'eau. Et en effet, il y avait un bruit de bois sec qui craque. Wynter ramena ses cheveux devant elle pour cacher une partie de sa peau nue et pointa son moulin à poivre vers l'origine du bruit. « Montrez-vous ! » ordonna t-elle d'une voix forte et autoritaire qui ne lui appartenait pas. ∂ Tu vois que mon influence t'es bénéfique ∂ Wynter leva les yeux au ciel. « Oh, tais toi donc, tu vois bien qu'il n'y a personnes. Tu me fais imaginer des trucs. »∂ Mais bien sûr. C'est le genre de truc que je ferais pour te tenir en éveil, mais là, je le jure sur ta tête que ce n'est pas moi. ∂ « Et je suis censée te croire hein ? », demanda t-elle en plissant les yeux pour essayer d’apercevoir quoi que ce soit.
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Lun 21 Nov - 17:01
« Ce monde n'est pas un paradis ouaté »
Je me sentais pleine d'amertume. En overdose d'y avoir trop cru. Me le rappeler n'était certainement pas la bonne décision mais qu'importe. Je tournais dans ce monde comme une lionne en cage, trop silencieuse pour être remarquée. Trop vide pour réussir à accorder de l'importance aux autres personnes dans les environs. À vrai dire, je me fichais bien de savoir qui ils étaient, d'où ils venaient et même ce qu'ils pensaient de cet environnement dément. Aussi solitaire qu'une louve, je ne cessais d'être en mouvement. Sans réelle destination. Sans réelle motivation à continuer. Si je ne cessais pas de courir après l'inconnu, ce n'était que pour m'occuper. Pour détruire les secondes illogiques de ce monde. Mais même si j'étais morte, je n'étais pas surhumaine. La fatigue s'agrippait à mes muscles et me faisait ralentir la cadence. Le froid n'arrangeait pas les choses. Et puis il faut dire qu'une robe de soirée n'est pas très appropriée pour ce genre d'escapade débile. J'étais furieuse, contre tout. Et surtout contre moi d'avoir été aussi stupide. Le pire, c'était sans doute que rien ne pourrait me sortir d'ici. J'imaginais qu'on était tous au même stade. Des agneaux lancés dans la fosse aux lions. De quoi amuser ceux qui nous observent ou qui nous tiennent prisonniers de cet endroit. Malgré ses pensées pessimistes, je m'enfonçais toujours dans ce pays étrange. Où d'autre pourrais-je aller ?
La folie ne me dérangeait pas, toutes ces choses bizarres qui m'entouraient non plus. Ce n'était pas ce décalage par rapport à la réalité qui me déstabilisait. C'était cet ennui constant et ce vide tranchant qui remplissait mes poumons de minute en minute. J'écoutais les bruissements muets du vent qui se perdait depuis quelques jours, heures.. Je n'étais plus certaine. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas d'adaptation nécessaire lorsque vous tombez dans la folie. Si le temps n'avait plus de sens, si les jours n'avaient jamais la même couleur, ce n'était pas si grave. Tout ce que les humains décrivent comme incompréhensible et tout simplement normal dans les parages. Et c'est sans doute le seul point positif que j'avais trouvé. Peut-être qu'au final, je cherchais inconsciemment un endroit où je pourrais me poser. Ou personne ne viendrait me déranger. J'avais croisé le chemin de deux personnes pour le moment et à vrai dire, l'idée d'en rencontrer d'avantage ne faisait pas partie de mes projets. Non pas car je les méprisais, simplement car je n'étais pas ce genre de personne à discuter, à répondre ou même à échanger. J'avais toujours eu des problèmes avec les relations humaines et mon arrivée ici n'avait rien changé à cela. Les autres – comme j'ai pris l'habitude de les désigner – n'avaient rien d'hostile. C'était plutôt le contraire et pourtant, je n'arrivais pas à me faire à l'idée de me lier d'amitié avec l'un d'entre eux. Et je suppose que ce sentiment était réciproque. La folie n'est jamais saine, d'après ce que j'en sais.
Une brume épaisse avait voilé ma vision. Même si je ne voyais plus les choses distinctement, je continuais ma route incertaine. Je trébuchais quelques fois sur de grosses racines sorties de nulle part sans pour autant tomber. Ma vigilance était montée d'un cran par instinct. C'était le premier endroit qui me paraissait plus étrange que les autres, moins défini par les limites de mon cerveau. Un sentiment de bien être s'est épris de mon esprit. Le paysage m'inspirait le néant et le vide, j'aspirais son air comme pour me recharger après tout ces kilomètres parcourus. Cet endroit me ressemblait et j'avais bien l'intention d'en apprendre par cœur les moindres recoins. Aucun bruit ne venait troubler les environs, si ce n'est que les chuchotements du vent hivernale et le son feutré de mes pas qui s'enchaînaient. J'essayais de me concentrer d'avantage sur ce qui se trouvait face à moi mais le brouillard persistait à dissimuler ma vue. Je soupirais, lassée de marcher aveuglement et pourtant je supposais que je n'avais pas le choix. Des rameaux de bois se brisaient sous mon poids. Le son du bois qui craque me rassurait car j'avais beau dire, ce lieu était loin d'être sûr vu cette couche opaque de nuages qui dissimulait toute chose vivante. Qui sait, peut-être que cet endroit n'était pas aussi paisible qu'il ne le laissait croire. Soudainement une voix féminine m'avait sorti de mes pensées. « Montrez-vous ! » Un sursaut m'avait secoué brusquement. Je ne m'y attendais vraiment pas, cependant je restais silencieuse. Bien décidée à attendre un peu avant de continuer mon chemin. Je n'y voyais toujours rien, en plus ! « Oh, tais toi donc, tu vois bien qu'il n'y a personnes. Tu me fais imaginer des trucs. » Toujours cette même voix. Ce qui était étrange, c'est que je ne lui avais pas répondu. Y avait-il quelqu'un d'autre avec elle ? « Et je suis censée te croire hein ? » Je n'avais toujours pas répondu, non. La situation m'intriguait assez car je n'entendais pas d'autre voix que celle de l'inconnue. Même en me concentrant intensivement sur chaque son de l'endroit. Pressée de savoir ce qu'il se tramait quelques mètres devant moi, je décidais de m'avancer afin de découvrir qui était cette personne que j'entendais.
Ma vision s'améliorait à chaque pas que je faisais. Je m'étais avancé pour finalement découvrir une jeune femme, dans l'eau. Elle était seule. Je scrutais les alentours comme si je m'étais attendue à découvrir une seconde personne mais il n'en fût rien. Cette personne dans l'eau était bien seule, avant mon arrivée. Je l'ai fixé durant un instant. Sans rien dire, sans attendre une réaction de sa part et puis je m'étais assise aux bords de l'eau. Toujours en la regardant silencieusement. Un léger sourire s'était dessinée sur mes lèvres. Elle devait se les geler, vu la température ambiante.
« Tu aurais du ajouter un 'haut les mains' et on se serait cru dans un film d'action. » Je détournais mon regard d'elle et observais les alentours une nouvelle fois. L'endroit était plus clair, la vision y été meilleure pour je ne sais quelle raison. Puis mes yeux s'étaient posés sur l'eau et je n'y décelais aucun reflet. Encore une autre bizarrerie. « Et sinon, oui. Je pense que tu devrais croire cette personne plus souvent car elle avait raison. Bien que je ne vois personne d'autre que toi ici. » Je reportais mon attention sur la jeune inconnue, me demandant bien quelle serait sa réaction.
H. Venetia Stenhamn-Pike
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Lun 21 Nov - 18:55
Ce monde n'est pas un paradis ouaté
« With a taste of a poison paradise. I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? »
La perspective de commencer à se parler à elle-même à l'âge peu avancé de vingt et un ans l'aurait inquiété quelques mois plut tôt. Elle était poli avec les vieilles personnes et les extravagants. Mais elle leur préférait son monde confortable, sûr, logique et surtout mécanique. Alors elle se tenait à distance de ces personnes. Et même si elle-même ne vivait pas une vie totalement ordinaire en brûlant contre un feu de joie à la vue de Rachel, elle avait en tête des préoccupations semblables à celles de Mr et Mme ToutleMonde. Elle avait même cru jusqu'à la toute fin que cela ne lui arriverait pas. Qu'elle était trop normale pour ça. La preuve que non. Aujourd'hui sa vie ressemblait à un rouage tordu, gravé n'importe comment qui ne s'emboîterait plus dans une société intelligente. Elle était vouée se construire ses autres rouages pour continuer à tourner. Gertruella était ce rouage. Aujourd'hui, elle trouvait le fait de se parler toute seule parfaitement normal, qui avait du moins intégré son quotidien. Tout avait changé. Bien sûr, elle le supportait plus ou moins bien en fonction des commentaires auxquels elle avait le droit. Quelques semaines plus tôt, sa solution miracle avait été la tactique de non-réaction. Cela marchait comme cela pouvait, bien qu'en général, ça ne marchait pas le moins du monde. Mais à présent, elle en avait marre de lutter. Et puis de toute façon, contre quoi luttait-elle ? Elle luttait contre elle-même. Et sauf miracle évident, la seule façon de se débarrasser de Gertruella était de ne plus avoir d'ondes cérébrales : à savoir mourir. Et puisqu'elle préférait la vie à la santé de l'esprit, elle avait arrêté de lutter de toutes ses forces. Et puis, d'une certaine façon, c'était agréable d'avoir quelqu'un à qui parler quand elle était toute seule dans sa Tour pleine de courants d'airs froids. Quand tous les gens qu'elle avait rencontré et invité à venir la voir l'avaient oublié. Pauvre petite Wynter, seule dans sa haute Tour. Son histoire était comme un conte de fée pathétique et ridicule. La princesse se faisait oublier par le prince, personne ne venait la sauver. Elle tombait dans l'oubli, la seule personne à se rapeller d'elle était elle-même. Et la princesse resta avec elle-même jusqu'à la fin des temps.
Réflexion faite, si Callum devait être le prince, elle préférait mille fois rester dans sa tour avec son elle-même moralisatrice. Pas question de se partager à un prince. Et puis d'abord, pourquoi est ce que ce ne serait pas une princesse qui viendrait la chercher ? Sa Tour avait des escaliers, elle avait sortit tout ce qui l'encombrait suite à se première dégringolade quand elle l'avait découvert. Ce n'était pas un mur de pierres à escalader à la force des bras. Son sauvetage était à la portée de n'importe qui ! Enfin, à présent, tout cela n'avait plus la moindre importance, elle allait et venait dans sa tour, sans plus trop redouté l'extérieur comme avant. Elle n'aurait eut besoin que d'une princesse pour partager l'heure du thé avec quelqu'un d'autre que sa voix intérieure. C'était tout. Et largement suffisant. Même un valet aurait fait l'affaire à ce stade là. Mais personne n'était jamais venu.
Tout ça pour dire, que voir que sa voix intérieure avait bel et bien raison à propos d'une autre présence n'était pas si étonnant qu'elle aurait pu le croire quelques semaines plus tôt. Sur le coup, elle se figea dans l'eau froide en voyant la silhouette émerger d'entre les branches. L'autre la regarda aussi, en attente peut-être de quelque chose, mais la seule chose que fit Wynter fut de se transformer momentanément en statue de marbre, persuadée qu'il y avait peu de chances qu'elle ait entendu sa voix, et qu'elle ne la voit pas avec toute cette brume. ∂ Ben voyons, et elle est sortie des bois parce que … ? ∂ Gertruella marquait un point là. Mais Wynter préféra ne pas l'écouter jusqu'à ce que l'inconnue lui parle directement en s'asseyant sur la berge : « Tu aurais du ajouter un 'haut les mains' et on se serait cru dans un film d'action. » Wynter s'enfonça alors dans l'eau jusqu'aux lèvres. Donc, elle l'avait bien vu. Et voilà maintenant qu'elle se transformait en lapin apeuré après avoir été dans la splendeur du chasseur quelques minutes à peine avant. Quel décadence.
En tout cas, elle n'était pas franchement à faire de l'humour avec cette inconnue. Elle préférait plutôt la jauger pour estimer le danger qu'elle représentait immédiatement envers elle. Et la réponse, bien que difficile à croire était pourtant pour le moment pas très élevé. Existait-il encore des gens totalement confiant en ce monde, qui ne se trimballaient pas avec des armes et parlaient avec des inconnus ? Ils devaient vivre en réserve. Comment se faisait-il que certains étaient encore en vie ? « Et sinon, oui. Je pense que tu devrais croire cette personne plus souvent car elle avait raison. Bien que je ne vois personne d'autre que toi ici. » Sans blague. C'est ce que Wynter avait envie de lui rétorquer tout en s'insultant mentalement. Voilà ce que ça faisait d'accepter sa folie tout en oubliant qu'il y avait encore des gens censé dans ce monde qui n'acceptait pas la folie, eux. ∂ Tu sais, je ne pense pas faire partie de ta folie ma chérie. Sérieusement, j'arrive toujours à te faire des choses qui te sauvent passablement la vie? Et il y a des moments où je me dis que tu devrais m'écouter plus souvent. Comme cette fois au labyrinthe ou t'es tombée dans une fosse parce que tu ne voulais pas avoir confiance en moi et que tu as passé dix minutes à insinuer que j'avais quelque chose à faire avec Lucifer. Pourtant … Oh arrête d'essayer de m'ignorer, tu sais comme je le sais que tu ne peux pas. ∂ Ce n'était pourtant pas faute d'essayer. ∂ Bon et sinon, tu comptes lui faire une raison où tu préféres continuer à passer pour une folle ∂« C'est vrai que je suis bien aidée jusque là », grogna t-elle à demi voix. Cependant, cette saleté ∂ Oh ! ∂ avait bien raison. Et grogné contre elle-même n'allait pas faire bonne impression. Surtout pas avoir passé trente secondes - ce qui était bien assez - à avoir fait des bulles en regardant l'inconnu d'un regard noir. « Il n'y a personne d'autre que moi », dit-elle d'une voix grave en se redressant de toute sa hauteur, dégoulinante d'eau froide en regrettant automatiquement son geste au premier courant d'air contre sa peau mouillée. « Je suis seule ». Et c'était triste à en pleurer.
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Mar 22 Nov - 14:45
« Ce monde n'est pas un paradis ouaté »
Sa première réaction avait été de s'enfoncer un peu plus dans cette rivière sans reflet. Cela m'avait amusé intérieurement mais je gardais cette apparence d'inattention. Un léger silence s'était installé, j'imaginais qu'elle était en train de réfléchir à ce qu'elle pourrait bien me dire. Peut-être qu'elle croyait que je la prenais pour une folle. D'ailleurs, peut-être bien qu'elle l'était seulement cela ne me troublait pas véritablement. J'avais du mal à penser que chaque personne se retrouvant ici était capable de rester sain d'esprit. Et puis mon avis sur la folie avait toujours été particulier. Pour moi, personne était fou ou bien tout le monde l'était. Toutes ces limites que la médecines psychologiques nous a inculqué n'étaient pas forcément vraies. Du moins, pour moi. La jeune femme me fixait avec un air quelque peu agacé, je me contentais de l'observer à mon tour, d'un regard neutre et assez vide. Par la suite, elle grogna quelque chose d'incompréhensible auquel je n'ai pas vraiment fait attention puis elle s'était redressée, comme si ses réflexions avaient enfin abouties à quelque chose de plus ou moins correct. « Il n'y a personne d'autre que moi » Voilà ce qui confirmait mes pensées précédentes et qui éliminé l'hypothèse qu'il y ait une autre personne avec elle. Ce n'était pas plus mal d'ailleurs, je n'ai jamais aimé les rassemblements. « Je suis seule » Le ton qu'elle avait utilisé semblait éteint, presque triste en fin de compte et même si je n'en savais guère la raison, cela m'avait troublé car je ne voyais aucun mal à ce fait. La solitude était quelque chose de nécessaire à ma stabilité. En étant seule, j'étais certaine de ne jamais souffrir à cause des actes des autres. Personne ne pourrait m'atteindre si je n'étais pas visible ou remarquable par les autres. Je préférais être un fantôme car il n'y a rien de plus cruel que l'attachement à mes yeux.
« Et bien plus maintenant. » Évidemment, puisque à présent j'étais là. Je ne me sentais pas réellement capable de continuer mon chemin. L'endroit était paisible et je ne comptais pas partir tout de suite. Je ressentais le besoin de me reposer. De laisser tomber tout ce qu'il y avait là-bas et surtout d'arrêter de penser à des choses qui n'étaient plus d'actualité vu que ce monde n'est pas le même que celui que j'ai quitté. La jeune femme était toujours à l'intérieur de l'eau, elle avait de longs cheveux bruns et un regard azur. Peut-être qu'elle était ici depuis un moment, plus longtemps que moi ? Je m'interrogeais intérieurement en lui imaginant une histoire par rapport à ce qu'elle paraissait. C'était une habitude dont je ne m'étais pas défaite. J'observais les gens, tout en m'amusant à leur faire une histoire. Certes, c'était un peu enfantin mais cela m'occupait l'esprit et faisait taire les murmures des souvenirs. Je n'étais personne pour la juger. Se faire la conversation à soi-même n'était peut-être pas une si mauvaise chose dans ce monde. Peut-être même que ça lui offrait une certaine stabilité. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait, tout comme je l'étais au final. Je me sentais à des kilomètres, peut-être plus de chez moi. Londres me manquait terriblement. J'aurais aimé être dans le trafic quotidien du matin, que j'avais maudit des millions de fois, juste pour me dire que tout ceci n'avait été qu'un rêve mais l'idée même de s'imaginer cela n'était qu'une chimère malade. Pourquoi donc ici et pas ailleurs ? Pourquoi pas le néant ? J'étais sceptique, un peu troublée de ne pas comprendre pour le Pays de merveilles avait été la destination à laquelle j'ai été vouée sans même m'en rendre compte.
J'étais totalement frigorifiée et le moindre mouvement que j'effectuais me faisait souffrir. Si j'aurais su qu'il ferait aussi froid ici, j'aurais fait mes baguages avant de m'entailler les veines comme une imbécile égoïste et irrespectueuse mais cela ne valait pas la peine d'y penser puisque de toute évidence, il était bien trop tard pour faire marche-arrière. Je reportais mon attention sur l'inconnue, tout en continuant à l'observer sans retenue. Autant garder ses traits en mémoire si je viendrais à la recroiser un autre jour. Je n'avais pas besoin de connaître son prénom pour me souvenir d'elle. Malgré tout ce que les gens avaient coutume de faire pour se rappeler de quelqu'un. Les prénoms n'avaient aucune importance propre à mon avis, c'était superficiel. Comme beaucoup de chose d'ailleurs mais ce n'est pas le sujet. Non, vraiment pas. « Tu es courageuse de te mettre à l'eau par ce temps. Je suis totalement frigorifiée et je ne trouve aucune maison dans le coin.. » Je me rendais compte que ma présence devait certainement la déranger et qu'elle s'était mise à l'eau dans le but de se laver. Seulement, je ne voulais toujours pas partir d'ici.
H. Venetia Stenhamn-Pike
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Jeu 24 Nov - 18:15
Ce monde n'est pas un paradis ouaté
« With a taste of a poison paradise. I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? »
Dans la tête de Wynter, sa vie se résumait à Callum et Rachel. Sans même s'en rendre compte avant, les cinq dernières années avaient tourné autours d'eux deux. Le moindre de ses souvenirs plaisants, les moins plaisants, les bonnes blagues, ses plus grands chagrins. Son père était parti trop tôt et n'avait laissé qu'une faible trace dans le sable de la mémoire de sa fille tandis que sa mère s'y était volontairement détruite en abandonnant la maison familiale. Et tout ce qu'elle avait retenu de sa vie, des dernières semaines en tout cas se résumait à "je hais Callum Stonebridge" et "j'aime Rachel Spencer" , cette simplification de ses sentiments était certes simple et enfantine, mais elle était aussi la seule chose qui lui permettait de se souvenir qu'elle avait été confrontée aux autres êtres humains, qu'elle avait interagis avec eux fréquemment. Et ce souvenir lui permettait de tenir. Les rares fois où elle avait été en présence d'autres personnes en vie, ses seuls repères avaient été les conversations tenues avec les deux seules personnes qui avaient vraiment comptés dans sa triste et courte vie. Et la seule personne qui lui avait dit quelque chose semblable à ce que cette inconnue venait de dire, ce n'était pas sa mère, mais Rachel, quand sa tante lui avait dit que la gamine du quatrième pleurait jour et nuit sans qu'on entende ses parents essayer de la consoler. C'était quelques jours après que sa mère lui ai laissé sa lettre d'adieu. Et dans la bouche de cette jeune femme, il y avait quelque chose de rassurant. ∂ Les psychopathes aussi ont l'air rassurant auprès de leurs voisins, mogole ∂. Touché.
« Tu es courageuse de te mettre à l'eau par ce temps. Je suis totalement frigorifiée et je ne trouve aucune maison dans le coin.. » L'inconnue avait continué à lui parler. C'était agréable, quoiqu'en dise Miss G. avec ses méchancetés. Et ça faisait trop longtemps pour qu'elle n'en profite pas. Elle préférait jouer le jeu. Elle enfonça un peu ses pieds dans le limon de la rivière en cherchant quoi répondre à cela. « Il fait moins froid une fois dedans» C'était vrai. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que l'eau était chaude. Au contraire. Elle n'avait jamais été très forte en SVT, mais elle se savait assez humaine pour comprendre que c'était la température de son corps qui avait baissé assez pour qu'elle ait l'impression d'avoir chaud, et non pas le contraire. Et avec les courants d'airs, il y avait de fortes chances pour qu'elle se transforme en statut de glace en sortant de l'eau. Surtout en sachant que presque tous ses vêtements se trouvaient dans l'eau. Non pas presque. Tous. Et Meeerde. « Mais je vais avoir beaucoup de mal à sortir. » Elle sentait presque déjà ses dents s'entrechoquer sous l'influence du froid. ∂ Sachant que tu vas attraper la mort.… Oh ! Désolée pour le mauvais jeu de mot. HéHé ∂ Gertruella et son humour. Ca faisait presque peur. Sachant qu'en plus ça venait sûrement d'une part éloignée d'elle mais quand même à elle, c'était un constat sur son sens de l'humour très pitoyable. ∂ Hé ! C'est bon ! ∂
Wynter ne devait pas s'arrêter de parler, sinon la conversation ne reprendrait jamais. Déjà, l'inconnue ne semblait pas vouloir bouger. Peut-être qu'elle n'avait pas très envie de partir, pour parler avec elle peut-être. Ou alors, elle n'avait pas envie de se mettre à l'eau pour aller tuer violemment Wynter. Et qu'elle attendait qu'elle sorte de l'eau.Et ça c'était mauvais comme constat. Très mauvais. Dans le cas où se serait bel et bien cela, elle préférait rester là où elle était en attendant. Elle lui aurait volontiers proposer de rentrer à la Tour avec elle, mais tant qu'elle n'avait pas la certitude qu'elle ne lui ferait rien si elle mettait en orteil sur la plage de galets, elle ne bougerait pas d'un iota. Elle se glissa dans l'eau sur le dos pour immerger ses bras qui commençaient à trop refroidir pour faire l'étoile de mer. De rivière dans le cas présent. Ravie de sortir ses doigts de pieds du fond peu ragoutant du lit de la rivière.« J'avais oublié le contact de l'eau sur la peau.» dit-elle en soupirant d'aise. Et c'était vrai, elle avait attendu de sentir la vieille brebis à moitié crevée pour prendre un bain, et c'était la fin de l'automne à présent. Bien fait pour elle. Elle se releva en faisant glisser l'eau dans ses cheveux, soudainement persuadée que l'inconnue était partie. Mais non, elle était encore là. ∂ Tiens et si tu lui demandais si les oiseaux ont des rêves ∂ Bien sûr, Miss G ne pouvait pas rester trop longtemps en inactivité, sinon elle devenait infernale. « Non»∂ Et pourquoi pas ? Tu cherchais quoi lui dire, voilà quelque chose à dire ∂ Logique froide du côté de Miss G. A contrecœur, elle concéda d'une voix rêveuse. « Les oiseaux ont ils des rêves ?»
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Mar 29 Nov - 15:30
« Ce monde n'est pas un paradis ouaté »
C'est vrai. Ce froid devenait insoutenable et mes phalanges semblaient se raidir de plus en plus. J'essayais de faire abstraction des douleurs en laissant courir mon imagination, mes pensées et tout ce qui va avec. Bien que je sois surprise, il me semblait que j'étais toujours « saine » d'esprit. Dans tout les cas, je n'avais rien fait d'extrêmement extravagant depuis mon arrivée. Je me contentais de rôder dans les environs, dans un silence des plus cristallins. Je ne voyais aucunement l'intérêt de me faire remarquer, surtout qu'ici, rien ni personne n'était sûr. Et malgré cette méfiance constante qui était propre à ma personnalité, je ne ressentais toujours aucune particule de peur me saisir, comme si la mort m'avait arraché mon humanité. Comme si l'existence en elle-même n'avait plus aucune importance. Est-ce que la folie pouvait se traduire par une attitude sans peur, par une intrépidité si prenante qu'elle n'en est pas normale ? Ma conscience semblait m'avertir, me mettre un panneau stop devant les yeux pour que je comprennes que ce trop-plein d'indifférence à la survie ne sonnait pas juste mais je me foutais totalement de ce foutu panneau. Je prenais donc la décision inconsciente de vivre sans aucune limite. Si la mort devrait me prendre à nouveau et bien qu'elle fasse. Ce n'était pas un problème, du moins pas pour moi. Je connaissais le prix de la déception, de la tristesse qui assèche toute une âme malgré les flots de larmes qu'elle laisse derrière elle. Tout ceci n'était un secret pour personne, c'était une chose qu'au moins chaque être humain se devait de connaître. J'avais cru durant ma vie, que jamais rien ne me blesserait et que je n'étais pas assez naïve pour me plaindre des choses que sont l'amour et la souffrance. Quelle imbécile je fais aujourd'hui. Six lettres s'étaient inscrites sur mon muscle cardiaque, six lettres l'ont tué. Et pourtant je ne cesse de les chérir, ces foutues six lettres. J'y ai laissé mon innocence, ma protection. Et il a emporté avec lui les morceaux de moi jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand chose au final. Y repenser, c'était comme me trancher les veines à nouveau et pourtant qu'est-ce que j'étais en train de faire à cet instant ?
« Il fait moins froid une fois dedans » Oh. Sa voix me sauvait de la torpeur de mes pensées. Inconsciemment, je m'y suis accrochée. J'avais envie de lui dire merci, de m'empêcher de sombrer dans cet enfer de remords à nouveau. Merci, même si je ne connais pas ton nom, même si tu pourrais bien être dangereuse. Même si je suis capable de te le dire à haute voix. « Mais je vais avoir beaucoup de mal à sortir. » Je ne savais pas quoi dire, je me contentais de me tenir fébrilement au son qu'émettait sa voix. C'était une inconnue, certes mais si elle pouvait m'empêcher de me perdre à nouveau dans cette noirceur indomptable, elle méritait mon attention. Non ? La jeune femme s'est mise sur le dos, le regard face au ciel – ou du moins ce qui y ressemblait. « J'avais oublié le contact de l'eau sur la peau. » J'écoutais. Silencieuse. Toujours assise au bord de cette rivière sans couleurs. J'aurais aimé me laver moi aussi, lorsque j'y pensais. Décrasser ma peau, déjà bien salie par la route que je venais de faire seulement, le froid me paralysait déjà beaucoup trop fort pour que j'ose m'immerger à l'intérieur de la rivière. Ensuite, elle s'est redressée. Les cheveux trempés. J'aurais sans doute du dire quelque chose mais je n'en été pas réellement capable. Ou bien je n'en avais pas l'envie. Je ne sais plus exactement. « Non » Non. Pourquoi non ? Mon regard s'illumina de curiosité à cette négation sortie de nulle part. « Les oiseaux ont ils des rêves ? » ... Un silence puis. J'ai ri. Et les nuages noirs de ma mémoire ont disparu. « Les oiseaux ont-ils des rêves ? Non, je ne pense pas. Ils sont trop libres pour penser mais en réalité, je n'en sais rien. Les oiseaux normaux, ou bien les oiseaux du coin ? Car oui, ce n'est pas du tout la même chose. » De façon inexpliquée, j'appréciais la présence de cette jeune femme. Elle ne semblait pas toujours logique, elle ne semblait pas non plus trop déglinguée par la folie. Je la situais dans des eaux tempérées et cela me convenait. Elle avait réussi à me faire sourire, alors que je ne la connaissais pas alors oui. On peut dire qu'elle était devenue un peu spéciale à mes yeux dès que je l'avais compris.
J'aurais aimé être dotée d'un sens de la conversation affirmé. Mais ce n'était vraisemblablement pas le cas. Je pouvais rester silencieuse durant des heures et ne pas savoir arrêter ce flux de pensées qui s'égare trop souvent dans mon esprit. C'était stupide, de ne parler que dans sa tête. Le froid, je m'en rappelais comme si une claque avait décidé d'atterrir sur mon visage. Je me rendais compte que si je restais immobile trop longtemps, j'avais de fortes chances pour que mes muscles se froissent. Je me relevais et décidais de faire quelques pas, histoire de me dégourdir les jambes que le froid avait failli laisser dans le coma. Je regardais la jeune femme à nouveau puis je décidais de continuer à parler. Même si cette conversation semblait n'avoir ni queue ni tête. « Je m'appelle Cryst. »
H. Venetia Stenhamn-Pike
❝ le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur ❞
→ AGE IRL : 29 → MESSAGES : 958 → ARRIVÉ AU PAYS LE : 24/08/2011→ AVATAR : Mary Elizabeth Winstead → CREDITS : Mistaken → LOCALISATION : Sous les pétales … euh quelque part … dans le Jardin fleuri je dirais
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N'importe quel sot peut dire la vérité, mais il faut qu'un homme soit un peu sensé pour savoir bien mentir.
Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Mar 6 Déc - 15:03
Ce monde n'est pas un paradis ouaté
« With a taste of a poison paradise. I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? »
« Le rire est une bouée de sauvetage. » Les gens disent aussi qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Dans ce monde, c'était plus qu'une citation, c'était presque un adage, la devise nationale. Tout était réglé par le rire. Ce monde entier n'était qu'une immense blague, le passage d'un grand dingue qui aurait jouer aux playmobils pètent un câble. Les gens qui avaient perdu la tête riaient, ils avaient du finalement comprendre dans le nuage qui leur obscurcissait la raison qu'il n'y avait plus rien à faire pour eux, et ils riaient aux éclats. Un fou rire. L'expression prenait tout son sens. Les monstres aussi riaient. D'un rire étrange, bestial, effrayant. Ils riaient quand ils avaient de quoi manger. Deux trois bougres assez perdus pour s'aventurer de nuit dans les forêts et les marais, et tous les autres endroits qui n'étaient pas souillés par la main humaine. Le rire était la fin et le moyen. La fin de l'esprit, la victoire de la folie sur l'esprit, mais n'était-elle pas une forme de raison qui échappait aux logiciens ? Et si les fous étaient plus censé que ceux qui se disaient sains ? Et s'ils avaient trouvés dans leur folie la vision finale du monde, et s'il fallait être assez fou pour pouvoir la comprendre, pour pouvoir ne serait-ce que l'envisager ? Et si cette réalité était telle que dans notre logique nous ne pourrions pas l'accepter, et qu'il faudrait attendre que la folie nous ai gagné pour que ce réel devienne clair et limpide ? ∂ Conneries ∂ Pour cette fille, son rire ne montrait pas qu'elle avait un pied dans le sombre royaume de la folie, pas comme Wynter qui se mettait parfois à éclater de rire toute seule dans sa Tour. Et qu'il fallait de longues minutes pour qu'elle se calme, le cœur au bord des lèvres, les larmes pointant au bord de ses paupières et les lèvres et le ventre douloureux. Non, son rire à elle était sa bouée de sauvetage. Sa bouée pour ne pas sombrer dans la folie. Wynter l'enviait. « Les oiseaux ont-ils des rêves ? Non, je ne pense pas. Ils sont trop libres pour penser mais en réalité, je n'en sais rien. Les oiseaux normaux, ou bien les oiseaux du coin ? Car oui, ce n'est pas du tout la même chose. »
Sa question avait bien du sens. Du sens, des rouages se remettaient en place sous sa tête brune, réfléchir avec logique, c'était quelque chose que Wynter n'avait pas fait depuis longtemps, l'exercice nécessitait qu'elle se souvienne. Ce n'était pas quelque chose de très simple. Pourquoi ce ne pouvait pas être la même chose ? Les deux avaient des ailes pour voler et une tête pour rêver. Wynter se souvenait. Des débats, sur la pensée. Quel était le mot déjà ? Philosophie. L'animal pouvait-il penser ? Non, seul l'homme le pouvait. Ah moins qu'on ignore que les animaux communiquaient entre eux. Rachel avait dit qu'elle voudrait bien le croire le jour où des fourmis prendraient le pouvoir. Les oiseaux du pays des merveilles n'avaient pas de têtes. Ils avaient ds miroirs ou des cages, pourtant ils vivaient bien et embrouillaient les voyageur égarés. Ils pouvaient rêver, elle en était certaine. « Je m'appelle Cryst. » Elle s'appelait Cryst ? Comme quoi ? Crystal ou Christ ? La question lui brûlait la langue, voulait s'échapper d'entre ses lèvres et rencontrer le vent. Mais il ne fallait pas. Miss G veillait au grain. Elle seule connaissait encore les conventions. Si Wynter était en train de sombrer dans la folie et que ses longues discussion avec sa propre personne le démontrait bien, Miss G, elle était logique et réfléchie. Saine d'esprit. ∂ Quand même, enfin un peu de reconnaissance ∂ Et aussi insupportable qu'il était possible de l'être avec sa propre personne. « Cryst. C'est joli» Wynter cligna des yeux. Il manquait quelque chose, elle était censé répondre aussi quelque chose, mais quoi donc ? Cela lui échappait et Miss G boudait. Une formule de politesse ou un retour de quelque chose. « C'est original» dit-elle en désespoir de cause. Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un qui s'appelait Cryst. Étais-ce bien vrai ? Certainement.
« Il y a un bois pas très loin, dans le noir de la forêt, les oiseaux y scintillent comme des cristaux.» Voilà à quoi lui faisait penser son nom. ∂ Génial, ton raisonnement, tu l'as fait à haute voix, bravo, toi ! ∂ En quoi était-ce mal de penser tout haut d'abord ? Ah oui, la folie, les conventions. Toutes ses conventions … des chaînes que s'étaient posés les hommes tous seuls. C'était idiot. Tellement de liberté qui leur échappait, tant. Tellement …
Spoiler:
Infiniment désolée pour le délai, j'essaierais de me rattraper à l'avenir
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Jeu 8 Déc - 21:50
« Ce monde n'est pas un paradis ouaté »
C'était bien la première fois depuis mon arrivée au pays des merveilles que je m'étais laissée porter par le rire. J'avais presque oublié l'effet que cela faisait, sincèrement. On ne peut pas dire que je sois une fille expressive. J'étais tout à fait le contraire même mais cela n'empêchait en rien que ce rire que j'avais laissé s'évader avait réchauffé mon cœur durant quelques secondes. Suffisamment pour me redonner un peu de force dans tout les cas. Les rires dans ce monde semblaient pourtant facile d'accès. Cependant, je ne parvenais même pas à décrocher un faible sourire sincère. Ce genre de sourire plein d'innocence que l'on refuse de laisser s'échapper. Et je savais que le rire que cette jeune femme venait de provoquer, allait bientôt se transformer en fantôme. Ne me laissant que le souvenir d'une douce chaleur dans le côté gauche de ma poitrine. Elle ne se rendait certainement pas compte de ce qu'elle venait de faire et c'est certainement ce qui me donnait envie de continuer à lui parler, même si la conversation n'avait pas réellement de sens défini. La vérité, c'est que je me fichais totalement des directions en elles-mêmes. Pourquoi devrait-on sans cesse coller des étiquettes à chaque chose que l'on fait ? C'était une perte de temps. Et je ne voulais plus perdre mon temps avec ce genre de barrière que la société avait tenté de me faire respecter. De toute évidence, ce genre de restrictions n'ont jamais été faites pour moi. Il fallait être fou pour penser l'inverse ou alors pas assez fou.
La question me tourmentait quand même. Est-ce que moi aussi j'allais entrer dans cette démence ou alors étais-je déjà dedans ? Durant toute ma vie, je m'étais dit que tout cela n'avait aucune importance. Qu'être folle ou non n'était pas quelque chose qui allait m'empêchait de vivre tel que je l'entendais. La réflexion s'emparait de mes neurones. Histoire de remettre les compteurs à 0, je me rappelais soudainement que dans ce monde ; la logique ou même la psychologie n'avait absolument aucune importance et n'existait même pas. Devrais-je me faire à cette idée ou bien continuer à rester dans la logique du passé ? Je ne cessais de me poser des questions. Sur tout et n'importe quoi, comme si j'essayais de me définir moi-même. Ce n'était pas normal, car jamais, non jamais ce genre de chose ne m'était arrivé. Je m'insupportais de ce comportement alors je décidais d'arrêter net. « Cryst. C'est joli » J'observais l'inconnue, avec un sourire sincère sur les lèvres. Elle semblait réfléchir, encore. Comme si elle veillait à ce que ses phrases soient sensées ou le paraissent. « C'est original » Elle avait continué. Mes yeux étaient toujours sur elle. Est-ce que je devais répondre ? Et si c'était inutile ? « Il y a un bois pas très loin, dans le noir de la forêt, les oiseaux y scintillent comme des cristaux. » Mon sourire ne se détachait toujours pas. À croire que faire la conversation avec cette fille m'était bénéfique. Il était agréable d'entendre sa voix, d'essayer de deviner ses prochaines paroles car oui, le fait qu'elle ne soit pas aussi logique qu'elle en l'air la rendait, à mes yeux, imprévisible. Et contrairement aux autres personnes, elle ne m'ennuyait pas. C'était plutôt le contraire même. « J'aimerais beaucoup les voir un de ces jours. » Oui, ces oiseaux dont elle me parlait arrivaient à attiser ma curiosité. J'avais toujours ressenti une certaine fascination envers les choses qui brillaient. Et ce depuis mon plus jeune âge. La brillance m'hypnotisait presque et développait mon imagination plus loin que je n'arrivais à le comprendre.
Je ne connaissais toujours pas son prénom. À la fille de la rivière. Et je ne comptais pas lui demander. Si elle ne me l'avait toujours pas dit, c'est certainement car elle avait ses raisons. Je préférais donc attendre qu'elle se présente elle-même. Oui c'était mieux ainsi. Par habitude, je ne révélais jamais mon prénom à moins qu'on me le demande et que j'estime la personne digne de le savoir. Dans d'autres cas, je restais silencieuse. Telle une tombe. Non, je n'étais vraiment pas faite pour faire la conversation. Il me semble que c'est une chose à ne pas contester. Mais qui sait, peut-être que cette fille ne se souciait pas de savoir si j'étais bavarde ou non. Pour le moment, elle me parlait, je lui répondais et cela semblait nous suffire amplement. « Dis, est-ce que tu connais bien les environs ? » Peut-être qu'elle pourrait m'indiquer un endroit dans lequel je pourrais passer la nuit et reprendre quelques forces car oui, mon corps commençait à se rebeller.
H. Venetia Stenhamn-Pike
❝ le pays des merveilles, reste amoché dans ton coeur ❞
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N'importe quel sot peut dire la vérité, mais il faut qu'un homme soit un peu sensé pour savoir bien mentir.
Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Sam 10 Déc - 16:32
Ce monde n'est pas un paradis ouaté
« With a taste of a poison paradise. I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? »
Se rendre compte que pour une fois elle ne foirait pas tout lui remontait bien le moral. Pour une fois ce qu'elle disait ne lui fermait pas la porte. Pour une fois, elle ne se faisait pas envoyer au diable. Et 'était vraiment très réconfortant. Le plus étrange dans tout ça était sûrement de se rendre compte qu'elle n'avait pas besoin de réfléchir avant de parler. Est ce que cela pouvait être la solution pour parler sans avoir de problème ? Savoir ça de son vivant lui aurait évité bien des ennuis. Et dire qu'elle pensait qu'il fallait bien réfléchir, mesurer et penser chacune de ses phrases de ses mots. Alors que là, elle les laissait couler comme une rivière, et il semblait que c'était la chose à faire, puisque l'autre souriait et riait à ses phrases. Est-ce que c'était voulu, non, même très loin de là. Mais c'était toujours mieux que des cris de colère ou des insultes. Enfin de compte, elle préférait faire ça, elle préférait de ne pas réfléchir à ses paroles, se faciliter la vie ainsi. Quand elle pensait à tout ce temps perdu, elle avait envie de rire, toutes ses inquiétudes, ses angoisses pour chercher les mots. Bon, autant ne pas continuer de remuer le couteau dans la plaie de cette façon là.
« J'aimerais beaucoup les voir un de ces jours. » Wynter lui sourit en réponse. Elle les avait découvert par le plus grand des hasards ces oiseaux, le premier jour où elle avait commencé à vouloir visiter le Pays Des Merveilles, le jour où elle avait décidé d'arrêter de simplement le subir. Et elle avait bien cru y passer ce jour là. ∂ Non, mais de toute façon, avec toi, ta mort est avancée tous les jours ∂ Ce n'était pas faux, mais c'était parce qu'à force de errer dans la forêt, elle avait crut perdre son chemin et la nuit était en train de tomber quand elle avait aperçu la Tour, surplombant les bois à travers deux épaisses branches recouvertes de feuilles. Et en baissant les yeux, elle avait vu les oiseaux : d'étranges volatiles avec des miroirs en tout et pour tout comme tête, le soleil couchant se reflétaient dessus et renvoyaient des éclats semblables à des diamants qui brillaient dans le noir. Elle était sûre de pouvoir les trouver au même endroit, le seul problème était qu'elle n'avait pas la moindre idée d'où pouvait se trouver le coin de la forêt où elle les avait vu la première fois. Il fallait se perdre pour trouver l'introuvable, et même si ce monde ne la terrorisait plus comme avant, tenter l'aventure ne lui disait pas plus que ça, au pire, elle pourrait juste lui donner quelques indications pour se perdre comme elle l'avait été. « Ils te plairont alors» sourit-elle en rattrapant sa robe qu'entraînait le courant vers le large. Wynter se réjouit de ne pas l'effrayer comme elle pensais peut-être le faire. Cela lui faisait du bien de voir quelqu'un la regarder sans la moindre moue sur son visage, sans le moindre rejet ou crainte dans le regard. Seulement quelques personnes la regardaient ainsi, les autres la fuyaient, mais comme elle en faisait aussi de son côté, elle n'y trouvait pas la moindre importance susceptible de la contrarier. « Dis, est-ce que tu connais bien les environs ? » Wynter hocha énergiquement la tête. Elle les connaissait, oui. Elle les connaissait pour avoir passé une bonne partie de ses soirées à contempler le paysage à travers la fine fenêtre que constituait le cadran de la Tour Horloge où elle vivait. Elle avait vu les tournant des chemins au loin et elle avait patiemment écouté les chants des monstres et repéré d'où ils venaient, pour savoir quels coins éviter. « J'ai une carte incrustée dans ma tête. Et il faut éviter les marais. Ils se cachent là-bas dans la nuit et attendent leur repas. » Encore un peu et elle s'effrayait elle-même. A moins que ce ne soit la brise froide sur sa peau mouillée qui ne la faisait trembler ? Parler des fantômes n'aidait personne, elle la première. « Tu ne voudrais pas les rencontrer. Leurs chants ressemblent au souffle de la mort, et leurs cris au rire que font les démons devant un braséro le jour d'halloween. A les en croire. » Ces hurlements lui griffaient les entrailles par la peur quand elle y repensait. Rien n'était plus effrayant que ces choses là. Elle-même ne désirait pas les rencontrer. Mettre en garde ceux qui se targuaient de vouloir côtoyer l'aventure qu'offrait le Pays des Merveilles.
« J'ai visité ces bois et parcouru l'amont de la rivière. » dit-elle avec un soupir. Rien ne valait le soleil sur l'eau de la rivière avant de plonger dans une nuit de deux jours. A moins que ce ne soit le vent dans les feuilles avant un long cycle de pluie. Un des deux en tout cas. « Qu'est ce que tu veux voir ? Où veux tu aller ? Je peux peut-être t'aider ?» Servir de guide. Cela pouvait être amusant, mais elle ne resterait pas face au danger par contre.
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst Dim 18 Déc - 14:43
« Ce monde n'est pas un paradis ouaté »
C'était agréable, pour une fois de discuter avec quelqu'un sans que cela ne me pose de problème. Ma misanthropie ne m'empêchait pas de parler avec cette jeune femme et étrangement, j'en été heureuse. Certaines conversations avec d'autres personnes l'ennuyaient à mourir ou m'irritaient ça réellement en connaître l'origine. Dans ces cas-là, je me contentais de garder le silence et d'éviter ces gens qui ne semblaient pas comprendre que je ne désirais pas leur parler. Ce n'était pas pour les mettre mal à l'aise ou quoi que ce soit dans ce genre, c'était simplement car moi, je me sentais mal à l'aise en leur parlant. Mais heureusement, ce n'était pas du tout ce qu'il se passait en ce moment même ; ce qui m'avait étonnée quelque peu. Je supposais qu'il était difficile de trouver quelqu'un à qui parler librement dans ce pays. Les gens semblaient plus méfiants. Presque sur la défensive dès qu'un inconnu les approchait et c'était tout à fait compréhensible. Cependant, cela pourrissait l'âme. On peut pas vivre dans la peur, on peut pas passer son temps à craindre pour la simple et bonne raison qu'avec ce maudit sentiment, la plupart des gens se retrouvent paralyser. Enchaînant ainsi toutes sortes de maux intérieurs que la majorité dissimuleront pour paraître plus fort. La réalité, elle, les rendaient faibles et ils le resteraient toujours tant que la peur les habiteraient.
Elle avait sourit. Je m'étais dit intérieurement que sourire lui allait bien. Les seules personnes avec qui j'avais discuté jusqu'ici n'étaient pas réellement du genre souriants, cela faisait du bien de voir quelqu'un sourire sans artifices. Juste sincèrement. Souvent, les expressions du visage avaient un rôle primordial que l'on négligeait. Et c'était bien dommage. Un sourire était dix fois plus plaisant qu'un regard dur et froid. Je ne craignais pas les gens indifférents, leur froideur et leur mauvais regard. Ce n'était pas un problème pour moi vu que la désinvolture était de loin ma plus belle arme cependant, les gens agréables manquaient cruellement au pays des merveilles. À croire que tout le monde avait décidé de se munir d'une carapace et d'un bloc de glace en guise de salutation. Je n'aimais pas cet effet de masse. Les gens s'obstinaient à paraître durs et distants, alors qu'au fond, ils avaient simplement le besoin de parler. Je m'étais dit qu'ils avaient peut-être trop de fierté pour s'avouer à eux-même qu'une quelconque présence pouvaient les aider à simplement aller mieux. « Ils te plairont alors » Son sourire n'était toujours pas parti et le mien n'était pas bien loin. Oui, j'étais certaine qu'ils me plairaient. S'ils scintillaient comme elle me l'avait décrit, c'était obligatoire que mes yeux s'émerveillent. Il y avait d'étranges créatures ici et cela m'amusait beaucoup. D'habitude, j'imaginais ce genre d'animaux dans mon esprit. Les gens m'avaient souvent prise pour une folle en détaillant mes dessins mais cela n'a jamais eut d'importance concrète pour moi.
La jeune femme avait répondu à ma question par un hochement de tête positif. J'en été contente et j'espérais qu'elle allait pouvoir m'aider à trouver un endroit où je pourrais m'arrêter un moment. Histoire de reprendre des forces avant de repartir vers l'inconnu. Cela ne faisait pas si longtemps que j'étais ici, même si ça dépendait des points de vue. Sans doute que cette fille était ici depuis plus longtemps que moi et cela changeait tout. « J'ai une carte incrustée dans ma tête. Et il faut éviter les marais. Ils se cachent là-bas dans la nuit et attendent leur repas. » Une certaine peur semblait envahir le son de sa voix. Étaient-ils si terribles que ça ? À en voir sa réaction, je supposais que leur existence et leur capacité à effrayer n'étaient pas à prendre à la légère. Il en fallait beaucoup cependant pour me faire peur. « Tu ne voudrais pas les rencontrer. Leurs chants ressemblent au souffle de la mort, et leurs cris au rire que font les démons devant un braséro le jour d'halloween. A les en croire. » Je décidais de prendre ses conseils très au sérieux. Pourquoi me mentirait-elle après tout ? Elle n'avait aucun intérêt à faire cela. Les marais étaient donc à éviter, à moins que je ne m'y rende pour tenter de mettre fin à mes jours une nouvelle fois... En attendant, autant jouer les touristes dans ce monde bien étrange. Il était toujours bon d'apprendre de nouvelles, de faire de nouvelles expériences.. Du moins, c'est ainsi que je voyais les choses.
Silencieuse, je l'écoutais toujours. Il était vrai qu'elle semblait s'y connaître, peut-être malgré elle mais ses connaissances lui permettaient de savoir les endroits à ne pas fréquenter et ceux qui étaient peu sûrs. À l'instant, je la trouvais courageuse car oui, il fallait du courage pour s'aventurer dans un endroit aussi imprévisible que celui-ci et j'étais heureuse de tomber sur quelqu'un qui avait déjà réussi à échapper à un certain nombre de choses. « J'ai visité ces bois et parcouru l'amont de la rivière. » Elle avait lâché cette phrase sur le long d'un soupir. Pour l'instant, je ne connaissais que quelques endroits sans y être rester réellement. J'étais toujours vagabonde et je me disais qu'il valait mieux que je le reste. J'aimais voguer d'une place à une autre. Cela me correspondait plus. Cependant, j'avais besoin de me poser un instant pour ne pas que mon corps me lâche. « Qu'est ce que tu veux voir ? Où veux tu aller ? Je peux peut-être t'aider ? » Son aide me serait certainement précieuse. Si je devais voyager, autant voyager en ayant certaines informations. « Oui, peut-être. Du moins, cela me serait utile. Pour le moment, j'aimerais juste trouver un endroit plus ou moins sûr dans lequel je pourrais me poser un instant. Histoire de dormir un peu et peut-être trouver de quoi manger. »
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Sujet: Re: Ce monde n'est pas un paradis ouaté ∂ Cryst